Associate Professor at the University of Athens and Senior Research Fellow at ELIAMEP Dimitri A. Sotiropoulos wrote an article on Greek politics and opinion poll surveys in the Sunday edition of To Vima newspaper. The article was published on 6 September 2015 and is available here.
You can read here the article on the day to come after the Greek election written by Professor Emeritus and Member of the Board of Trustees of ELIAMEP Theodore Couloumbis. This commentary was published on 6 September 2015 in the Sunday edition of Kathimerini. The content is available in Greek.
You can read here the article analysing the policy of Alexis Tsipras, which was written by Professor George Pagoulatos. The commentary was published on 6 September 2015 in the Sunday edition of Kathimerini and is available in Greek.
Suivez en direct Mercredi 9 septembre 2015 de 9h à 13h la conférence internationale « Dérèglements climatiques et crises humanitaires : comprendre et agir ».
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Organisée par le ministère des Affaires étrangères et du Développement international, en partenariat avec l’IRIS, Action Contre la Faim et CARE France, cette conférence internationale sera l’occasion d’aborder les liens entre dérèglements climatiques et crises humanitaires. Témoins et experts aborderont les impacts humanitaires des dérèglements climatiques autour de trois thèmes : conflits, migrations et vulnérabilités.
En fin de matinée, une lettre ouverte, rédigée conjointement par les ONG humanitaires françaises et internationales et adressée aux États parties de la COP21, sera officiellement remise par les ONG à M. Laurent Fabius. Cette lettre appellera les États à prendre des engagements forts et ambitieux en matière de lutte contre les dérèglements climatiques afin de prévenir l’aggravation des crises humanitaires.
DÉROULÉ DE LA MATINÉE :
9h-9h05 : Discours inaugural prononcé par M. Patrice Paoli, directeur du Centre de crise et de soutien du ministère des Affaires étrangères et du Développement international
9h05-9h15 : Intervention de Mme Laurence Tubiana, Ambassadeur chargé des négociations sur le changement climatique
Conférence animée par Mme Anne-Cécile Bras, journaliste à RFI
9h15-10h15 : Témoignages
« Dérèglements climatiques, générateurs de conflits »
Mme Hindou Oumarou Ibrahim, coordinatrice de l’Association des Femmes Peules Autochtones du Tchad (AFPAT) reviendra sur l’impact de la modification des écosystèmes du lac Tchad sur les rapports entre les communautés locales
« Dérèglements climatiques, générateurs de migrations »
Mme Runa Khan, présidente de l’ONG Friendship (Bangladesh) détaillera les conséquences de la montée des eaux au Bangladesh
« Dérèglements climatiques, générateurs de vulnérabilités »
Mme Elizabeth Peredo, directrice générale de la Fondation Solón et coordinatrice de l’observatoire bolivien du changement climatique s’exprimera sur les impacts des dérèglements climatiques sur les vulnérabilités du peuple bolivien
10h15-11H00 : Eclairages extérieurs
Approche globale des impacts des dérèglements climatiques et des enjeux autour de l’eau
Intervenante: Mme Monique Barbut, directrice exécutive de l’UNCCD (United Nations Convention to Combat Desertification)
L’innovation humanitaire au service de la lutte contre le changement climatique et de l’optimisation de la réponse humanitaire
Intervenant : Dominique Burgeon, directeur de la division des urgences et de la réhabilitation de la FAO
11H00-11h30 : Questions réponses avec la salle
11h30-12h : Pause
12h-12h10 : Synthèse des sessions du matin en présence de M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères et du Développement international
par M. Pascal BONIFACE, directeur de l’Institut de Relations internationales et Stratégiques (IRIS)
12h10-12h20 : Présentation de la lettre ouverte aux Etats-parties de la COP21
par Mme Stéphanie RIVOAL, présidente d’Action Contre la Faim
12H20-12h35 : Signature officielle de la lettre et remise à M. LAURENT FABIUS
Intervention du Ministre
La République populaire de Chine a largement mis en avant ses troupes et ses matériels durant la grande parade militaire du 3 septembre. Que doit-on penser de cette démonstration de force chinoise ?
Ce qu’il faut retenir de cette parade fortement médiatisée, que ce soit en Chine ou dans le reste du monde, c’est la réelle volonté de la part de Pékin d’effectuer une démonstration de ses capacités. Véritable déploiement de force, il s’agissait d’une parade importante, montrant quasiment toutes les capacités de la Chine d’aujourd’hui. Il semblerait que la Chine cherche surtout à montrer dans quelle mesure son armée est désormais une armée moderne. Pendant longtemps, l’Armée populaire de libération (APL) a couru après les grandes puissances – ainsi que les autres puissances asiatiques – et a pêché par ses capacités techniques, un matériel vieillissant et par une incapacité à s’affirmer comme un acteur majeur – notamment après la déroute de l’opération contre le Vietnam en 1979, déclencheur de cette décision de moderniser les forces armées. Aujourd’hui, la Chine semble capable de rivaliser avec les autres puissances asiatiques, voire peut-être à terme avec les forces américaines stationnées dans la région.
Faut-il y voir nécessairement une volonté d’affirmation hégémonique de la Chine dans la région ? Ceci est tout à fait discutable. En revanche, il est certain que Pékin s’affirme comme une puissance militaire moderne.
Alors que Xi Jingping a insisté hier sur le « développement pacifique » de la Chine et annoncé la réduction des effectifs militaires de 300 000 hommes, peut-on dire que la grand strategy de la Chine est compatible avec les principes de résolution pacifique des différends et de la non-interférence dans les affaires internes d’un pays étranger ? Quid de la situation avec Taïwan ?
Xi Jingping a surpris l’ensemble des audiences en annonçant cette réduction des forces armées chinoises, ce qui est considérable. Il ne faut pas nécessairement y voir une volonté d’apaiser les tensions mais plutôt le signe d’une transformation en profondeur de l’APL chinoise. L’objectif est de montrer qu’aujourd’hui ce n’est plus le nombre qui fait la force de la Chine mais plutôt ses capacités techniques et de projections sur les théâtres extérieurs – notamment le déploiement des capacités navales qui se sont considérablement renforcées au cours des dernières années. Il s’agit là d’un geste moins diplomatique que stratégique qui consiste à marquer la fin d’une époque et d’une armée dotée d’un nombre considérable d’hommes ne sachant pas se battre, sans équipement et qui ne permettent pas d’ériger une grande armée.
En revanche, le contexte est tout à fait particulier au niveau sécuritaire dans la région : les tensions avec le Japon sont importantes – notamment autour des îles Senkaku/Diaoyu –, il y a aussi la question taïwanaise qui est omniprésente dans les réflexions sur les développements militaires de la Chine – il va y avoir une élection présidentielle à Taïwan en janvier prochain avec la probabilité d’une élection de Tsai Ing-wen (candidate du Democratic Progressive Party). On peut donc s’attendre à une période de détérioration de la relation entre Taïwan et la Chine ; la question des forces armées chinoises se trouve à nouveau posée sur ce différend non résolu.
Plus globalement, il semblerait que cette annonce de Xi Jingping confirme l’idée précédemment évoquée, à savoir que la Chine s’affirme désormais comme disposant d’une armée moderne et non plus comme un gigantesque amas de soldats qui n’a pas la capacité de se battre.
Concernant les différentes revendications de Pékin sur la mer de Chine méridionale, la question des ressources disponibles dans cette région est-elle plus déterminante que l’affirmation du principe de souveraineté nationale ? Quel est le jeu de la Chine dans cette zone ?
Il y a une troisième raison venant s’ajouter aux deux autres pour expliquer les insistances chinoises dans la zone : l’accès aux espaces maritimes internationaux. La Chine a un véritable problème d’encerclement et un problème d’accès aux eaux internationales. On retrouve cette problématique à la fois dans les différends avec le Japon sur les îles Senkaku/Diaoyu, dans le différend avec Taïwan et dans ses différends en mer de Chine du Sud, dans laquelle la Chine semble adopter une stratégie inspirée d’Alfred Mahan – le Sea Power – consistant à sécuriser les voies d’accès de la Chine à des fins stratégiques mais surtout commerciales.
Autour des îles Paracels et Spratleys, la question des hydrocarbures est importante et alimente les tensions entre Pékin et ses voisins. Il y a aussi la question de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale que l’on va retrouver dans une rhétorique nationaliste de la part de Pékin mais de manière semblable dans d’autres pays comme le Vietnam, les Philippines ou même Taïwan. Il n’y a pas de spécificité chinoise sur ces deux premiers aspects. En revanche, ces territoires permettraient à la Chine d’obtenir un accès facilité à la zone des détroits autour de Singapour, Malacca et de l’Indonésie, qui serait le moyen de s’affirmer, non pas comme la puissance dominante, mais comme celle qui contrôle les voies d’accès dans la région. Ce qui est tout à fait important compte tenu du volume considérable des échanges commerciaux dans cette zone.
Encore une fois, il ne faut pas simplement voir dans les prétentions chinoises une forme de gesticulation nationaliste ou une course au contrôle des hydrocarbures qui restent relativement accessoires. Ce qui importe véritablement pour Pékin, ce sont les voies d’accès aux eaux internationales.
Le Japon, sous la direction du Premier ministre conservateur Shinzo Abe, s’éloigne de plus en plus de sa traditionnelle posture pacifiste et s’affirme comme une puissance militaire régionale de premier plan.
En témoignent deux faits récents significatifs d’une évolution initiée depuis que Shinzo Abe a pris les rênes du pays en décembre 2012.
Le 27 août, les forces d’autodéfense maritimes (FAD), c’est-à-dire la marine de guerre nippone, ont lancé un nouveau porte-hélicoptères géant de la classe Izumo, le Kaga. Le navire de 24 000 tonnes et 248 mètres de long, a été dévoilé au chantier naval de Japan Marine United à Yokohama.
Quatre jours plus tard, lundi 31 août, le ministère de la défense japonais a déposé pour la quatrième année de suite une demande de budget – record – pour l’exercice d’avril 2016 à mars 2017. Le ministère souhaite une enveloppe initiale de 5 090 milliards de yens (près de 38 milliards d’euros ou 42 milliards de dollars), soit une hausse de 2,2 % sur un an.
En quoi ces évolutions sont-elles significatives ? Et à quelles menaces répondent-elles ?
Ces développements s’inscrivent dans la continuité de la politique de défense, renforcée depuis près de trois ans par le pouvoir japonais.
Le nouveau porte-hélicoptères sort deux ans après son aîné, l’Izumo, lancé en août 2013 et mis en service en mars de cette année. Il va ainsi former une flotte de quatre porte-hélicoptères, moyens puissants au service des ambitions maritimes nationales.
Quant au budget de la défense du Japon, il avait déjà progressé de 2 % pour 2015-2016, confirmant l’orientation de la politique de « pacifisme proactif » du Premier ministre. Il y a deux ans, M. Abe avait décidé d’augmenter de 5 % les dépenses militaires pour la période 2014-2019, soit une enveloppe totale de 24 700 milliards de yens (180 milliards d’euros). Son arrivée au pouvoir avait mis fin à une décennie de baisse du budget de la défense, alors même que l’économie nippone est dans une situation incertaine et encore fragile.
Menaces chinoise et nord-coréenne
L’introduction d’un nouveau navire et la volonté d’un budget plus élevé doivent répondre aux menaces combinées de la République populaire de Chine et de celle de la Corée du Nord, qui sont clairement identifiées dans le dernier Livre Blanc de la défense japonaise paru fin juillet, qui pointe notamment la menace de la marine chinoise et de la politique de Pékin qui vise à changer le statu quo, notamment en mer de Chine.
Le ministère de la Défense nippon veut notamment s’équiper de 17 hélicoptères de patrouille SH-60K, de trois drones « Global Hawks » et de 12 avions/hélicoptères V22 « Osprey » (« balbuzard pêcheur »). Ces matériels sophistiqués doivent permettre pour les deux premiers de surveiller les déplacements des forces navales chinoises, alors que Pékin maintient ses revendications sur les îles Senkaku, en mer de Chine orientale, administrées par le Japon, mais que les Chinois appellent Diaoyu. Les 12 avions/hélicoptères « Osprey » peuvent, eux, servir à déployer rapidement des troupes, notamment au cas où des forces ennemies menaceraient ou débarqueraient sur des îles du Sud-Ouest de l’Archipel nippon.
S’agissant de la menace nord-coréenne, qui est essentiellement celle de missiles balistiques appuyant un programme nucléaire militaire, dont Pyongyang poursuit un programme de développement accéléré, les drones « Global hawks » ayant une forte autonomie – ils peuvent rester en l’air plus de 36 heures – et un long rayon d’action à très haute altitude, serviront à surveiller les bases de lancement nord-coréennes notamment.
Quant au porte-hélicoptères Kaga, doté de 14 hélicoptères (7 Mitsubishi SH-60k et 7 Agusta Westland MCM-101) dédiés notamment à la lutte contre les mines et les sous-marins, il peut, comme son aîné, servir à contrer la menace sous-marine chinoise, alors que Pékin développe de façon accélérée cette facette de sa marine de guerre.
Ces évolutions apparaissent donc dans une continuité logique d’une politique de défense conduite dans un environnement menaçant. Elles doivent donner des moyens supplémentaire à l’ancien empire du Soleil levant au moment même où la Diète (le parlement nippon) devrait adopter de nouvelles lois pour faire évoluer la législation du pays qui régit les forces armées en leur donnant plus de latitude pour venir en aide aux alliés et pour participer à des opérations internationales autorisées par les Nations unies.
About 12,000 troops will parade through Tiananmen Square in Beijing tomorrow to celebrate the 70th anniversary of Japan’s surrender to the allies in World War II. China’s leadership is ostensibly using the anniversary as an opportunity, to use the Chinese phrasing, to celebrate “victory in the World Anti-fascist War and the Chinese people’s War of Resistance against Japanese Aggression.”
But really, the purpose is to display its modernized weaponry ahead of several key international visits by President Xi Jinping. For Western leaders, the parade has proven a diplomatic nightmare: The Chinese have pressured them to attend, but they realize that the event is aimed at celebrating the country’s new international assertiveness (and perhaps to sideline a rather bloody summer on the Chinese stock markets).
It’s the present, stupid
Sixty-six years after the end of the war, the world has been learning how to deal with a new China—now a powerful country with a strong economy and an increasingly well-equipped military. China’s defense budget has seen a double-digit increase for the past 25 years, and the country now has J-15 fighter jets, Z-19 attack helicopters, and a truck-mounted version of the DF-41 intercontinental missile. There is little doubt the parade will be impressive both in precision and display.
In spite of how the Chinese leadership spins it, the parade is not just about history—it’s also about the present and the future. China is using it as a moment to show off its strengths and assert a stronger role in the Asia-Pacific region (as tensions in the South China Sea remain high), if not the world.
The red carpet
One interesting sight will be the VIP box: Which heads of state will actually attend? Confirmed leaders include Russian President Vladimir Putin (who himself hosted Xi Jinping last May for a huge victory parade in Moscow); South African President Jacob Zuma; Venezuelan President Nicolas Maduro; Sudanese President Omar Hassan al-Bashir (who has an international arrest warrant against him); and—somewhat unexpectedly considering World War II sensitivities in the region—South Korean President Park Geun-hye. Park will attend ceremonies, but not the parade. North Korean leader Kim Jong Un will not be present, nor will Japanese Prime Minister Shinzo Abe.
Fellow leading industrial nations countries don’t want to put Japan in a bind, but no one is willing to offend China. Hence, state leaders have responded to the standing Chinese invitation with an array of contortions. In the end, no Western leader will attend: President Barack Obama—who will be hosting Xi Jinping in the United States in a few weeks—will be represented by U.S. Ambassador to China Max Baucus. Unlike for the launch of the Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) earlier this year, Washington didn’t pressure other Western leaders to avoid Beijing. This wasn’t necessary, as those governments all had their own reasons for staying away. Even the German president—a largely ceremonial figure—has declined. So has his French counterpart François Hollande, who will travel to China in October to discuss climate issues; French Foreign Minister Laurent Fabius will attend instead. Italy will also be represented by its foreign minister. As for the United Kingdom, Prime Minister David Cameron chose to wait for the Chinese state visit to London in October to meet Xi in person. Britain is represented by a former Conservative cabinet minister, Kenneth Clarke. Even more surprising is the list of retired statesmen: former German Chancellor Gerhard Schroeder, who is known to have engaged with Russia’s Putin after leaving office in 2005, will be in there, like his friend and former U.K. counterpart Tony Blair.
Enough troubles
The U.S.-China relationship is already complicated enough and needs no further upsets. While China flexes its muscles with a parade, America is in the middle of a presidential campaign during which candidates—such as Republican Wisconsin Governor Scott Walker, who recently called on President Obama to cancel Xi’s visit—are openly criticizing China. For his part, Donald Trump claimed that “China would be in trouble” should he become president, adding: “The poor Chinese.” Although these kinds of comments cannot be taken too seriously, they will require even more diplomatic skills on the part of the current administration, and its successor, to fully restore fully the U.S.-China dialogue.
In these circumstances, it is no surprise that Washington has shown little interest in attending the Beijing events. Nor does the Obama administration want to be part of a demonstration of assertiveness weeks before a state visit to Washington by President Xi. History tells us that U.S.-China relations are going to get even more interesting than a parade.
Article originally published in the Brookings Institute website.
Benoît Muracciole, président de ASER, qui a participé à la Conférence des États parties au Traité sur le commerce des armes (TCA), à Cancún, répond à nos questions :
– La position commune de l’Union européenne en 2008 sur les exportations d’armes des pays membres prévoyait déjà des restrictions d’exportations. En quoi le TCA peut-il devenir un nouveau modèle de régulation sur le commerce des armes ?
– Le secrétariat du TCA et son président siégeront à Genève. Concernant la mise en application effective, où en est-on ? Quelles sont les perspectives d’une signature des Etats-Unis et quid de la ratification de la Russie, de la Chine et de l’Inde ?
– Plusieurs ONG insistent sur l’application des mesures et leur véritable transparence concernant le commerce d’armes conventionnelles. Les Etats sont-ils prêts à communiquer publiquement l’ensemble des informations concernant leurs ventes d’armes ?