La Commission a présenté le 24 mars sa première stratégie globale sur les droits de l'enfant et une proposition de garantie européenne pour l'enfance. La stratégie met l'accent sur six domaines thématiques : les enfants en tant qu'acteurs de changement de la vie démocratique, le droit des enfants à réaliser pleinement leur potentiel, à ne pas subir de violence, à une justice adaptée à leurs besoins, à naviguer en toute sécurité dans l'environnement numérique, et les droits des enfants dans le monde. Les États membres devraient assurer aux enfants dans le besoin un accès gratuit et effectif aux services d'éducation et aux activités scolaires, à des repas scolaires sains et aux soins de santé.
La Commission a présenté le 25 mars son plan d'action pour le développement de la production biologique, conforme au pacte vert pour l'Europe, à la stratégie "De la ferme à la table" et à celle en faveur de la biodiversité. Le plan, articulé autour de trois axes : encourager la consommation, accroître la production et continuer d'améliorer la durabilité du secteur, vise à doter le secteur de production des outils appropriés pour atteindre l'objectif de 25% de la surface agricole consacrée à l'agriculture biologique d'ici à 2030.
Le 22 mars, la Commission a donné son aval à la position adoptée par le Conseil le 16 mars sur le projet de règlement établissant le programme de l'Union en matière de lutte contre la fraude. En vertu d'un accord informel conclu avec le Parlement en décembre 2020, le programme est doté d'une budget de 181,207 millions € pour la période 2021-2027. Le texte va pouvoir être adopté en seconde lecture par le Parlement.
Le 25 mars, les députés européens ont approuvé la mise en œuvre de la décision sur les ressources propres, qui permet à l'Union de lancer le plan NextGenerationEU de 750 milliards €. Les députés ont adopté le règlement relatif aux ressources propres fondées sur les déchets d'emballages plastiques, qui s'appliquera rétroactivement à partir du 1er janvier.
Les députés européens ont appelé le 25 mars la mise en place de politiques permettant de renforcer le rôle international de l'euro. Parmi les points soulignés : le rôle politique et stratégique de la monnaie unique sur la scène internationale, ainsi que sa capacité à améliorer la résilience du système financier international.
Les députés européens ont adopté le 25 mars un rapport sur la stratégie européenne en matière de données qui souligne l'importance de protéger les données des citoyens européens, les données de santé mais aussi de limiter l'empreinte écologique du numérique. Il souhaite la mise en place d'un espace européen commun des données de santé pour permettre le partage des données en toute sécurité. Il insiste pour que le traitement des données personnelles, y compris leur transfert, se fasse toujours dans le respect de l'acquis communautaire en matière de protection des données, et souhaite une législation sur les données pour faciliter le développement technologique et encourager l'innovation.
Les députés européens ont adopté le 25 mars une stratégie pour un nouveau partenariat avec l'Afrique qui vise à renforcer l'autonomie de l'Afrique. La stratégie donne la priorité à l'éducation, aux systèmes de santé et à l'égalité des sexes. La coopération porte également sur la transition verte, la transformation numérique, l'emploi durable, la bonne gouvernance et la migration. Les députés souhaitent que les deux parties coopèrent en réservant des fonds substantiels dans l'instrument de financement extérieur "Europe dans le monde". Le Parlement demande également un allègement de la dette du FMI et de la Banque mondiale.
Les députés européens ont menacé de poursuivre la Commission devant la Cour de Justice de l'Union si elle reporte davantage l'application du mécanisme de conditionnalité liée à l'État de droit. Dans une résolution adoptée le 25 mars, ils préviennent que si la Commission ne présente pas avant le 1er juin ses lignes directrices sur le mécanisme, le Parlement "considérera ce fait comme étant constitutif d'une carence.
Les travaux de la Conférence sur l'avenir de l'Europe ont débuté le 24 mars avec la réunion constitutive du comité exécutif, composé de représentants du Parlement, de la Commission et du Conseil. La plateforme numérique sera lancée le 19 avril et le comité exécutif a discuté de la possibilité d'un événement de lancement formel le 9 mai à Strasbourg, ainsi que de l'organisation de la première plénière de la Conférence le 10 mai, si la situation le permet.
Les députés ont décidé le 25 mars d'examiner en procédure d'urgence la proposition de certificat vert numérique, afin de permettre son adoption avant l'été. Le Parlement adoptera sa position lors de la session plénière d'avril. Lors du débat avant le vote, plusieurs députés ont souligné la nécessité de protéger les données personnelles et médicales des citoyens, et de ne pas faire de discrimination vers les personnes qui n'ont pas été vaccinées.
Le Sommet social tripartite, forum de dialogue entre les dirigeants des institutions européennes et les partenaires sociaux européens, s'est tenu le 24 mars sur le thème "Comment parvenir à une relance équitable et durable ?". Les participants ont discuté de la gestion de la crise sanitaire, sociale et économique, de la contribution des partenaires sociaux au niveau de l'Union et des États membres à la relance économique et sociale, et du sommet social qui se tiendra à Porto en mai.
Le commissaire chargé de la Justice, Didier Reynders, et la secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo, se sont entretenus le 25 mars et ont décidé d'intensifier leurs discussions sur la protection des données personnelles transférées aux États-Unis. Le mécanisme actuel de bouclier de protection des données entre l'Union européenne et les États-Unis a été invalidé par la Cour de justice de l'Union en juillet 2020. Les deux parties tentent de trouver un nouvel instrument.
Dans une lettre ouverte publiée le 30 mars, 23 chefs d'Etat et de gouvernement, dont Emmanuel Macron, Angela Merkel et Boris Johnson, ainsi que le président du Conseil européen, Charles Michel, et le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, appellent à l'élaboration d'un nouveau traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies. L'objectif du traité serait de promouvoir une réponse mondiale au virus pour garantir la santé de tous avec une coopération internationale plus efficace. Des exemples de mesures coopératives sont les systèmes d'alerte, la mise en commun des informations, la recherche, les vaccins et les médicaments.
Le règlement sur la transparence et la durabilité de l'évaluation des risques de l'Union dans la chaîne alimentaire est devenu applicable le 27 mars. La proposition de règlement avait été lancée en 2018 et faisait suite à une initiative citoyenne européenne. Les nouvelles règles couvriront un large éventail de produits et renforcera la fiabilité, l'objectivité et l'indépendance des études soumises par l'industrie à l'Autorité européenne de sécurité des aliments. A compter de juillet 2022, les Etats membres seront représentés au sein de son conseil d'administration.
Le 26 mars, la Cour constitutionnelle allemande a suspendu la ratification de la décision sur les ressources propres de l'Union, préalable au lancement du plan de relance européen. Le texte venait d'être ratifié par le Bundestag le 25 mars et le Bundesrat le 26 mars. Un recours a été déposé par un groupe de 2 200 citoyens allemands qui s'opposent à l'endettement commun des Etats membres de l'Union pour financer le plan. La Cour allemande a décidé que, dans l'attente de sa décision en référé, le texte "ne devait pas être paraphé par le chef de l'Etat".
Le 22 mars, en pleine campagne électorale pour les élections législatives du 4 avril, la Bulgarie a déclaré deux diplomates russes "persona non grata", et leur a donné 72 heures pour quitter le pays. Cette décision est une conséquence directe du démantèlement d'un réseau d'espionnage russe le 19 mars, au sein du ministère de la Défense. Le tribunal militaire a précisé que le réseau aurait réussi à transmettre des informations sensibles portant atteinte à la sécurité de la Bulgarie et de l'Union européenne.
Le 28 mars, le Premier ministre slovaque, Igor Matovic, a annoncé qu'il quittait ses fonctions, et que son remplaçant serait le ministre des Finances, Eduard Heger. Depuis le 22 mars, les ministres du Travail, de l'Économie, de la Justice, de l'Éducation et des Affaires étrangères avaient démissionné après la décision prise, le 1er mars, d'acheter 2 millions de doses du vaccin russe Spoutnik V, qui n'est pas encore autorisé par l'Agence européenne des médicaments.
Le 23 mars, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a adopté par décret des sanctions pour une durée de 3 ans à l'encontre de trois députés européens, membres du groupe Identité et Démocratie (ID) : les Français Virginie Joron, Jean-Lin Lacapelle et Philippe Olivier pour s'être rendus en 2020 en Crimée, illégalement annexée par la Russie, sans l'autorisation du gouvernement ukrainien.
Lors de la 40e session du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe, le Néerlandais Leendert Verbeek a été élu Président pour deux ans et demi. Il a appelé à une augmentation du financement du Congrès pour lui permettre de mener à bien sa mission de protection des droits de l'homme et du citoyen, de préservation de la démocratie et de sécurité.
La commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic, a demandé aux autorités espagnoles, le 22 mars, de réviser le Code pénal afin de renforcer les garanties existantes du droit à la liberté d'expression. Cette révision devrait aussi permettre aux tribunaux espagnols de rendre des décisions conformes à l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'Homme. La commissaire s'inquiète de l'absence de définition claire de la notion d'apologie du terrorisme et de la multiplication des condamnations prononcées à l'encontre d'artistes pour des paroles de chansons controversées.
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