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Défense

Shakti : des fantassins dans le désert du Rajasthan

RP Defense - Sat, 30/01/2016 - 17:35
photo EMA / Armée de Terre 28/01/2016 Armée de Terre On le sait peu mais 140 000 militaires et civils indiens se sont battus à nos côtés durant la 1re guerre mondiale, en France et en Belgique. Cette histoire militaire commune perdure et se traduit pour...
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Guyane : Premier lancement de l’année de la fusée Ariane

RP Defense - Sat, 30/01/2016 - 17:25
photo EMA / Armée de l'Air 28/01/2016 Sources : Etat-major des armées Dans la nuit du 27 au 28 janvier 2016, la 228e fusée Ariane a quitté la Terre depuis le port spatial européen de Kourou et a placé avec succès en orbite le satellite de télécommunication...
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Libye : l'irrésistible avancée de Daech inquiète les armées françaises

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Sat, 30/01/2016 - 16:21
Alors que Daech grignote la Libye, le chef d'état-major Pierre de Villiers affirme que les armées françaises sont "au taquet". Off, les langues se délient.
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Au camp de Dadaab (Kenya), près de 350.000 réfugiés sous perfusion humanitaire

Bruxelles2 - Sat, 30/01/2016 - 16:00

(BRUXELLES2) Paradis pour touristes occidentaux et asiatiques venant fouler les plages de sable blanc de Lamu, toucher la neige du Mont Kenya ou s’aventurer dans les réserves et parcs animaliers ou en partance vers Zanzibar, le Kenya est aussi, pour près d’un demi million de personnes, un pays refuge de la Corne de l’Afrique. C’est ici que le commissaire européen à l’action humanitaire, Christos Stylianides, s’est rendu il y a quelques jours. B2 y était…

Dans le comté de Garissa, à l’est du Kenya, en zone aride où la terre rouge vole au moindre pas, s’étale le plus grand camp de réfugiés du monde, Dadaab. Fin janvier, il accueillait près de 350.000 réfugiés. Le flux d’entrées s’est calmé en 2015 tandis que depuis un an un programme accompagne les retours vers la Somalie (lire :Camp de Dadaab. En partance vers le retour en Somalie).

 

Un complexe de 5 camps

Plutôt que de camp, il faut parler de complexe. Dadaab est composé de 5 camps. Ifo, le plus ancien, a été ouvert en 1991 par le Haut commissariat aux réfugiés, à la demande du gouvernement Kenyan pour répondre à la fuite de milliers de somaliens traversant la frontière à deux heures de route de là. C’était le début de la guerre civile somalienne. Ont suivi Dagahaley et Hagadera en 1992, puis Ifo 2 et Kambioos, plus récemment, en 2011, pour décongestionner les camps plus anciens face au nouvel afflux de réfugiés somaliens. Plus de neuf réfugiés sur dix sont Somaliens.

Zoom sur le plus grand de ces camps : Hagadera

Le camp de Hagadera est le plus grand. 8,7 km2. 106.765 personnes y vivent, parfois depuis des générations. C’est là que le commissaire européen à l’action humanitaire et la gestion de crise s’est rendu le 20 janvier. Des écoles aux help desk (lieux d’information), en passant par la distribution alimentaire, le centre pédiatrique, la maternité, l’hôpital, le centre de traitement du choléra, un forage alimenté par des panneaux solaires, le commissaire a pu se rendre compte du « bon usage » des fonds européens. Si les infrastructures feraient pâlir d’envie des réfugiés vivant dans des conditions bien plus misérables dans les pays voisins, Dadaab reste un camp où les gens sont totalement dépendant de l’aide humanitaire de la communauté internationale. La faute à une situation qui en Somalie ne s’est pas améliorée, aux catastrophes climatiques qui ont ajouté de la misère aux violences dans la Corne de l’Afrique.

Dépendance humanitaire

Les humanitaires n’ont pas relâché leurs interventions, le commissaire a d’ailleurs confirmé que l’Union européenne continuerait d’apporter son soutien financier. Près de 17 organisations interviennent à Hagadera. L’aide alimentaire est principalement assurée par le Programme alimentaire mondial. Le International Rescue committee (IRC) assure des soins de santé, l’accès à l’eau potable. Le Haut commissariat aux réfugiés coordonne l’intervention de ces acteurs. Sans eux, « tout s’arrête ». Les réfugiés n’ont pas vraiment le droit de travailler. Ni d’autres ressources que celles que leurs familles peuvent leur envoyer.

Une durée qui met à épreuve les donateurs

La longévité de ce camp met à l’épreuve les donateurs. Les organisations des Nations Unies et les ONG doivent faire face à une réduction de leurs crédits. La répercussion est directe sur l’aide apportée aux réfugiés et les conditions de vie qui restent en dehors des standards humanitaires. Le programme alimentaire mondial a dû réduire ses portions alimentaires d’un tiers l’an dernier. Elles ont été rétablies depuis suite à un nouvel appel aux donateurs, mais avec prudence. Seuls les petits ménages ont récupéré 100% des rations. Les autres ménages (moyens et grands) doivent se contenter de rations réduites à 85 ou 70%. Les latrines ne sont pas en nombre suffisant ni les points d’eau (chaque point est partagé par 123 personnes quand le standard est de 80 personnes). Les 4 cliniques et un hôpital soignent en moyenne 454 personnes par jour selon le HCR. Le dispositif de santé est lui aussi en dessous des standards.

L’éducation : prioritaire

S’agissant de l’éducation, une priorité du commissaire européen Christos Stylianides (lire article à paraitre), Hagadera compte 7 écoles primaires, deux secondaires, un centre d’alphabétisation pour adultes, un centre de formation professionnelle et un centre de formation aux technologies de l’information et de la communication (TIC), une appellation pompeuse pour une salle de classe dotée d’ordinateurs, mais où internet n’arrive pas encore. Quand les standards sont de 40 écoliers par classe, ici, la jauge grimpe entre 100 et 120. De même, à peine un tiers des enfants sont scolarisés, le taux dégringole à 15% pour les secondaires. Comme le commissaire l’a relevé, le nombre de filles scolarisées est bien inférieur à celui des garçons. En témoignant ces trois rangées de garçon, contre une rangée de filles, réunis sous un chapiteau étouffant pour accueillir le commissaire. Certains arrivent malgré tout à poursuivre leurs études, rejoindre l’université. A peine quelques uns.

Vulnérabilité accrue aux épidémies

La progression de l’épidémie de Choléra qui a atteint Dadaab le 18 novembre 2015 témoigne de la grande précarité des conditions de vie. Le comté de Garissa où est établi le camp est le 22è comté Kenyan à avoir été touché par l’épidémie qui s’est déclarée dans le pays en décembre 2014. L’impact a été ici fulgurant. Entre novembre 2015 et janvier 2016, près de 1500 personnes ont été contaminées, 11 décédées, une majorité d’enfants. Lors de la précédente épidémie de Choléra au camp, en 2011, 1245 personnes avaient été touchées en cinq mois, le temps que l’épidémie soit stoppée.

L’insécurité latente

L’insécurité est une autre plaie de Dadaab. Plusieurs humanitaires l’ont payé de leur vie. La visite du commissaire se faisait d’ailleurs sous bonne garde. Notamment celle des policiers en charge de la sécurité du camp (75 officiers répartis dans trois postes). L’immensité du site est en cause. Dans certains endroits, personne ne se rend depuis bien longtemps. Les services sont regroupés dans des blocs, souvent protégés de portail, de barbelés. A l’extérieur, là où les ilots d’habitation s’éparpillent sur des km2, « on ne sait pas ce qu’il s’y passe ».

Banditisme et prostitution

Au-delà du terrorisme (voir article sur les réfugiés au Kenya), c’est surtout de banditisme et de criminalité ordinaire dont souffre le camp. La prostitution en échange de nourriture est une réalité. Sur une affiche, un slogan explique d’ailleurs aux jeunes femmes que leurs corps n’est pas une monnaie d’échange. « Mais quand il faut nourrir la famille, certaines n’ont pas d’autre choix », réagit une humanitaire.

Le besoin d’un nouveau modèle

Quand les premiers camps ont été créés pour porter assistance à la population réfugiée, l’approche était que : « cela ne durerait pas ». Cela dure pourtant depuis 25 ans. Tous les mécanismes mis en place l’ont été sur le principe d’un départ « demain ». Comme le résume Raouf Mazou, représentant du HCR au Kenya, l’action humanitaire « n’y est plus soutenable ». Jean-Marc Jouineau, du bureau de l’office européen d’aide humanitaire (ECHO) de Nairobi, renchérit : « être ici depuis 25 ans est une anomalie, pour autant il n’est pas question de partir, mais de trouver autre chose ».

Une interrogation

La durée de ce camp oblige les humanitaires à au moins s’interroger sur leur intervention, et à imaginer de nouvelles réponses. L’urgence est aussi financière. C’est notamment ce qui a conduit le Programme alimentaire mondial à introduire des bons d’achat virtuel  sous forme de monnaie électronique. L’enjeu est à la fois de diversifier l’alimentation des réfugiés, réduire le marché noir des rations distribuées, et de soutenir l’économie locale.

Développer l’économie informelle

« Il y a une économie informelle ici, rendons la formelle. Favorisons le développement. Cela ne veut pas dire que l’on maintiendra davantage les gens ici, au moins on perdra moins d’énergie, on laissera moins les gens s’enfermer dans la dépendance, et les inégalités se creuser avec les populations locales » conclut Raouf Mazou. Un projet est à l’étude par le HCR, il pourrait voir le jour dans l’autre camp de réfugiés de Kakuma, au nord du pays, dans la région du Turkana. Un projet suivi de près par l’Office européen d’aide humanitaire.

(Emmanuelle Stroesser)

Lire la suite du reportage, à paraitre dans les jours à venir :

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Chammal : 18 frappes et 34 objectifs de Daech détruits en Irak cette semaine

RP Defense - Sat, 30/01/2016 - 13:30
28/01/2016 Sources : Etat-major des armées Du 20 au 26 janvier 2016, les équipages français ont réalisé 54 sorties aériennes au-dessus des zones contrôlées par Daech en Irak et en Syrie, dont 45 de bombardement en appui des troupes irakiennes au sol,...
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[Diaporama] Les rations alimentaires opérationnelles

RP Defense - Sat, 30/01/2016 - 12:55
La RCIR (ration de combat individuelle réchauffable). D’un poids de 1,75 kg pour 3 500 calories, elle couvre les besoins journaliers d’un combattant. Conditionnée sous emballage rigide enveloppé d’un film plastique pour l’étanchéité, elle contient un...
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Obsèques du général Douin aux Invalides

RP Defense - Sat, 30/01/2016 - 11:55
photo Armée de l'Air 29/01/2016 Armée de l'air Le 28 janvier 2016, les obsèques du général Douin ont été célébrées dans la cour d'honneur des Invalides. Un hommage solennel a été rendu au général Jean-Philippe Douin, ancien chef d'état-major de l'armée...
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Le CEMM en déplacement au sein du groupe aéronaval

RP Defense - Sat, 30/01/2016 - 11:30
photo Marine Nationale 29/01/2016 Marine Nationale Du 17 au 20 janvier, l’Amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la Marine, s’est rendu au sein du GAN ainsi qu’à Bahreïn et Abu Dhabi. Il a tenu en ce début d’année à être aux côtés des équipages en...
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Manifestation devant une église gréco-catholique à Donetsk.

C'est pas secret... Blog - Fri, 29/01/2016 - 23:08
Près de 500 manifestants se sont réunis le 29 janvier à Donestk devant une église catholique. Ils s'opposent à l'Eglise Gréco-Catholique, qui est la branche ukrainienne de l'Eglise Catholique. Ils l'accusent d'être soutenue par la CIA, d'agir en faveur de la réunification des "républiques" avec l'Ukraine et de persécuter les Orthodoxes russes. Ils ne demandent rien de moins que l'interdiction du catholicisme, qu'ils qualifient de secte, sur le territoire de la "République Populaire de Donetsk" (RPD) .
"Arrêtez les persécutions contre les chrétiens orthodoxes !"
"Pas de secte dans la RPD" "Cessez de troubler la République"
Cette manifestation, loin d'être spontanée, était organisée par le mouvement de jeunesse "Jeune République". Elle s'inscrit dans le cadre de l'opération d'agit-prop organisée par le Kremlin depuis le début de la guerre contre l'Ukraine. Parallèlement aux persécutions ethnolinguistiques dont les habitants du Donbass seraient victimes de la part de la junte nazie mise en place par la CIA, les Orthodoxes fidèles au Patriarcat de Moscou seraient sous la menace des vaticano-fascistes de l'église grec-catholique soutenue et financée par le Vatican et la CIA. 
Les militants de "Jeune République" distribuent les panneaux aux "manifestants".

Source.

Relire : Indifférence face au sort des Catholiques d'Ukraine.
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Pour le général de Villiers, ” nous sommes dans une guerre mondialisée

Aumilitaire.com - Fri, 29/01/2016 - 20:27
De la barbarie de Daech en Syrie aux attaques terroristes domestiques, de la fin des déflations dans les armées à l’inédite opération Sentinelle sur
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Les marins pompiers de Marseille ont programmé la desctruction d’obus

Aumilitaire.com - Fri, 29/01/2016 - 20:19
Suite à la découverte d’obus lors d’un entraînement des plongeurs du Bataillon des Marins Pompiers de Marseille, leur neutralisation est prévue. La
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20 ans après, retour sur l’arrêt des essais nucléaires en France

Aumilitaire.com - Fri, 29/01/2016 - 20:16
La France a pratiqué des essais nucléaires durant 36 ans. Le 29 janvier 1996, Jacques Chirac y mettait un terme. Retour sur une décision historique. C’ét
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Le cargo Modern Express sous haute surveillance militaire

Aumilitaire.com - Fri, 29/01/2016 - 20:09
Le remorquage du Modern Express semble très difficile à organiser. La Marine nationale surveille le cargo en détresse, qui s’approche lentement des côtes
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Reprise de la coopération militaire entre l’armée et la Monusco

Aumilitaire.com - Fri, 29/01/2016 - 19:52
Lune de miel entre la République démocratique du Congo et la Mission de l’ONU (Monusco) ? Les deux parties ont signé jeudi un accord formalisant la reprise tot
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Les Dragons préparent leur projection en RCI

Une dizaine de Dragons de la 2e compagnie de combat du génie du 31e régiment du génie (31e RG) a effectué une formation de fouille opérationnelle complémentaire (FOC) du 12 au 14 janvier 2016.  
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Revue de presse navale du 29 janvier 2016

Interfax : le navire de sauvetage Igor Belousov (Projet 21300) se prépare à rejoindre Vladivostok, et à intégrer la flotte du Pacifique. RIA Novosti : les frégates du Projet 22350 seront équipées en missiles supersoniques 3M55 Oniks (SSN-X-26). La frégate...
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Premiers pas chez les sapeurs

Le 1re classe Thomas, arrivé au 31e régiment du génie (31e RG) en juin 2015, s’envolera bientôt pour la République de Côte d’Ivoire, sa première mission. 
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Mission de secours en mer pour l'escadron d'hélicoptères "Solenzara"

Le 27 janvier 2016, l’équipage d’alerte de l’escadron d’hélicoptères 1/44 "Solenzara" est déclenché pour une mission de secours en mer : une personne civile gravement malade nécessite une évacuation rapide.
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Aucun pays n’est et ne sera exclu de Schengen

Bruxelles2 - Fri, 29/01/2016 - 14:00

(B2) L’affolement est à son comble aujourd’hui face aux frontières qui se ferment en cascade. Et les mots fusent : l’exclusion de la Grèce de Schengen es proche, la fin de Schengen programmée, la catastrophe voire la fin de l’Europe en arrière-plan, etc. Dans ces paroles, il faut distinguer ce qui ressort d’un élément médiatique, de pression psychologique politique, destinée à faire prendre conscience aux Européens qu’il faut agir, vite et de façon décisive, et les réels problèmes.

De la même façon que pour la Zone Euro et la Grèce, on agite le pire pour obtenir le meilleur. Mais l’inquiétude est aussi bien réelle. Le sujet est sensible. Et l’Europe semble de moins en moins résiliente face aux crises qui se succèdent. Celle-ci étant la plus grave de toutes car elle touche aux valeurs même européennes. « Nous sommes au bord du gouffre » est la phrase souvent entendue, dans des milieux européens.

Pour revenir sur terre, j’ai cherché en savoir plus sur la réalité de ce qui est reproché à la Grèce aujourd’hui et ce que prépare la Commission européenne pour préserver Schengen. Entretien avec Natasha Bertaud, la porte-parole du commissaire européen chargé des Migrations, Dimitris Avramopoulos, réalisé pour Sud Ouest *.  

La Commission a préparé un rapport sur la Grèce, très sévère. Que reprochez-vous ?

Ce rapport, c’est le résultat d’inspections à la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie et sur les îles de Chios et Samos, faites par des experts des Etats membres. Ils ont constaté les efforts des autorités grecques. Mais il y a encore des problèmes, importants. Les migrants en situation irrégulière ne sont pas identifiés et enregistrés efficacement. Leurs empreintes digitales ne sont pas systématiquement saisies. Et on ne vérifie pas systématiquement leur présence dans les bases de données de sécurité. Ce sont des manquements graves auxquels la Grèce doit remédier.

La Grèce sera-t-elle exclue de Schengen?

Non. Aucun pays-membre ne sera exclu de Schengen. Et nous n’allons pas non plus suspendre Schengen. Il serait même irresponsable de prétendre que ce soit possible. Le régime de Schengen ne prévoit pas cette option. Ce que nous voulons éviter par dessus tout, c’est nous retrouver dans la situation où chaque pays réintroduirait des mesures au niveau national en dehors du cadre européen. On n’en est pas là … En publiant ce rapport, nous préservons au contraire Schengen.

L’Allemagne et d’autres pays ont réintroduit des contrôles aux frontières intérieures. C’est la fin de Schengen ?

Au contraire. C’est parfaitement en ligne avec le code Schengen. Mais ces contrôles sont temporaires. Ils ne peuvent pas être prolongés plus de 8 mois, soit jusqu’au 13 mai pour l’Allemagne. Après, on dispose encore d’une procédure dite « de dernier recours », l’article 26 du code Schengen, qui permet de prolonger les contrôles, jusqu’à 2 ans supplémentaires. Ce qui donne du temps pour corriger les insuffisances. Une nouvelle inspection part bientôt en Grèce pour vérifier cela.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi notre fiche-mémo complète sur La procédure de l’article 26 du Code Schengen,

(*) Papier paru dans Sud Ouest ce matin

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Six cas d’abus sexuels en Centrafrique. EUFOR RCA et Sangaris mis en cause par l’ONU

Bruxelles2 - Fri, 29/01/2016 - 12:25

Le camp de M’Poko près de l’aéroport, octobre 2014 (© NGV / B2)

(B2) L’affaire des violences sexuelles en Centrafrique vient de trouver un nouvel épisode. Le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme vient, en effet, de publier son rapport d’enquête sur les évènements qui se sont déroulés en 2014. Elles mettent en cause les militaires des forces internationales (européenne et française) déployées en Centrafrique : les Géorgiens de l’opération de stabilisation EUFOR RCA, ainsi qu’une autre nationalité non confirmée (1), et les militaires français de Sangaris. Toutes deux localisées sur le site de l’aéroport de Bangui, à deux pas du camp de réfugiés de M’Poko.

Des affaires déjà connues

Il ne s’agit pas en soi de nouvelles affaires (comme le dit le bureau du commissaire) mais de la confirmation – par le biais de témoignages des victimes – de faits déjà échantillonnés. Notre article publié en avril dernier qui révélait la mise en cause aussi de membres d’EUFOR RCA en témoigne (lire : Soupçons d’abus sexuels en Centrafrique : des Géorgiens de la mission EUFOR RCA mis en cause ?).

Des faits sur des mineurs parfois très jeunes

Mais ces faits sont graves d’après les témoignages recueillis. On parle de viols de pratiques sexuelles avec des jeunes filles et des jeunes garçons, mineurs, parfois très jeunes (de 7 ans à 14 ans) (2). Ces six allégations « ont eu lieu dans les environs ou à l’intérieur du camp de déplacés internes de M’Poko, situé près de l’aéroport dans la capitale, Bangui » confirme lONU. Précisons qu’il s’agit, pour l’instant, de présomptions, reposant uniquement sur des témoignages d’enfants ou d’adolescents, mais qui semblent suffisamment précises pour être prises au sérieux.

Le personnel géorgien (EUFOR Rca) clairement mis en cause

Selon le communiqué publié par les Nations-Unies : « Quatre de ces filles ont indiqué que leurs agresseurs appartenaient à des contingents opérant au sein de la force de l’Union européenne (EUFOR/RCA). Deux des filles interviewées ont déclaré avoir été violées par des soldats de l’EUFOR et les deux autres filles ont dit avoir été payées pour avoir eu des rapports sexuels avec d’autres soldats de l’EUFOR. Bien que la nationalité de certains des soldats ne soit pas clairement établie, trois de ces filles ont déclaré qu’elles pensaient que leurs agresseurs faisaient partie du contingent géorgien de l’EUFOR. Ces quatre filles étaient âgées de 14 à 16 ans au moment des faits présumés. » … ainsi que le personnel français de Sangaris
« Le personnel onusien des droits de l’homme a aussi interviewé une fille et un garçon respectivement âgés de 7 et 9 ans lorsqu’ils auraient été abusés en 2014 par des membres des troupes françaises Sangaris. La fille a dit avoir pratiqué des actes sexuels par voie orale sur des soldats français en échange d’une bouteille d’eau et d’un sachet de biscuits. Elle a déclaré, tout comme son frère de neuf ans, que d’autres enfants avaient été abusés de la même manière lors d’incidents répétés impliquant plusieurs soldats français. »

Des accusations extrêmement graves

Pour le commissaire des Nations-Unies aux droits de l’Homme, « Ces accusations sont extrêmement graves et il est crucial que ces cas fassent l’objet d’une enquête approfondie et urgente » Des enquêtes ont déjà été diligentées côté français, coté géorgien et côté européen. « Je suis encouragé par les réponses initiales reçues des pays concernés et de l’Union européenne; elles montrent qu’ils prennent ces terribles allégations très au sérieux. »

Ne pas laisser ces crimes impunis

Mais il a joute aussi que « bien trop de ces crimes restent impunis, leurs auteurs bénéficiant d’une impunité totale. Cela favorise tout simplement la commission d’autres violations. » et de rappeler « Alors que de plus en plus de cas émergent, impliquant de plus en plus de contingents nationaux, il apparaît clairement que toutes les forces militaires étrangères, qu’elles soient onusiennes ou pas, doivent mener des actions beaucoup plus robustes et efficaces pour empêcher d’autres abus et cas d’exploitation, et cela pas seulement en RCA. » « Les Etats ont l’obligation d’enquêter, de poursuivre les auteurs et de s’assurer que les victimes reçoivent les réparations auxquelles elles ont droit. »

Politique de tolérance zéro du coté UE…

Du coté européen, on a réagi très vite. « L’Union européenne prendre ces allégations très au sérieux » a indiqué le porte-parole de la Haute représentante de l’UE. Nous suivons une « politique de tolérance zéro » sur ce qu’on appelle « une mauvaise conduite sexuelle ou une activité criminelle ». Le service diplomatique européen examine également « toute information relative à l’EUFOR RCA qui pourrait se révéler pertinente » en liaison avec les Etats membres car ce sont eux qui sont responsables au premier chef.

La responsabilité des Etats au final

Comme le rappelle l’UE, « la responsabilité de toute enquête, action disciplinaire ou pénale reste dans les mains des États » contribuant à la mission. L’Union européenne – comme tout Etat qui participe à une mission ou opération militaire dans un pays tiers – prend bien soin de signer avec les autorités du pays concerné un accord, qui le statut de convention internationale, permettant d’exempter de toute responsabilité pénale sur le territoire où les faits sont commis les agents et militaires engagés sur le terrain. Cela ne signifie pas une exonération totale. Les actes peuvent être poursuivis dans l’Etat d’origine (lire notre analyse sur l’accord conclu en RCA : L’accord sur le statut de la force EUFOR avec la RCA. Détails).

Salir le drapeau, c’est trahir

Du côté français, on n’a pas encore officiellement réagi à cette nouvelle mise en accusation. Mais on se rappelle les propos très durs tenus par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian à l’encontre de ce type de faits. « Si les faits sont avérés, je ne mesurerai pas ma colère, parce que lorsque le soldat français est en mission, il est la France. Si d’aventure un seul d’entre eux a commis de tels actes, qu’il se dénonce immédiatement — avait-il affirmé dans une interview donnée au Journal du dimanche, début mai 2015. « Si quelqu’un a sali le drapeau, parce que c’est de cela qu’il s’agit, il faut qu’il le dise dès à présent, car cela revient à trahir ses camarades, l’image de la France et la mission des armées. »

La justice, saisie, doit suivre son cours

Le ministre de la Défense assurait d’ailleurs « immédiatement transmis le rapport à la justice » dès qu’il avait eu connaissance des faits, fin juillet 2014, soit très tôt avant que les faits prennent l’ampleur médiatique que l’on connait. Une enquête compliquée par l’éloignement des faits dans le temps et dans le lieu, le départ des soldats impliqués du théâtre, et l’absence d’éléments formels permettant d’identifier de façon précise certains auteurs… Mais, d’après les sources de B2, on estime que l’institution militaire a fait son travail, c’est à la justice de faire le sien désormais.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Selon nos données, il pourrait s’agit soit tout simplement de Français placés sous commandement EUFOR RCA, soit d’Estoniens qui sont parmi les premiers à être arrivés sur place.

(2) On ne peut pas parler de prostitution même s’il apparait y avoir eu des rapports consentis en échange d’argent ou de biens, l’âge des victimes présumées ne permettant pas de faire prévaloir un quelconque accord de leur part.

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