Solidarité européenne en Ukraine. La destruction du barrage de Kakhovka, dans la région de Kherson au sud du pays le 6 juin dernier, est “une attaque scandaleuse de la Russie contre des infrastructures civiles essentielles, entraînant des conséquences catastrophiques pour l’environnement et les communautés locales”, a déclaré le commissaire européen à la Gestion des crises Janez Lenarčič, ce mardi 27 juin.
“Des villages entiers ont été balayés, les gens se retrouvent sans accès à l’eau et à l’électricité. Dans le cadre de notre réponse d’urgence à cette catastrophe, nous mobilisons nos réserves stratégiques rescEU hébergées par la Pologne et livrons 500 générateurs électriques à l’Ukraine”, a-t-il déclaré. Des appareils qui doivent aider le pays à restaurer ses infrastructures critiques, comme les stations d’épuration et de pompage d’eau.
La réserve de matériel rescEU est issue du mécanisme de protection civile de l’Union européenne. Créé en 2001, ce dispositif permet de proposer une réaction humanitaire en cas d’urgence. L’ensemble des Etats membres de l’UE y appartiennent, ainsi que neuf pays tiers : l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, l’Islande, le Monténégro, la Norvège, la Serbie, la Macédoine du Nord, la Turquie, et l’Ukraine depuis le 20 avril 2023.
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Un problème en moins pour les vacanciers victimes d’un vol annulé cet été. Lundi 27 juin, la Commission européenne et le réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC) ont annoncé avoir trouvé un accord avec les principales agences de voyage en ligne pour renforcer les droits des passagers en cas d’annulation. D’ici le 30 juin prochain, date à laquelle ces entreprises s’engagent à mettre en œuvre la mesure, “les consommateurs recevront leur remboursement dans un délai maximum de 14 jours”, assure l’exécutif européen.
À LIRE AUSSIQuels sont les droits des passagers du transport aérien dans l’Union européenne ?En cas de vol annulé, les compagnies aériennes sont actuellement tenues par la législation européenne de procéder au remboursement des billets sous sept jours. Mais cette obligation n’impliquait pas les intermédiaires que constituent les agences de voyage en ligne. Elles auront désormais un total de 14 jours pour le faire, en plus d’une obligation de mieux informer les consommateurs. Trois groupes sont concernés par ces nouvelles obligations : eDreams ODIGEO (comprenant les marques eDreams, Opodo, Go Voyages, Travellink et Liligo), Etraveli Group (Mytrip, GotoGate, Flybillet, Flightnetwork, Supersavetravel, seat24 et Travelstart) et Kiwi.com.
Cette décision est le résultat d’une action lancée par le CPC en juin 2022, “en réaction à la persistance de conditions de remboursement difficiles pour les consommateurs concernés par les annulations de vols au début de la pandémie de COVID-19″, note la Commission européenne.
À LIRE AUSSIVoyages en train : de nouveaux droits pour les passagers victimes de retard ou d’annulationÀ LIRE AUSSIComment l’Union européenne assure-t-elle la protection des consommateurs ?À LIRE AUSSIL’aéronautique européen en 7 chiffresL’article Vols annulés : les principales agences de voyage en ligne s’engagent pour un remboursement sous 14 jours est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“L’Union européenne est-elle sur les rails pour atteindre ses objectifs en matière de climat et d’énergie ?” [Le Monde]. Telle est la question posée par les auditeurs de la Cour des comptes européenne ce lundi 26 juin. Ceux-ci ont passé au crible “les progrès accomplis par les 27 pays dans la réalisation des objectifs écologiques” [Reuters]. Et leur principale conclusion est sans appel : “ ‘l’inquiétude plane’ pour le futur”, indique Le Figaro.
Certes, l’UE “est une bonne élève comparée aux autres grandes puissance économiques” [Le Monde]. Elle a atteint “et même dépassé, les objectifs ‘3 fois 20’ qu’elle s’était fixé en 2009 pour l’horizon 2020″ [La Libre] : réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), augmentation de 20 % de l’efficacité énergétique et augmentation de 20 % de la part des renouvelables dans la consommation énergétique finale.
Mais si elle y est parvenue, c’est “notamment grâce à des facteurs conjoncturels” [Le Monde]. Au premier rang desquels figure la pandémie de Covid-19 : celle-ci “a fait tourner l’économie européenne au ralenti” et a permis de réduire les émissions de GES “de 8,4 % entre 2019 et 2020, [soit] la plus importante diminution […] de la période 1990-2020″ [Ouest-France].
Le pronostic est donc “réservé” pour 2030, avertit Ouest-France. A cet horizon, “les Vingt-Sept devront avoir réduit de 55 % leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, et augmenté fortement la part des renouvelables”, rappelle Le Monde. Or le rapport conclut que “ces objectifs ont du plomb dans l’aile” [France info], notamment dans un contexte “de fortes oppositions politiques, au Parlement européen et chez les Vingt-Sept”, à la réalisation du Pacte vert européen, et notamment sa loi sur la restauration de la nature [Les Echos].
À LIRE AUSSILa politique européenne de l’environnement et du climat Financements insuffisantsLes auditeurs n’ont “trouvé que peu d’éléments laissant penser que les ambitieux objectifs 2030 donneront lieu à des actions suffisantes” [Le Figaro]. Car le “principal obstacle […] risque bien d’être celui du financement” [La Libre].
L’UE “s’est engagée à consacrer au moins 30 % de son budget 2021-2027 à l’action climatique”, indique Le Figaro. Cela correspondrait à “87 milliards d’euros par an” [Les Echos]. Mais ce financement “représente moins de 10 % de l’investissement total nécessaire pour atteindre les objectifs de 2030, estimé à environ 1 000 milliards d’euros par an”, poursuit Euractiv. Le solde, “considérable donc, doit être apporté par les Vingt-Sept et les acteurs privés” [Les Echos].
Or “rien n’indique qu’un financement suffisant sera à disposition”, relève l’institution [France info]. “Il est clair qu’il faut davantage d’efforts”, observe Lorenzo Pirelli, un de ses membres [France info]. La Commission européenne prévoit de fournir “des conseils aux gouvernements pour débloquer les investissements privés dans les économies d’énergie, un domaine dans lequel les auditeurs ont déclaré que les pays de l’UE n’étaient pas sur la bonne voie pour atteindre leur objectif de 2030″, rapporte Reuters. Car actuellement, “les investissements privés sont […] freinés par les changements constants de réglementation européenne”, ajoute M. Pirelli [Euractiv].
À LIRE AUSSIJean Jouzel : “Ne jamais atteindre la neutralité carbone, c’est accepter l’idée que le climat se réchauffe indéfiniment” Transparence“Autre écueil majeur : le ‘manque de transparence’ “, indique le rapport [Le Figaro]. Tout d’abord, les auditeurs reprochent à la Commission européenne de ne pas avoir “évalué dans quelle mesure ces avancées découlaient des politiques mises en place plutôt que de phénomènes extérieurs” [Ouest-France]. En outre, elle n’aurait pas non plus comptabilisé l’ensemble des émissions, “qui augmenteraient d’environ 10 % en prenant en compte les émissions importées […] et celles provenant du transport aérien et maritime international extra-UE” [Le Monde].
Or “des données fiables sont un élément clé pour pouvoir prendre les décisions politiques pertinentes” et permettre aux citoyens de juger de l’efficience des politiques menées, souligne Joëlle Elvinger, doyenne de la première chambre de la Cour des comptes, qui a piloté le rapport [La Libre]. “Difficile, en effet, de fixer le bon cap pour atteindre la deuxième étape, quand on ne sait trop comment on est arrivé à la première”, poursuit le journal belge.
La lumière devrait également être faite sur les “flexibilités” accordées aux États pour atteindre leurs objectifs nationaux, estime la Cour [Le Figaro]. En effet, plusieurs pays “en retard sur [leurs objectifs de 2020] pouvai[ent] acheter à un autre Etat membre, plus vertueux, des gigawattheures d’énergies renouvelables” [Le Point]. Par ailleurs, les données des plans nationaux en matière d’énergie et de climat “sont actuellement trop vagues sur la question du financement”, déplorent les auditeurs [Euractiv].
Ce n’est “pas la première fois que les objectifs climatiques de l’UE posent question”, remarquent Les Echos. En France, l’Académie des technologies a jugé “inatteignable” l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030. L’Observatoire européen de la neutralité climat, lui, a estimé lundi que le rythme de la transition était “trop lent” pour atteindre les objectifs climatiques [Le Monde].
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