Les informations présentées sur cette page, valables au 12/07/2021, sont susceptibles d’évoluer.
Brexit : le Royaume-Uni a définitivement quitté l’Union européenne le 1er janvier 2021. Mais dans cet article, nous intégrons les données britanniques, considérant que cela enrichit l’analyse.
Alors qu’une très grande partie des pays de l’Union européenne a connu un hiver confiné ou a dû imposer un couvre-feu assorti de mesures sanitaires strictes (fermeture des commerces non essentiels, des bars et restaurants, des écoles…), celles-ci sont progressivement assouplies à la faveur du recul de la circulation du virus et de l’accélération des campagnes vaccinales observés depuis le printemps.
Le couvre-feu a ainsi été supprimé dans tous les Etats membres qui l’appliquaient, même si le Portugal l’a rétabli pour 60 communes dont Lisbonne et Porto, particulièrement confrontées à la hausse des cas liés au variant Delta du coronavirus. Les bars et restaurants ont pu rouvrir dans toute l’Europe, de même que les commerces non essentiels, mais au prix de protocoles sanitaires stricts, impliquant parfois des jauges réduites. Quant au port du masque, il continue d’être la norme dans les Etats membres, même si l’obligation de le porter partout à l’extérieur a elle aussi été levée dans la majorité d’entre eux.
À LIRE AUSSIFrontières : où peut-on se déplacer en Europe depuis la France ?Plusieurs pays ont décidé de mettre en place un pass sanitaire au niveau national ou conditionnent l’accès de certains lieux à une preuve de vaccination ou de guérison du Covid-19. C’est, par exemple, le cas avec le “passeport corona” au Danemark et le “SafePass” à Chypre qui facilitent, voire conditionnent, l’accès aux bars et restaurants et aux établissements culturels. Ou bien avec le “pass sanitaire” en France, qui permet notamment de se rendre à des événements sportifs ou à des festivals.
À LIRE AUSSICovid-19 : chronologie de la pandémie en Europe Listes des mesures par paysAllemagne : couvre-feu de 22h à 5h dans les territoires où le taux d’incidence dépasse les 100 cas pour 100 000 habitants, déplacements limités, commerces non essentiels ouverts avec restrictions (sauf dans les Länder présentant un fort taux d’incidence), bars et restaurants ouverts, établissements culturels ouverts avec limitations dans certaines régions, écoles fermées en cas de taux d’incidence trop élevé, rassemblements limités dans diverses proportions selon le taux d’incidence local, masque FFP2 obligatoire dans les lieux publics.
Plus d’informations : gouvernement allemand / France Diplomatie
Autriche : bars et restaurants ouverts, masque FFP2 obligatoire dans les lieux publics, distance de 2 mètres à respecter, tests hebdomadaires pour les travailleurs au contact du public, commerces non essentiels, musées, zoos et hôtels ouverts pour les personnes vaccinées, guéries ou testées négatives (statut enregistré sur l’application Stopp Corona).
Plus d’informations : ambassade de France en Autriche / gouvernement autrichien
Belgique : les bars, restaurants, commerces non essentiels, piscines, musées et hôtels sont ouverts avec limitations de personnes et/ou d’horaires. Huit personnes peuvent être accueillies simultanément en intérieur à domicile, le masque est obligatoire dans la plupart des lieux publics (excepté depuis le 9 juin dans la région de Bruxelles sauf dans les zones commerciales très fréquentées). Télétravail recommandé mais plus obligatoire. Le COVID Safe Ticket donne droit à des exemptions.
Plus d’informations : Reopen EU / France Diplomatie
Bulgarie : commerces non essentiels ouverts avec jauges réduites, bars et restaurants autorisés à accueillir une jauge de clients limitée, lieux culturels ouverts avec restrictions sur la capacité d’accueil, réouverture complète des crèches, des écoles maternelles, primaires, ainsi que des collèges et lycées, universités libres de choisir l’enseignement en présentiel ou en distanciel, masque obligatoire dans les lieux publics dans les zones surpeuplées et chaque fois qu’il n’est pas possible de maintenir une distance physique de 1,5 mètres entre les personnes.
Plus d’informations : Reopen EU / ambassade de France en Bulgarie
Chypre : suppression des mesures de confinement en vigueur sur le sud de l’île. Un safe pass est requis pour les rassemblements publics (maximum 350 personnes), l’accès aux bars, restaurants et hôtels. Il n’est en revanche pas obligatoire pour faire ses courses ni se restaurer en terrasse. Au Nord, le port du masque, le couvre-feu de minuit à 5h et plusieurs mesures restrictives sont encore en vigueur.
Plus d’informations : Site du gouvernement chypriote / Reopen EU
Croatie : ouverture des restaurants et bars, lieux culturels ouverts avec limitations, rassemblements limités à 100 personnes et interdits après minuit, masque obligatoire dans les lieux publics et à l’extérieur lorsqu’il n’est pas possible de respecter une distance d’1,5 mètre.
Plus d’informations : France Diplomatie
Danemark : rassemblements limités à 250 personnes en intérieur. Masque obligatoire dans les lieux publics. Bars et restaurants ouverts jusqu’à minuit, discothèques fermées. Coronapass nécessaire pour s’installer en salle et accéder aux commerces et lieux culturels. Etablissements d’enseignement accessibles avec un test négatif, une preuve de guérison ou de vaccination.
Plus d’informations : gouvernement danois
Espagne : commerces ouverts, fermeture des bars et restaurants en fonction des régions autonomes (en principe jusqu’à 1h, en Andalousie jusqu’à 2h et jusqu’à 3h en Aragon mais limité à minuit dans les Baléares), lieux culturels ouverts avec limitations (sauf décisions contraires des communautés autonomes), rassemblements limités par des jauges variables d’une communauté autonome à une autre, possibilité pour les communautés autonomes de renforcer ces mesures (comme c’est le cas en Catalogne notamment), voire de décréter des confinements ou des couvre-feux locaux.
Plus d’informations : France Diplomatie
Estonie : Port du masque non obligatoire mais recommandé.
Plus d’informations : Gouvernement estonien / Reopen EU
Finlande : selon les régions, les rassemblements peuvent être limités à 10 personnes et les horaires d’ouverture des bars et restaurants réduits.
Plus d’informations : Reopen EU
France : cafés, bars et restaurants ouverts. Commerces non essentiels, salles de sport, établissements culturels (cinémas, théâtres, musées…) ouverts. Écoles maternelles et primaires ouvertes, enseignements secondaire et supérieur partiellement en distanciel. Masque obligatoire dans les lieux publics clos. Possibilité de se rendre à des événements publics rassemblant plus de 1 000 personnes (concerts, festivals, compétitions sportives) sur présentation du pass sanitaire, en vigueur depuis le 9 juin.
Plus d’informations : gouvernement français
Grèce : commerces non essentiels ouverts, bars et restaurants ouverts (tables uniquement en extérieur, possibilité de consommer à l’intérieur seulement au bar et assis), musées ouverts avec protocole sanitaire spécifique, certains autres établissements culturels accueillant du public à l’extérieur (cinémas, théâtres…) ouverts avec des jauges limitées, salles des cinémas ouvertes aux personnes vaccinées ou présentant un résultat de test négatif, masque obligatoire dans les lieux publics clos.
Plus d’informations : Reopen EU
Hongrie : commerces non essentiels, bars et restaurants ouverts. Événements familiaux et privés limités à 100 personnes, événements en extérieur réunissant jusqu’à 500 personnes autorisés (pour des événements réunissant un plus grand nombre de personnes, “carte d’immunité” vaccinale délivrée par les autorités hongroises ou par des pays ayant signé des accords bilatéraux avec la Hongrie requise). Masque obligatoire uniquement dans les hôpitaux et les établissements sociaux.
Plus d’informations : ambassade de France en Hongrie
Irlande : commerces non essentiels ouverts, terrasses des bars et restaurants ouvertes, écoles ouvertes. Rassemblements à l’intérieur des domiciles limités à deux ménages non vaccinés, aucune limite pour les ménages vaccinés. Masque obligatoire dans les lieux publics clos.
Plus d’informations : France Diplomatie
Italie : commerces non essentiels ouverts, bars et restaurants ouverts sans limitation horaire avec consommation possible aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, établissements culturels ouverts, port du masque obligatoire dans les lieux publics clos.
Plus d’informations : Reopen EU
Islande : aucune restriction sanitaire liée au Covid-19.
Plus d’informations : Gouvernement islandais
Lettonie : commerces non essentiels ouverts, bars et restaurants ouverts en terrasse (10 personnes, dont 4 adultes et 2 ménages, maximum par table) et en intérieur aux personnes vaccinées ou guéries du Covid-19, rassemblements limités à 50 personnes à l’extérieur et à 20 personnes à l’intérieur pour les événements privés (respectivement 1 000 et 500 pour les événements publics), masque obligatoire dans les lieux publics clos.
Plus d’informations : Site officiel de la Lettonie sur le Covid-19
Lituanie : commerces non essentiels ouverts (avec jauges limitées), bars et restaurants ouverts, masque obligatoire dans les lieux publics clos.
Plus d’informations : Koronastop
Luxembourg : commerces non essentiels, bars, restaurants et établissements culturels ouverts. Rassemblements publics limités à 300 personnes. Port du masque obligatoire dans les commerces et dans les bus, trams et trains. Pass sanitaire national en vigueur, intitulé CovidCheck. Permet, par exemple, aux restaurateurs suivant le “régime CovidCheck”, c’est-à-dire n’acceptant que les clients qui peuvent prouver via le pass soit une vaccination contre le Covid-19 soit une guérison de la maladie soit avoir effectué un dépistage dont le résultat est négatif, de ne pas appliquer de mesures sanitaires particulières.
Plus d’informations : France Diplomatie
Malte : commerces non essentiels, bars et restaurants et établissements culturels ouverts. Quatre personnes maximum autorisées à se réunir en public. Masque obligatoire dans les lieux publics à l’intérieur comme à l’extérieur (sauf sur les plages), peut être retiré à l’extérieur par les personnes entièrement vaccinées lorsqu’elles sont seules ou avec une seule autre personne complètement vaccinée.
Plus d’informations : Reopen EU
Norvège : Rassemblements limités à 20 personnes dans les lieux privés, 100 personnes dans les lieux publics. Commerces bars et restaurants ouverts. Port du masque recommandé et obligatoire dans certaines circonstances.
La Norvège a repoussé la levée des dernières restrictions à la fin du mois de juillet.
Plus d’informations : Reopen EU
Pays-Bas : Commerces, bars et restaurants ouverts (ces derniers doivent fermer à minuit). Discothèques de nouveau fermées. Musées, théâtres, cinémas, parcs d’attractions et zoos ouverts. Masque obligatoire dans les espaces publics intérieurs (lorsqu’une distance d’un mètre et demi n’est pas possible) et les transports en commun. Tous les établissements scolaires ouverts (certains en alternance).
Plus d’informations : Reopen EU, Ambassade de France à Amsterdam
Pologne : commerces, cinémas et théâtres ouverts sous conditions. Bars et restaurants ouverts (terrasses et intérieur à 75 % de la capacité maximale). Discothèques ouvertes sous conditions. Écoles primaires et secondaires ouvertes, autres établissements scolaires à distance. Rassemblements limités à 150 personnes. Le port du masque n’est plus obligatoire en extérieur, mais le reste dans les transports en commun et les espaces publics clos.
Plus d’informations : Ambassade de France en Pologne, gouvernement polonais
Portugal : bars et restaurants ouverts. Commerces, cinémas et théâtres ouverts sous conditions. Rassemblements autorisés, mais limités en nombre selon l’activité. Masque obligatoire sur la voie publique. Tous établissements scolaires ouverts.
En raison de la propagation du variant Delta, 60 municipalités dont Lisbonne et Porto ont de nouveau introduit un couvre-feu entre 23h et 5h. Les horaires et la capacité d’accueil des commerces et des restaurants ont également été réduits. Test négatif ou vaccination complète nécessaire pour accéder à l’intérieur des restaurants le week-end.
Plus d’informations : France Diplomatie, gouvernement portugais
République tchèque : Commerces, bars et restaurants ouverts. Écoles primaires et collèges ouverts, les autres enseignements se font à distance. Evénements à l’intérieur limités à 500 participants, à 1000 personnes à l’extérieur. Le port du masque n’est plus obligatoire en plein air, si une distance de 2 mètres peut être respectée.
Les mesures peuvent différer d’une région à l’autre.
Plus d’informations : gouvernement tchèque
Royaume-Uni : Commerces non essentiels, pubs et restaurants ouverts. Théâtres, salles de cinéma et musées ouverts. Écoles ouvertes.
La dernière phase du déconfinement est prévue le 19 juillet prochain en Angleterre, malgré la hausse du nombre de cas liée au variant Delta du coronavirus dans le pays.
Les mesures peuvent être différentes d’une région à l’autre (Angleterre, Écosse, Irlande du Nord et Pays de Galles).
Plus d’informations : France Diplomatie
Roumanie : Commerces, bars et restaurants ouverts sous conditions. Discothèques ouvertes uniquement aux personnes vaccinées. Rassemblements limités à 10 personnes en extérieur. Le port du masque n’est plus obligatoire en plein air, à l’exception de certains lieux très fréquentés. Certaines activités en plein air (cinéma, concerts, festivals) sont soumises à la présentation d’un certificat de vaccination, d’un test négatif, ou d’une preuve de guérison du Covid-19.
Selon le taux d’incidence local, les mesures peuvent être aménagées.
Des assouplissements sont prévus au 1er juillet et au 1er août.
Plus d’informations : Reopen EU / Ambassade de France en Roumanie
Slovaquie : bars et restaurants ouvertes. Commerces, musées et bibliothèques ouverts avec restrictions. Certains rassemblements sont conditionnés à la présentation d’un test négatif, d’une attestation de vaccination ou de guérison. Port du masque obligatoire dans les espaces intérieurs et dans les transports.
Selon la situation épidémique de chaque district, les mesures peuvent être aménagées.
Plus d’informations : Ambassade de France en Slovaquie,
Slovénie : commerces, bars et restaurants ouverts. Écoles primaires et collèges ouvertes, autres enseignements à distance. Évènements limités à 50 personnes. Masques obligatoires à partir de 6 ans dans les lieux publics fermés, ainsi que dans les lieux publics ouverts lorsque qu’une distance de 1,5 mètre ne peut être maintenue.
Certaines activités (évènements culturels, discothèques, casinos ou piscines) sont soumises à la présentation d’un certificat de vaccination, d’un test négatif, ou d’une preuve de guérison du Covid-19.
Plus d’infos : Reopen EU / gouvernement slovène
Suède : Fermeture obligatoire des restaurants et cafés à 22h30. Théâtres, musées et cinémas ouverts. Événements limités à 50 personnes en intérieur et 600 personnes en extérieur. Port du masque recommandé dans les transports en commun aux heures de pointe et dans les lieux publics dans certaines régions.
Plus d’informations : Ambassade de France en Suède / ReopenEU
Suisse : Magasins, musées, bibliothèques, discothèques et cinémas ouverts. Restaurants et bars ouverts. Certificat Covid obligatoire dans les discothèques, salles de danse et grandes manifestations, facultatif dans d’autres cas. Rassemblements limités à 30 personnes à l’intérieur et à 50 personnes à l’extérieur (Manifestations sans restriction avec le certificat Covid suisse). Enseignements en présentiel. Port du masque assoupli (obligation abolie à l’extérieur, à la discrétion des employeurs au travail et des cantons dans les établissement scolaires).
Chaque canton peut prendre des mesures de protection supplémentaires.
Plus d’informations : Ambassade de France en Suisse
L’article Covid-19 : quelles sont les mesures sanitaires en vigueur dans chaque pays d’Europe ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
L’indice relatif à l’économie et à la société numérique (DESI) de la Commission européenne mesure la performance des Etats membres ainsi que de l’UE dans son ensemble en matière de numérique. Cinq dimensions sont mises en évidence par ce classement : l’état de la connectivité, le capital humain, l’utilisation d’internet par les citoyens, le degré de numérisation des entreprises ainsi que les services publics en ligne. L’addition des notes dans chaque domaine donne un score sur 100.
Dans le rapport DESI 2020, basé sur des données collectées en 2019, les pays du nord de l’Europe prennent comme chaque année la tête du classement : la Finlande (72,3) la Suède (69,7) et le Danemark (69) sont les trois Etats membres les plus numérisés, devant les Pays-Bas (67,7). A l’inverse, au sud du continent, la Bulgarie (36,4), la Grèce (37,3), la Roumanie (40) ou encore l’Italie (43,6) accusent un certain retard dans le développement et l’utilisation des services numériques.
A rebours de cette tendance, Malte (62,7) tire son épingle du jeu dans le bassin méditerranéen, étant à la cinquième position du classement DESI. Cette bonne performance par rapport aux autres Etats du sud de l’Europe vient notamment d’un haut niveau de qualification des diplômés dans les domaines des nouvelles technologies. Les entreprises maltaises sont également avancées dans la vente en ligne et l’utilisation des big data.
La France occupe quant à elle la quinzième position (52,2), légèrement sous la moyenne de l’UE (52,6) en raison de contre-performances dans le domaine de l’utilisation d’internet par les citoyens et d’une plus faible part de personnes aux compétences numériques avancées que ses voisins. Elle est cependant mieux classée en ce qui concerne les services publics en ligne, notamment par ses progrès dans la dématérialisation des démarches administratives, qu’illustre par exemple le développement de FranceConnect, et un bon degré d’utilisation des données ouvertes.
ConnectivitéLes capacités de “connectivité” des pays européens se mesurent à la fois par la demande et par l’offre de haut débit mobile et fixe. La couverture 4G et la préparation des Etats à la 5G sont par exemple inclus dans ce critère du DESI.
Dans ce domaine, le Danemark obtient le meilleur score, alors que le pays était placé à la 5e position en 2015. Près de deux fois plus de bâtiments individuels sont ainsi raccordés à la fibre optique (67 %) qu’en moyenne dans l’Union européenne (34 %). L’objectif national fixé en 2018 de couvrir tous les foyers et toutes les entreprises en haut débit, avec une vitesse d’au moins 100 Mbps en réception et 30 Mbps en envoi, a quasiment été atteint.
Si la Lettonie a des performances numériques globalement mitigées, classée dix-huitième sur 28, la dimension “connectivité” du DESI représente sans conteste un de ses atouts. Le pays balte prend ainsi la quatrième position du classement européen sur ce seul critère, derrière le Danemark, la Suède et le Luxembourg. Avec notamment l’adoption d’un plan pour le déploiement de la 5G en février 2020, la Lettonie a été l’une des pionnières dans la préparation à cette technologie.
La France, elle, est classée dix-huitième dans le domaine de la connectivité. Si la couverture 4G y a atteint 99 % en 2019, l’adoption du haut débit mobile est légèrement inférieure (96 abonnements pour 100 habitants) à la moyenne de l’UE (100 abonnements). Concernant le développement des infrastructures, “bien qu’elle ait presque intégralement réalisé ses objectifs de déploiement de la fibre optique dans les zones très densément peuplées, de vastes portions de zones moins densément peuplées et de zones rurales ne sont toujours pas couvertes”, selon le profil 2020 réalisé par la Commission européenne. Le plan France Très Haut Débit ambitionne de couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit à l’horizon 2022. Dans les territoires ruraux, les collectivités territoriales construisent des réseaux d’initiative publique afin d’endiguer les inégalités d’accès à internet.
À LIRE AUSSIEn Bretagne, l’Europe soutient l’accès à la fibre pour tousLes trois pays les moins bien “connectés” sont la Grèce, Chypre et la Bulgarie. Les prix grecs et chypriotes des abonnements au haut débit sont parmi les plus chers d’Europe et Athènes connaît un certain retard dans le déploiement des infrastructures nécessaires à un accès au haut débit.
Capital humainLe critère “capital humain” évalue le niveau de compétences des citoyens en matière de numérique, tant des utilisateurs ordinaires d’internet que des experts aux connaissances plus avancées.
La Finlande est le pays européen qui arrive en première position sur cet indice. Les spécialistes des technologies de l’information et de la communication y représentent 6,3 % des diplômés : c’est deux fois plus que la moyenne européenne (3,6 %). L’université d’Helsinki a par ailleurs lancé un cours sur l’intelligence artificielle, accessible en ligne et dans plusieurs langues, qui a vocation à former un maximum de citoyens aux rudiments de cette technologie et du codage informatique.
À LIRE AUSSINumérique : comment l’UE veut améliorer les compétences des EuropéensA l’inverse, l’Italie est la moins bien classée en 2020. Seulement 42 % des 16-74 ans - la tranche d’âge utilisée dans le DESI - maîtrisent l’ensemble des compétences de base en matière de numérique, contre 58 % dans l’UE. Un retard qui vient de loin : selon un rapport de l’OCDE paru en 2020, 40 % des individus y avaient un usage “diversifié et complexe” d’internet en 2016, avec une grande variété d’activités, alors que ce taux atteignait 80 % à la même date en Suède ou aux Pays-Bas.
De son côté, la France est à la dix-huitième place du classement DESI dans le domaine du capital humain, notamment en raison d’un score plutôt bas dans le taux d’individus ayant des “compétences numériques plus avancées”. Paris cherche cependant à changer la donne, et en particulier à préparer l’avenir en ce qui concerne l’intelligence artificielle. Des instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle (3IA) ont par exemple été lancés à Nice, à Grenoble et à Toulouse afin d’en faire des pôles de recherche et d’innovation. En matière d’éducation, l’agrégation d’informatique a été créée en 2021 et recevra ses premiers candidats dès 2022.
Utilisation d’internet par les citoyensCe domaine inclut la part de citoyens qui se connectent à internet au moins une fois par semaine ainsi que l’utilisation des différents services numériques comme les réseaux sociaux, l’achat en ligne ou encore la vidéo à la demande. Le rapport 2020 portant sur les chiffres de 2019, l’évolution des usages liée à la crise du Covid-19 n’a pas été prise en compte.
Là aussi, les pays nordiques sortent du lot, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas et le Danemark atteignant quasiment le même score dans ce domaine. Les internautes de ces quatre pays sont par exemple ceux qui consomment le plus de musique, de vidéos et de jeux en ligne.
Dans le bas du tableau, 24 % des Bulgares, 22 % des Grecs et des Portugais ainsi que 18 % des Croates n’ont jamais utilisé internet, contre à peine 2 % en Suède ou au Danemark. Si plusieurs facteurs peuvent expliquer ces chiffres, l’accès au réseau est particulièrement déterminant : les foyers grecs étant les moins couverts, la Grèce compte aussi parmi les pays comprenant le plus de personnes n’ayant jamais utilisé internet.
À LIRE AUSSIL’accès Internet des Européens à leur domicileLes Français utilisent en moyenne moins internet que les citoyens européens, sauf dans le domaine des transactions bancaires, des achats et de la vente en ligne. La France se classe même à la dernière position en ce qui concerne les activités en ligne – une catégorie qui comprend la consultation de l’actualité, la musique, les vidéos, les jeux en ligne, les appels vidéo, les réseaux sociaux et les cours en ligne. Les internautes français sont ainsi ceux qui utilisent le moins les réseaux sociaux en Europe : 47 % d’entre eux se servent de Facebook, Instagram ou Twitter, par exemple, contre 85 % en Hongrie, premier pays sur ce critère. La pratique des appels vidéos, avec Skype ou Zoom, a cependant fortement augmenté en France entre 2018 et 2019, passant de 35 % à 53 % des internautes.
Degré de numérisation des entreprisesLa numérisation des entreprises comprend deux volets. D’un côté, la part de sociétés qui ont intégré le numérique dans leurs pratiques, en utilisant par exemple le cloud, les réseaux sociaux ou encore l’analyse des données. De l’autre, la pratique de la vente en ligne.
Pour cet indicateur aussi, plusieurs pays européens connaissent un retard relatif, comme la Bulgarie, la Roumanie ou la Hongrie. A l’inverse, les entreprises finlandaises, irlandaises et maltaises sont les plus présentes en ligne : plus de 43 % d’entre elles ont un site web et/ou un compte sur un réseau social, loin devant la moyenne européenne (25 %). L’Irlande est d’ailleurs largement première concernant le e-commerce : 35 % des PME irlandaises vendent leurs produits et services en ligne, contre 18 % de celles de l’UE. Plusieurs programmes publics aident d’ailleurs les petites et moyennes entreprises à faire du commerce en ligne sur l’île (Trading Online Voucher Scheme et Pilot Online Retail Scheme).
En France également, des mesures s’appliquent spécifiquement aux PME afin de les aider à se numériser. L’initiative publique “Industrie du futur” incite les entreprises à transformer leurs modèles et la plateforme gouvernementale France Num a été lancée en 2018 afin d’accompagner les PME et les TPE dans leur transition numérique.
Services publicsCe dernier critère du DESI 2020 intègre à la fois l’utilisation des services publics en ligne par les citoyens et l’offre de services proposée par chaque Etat (formulaires préremplis, démarches pour les entreprises, données ouvertes…).
Dans ce domaine, l’Estonie, en première position, occupe une place particulière. Près de l’ensemble de la population est équipée d’une carte d’identité numérique, qui permet de mener de nombreuses démarches administratives en ligne. Le vote électronique y est par ailleurs largement utilisé, avec 46,7 % de participation numérique lors des élections européennes de 2019. Cette habitude de l’e-gouvernement a conduit les autorités estoniennes à lancer un chatbot en mars 2020 afin de répondre aux questions des internautes concernant la pandémie de Covid-19. Toutes ces pratiques ont pour conséquence que l’Estonie a compilé un grand nombre de données : pour des raisons de sécurité, le pays balte a installé son ambassade numérique au Luxembourg dès 2017 afin d’assurer l’hébergement de données sensibles dans un autre pays, avec des garanties d’immunité. Si les systèmes étaient attaqués sur le territoire national, l’Estonie aurait ainsi toujours accès aux informations et permettrait de garantir la continuité numérique des services publics.
À LIRE AUSSIElections : pour ou contre le vote électronique ?La Roumanie, la Grèce et la Slovaquie sont les pays dont les administrations sont les moins numérisées. En Bulgarie aussi, classée parmi les derniers sur ce critère, le plan de relance prévoit de développer une identité numérique nationale ainsi qu’une montée en puissance de l’e-justice. Quant à la France, elle a amélioré sa note par rapport à 2017, passant de 63,8 à 76,7, contre 72 pour la moyenne des 28 pays européens. Elle est en particulier à la pointe concernant les données ouvertes. Le portail data.gouv et d’autres administrations mettent de nombreuses données publiques à disposition de tous. Celles-ci permettent des applications en tout genre, telles que le développement de sites internet destinés à suivre le travail des députés ou encore à repérer où se trouvent les toilettes publiques les plus proches.
L’article Numérique : le classement 2020 des pays européens est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“Le G20 dit oui à l’impôt minimum de 15 %”, titre le quotidien italien Il Giornale. Réunis à Venise ce week-end, les ministres des Finances des dix-neuf premières économies mondiales et le commissaire européen à l’Economie ont approuvé le projet de réforme de la fiscalité internationale “qui permettra aux multinationales de payer leur ‘juste part’ d’impôts dans le monde entier” [BBC].
“Cet accord est un nouveau coup de pouce pour le plan signé par les dirigeants des principales économies du G7 en Cornouailles il y a un mois”, rappelle le média britannique. Négocié dans le cadre de l’OCDE, le compromis avait ensuite été entériné par 130 pays début juillet.
À LIRE AUSSIFiscalité des entreprises : après l’accord historique du G7, un compromis mondial à trouver Deux piliers“La réforme validée par le G20 tient sur deux piliers”, rapporte Le Monde. “L’un des deux est la création d’un impôt minimum mondial d’au moins 15 % pour les entreprises de plus de 750 millions d’euros de chiffre d’affaires”, poursuit le quotidien. “Un Etat pourra taxer les profits étrangers d’une de ses entreprises nationales qui aurait été imposée à l’étranger à un taux inférieur à ce taux minimum, afin de compenser l’écart”, complète la RTBF.
À LIRE AUSSIQu’est-ce que le projet d’impôt mondial sur les multinationales ?L’autre pilier “consiste à réaffecter une part de l’impôt sur les bénéfices payé par les multinationales aux pays dits ‘de marché’, c’est-à-dire ceux où elles réalisent leurs activités”, poursuit le site de la radio-télévision belge. Une décision qui vise particulièrement les multinationales du numérique, aujourd’hui majoritairement imposées “en fonction de la localisation de leur siège social et de leur propriété intellectuelle” [Le Monde]. Avec cette réforme, Google ou Amazon devront ainsi payer des impôts dans l’Etat où se trouvent leurs consommateurs finaux.
Plusieurs pays manquent toutefois à l’appel, comme l’Irlande ou la Hongrie. Les Echos rapportent ainsi qu’avec cet accord mondial, “la perte d’attractivité de l’Irlande pourrait creuser un trou budgétaire de plus de 2 milliards d’euros, soit un cinquième de ses recettes d’impôt sur les sociétés, selon le gouvernement”. De son côté, la Hongrie s’était inspirée de l’île d’Emeraude pour faire “sa révolution fiscale il y a quatre ans, en abaissant son taux de 19 % à 9 %”, explique le quotidien économique.
À LIRE AUSSIParadis fiscaux : la liste de l’Union européenneLe feu vert du G20 “mettra la pression sur tous les pays pour qu’ils se rallient” et devrait “créer les conditions” pour “parvenir à un accord unanime au sein de l’UE”, a pour sa part estimé le ministre italien de l’Economie, Daniele Franco [Libération].
Ces deux piliers devraient “prendre effet à partir de 2023″ [Die Zeit]. Pour autant, plusieurs points techniques doivent encore être négociés dans les prochaines semaines, comme la définition de l’assiette à taxer. “Les pays du G20 veulent maintenant préciser les détails du plan d’ici octobre”, fait savoir le journal allemand, même si le pilier sur la répartition des droits à imposer devrait prendre plus de temps.
Pressions américaines sur la taxe numérique“Moteur de la réforme” [Le Monde], les Etats-Unis demandent aux dirigeants européens de “revoir leur copie” [Les Echos] sur la taxe numérique “destinée, en partie, à assurer le remboursement de la dette commune de 750 milliards d’euros que vont lever les Européens”. Attendue aujourd’hui à Bruxelles, la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen espère ainsi obtenir “la suspension [de cette initiative], distinct[e] de l’accord international conclu ce week-end” [Le Figaro]. “Washington voit […] ce projet d’un mauvais œil, estimant qu’il sera discriminant pour les géants américains comme Amazon, Google ou Facebook” [Le Monde].
À LIRE AUSSIQu’est-ce que la taxe Gafa ?“Plusieurs pays européens ont déjà mis en place une taxe sur les services numériques, et il me semble justifié que l’Union dispose d’une fiscalité unifiée dans ce domaine”, répond le commissaire européen au Budget Johannes Hahn dans une interview aux Echos. “Nous regarderons l’issue des négociations à l’OCDE, et si le résultat nous convient, nous adapterons notre propre projet”, poursuit-il, rappelant que les Européens ont “un peu de temps”, la réforme initiée dans le cadre de l’OCDE ne devant pas être appliquée avant 2023.
Présent au G20, le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis a pour sa part fait “pression” en soutenant que “l’impôt minimum mondial et la taxe web ne sont pas des alternatives mais peuvent coexister” [Il Giornale]. “Nous aurons l’occasion d’évoquer ce sujet avec [Janet Yellen], de la rassurer, de tenir compte des préoccupations des Américains et apporter les précisions nécessaires”, a également affirmé le ministre de l’Economie français Bruno Le Maire [Le Monde].
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L’article Impôt mondial sur les multinationales : après l’accord du G20 Finances, la taxe GAFA européenne en question est apparu en premier sur Touteleurope.eu.