Le programme Erasmus a été créé en 1987, il y a 34 ans. Lors de son 30e anniversaire en 2017 ont été organisés les premiers Erasmus Days pour célébrer sa création. Du 14 au 16 octobre 2021, se tiendra la 35e édition de ces journées dédiées au programme. L’année passée, plus de 5 000 événements avaient eu lieu dans 84 pays.
33Depuis le départ du Royaume Uni de l’Union européenne, ils sont 33 à participer au programme Erasmus+ : les 27 Etats membres de l’Union européenne ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Macédoine du Nord, la Norvège, la Serbie et la Turquie.
Brexit & Erasmus+A sa création en 1987, le programme comptait 11 pays participants (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni).
10 millionsEn 2017, la Commission européenne avançait le chiffre de 9 millions de personnes qui auraient, 30 ans après sa création, bénéficié d’Erasmus. Parmi eux, 4,4 millions d’étudiants, mais également des collégiens, lycéens, apprentis, éducateurs et formateurs, jeunes diplômés, demandeurs d’emplois, volontaires, professionnels du monde associatif et sportif… L’agence Erasmus+ en France estime que 10 millions de citoyens pourraient bénéficier du programme sur la seule période 2021-2027.
600 000600 000 personnes ont bénéficié, au départ de la France, d’une mobilité financée par Erasmus+ en Europe ou hors d’Europe entre 2014 et 2020. Sur la période, le budget alloué à Erasmus+ en France était de 1,26 milliards d’euros.
Si dans les années 1990 le programme ne ciblait que les étudiants, il concerne désormais des publics très variés. Entre 2014 et 2020, 164 000 mobilités ont été financées pour l’enseignement et la formation professionnels. Sur la seule année 2020, 32 903 des 107 000 bénéficiaires d’Erasmus+ étaient issus de ces filières
1 millionDepuis 1987, c’est le nombre de bébés qui seraient nés d’unions rendues possibles grâce au programme Erasmus, selon la Commission européenne… Un chiffre qui a beaucoup fait parler de lui lors de sa communication en 2014, mais qui a été contredit par plusieurs médias.
La France, 1er pays d’envoiLa France est l’Etat membre qui envoie le plus d’étudiants en programme Erasmus+ (57 087 en 2019), devant l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. Cette année-là, Les étudiants français se sont rendus en Espagne, au Royaume-Uni (avant la sortie du pays de l’Union européenne et du programme) ainsi qu’en Allemagne.
À LIRE AUSSI Où vont les étudiants Erasmus en Europe ? 83 %Plus de 4 étudiants sur 5 déclarent se sentir plus Européens après leur voyage réalisé grâce au programme. 85 % des participants du service volontaire européen se déclarent également plus conscients des valeurs européennes.
De 300 à 450 €Chaque mois, un étudiant français en stage dans le cadre du programme peut prétendre à une bourse. Le montant dépend du niveau de vie du pays d’accueil et de la durée de mobilité.
2 semainesPour un apprenti, la durée minimale pour partir en stage à l’étranger avec Erasmus+ est fixée à 2 semaines minimum, et un an maximum. Les collégiens et lycéens peuvent partir de 5 jours à 12 mois, les éducateurs et formateurs de 2 jours à 2 mois, et les étudiants de 2 mois (stage) à 1 an (études).
26 milliards d’eurosAlors que le budget européen est resté globalement constant, l’enveloppe allouée au programme Erasmus+ pour la période 2021-2027 est largement augmenté : une hausse de 80 % par rapport à la période de programmation précédente. Parmi les nouveaux objectifs du programme, la programmation souhaite :
Erasmus + permet aux étudiants, apprentis, demandeurs d’emploi de profiter d’une expérience de mobilité dans un pays étranger et de décrocher un job grâce à de nouvelles compétences mises en valeur dans le CV Europass. Comment en profiter ? Quels sont les outils à disposition ? Alexandra Lesur et Barthélémy Gaillard vous expliquent tout, dans notre podcast “Explique-moi l’Europe” :
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Pour en parler, nous avons reçu sur notre plateau trois eurodéputés :
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“Biden ignore l’Europe en jouant la carte Asie-Pacifique”, titre Politico. Le président américain a en effet annoncé mercredi 15 septembre au soir une alliance en matière de défense avec le Royaume-Uni et l’Australie, intitulée Aukus. “La première grande initiative de [ce nouveau pacte] sera de livrer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie”, indique France 24, rompant ainsi un contrat de 56 milliards d’euros initialement conclu avec la France.
“La Chine n’a été citée expressément ni par Joe Biden, ni par Boris Johnson et Scott Morrison”, le Premier ministre australien [Les Echos]. Pourtant, l’opposition à Pékin, que le quotidien qualifie de “colonne vertébrale de la politique internationale américaine” est bien la raison principale de ce revirement. Par sa décision, “la Maison-Blanche signale clairement où se trouvent ses priorités : en Asie et pas sur le Vieux continent”, note Philippe Le Corre, expert des relations sino-européennes à la Fondation pour la recherche stratégique [L’Express].
“Un coup dans le dos”La classe politique américaine a majoritairement salué cet accord, Les Echos rappelant que Joe Biden “a [sur cette question] le soutien des démocrates et des républicains”. “Ce nouveau partenariat contribuera à dissuader ses ambitions belliqueuses, y compris contre Taïwan, s’est félicité le leader républicain de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Michael McCaul”, cité par le journal économique.
Cependant, ce faisant, les Etats-Unis semblent s’être “aliénés un allié européen important”, à savoir la France, note le New York Times. Après la crise afghane, au cours de laquelle les Américains avaient décidé unilatéralement du calendrier du retrait de leurs troupes de Kaboul en dépit des demandes européennes, il s’agit pour Les Echos “d’une nouvelle preuve de l’absence d’intérêt des Etats-Unis pour leurs alliés européens”.
La France avait signé le “contrat du siècle”, d’une valeur de 56 milliards d’euros, dans lequel l’Australie s’était engagée en 2016 à acquérir 12 sous-marins au constructeur hexagonal Naval Group, précise The Guardian. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian a dénoncé sur France Info un “coup dans le dos” des Australiens et une “décision unilatérale, brutale, imprévisible [qui] ressemble beaucoup à ce que faisait M. Trump” de la part des Etats-Unis.
De son côté, l’Union européenne “déplore” ne pas avoir été mise au courant : “Un accord de cette nature n’a pas été cuisiné avant hier. Cela prend du temps. Mais nous n’avons pas été informés, nous n’avons pas été consultés”, a déclaré Josep Borell, le chef de la diplomatie européenne, cité par France 24.
À LIRE AUSSILa diplomatie et la défense dans l’Union européenne Alliance anglo-saxonne dans le pacifique“C’est une alliance anglo-saxonne, qui favorise une approche transrégionale”, constate Alexandra de Hoop Scheffer, directrice du German Marshall Fund à Paris, interrogée par L’Express. Ainsi, “le Royaume-Uni, l’Australie et les États-Unis vont être liés encore plus étroitement, ce qui reflète le degré de confiance entre nous et la profondeur de notre amitié”, a commenté Boris Johnson [France 24].
Le porte-parole de Downing Street, qui avait fait campagne pour le Brexit en 2016, n’a ainsi pas hésité à saluer cette annonce spectaculaire, vantant les bienfaits du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne : “Je ne nierai pas le fait que nous avons été en mesure d’agir de cette manière, parce que nous ne sommes plus membres de l’Union européenne et que cela est dans l’intérêt du Royaume-Uni” a-t-il déclaré [Libération].
“Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, ce retour en grâce est un succès diplomatique considérable, dont les Européens n’ont pas fini d’entendre parler”, considère L’Express. Le Royaume-Uni post-brexit est en effet “bien isolé sur la scène internationale depuis un an”, rappelle Libération, pour qui il s’agit d’une “première amorce vers cet Etat tant vanté par Boris Johnson, le ‘Global Britain’, un Royaume-Uni ouvert vers le reste du monde, notamment ses anciennes colonies, les pays du Commonwealth, comme l’Australie, et les Etats-Unis”. “Mais à quel prix ?”, se demande toutefois le quotidien. “Le fossé se creuse encore un peu plus avec les Européens, et surtout avec la France, pourtant un allié militaire stratégique très précieux. Les liens se tendent encore un peu”, relève Libération.
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Après avoir exploré les origines d’Angela Merkel dans l’épisode précédent, Emilia poursuit son enquête pour découvrir ce que cette dernière faisait à la fin de sa vingtaine et au début de sa trentaine. On découvre comment Miss Angela Kasner est devenue Madame Angela Merkel et comment elle a habilement réussi à éviter de travailler pour la Stasi. Nous découvrons où elle était lors de la chute du mur de Berlin et ce qu’elle a fait après un tel événement si crucial dans l’Histoire de l’Allemagne.
Les intervenants dans cet épisode sont :
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“L’Europe a besoin d’une âme, d’un idéal et de la volonté politique de servir cette âme”. C’est en citant Robert Schuman, l’un des pères fondateurs de l’Europe, que la présidente a débuté son discours en donnant le ton. “L’ère du corona n’est pas encore révolue. […] L’année à venir sera encore un test. C’est dans ces moments d’épreuves que l’âme se révèle.”
Europe de la santé : des avancées et de nouvelles priorités“Dans la plus grande crise sanitaire que le monde ait connue depuis un siècle, nous avons choisi de faire face ensemble, de sorte que chaque partie de l’Europe bénéficie du même accès à un vaccin salvateur”. Ursula von der Leyen a d’abord livré un bilan de l’année écoulée, notamment marquée par la nouvelle stratégie vaccinale mise en place par l’Union européenne en décembre dernier.
“Plus de 70 % des adultes sont entièrement vaccinés dans l’Union européenne. Nous avons été les seuls à partager la moitié de notre production de vaccins avec le reste du monde. Nous avons livré plus de 700 millions de doses dans l’Union européenne, et nous avons aussi livré plus de 700 millions de doses au reste du monde, dans plus de 130 pays”, a souligné la cheffe de l’exécutif européen. A travers le mécanisme Covax, 200 millions de doses supplémentaires de vaccins contre le Covid-19 seront notamment distribuées aux pays les plus démunis d’ici à la mi-2022, s’ajoutant aux 250 millions de doses déjà promises. “C’est un investissement solidaire et c’est aussi un investissement dans la santé mondiale”, a résumé l’ancienne ministre allemande.
Sur la stratégie vaccinale, deux autres priorités doivent également être portées. D’abord, poursuivre la vaccination au sein des Etats membres et ensuite mieux se préparer en cas de nouvelle pandémie. Ce sera le rôle de l’Autorité européenne de préparation et d’intervention en cas d’urgence sanitaire (Hera), qui devrait être opérationnelle en février 2022 et bénéficiera d’un investissement à hauteur de 50 milliards d’euros d’ici à 2027.
“70% de la population est vaccinée, la liberté de circulation est à nouveau une réalité”, a reconnu Iratxe García Pérez, présidente du groupe socialiste (S&D), qui a évalué de façon positive la lutte de l’Union européenne contre la pandémie et ses conséquences.
Certains ont toutefois regretté que la levée des brevets n’ait pas été été mentionnée. Martin Schirdewan, co-président du groupe de la Gauche unitaire européenne au Parlement européen (GUE/NGL), a demandé que la protection des brevets pour les vaccins soit supprimée.
Désormais sur de bons rails, la mise en place du plan de relance européen “Next generation EU” a été saluée par Ursula von der Leyen. En juin dernier, la Commission européenne a démarré le processus historique d’émission de dette commune pour financer ce dispositif. Si certains plans nationaux doivent encore obtenir l’aval de la Commission, la France a quant à elle reçu un premier versement en août dernier.
“Nous allons nous attaquer aux problèmes structurels de notre économie, qu’il s’agisse de réformer le marché du travail en Espagne, le système de retraite en Slovénie ou la fiscalité en Autriche”, a expliqué concrètement la présidente de la Commission européenne. En termes de PIB, “nous prévoyons que 19 pays reviendront au niveau d’avant la pandémie cette année encore, bientôt suivis par les autres”, a-t-elle ajouté.
Les dépenses au titre de Next Generation EU en faveur du numérique “dépasseront (…) l’objectif de 20 %” du plan de relance fixé par l’UE, s’est félicitée Ursula von der Leyen. “Nous allons investir comme jamais auparavant dans la 5G et dans la fibre. Mais l’investissement dans les compétences numériques est tout aussi important. (…) Toutes les mesures que nous prenons montrent clairement la voie à suivre aux marchés comme aux investisseurs”, a annoncé la présidente. “Le numérique est l’enjeu décisif. Et les États membres partagent ce point de vue”, a-t-elle résumé en annonçant à titre d’exemple une nouvelle loi européenne sur les semi-conducteurs.
À LIRE AUSSILa transition numérique au cœur de la relance européenne5G, intelligence artificielle, protection des données, régulation des Gafa… Sous la direction des commissaires européens Margrethe Vestager (Concurrence et Europe numérique) et Thierry Breton (Marché intérieur), les nombreux chantiers sur la table, dont le Digital Services Act (DSA) et le Digital Market Act (DMA), devraient connaître d’importants développements dans les semaines à venir.
Défense européenne : un sommet sous présidence françaiseAvec la prise de Kaboul par les talibans le 15 août, l’Europe est particulièrement mobilisée sur plusieurs fronts : l’aide humanitaire, la gestion des réfugiés et les relations entre le continent et l’Afghanistan. Attendue sur la réponse européenne à cette crise, Ursula von der Leyen a annoncé l’octroi de 100 millions d’euros d’aide humanitaire supplémentaire aux Afghans.
Alors que la question de l’autonomie stratégique de l’UE est relancée, un sommet de la défense européenne aura lieu en mars prochain à Toulouse, sous présidence française du Conseil. “Nous travaillons avec le secrétaire général, Jens Stoltenberg, à une nouvelle déclaration conjointe de l’UE et de l’OTAN que nous présenterons avant la fin de l’année”, a-t-elle également précisé.
“Présentée en début de mandat, la Commission géopolitique doit prendre corps”, a commenté, peu après le discours, le président du groupe Renew Europe Dacian Cioloș. Pour l’heure, le projet de création d’une force européenne de réaction rapide de 5 000 militaires est loin de faire l’unanimité. Un rapport annuel sur la politique européenne de la défense devrait par ailleurs être adopté d’ici la fin de l’année. Pour conclure, l’ancien Premier ministre roumain a regretté que le principal souci des États membres concernant l’Afghanistan était d’éviter que le moindre Afghan ne pose le pied sur le territoire européen.
À LIRE AUSSIAprès la prise de pouvoir des talibans, quelle relation entre l’Union européenne et l’Afghanistan ? Biodiversité“Le rapport du Giec ne laisse place à aucun doute. Le changement climatique est d’origine humaine. Nous pouvons y remédier”, a souligné Ursula von der Leyen. Après le plan “Fit for 55″, présenté en juillet en vue d’atteindre une réduction des émissions de CO2 de 55 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990, “la Cop 26 à Glasgow sera l’heure de vérité pour la communauté mondiale”, a-elle ajouté. Au sujet de la biodiversité, la présidente a annoncé que l’Union allait doubler son financement extérieur, en particulier pour les pays les plus vulnérables.
À LIRE AUSSIPacte vert européen : 12 mesures proposées par la Commission pour une réduction des émissions carboneLe co-président du groupe des Verts/ALE, Philippe Lamberts, a insisté sur l’urgence des décisions à prendre : “Nous ne pouvons plus nous défausser sur les générations futures : accélérer la mise en œuvre, relever le niveau d’ambition, mettre en cohérence les objectifs et les moyens qui les servent. Plus vite, plus haut, plus fort. Il est temps d’appliquer la devise olympique à nos efforts pour sauver le climat. […] La PAC [politique agricole commune, ndlr] est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire”.
La jeunesse européenne avant toutLe discours d’Ursula von der Leyen s’est en partie adressé aux jeunes : “nous sommes en présence d’une jeune génération, hautement éduquée, extrêmement talentueuse et fortement motivée. D’une génération qui a tellement sacrifié pour préserver la sécurité des autres”. En réaction, la présidente a annoncé la création d’un nouveau programme européen baptisé ALMA pour soutenir “ceux qui tombent entre les mailles du filet. Ceux qui n’ont pas d’emploi. Ceux qui ne suivent ni enseignement ni formation”. Ce programme européen doit offrir “à ces jeunes la possibilité d’une expérience professionnelle temporaire dans un autre État membre”. Cette jeunesse, la Commission souhaite d’ailleurs en faire l’une de ses priorités : “C’est pourquoi nous proposerons de faire de 2022 l’année de la jeunesse européenne”.
Insistant ensuite sur la réalisation du socle européen des droits sociaux, Ursula von der Leyen a par ailleurs annoncé d’ici la fin de l’année une loi de lutte contre les violences faites aux femmes. “Il s’agit de poursuites pénales efficaces, de mesures de prévention et de protection”, a-t-elle précisé.
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Fille d’un père pasteur et d’une mère institutrice, Angela Dorothea Merkel naît le 17 juillet 1954 à Hambourg. Sa famille se rend ensuite dans le Brandebourg en Allemagne de l’Est, où elle passe son enfance. Comme beaucoup d’habitants de la RDA, elle participe alors à des mouvements de jeunesse communistes.
En 1978, elle entreprend des études de physique à l’université de Leipzig. Elle obtient son doctorat en 1986, puis travaille jusqu’en 1990 à l’Institut de physique-chimie de l’Académie des sciences de RDA.
Elle connaît ensuite une rapide ascension politique. En 1990, elle entre au bureau politique du Demokratischer Aufbruch (Renouveau démocratique), mouvement d’opposition au communisme. Elle est nommée porte-parole adjointe du dernier gouvernement de RDA, démocratiquement élu après la chute du mur de Berlin.
Après la réunification de l’Allemagne en octobre 1990, elle devient membre de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) et est élue au Bundestag l’année suivante. Sous la chancellerie d’Helmut Kohl, elle occupe successivement les postes de ministre fédéral des Femmes et de la Jeunesse (1991-1994), puis de ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire (1994-1998).
En 1998, Angela Merkel est élue à la tête de la CDU : elle devient ainsi la première femme à diriger le parti chrétien-démocrate. Sept ans plus tard, en novembre 2005, elle succède au social-démocrate Gerhard Schröder au poste de chancelier : elle dirige alors un gouvernement de coalition avec son allié bavarois CSU (Union chrétienne-sociale) et le parti social-démocrate SPD. Elle est reconduite à ce poste en 2009 pour une coalition avec les libéraux démocrates du FDP. En 2013, son troisième gouvernement rassemble de nouveau la CDU/CSU et les sociaux-démocrates.
Elle est réélue le 24 septembre 2017 pour un quatrième mandat à la tête de la chancellerie fédérale, avec toutefois des résultats particulièrement faibles : un peu plus de 33 % des suffrages. Le parti d’extrême droite AfD (Alternative für Deutschland) fait quant à lui une percée. Après des négociations prolongées, un accord de grande coalition est finalement trouvé en février 2018 entre la CDU/CSU et le SPD.
Les critiques sur sa politique migratoire ayant conduit à l’accueil d’un million de réfugiés en 2015 et 2016, couplées à la percée de l’AfD lors des élections régionales dans le Land de Hesse en octobre 2018, conduisent la chancelière à annoncer le mois suivant son départ de la présidence du parti. Le 7 décembre 2018, Annegret Kramp-Karrenbauer lui succède à la tête de la CDU, après 18 ans de direction d’Angela Merkel. Elle est elle-même remplacée le 16 janvier 2021 par Armin Laschet, fidèle soutien de la chancelière.
De 2006 à 2020 (avec une interruption en 2010), Angela Merkel a été considérée comme la femme la plus puissante du monde par le magazine Forbes. En Allemagne, elle bénéficie jusqu’à la fin de son mandat d’une cote de popularité particulièrement importante.
À LIRE AUSSIElections allemandes : qu’attendre du 26 septembre ? Sa vision de l’EuropeAu pouvoir en 2005, la chancelière allemande montre sa volonté d’entretenir la dynamique du couple-franco-allemand. Dès le lendemain de son investiture, elle se rend à Paris pour rencontrer Jacques Chirac et le Premier ministre Dominique de Villepin. Une visite qui, selon les mots d’Angela Merkel, “n’a rien d’un rite, mais exprime la conviction profonde qu’une bonne relation franco-allemande, approfondie, amicale, est non seulement importante pour nos deux pays, mais aussi nécessaire et utile à l’Europe”.
Néanmoins, la chancelière remet en cause la relation “classique” voire “mécanique” existante entre la France et l’Allemagne. L’axe franco-allemand ne doit pas, à ses yeux, être “exclusif” ou “dirigé contre les autres”. Elle veut voir naître des relations plus étroites avec la Grande-Bretagne et désire également œuvrer pour le rapprochement de son pays avec l’Europe centrale et orientale.
Affectueusement surnommée “Mutti” (Maman) en raison de son côté apaisant, parfois qualifiée par ses détracteurs de “Dame de fer” allemande (en référence à la Britannique Margaret Thatcher) voire de “Reine de l’Europe”, Angela Merkel est réputée pour sa discrétion, son pragmatisme et son approche pas à pas. Tant en politique intérieure que dans sa gestion des crises européennes.
Lors de la crise économique et financière européenne de 2008, elle occupe ainsi un poids primordial, du fait notamment de la bonne santé économique de son pays. Elle montre sa détermination à impulser des “des réformes structurelles”, à l’inverse d’ “une croissance par les déficits”. Et à obtenir d’importantes garanties économiques et budgétaires de la part de ses partenaires européens, notamment la Grèce, en échange de mesures communes pour lutter contre les risques d’effondrement de l’euro.
En matières de relations extérieures de l’UE, la chancelière s’est notamment positionnée dès 2006 en faveur d’un “primat” de l’Otan. Une vision très différente de celle poussée par la France, qui souhaite un renforcement de la politique européenne de défense.
Sa gestion de la crise du Covid-19L’arrivée de la pandémie de Covid-19 en Europe et dans le monde au début de l’année 2020 conduit à de nombreux bouleversements dans la doctrine allemande. Pour répondre à la crise économique dans son pays, la chancelière brise d’abord un tabou national en suspendant les règles de discipline budgétaire (plafonds de déficit et de dette) dans le cadre de son plan de relance économique.
Au niveau européen, la crise sanitaire et économique conduit au rapprochement franco-allemand. Le 18 mai 2020, la chancelière présente avec son homologue français une initiative commune pour la relance économique de l’Union européenne, consistant en un fonds de solidarité de 500 milliards d’euros. Reposant sur un principe d’endettement commun des Etats européens, l’instrument représente un tournant dans la doctrine économique allemande, qui refusait jusqu’alors le principe d’une telle responsabilité partagée de la dette.
Le 1er juillet 2020, l’Allemagne prend la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Six mois (juillet-décembre 2020) durant lesquels Angela Merkel contribue à la construction d’un compromis entre les 27 Etats membres de l’UE, qui approuvent définitivement le plan de relance européen de 750 milliards d’euros.
À LIRE AUSSILes couples franco-allemands, ciment de la construction européenne
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