“La domination de Kyriákos Mitsotákis est incontestable”, lançait le journal grec Ta Néa à l’issue des élections législatives dans le pays, dimanche 25 juin. Le parti de centre droit Nouvelle Démocratie a obtenu 40,5 % des voix, “soit plus de 20 points d’avance sur le parti de gauche Syriza, qui a dirigé le pays de 2015 à 2019″, indique le quotidien I Kathimeriní. Kyriákos Mitsotákis va ainsi “prêter serment [ce] lundi [26 juin] pour le poste de Premier ministre” [Challenges].
Le candidat conservateur “avait remporté il y a cinq semaines une large victoire […] mais cette avance ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d’alliance”, rappelle France info. Le dirigeant de Nouvelle Démocratie avait exclu de bâtir une coalition et convoqué de nouvelles élections, “comptant pour cela sur un mode de scrutin qui accorde cette fois-ci au parti arrivé en tête un ‘bonus’ “, nouveauté introduite par une réforme électorale [France info].
Ainsi, “le score est peu ou prou le même qu’il y a cinq semaines” à la différence que “la formation conservatrice hérite d’un ‘bonus’ qui lui assure 50 sièges supplémentaires à la Voulí, le Parlement grec”, précisent Les Echos. Autre évolution notable depuis le 21 mai : “l’extrême droite a également progressé, donnant à la Grèce son Parlement le plus conservateur depuis le rétablissement de la démocratie en 1974″, relève Politico.
À LIRE AUSSIGrèce : malgré la large victoire des conservateurs aux législatives, le pays en route vers un nouveau scrutin “Grèce forte”“Pour la deuxième fois en quelques semaines, les citoyens n’ont pas seulement envoyé un message de continuité sur la voie que nous avons tracée il y a quatre ans, mais ils nous ont donné un mandat fort afin de répondre aux grands besoins de notre pays”, a déclaré Kyriákos Mitsotákis dimanche [Euronews]. Ces dernières semaines, le candidat avait misé sur sa vision d’une “Grèce forte” : “baisse de la fiscalité pour attirer les investissements étrangers et augmenter les salaires de 25 % en moyenne, nouvelle feuille de route avec la Turquie d’Erdoğan, réforme de la santé et de la justice” et poursuite d’une politique migratoire qu’il qualifie de “dure mais juste” [Les Echos].
En face, “l’opposition apparaît émiettée et très affaiblie”, poursuit le quotidien économique. Selon les médias proches du gouvernement, le parti Syriza d’Alexis Tsípras espérait “reconquérir une partie de l’électorat à la suite du naufrage survenu dans la nuit du 13 au 14 juin, au cours duquel plusieurs centaines de personnes ont péri au large du Péloponnèse”, note Courrier International. Mais la formation de gauche a obtenu un moins bon score que lors du précédent scrutin, “avec 17,8 % des voix pour 47 sièges” [Les Echos].
À LIRE AUSSIAprès le naufrage de plusieurs centaines de migrants en Méditerranée, des interrogations en Grèce et en Europe“La question de l’avenir de Tsípras à la tête du parti devrait désormais se poser”, souligne Le Figaro. “En se détournant largement de Syriza, les Grecs semblent montrer qu’ils veulent définitivement tourner la page des années d’âpre crise financière et de plans de sauvetage aux conditions drastiques qui les ont considérablement appauvris”, lit-on dans le journal.
L’extrême droite progresse“La formation des Spartiates, ersatz du parti néonazi dissous Aube Dorée, fait son entrée au Parlement avec 4,69 % des voix (13 sièges)” [Les Echos]. Avec Solution grecque (4,45 %) et Victoire (3,71 %), à ses côtés, “l’extrême droite comptabilise au total quelque 35 sièges de députés”. L’ancien haut responsable de la formation néonazie Aube dorée et soutien des Spartiates, Ilías Kassidiáris, “purge actuellement une lourde peine de prison et avait été empêché par la Cour suprême de se présenter aux élections” [France 24].
“Avec seulement 52,7 % des électeurs dans les urnes”, le taux de participation a été extrêmement faible pour un pays où le vote est en théorie obligatoire, observent Les Echos. Ce qui n’a pas empêché M. Mitsotákis de s’écrier “Toute la Grèce est bleue !”, devant ses électeurs dimanche [France 24]. “La Nouvelle Démocratie est le parti du centre droit le plus fort en Europe !”, a-t-il assuré.
La droite européenne se satisfait également de ce résultat, rapporte Politico : Thanasis Bakolas, secrétaire général du Parti populaire européen, y perçoit une tendance favorable aux conservateurs en Europe. “C’est ce que nous voyons en Grèce, aussi ce que nous avons vu plus tôt cette année lors des élections nationales en Finlande et régionales en Espagne. Et c’est précisément ce que nous verrons encore dans les prochaines élections parlementaires en Espagne en juillet et en Pologne en octobre”, avance-t-il.
À LIRE AUSSIEspagne : des législatives anticipées en juillet après un revers électoral pour la gauche Les autres sujets du jour EconomieL’article Elections législatives en Grèce : largement victorieuse, la droite de Kyriákos Mitsotákis sort renforcée est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Members will also discuss how to end impunity and hold accountable those responsible for serious human rights abuses committed by the Belarusian regime. As co-founder and head of the Human Rights Centre "Viasna", Ales Bialiatski has worked tirelessly and at risk of his life to advance the rights of Belarusians since Soviet times. He was awarded the Sakharov Prize in 2020 as part of the Belarussian democratic opposition and the Nobel Peace Prize in December 2022, together with the Russian human rights organisation Memorial and the Ukrainian Center of Civil Liberties. In March 2023, he was sentenced to ten years in prison in a politically motivated trial.
“Atonie générale, sursaut récent”. Le sous-titre du rapport publié par la fondation Jean Jaurès ce lundi 26 juin donne le ton. Consacrée au traitement médiatique de l’Union européenne, l’étude dresse un constat cruel : entre 2020 et 2022, seuls 2,6 % des sujets de journaux télévisés et de radio y ont été consacrés.
“En d’autres termes, sur une heure d’information audiovisuelle diffusée en France […], les auditeurs sont exposés en moyenne à 94 secondes ayant trait à l’actualité de l’Union européenne”, précise Théo Verdier, l’auteur de l’étude.
Voilà pour l’atonie. Toutefois, l’invasion russe en Ukraine en février 2022 a créé un regain d’intérêt des rédactions pour les questions européennes. Tout comme, dans une moindre mesure, la présidence française du Conseil de l’UE de janvier à juin 2022. En 2022, la part des sujets portant sur l’UE dans les grands JT (5,7 %) dépasse ainsi les précédents pics de 2015 et 2019 (4,8 %).
L’étude se fonde sur les journaux télévisés du soir des grandes chaînes (TF1, France 2, Arte…) mais aussi sur les matinales des radios (France info, RTL, RMC…) et des chaînes d’information en continu (LCI, BFMTV…).
Union européenne : de quoi les médias ont-ils parlé ?Trois thèmes se démarquent dans le traitement médiatique de l’Union européenne en 2022. La guerre en Ukraine, ses conséquences énergétiques et la présidence française du Conseil de l’UE (PFUE) ont ainsi été les sujets les plus commentés sur les chaînes de radio et de télévision.
La guerre en Ukraine demeure le principal sujet d’actualité depuis février 2022. Les aspects liés à l’UE se sont concentrés sur trois enjeux : “les réactions des dirigeants […], les sanctions européennes envers la Russie et le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne de l’Ukraine”, écrit Théo Verdier. Selon lui, Ursula von der Leyen a réussi à marquer les esprits, notamment lors de son déplacement à Boutcha en avril, ville symbole des atrocités de l’occupation russe. “La présidente de la Commission européenne voit sa médiatisation en France calquée en grande partie sur ses interventions en lien avec l’Ukraine”, peut-on lire dans l’étude.
Autre exemple en septembre, face aux eurodéputés. Lors de son discours sur l’état de l’Union, la cheffe de l’exécutif européen annonce un plafond de revenus pour les producteurs d’électricité de sources renouvelables, qui fait écho au débat français sur les superprofits. Au croisement des enjeux nationaux et européens, la déclaration fait mouche et est reprise par les médias hexagonaux. Plus largement, la question de l’énergie a pris une place croissante dans les médias tout au long de l’année, dans un contexte d’inflation, de craintes sur l’approvisionnement en gaz et d’embargo sur le pétrole venu de Russie.
À LIRE AUSSIDiscours sur l’état de l’Union : Ursula von der Leyen promeut la solidarité et l’indépendance européennesMême constat pour la PFUE. De janvier à juin 2022, la présidence française a surtout été traitée à trois occasions : la polémique du drapeau européen sous l’Arc de Triomphe, le discours d’Emmanuel Macron au Parlement européen, puis le sommet de Versailles en mars.
Elections européennesLes activités du Parlement européen arrivent en quatrième position des sujets les plus médiatisés. Un thème qui pourrait prendre de l’ampleur dans les prochains mois, à l’approche des élections européennes de juin 2024.
L’institution est surtout entrée dans la lumière médiatique sous l’angle du “Qatargate”, ce scandale de corruption qui a éclaboussé plusieurs de ses membres en décembre 2022.
À LIRE AUSSIQatargate : tout comprendre au scandale de corruption qui touche le Parlement européenAfin de remédier à ce manque de médiatisation, le rapport propose plusieurs mesures. Parmi elles, mettre en place un baromètre de l’information sur l’Union européenne pour tous les médias, permettant de mieux mesurer le temps d’antenne consacré à l’UE. L’intégration de la dimension européenne dans les programmes du service public, qui est déjà un objectif, pourrait ainsi être mieux mesurée.
À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : ce qu’il faut savoir à un an du voteL’article L’Union européenne a (un peu plus) intéressé les médias français en 2022 est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Les Européens sont désormais très nombreux à avoir recours aux services des plateformes numériques. Que ce soit pour se faire livrer des repas ou des courses à domicile, se déplacer en VTC ou encore réaliser des travaux de bricolage chez eux, ces entreprises ont su conquérir une large clientèle. Mais leur modèle social pose question.
Aujourd’hui, la grande majorité des travailleurs des plateformes ont un statut d’indépendant, bien que les sociétés en question exercent sur un eux un pouvoir de décision parfois très important. Faudrait-il alors qu’ils soient considérés comme salariés ? C’est l’enjeu principal d’une directive européenne en préparation.
Pourquoi une directive européenne sur les travailleurs des plateformes ?A l’heure actuelle, 28 millions de personnes travaillent pour plus de 500 plateformes numériques dans l’UE, selon la Commission européenne. Et elles pourraient être 43 millions dès 2025. Plus de 90 % des plateformes concernées ne les considèrent pas comme des travailleurs salariés mais indépendants.
Ces entreprises exercent pourtant bien souvent un contrôle important sur eux. Celui-ci se matérialise notamment par la détermination du niveau de rémunération, l’imposition d’horaires de travail, l’impossibilité de refuser des missions ou encore l’obligation de porter un uniforme. Soit un lien de subordination entre employeur et travailleur qui s’apparente à celui du travail salarié.
Une situation problématique en matière de protection sociale. Le plus souvent considérés en tant qu’indépendants, nombre de travailleurs des plateformes qualifiés à tort de non-salariés – 5,5 millions d’après la Commission – se voient privés des avantages du salariat (salaire minimum, congés payés, limitation du nombre d’heures travaillées hebdomadairement…). Le problème se pose aussi en termes de concurrence. Car contrairement aux entreprises qui officient dans les mêmes secteurs et qui emploient des salariés, les plateformes numériques faisant appel à des travailleurs indépendants ne versent pas de cotisations sociales au titre de leurs rémunérations.
La Commission européenne estime qu’entre 1,7 millions et 4,1 millions de travailleurs pourraient être requalifiés en salariés si la directive aboutissait. Soit moins que les 5,5 millions évoqués plus haut. Notamment parce que des plateformes pourraient adapter leur modèle économique afin de respecter la future législation sans avoir à recruter des salariés pour autant.
À LIRE AUSSISalaire minimum dans l’UE : que contient la directive européenne ? Quel est le contenu de la proposition initiale de la Commission européenne ?Présentée le 2 décembre 2021, la proposition de directive de la Commission européenne a notamment pour objectif de permettre aux travailleurs des plateformes de bénéficier d’un statut en adéquation avec leur situation professionnelle. Elle implique que les autorités nationales appliquent une présomption de salariat pour les travailleurs d’une plateforme numérique dès lors que deux critères sur cinq préalablement définis sont remplis. Si une plateforme réfute le statut de salarié d’un travailleur, il lui incombera de prouver qu’elle n’a pas de relation de salariat avec celui-ci.
Les critères proposés par la Commission sont les suivants :
La proposition de la Commission vise également à accroître la transparence concernant la gestion du travail par des algorithmes, omniprésents dans l’économie des plateformes. Les travailleurs des plateformes devront être informés de la manière dont fonctionne la supervision, la surveillance et l’évaluation de leurs tâches, que ce soit par les plateformes ou les clients. Une surveillance humaine des actions effectuées par les algorithmes devra aussi être assurée. Lorsque des décisions importantes seront prises par ces derniers, c’est-à-dire quand elles ont une incidence sur les conditions de travail, elles devront pouvoir être contestées par les travailleurs.
À LIRE AUSSILa politique numérique de l’Union européenne Quelle est la position du Parlement européen ?Les eurodéputés, qui ont déterminé leur position le 2 février, vont plus loin que la proposition initiale de la Commission européenne. Ils se sont prononcés en faveur d’une présomption générale de salariat pour les travailleurs des plateformes, sans critères obligatoires à remplir pour que ces derniers soient considérés comme salariés par les autorités nationales. En revanche, ils estiment comme la Commission qu’en cas de litige, il reviendra aux plateformes et non aux travailleurs de prouver que leurs relations ne relèvent pas du salariat.
À LIRE AUSSILe Parlement européen entérine la présomption de salariat pour les travailleurs des plateformes numériquesConcernant la gestion algorithmique du travail, les parlementaires reprennent les propositions de l’exécutif européen, tout en les renforçant également. Ils considèrent qu’aucune décision importante ne peut être prise par des systèmes automatisés et appellent ainsi à la mise en place d’un contrôle humain sur toute action des algorithmes affectant les conditions de travail.
Et celle des Etats membres ?En raison de divergences plus marquées parmi les Vingt-Sept que chez les eurodéputés, aboutir à un compromis a pris plus de temps au Conseil. L’institution a arrêté sa position le 12 juin dernier. Plus proche de celle de la Commission européenne, elle l’assouplit même quelque peu.
Si les Etats membres reprennent le principe d’une présomption de salariat, celle-ci ne sera appliquée par les autorités nationales que lorsque trois critères préalablement définis sur sept seront remplis, contre deux sur cinq côté Commission. Les critères retenus par le Conseil sont semblables à ceux de l’exécutif européen. Mais celui qui est relatif aux horaires de travail, au choix des tâches et au recours aux sous-traitants et remplaçants est divisé en trois critères distincts.
Au sujet des algorithmes, les Vingt-Sept reprennent les obligations de transparence et de surveillance humaine. Dans le détail cependant, les règles prévues sont moins strictes, notamment pour la surveillance des décisions importantes. Seules certaines, à l’instar de la suspension du compte d’un travailleur sur une plateforme, seront concernées.
Quand la directive pourrait-elle être adoptée ?Maintenant qu’eurodéputés et Etats membres de l’UE ont déterminé leurs positions respectives, ils doivent trouver un terrain d’entente pour que le texte final de la directive puisse être adopté. Ce ne sera pas chose aisée étant donné leurs importantes divergences.
S’ils ne parviennent pas à un compromis sous présidence espagnole du Conseil (1er juillet – 31 décembre 2023), le dossier pourrait être reporté bien plus tard. Car les premiers mois de l’année 2024 seront marqués par la préparation des élections européennes de juin, avec notamment des eurodéputés qui entreront en campagne électorale. Puis viendra le temps du renouvellement des présidences des institutions de l’UE après le scrutin, ce qui retarderait d’autant l’adoption d’une directive.
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Deux mois pour se conformer aux exigences européennes. Présent en Californie jeudi 22 juin, Thierry Breton a adressé cet avertissement au propriétaire de Twitter, Elon Musk. Le commissaire européen au Marché intérieur rencontre actuellement les grandes entreprises du Numérique comme Facebook et Instagram pour s’assurer qu’elles respecteront bien les dispositions du règlement sur les services numériques (DSA), dont l’entrée en vigueur aura lieu le 25 août. Le texte ambitionne de lutter contre les contenus illégaux en ligne (haine, désinformation, contrefaçon) et impose aux entreprises de mettre en place les moyens pour y remédier.
À LIRE AUSSINumérique : que sont le DMA et le DSA, les règlements européens qui visent à réguler internet ?En avril dernier, la Commission européenne avait dévoilé la liste des 19 grandes plateformes qui devront se mettre en conformité avec le texte cet été. Elles seront placées sous la supervision directe de l’exécutif européen et devront procéder à une analyse des risques liés à leurs services. La rencontre de jeudi a par ailleurs permis aux équipes de l’UE de conduire un “stress test” pour s’assurer que Twitter pouvait se conformer à ces nouvelles règles.
Des exigences que le réseau social pourrait toutefois avoir du mal à respecter d’ici fin août, selon de nombreux observateurs. Après l’arrivée du milliardaire américain à sa tête, l’entreprise a procédé à un licenciement massif des équipes de modération. “Si la technologie n’est pas prête, ils doivent disposer de suffisamment de moyens pour combler l’écart. J’ai parlé de ce sujet spécifique avec Elon Musk”, a indiqué Thierry Breton à la presse.
Les relations entre les deux hommes sont fraiches. Au début du mois, Twitter avait pris la décision quitter le code volontaire de bonnes pratiques de l’Union contre la désinformation en ligne. En cas de non-respect du DSA, le réseau social risque une amende pouvant aller jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial.
À LIRE AUSSIGoogle, Facebook, TikTok… la Commission européenne annonce l’encadrement renforcé de 19 plateformes numériquesÀ LIRE AUSSIDésinformation en ligne : pour la Commission européenne, Twitter “a choisi la confrontation”À LIRE AUSSIL’action de l’Union européenne contre la désinformation en 3 minutesL’article L’UE demande à Twitter de renforcer ses moyens pour respecter la nouvelle réglementation européenne sur le numérique est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“Après deux jours de discussion, l’heure du bilan” [France info]. “La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le responsable du commerce de l’UE, Valdis Dombrovskis [se sont rendus] à Londres [mercredi 21 et jeudi 22 juin], pour la conférence sur la reconstruction de l’Ukraine” [Politico].
A leurs côtés, “des dirigeants et représentants de plus de 60 pays”, indique France 24, dont l’objectif était de “mobiliser les acteurs institutionnels et privés afin de redresser l’économie en ruines de l’Ukraine”, poursuit la chaîne d’information. Des défis qui “nécessiteront d’énormes moyens financiers”, a déclaré M. Dombrovskis pour Politico. Toujours bombardée, l’Ukraine, “l’un des [pays les] plus pauvres d’Europe avant le début du conflit, a été terrassé[e] par plus d’un an d’offensive russe, son PIB s’étant effondré de 29,1 % sur l’année 2022″ [France 24].
À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : chronologie des événementsAu terme de la conférence, Kiev “a reçu un total de 60 milliards d’euros de nouveaux soutiens financiers pour rebâtir son économie”, dont “l’essentiel […] provient d’un paquet d’aide de 50 milliards d’euros que l’Union européenne a prévu de débloquer jusqu’en 2027″ [Le Figaro]. Les Etats-Unis “ont également annoncé un soutien d’1,3 milliard de dollars (environ 1,2 milliard d’euros) d’aide, ciblés notamment sur les secteurs énergétiques et les infrastructures” [La Tribune].
Les organisations internationales “mettent aussi la main à la poche : la Banque mondiale a débloqué pour le moment plus de 20 milliards de dollars sous forme de prêts ou de dons, et le Fonds monétaire international (FMI) a accordé en mars une aide financière de 15,6 milliards d’euros pour les quatre prochaines années”, indique France 24.
Les financements répondront à l’urgence, “en priorité notamment [pour] ce qui relève des services publics : la distribution d’eau, de gaz, d’électricité…”, énumère le diplomate Gérard Araud pour France 24.
Reconstruction à long termeLes fonds levés “comprennent aussi du long terme”, rappelle France info. Parmi les moyens promis par l’Union européenne, “une petite partie sera débloquée en urgence, le reste à moyen et long terme” [RFI]. Car “si les besoins de l’Ukraine sont évalués à 14 milliards de dollars pour l’année 2023, le redressement plus global de l’économie du pays coûtera quelque 411 milliards de dollars sur la décennie 2023-2033″, selon une étude publiée le 23 mars par la Banque mondiale, l’ONU, l’UE et le gouvernement ukrainien [France 24]. “C’est le double du PIB de l’Ukraine avant la guerre”, note RFI, soulignant l’ampleur des montants nécessaires.
Au-delà de ces efforts financiers, les alliés de Kiev ont de nouveau affiché leur “détermination diplomatique” face à la Russie [France 24]. “Les alliés de Kiev entendent aussi passer un message d’unité à Moscou en lui assurant qu’ils s’engagent durablement sur la reconstruction du pays” [France 24]. Une promesse qui prend deux formes : “la reconstruction avec une entrée dans l’UE à terme, et un engagement militaire avec la perspective d’une entrée de l’Ukraine dans l’Otan”, poursuit M. Araud pour la chaîne d’information.
À LIRE AUSSIOtan / Union européenne : quelle coopération ? Acteurs privésEn outre, les investisseurs institutionnels “comptent notamment sur la mobilisation du secteur privé” [Le Monde]. Un secteur “essentiel pour financer le redressement de l’Ukraine”, estime le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis [Politico].
Les dirigeants ont ainsi mis en place “des mécanismes garantissant leurs investissements dans le pays” [La Tribune], dont le lancement officiel de “l’Ukraine Business compact”, une initiative “invit[ant] les entreprises du monde entier à soutenir la reconstruction” [La Tribune]. Les autorités britanniques “assurent aussi que 500 entreprises privées, d’une quarantaine de pays différents, se sont engagées à investir” [RFI]. Des financements qui doivent “aller de pair avec des réformes visant à construire un pays moderne et résilient”, prévient M. Dombrovskis [Politico].
Les autres sujets du jour ElargissementL’article Guerre en Ukraine : 60 milliards d’euros supplémentaires pour la reconstruction du pays est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Les ambassadeurs de l’UE se sont mis d’accord mercredi sur un onzième paquet de sanctions contre la Russie, conçu pour empêcher les pays tiers et les entreprises de contourner les mesures existantes de l’Union.