(B2) C’est la dernière antienne à la mode. Il faut que les dépenses de défense (publiques) soient à la hauteur de 2% du produit intérieur brut.
Cet objectif a été fixé au niveau de l’Alliance atlantique, rappelé régulièrement à tous les sommets (Pays de Galles septembre 2014, Varsovie juillet 2016). James Mattis, le nouveau secrétaire d’État à la Défense, l’a encore rappelé lors de sa venue à l’OTAN : le contribuable américain ne doit pas payer pour le contribuable européen… Chaque pays doit faire des progrès « immédiats et réguliers » vers cet objectif.
Une réalité ou une illusion
2% c’est un chiffre mythique… Il est un peu à la défense ce qu’est le « 3% de déficit » du pacte de stabilité à l’économie : une ligne de crête mais aussi une certaine illusion. C’est le gage, selon ses promoteurs, d’une défense efficace. On peut en douter. L’augmentation des dépenses de défense n’est un gage ni de qualité ni d’efficacité ni de disponibilité ni de volonté d’engagement. Les années précédentes de l’histoire européenne l’ont prouvé. Et on peut le constater encore aujourd’hui en se livrant à quelques essais comparatifs.
Efficace à 1% et inefficace à 2% ?
Le taux de dépenses ne signifie pas l’efficience militaire. La Grèce dépense 2,38% de son budget à la défense tandis qu’à l’autre bout de l’échelle, le Luxembourg dépense 0,44% de son PIB pour la défense. On ne peut pas dire que la première soit vraiment engagée sur le plan extérieur… Autre exemple : la Pologne consacre 2% de son budget à la défense tandis que la France engage 1,78% (1). A l’aune de la sécurité européenne, et des menaces internationales, la défense polonaise n’a pas encore vraiment démontré un engagement dynamique à l’inverse de l’armée française. On peut regarder aussi la Bulgarie ou le Portugal — qui consacrent 1,35% de leur PIB à la défense — alors que le Danemark qui y consacre 1,17%. Là encore, l’efficacité militaire est sans doute inversée (chiffres OTAN, prévisions pour 2016).
Un chiffre très partiel
Ce chiffre de 2% est donc loin d’être la panacée. Car il n’est qu’un pourcentage et n’a qu’une valeur très limitée. Il faudrait aussi examiner le ratio investissement/équipements sur le ratio personnel, le ration de dépenses de recherche, l’engagement en opération extérieure ou au niveau solidaire… et la réalité sur le terrain comme la volonté politique. Ce qui est autrement plus difficile à quantifier et oblige à dire certaines vérités. Ce chiffre dépend aussi du volume et de la croissance économique. Ainsi le passage à 2% du PIB de l’Allemagne par exemple signifierait un engagement autrement conséquent et donnerait à Berlin un poids dominant dans l’engagement militaire européen dans l’Alliance, en valeur absolue (lire : Consacrer 2% du Pib à la défense ? Combien va coûter ce nouveau Graal ?).
Les Européens en recherche d’efficacité
Pour être plus efficaces, les États européens ont surtout besoin de mieux se coordonner dans le cadre de leurs investissements de défense. Certaines lacunes persistantes (hélicoptères, renseignements, technique géospatiale) ne sont toujours pas vraiment comblées. Chacun songe déjà à racheter des équipements — somme toute semblables (chars, véhicules blindés, avions de chasse) — qui ont leur utilité sans doute mais qui n’ont plus le monopole de l’action sur le terrain — les robots et drones faisant leur apparition —. Les duplications sont de règle.
Peu d’ambitions sur le futur
Les budgets européens de défense sont toujours frappés par une (très) petite part consacrée à la recherche & développement / technologie (R&D, R&T). Ce qui empêche toute projection vers le futur. En sachant qu’un équipement acheté aujourd’hui est valable pour au minimum 20 ans (voire 30, 40 ou 50 ans), on a ainsi la valeur des échecs possibles. Tandis que l’absence de coordination entre les différents pays, la dispersion des armées, la fragmentation de l’industrie européenne et l’absence de volonté et d’incitants pour la développer (2), demeurent des principes inscrits dans le marbre, donnant ainsi une double faiblesse aux budgets européens : peu importants en volume et peu coordonnés.
Le panier percé des 2%…
Sans résoudre ces points, le respect des 2% apparaît comme remplir un panier percé… ou est juste bon pour permettre aux industriels américains d’écouler leurs surplus sur le Vieux continent et d’amortir ainsi leurs frais.
… au profit de qui ?
L’antienne, répétée à longueur de mois, par les responsables divers de l’Alliance et américains, est, certes, louable — obliger à un effort, nécessaire, supplémentaire pour la défense — mais il recèle aussi un objectif sous-jacent. Dépenser davantage et très vite = acheter ce qui est disponible sur le marché, avec un bon rapport qualité/prix, testé sur le terrain, garanti et… compatible avec les autres = acheter américain. CQFD. America first… Ou comme l’explique l’eurodéputé Arnaud Danjean (3) : « Si ce qu’on nous demande, c’est de signer plus de contrats avec l’industrie américaine, qu’on nous le dise… ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Le pourcentage calculé à l’OTAN inclut normalement les pensions (retraites), sauf dans certaines pays, Bulgarie par exemple. Il peut donc différer de celui mentionné ailleurs. Le poids de ces retraites n’est pas négligeable : en France, il représentait en 2016 (avec les sommes versées aux anciens combattants), environ un quart du budget : 10,33 milliards € sur un budget total du ministère de 42,63 milliards €.
(2) La plupart des États européens n’ont pas instauré une préférence européenne qui reste taboue. A défaut d’une préférence nationale — toujours recherchée dans l’attribution des marchés —, ils préfèrent passer directement à la préférence américaine. La décision française d’achat des Famas est, en soi, un contre-exemple à cette tendance.
(3) dans un entretien à B2 à paraitre prochainement
Défense Conseil International (DCI) a remporté un appel d’offre de l’AED (agence européenne de défense), en qualité de chef de file d’un partenariat avec la société Diginext (Groupe CS Communication & Systèmes depuis 2005) qui fournira son simulateur de drone UAV-X (lire ici).
UAV-X permet de simuler tout type d'aéronef UAV (drone MALE ou tactique) et toute charge de travail de capteurs et d'intégrer des fonctionnalités de liaisons de données tactiques
L'AED l'a annoncé dès le 13 février (lire ici), DCI l'a fait ce jour en amont d'IDEX.
Le marché porte sur le développement, le déploiement et la mise à disposition d'un TTD, un démonstrateur de simulation pour la formation à l’emploi de drones Moyenne Altitude Longue Endurance (MALE) dans les centres d'entraînement aérien de neuf États-membres de l’Union européenne (France, Allemagne, Italie, Espagne, Grèce, Belgique, Pays Bas, Pologne, Royaume Uni).
L’objectif est de proposer aux 9 pays partenaires de ce programme un dispositif de simulation distribuée, permettant de réaliser des exercices et des entrainements conjoints, grâce à des scénarios configurables, au plus proches de la réalité des théâtres d’opérations.
Selon un avis n° 17-20982 publié le 15 février (voir ici), TRIGANO MDC (Usine Raclet, Le Haut Eclair, 72600, Mamers) a été retenue pour la "fabrication de lit de camp, de pièces détachées et d'accessoires de lit de camp". Cette usine emploie environ 170 personnes.
Il s'agit d'un accord-cadre multi-attributaire (4 attributaires) à marchés subséquents. Les trois autres attributaires sont:
- SEYNTEX, Seyntexlaan 1
- L'INDUSTRIELLE TEXTILE
- SAGAERT et Cie
La valeur totale du marché/du lot est de 5 millions d'euros.
Dans le cadre de la vente de STX France, le directeur général de Fincantieri est attendu ce jeudi à Bercy, où il doit rencontrer Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat à l’industrie. Selon la presse italienne, qui a évoqué lundi ce déplacement, Giuseppe Bono serait dépêché à Paris pour signifier au gouvernement français que Fincantieri veut disposer d’une majorité absolue dans le capital des chantiers de Saint-Nazaire.
L’Institut supérieur de l’armement et de la défense de l’université Panthéon-Assas (Isad-Paris II) propose une nouvelle formation; il s'agit d'un certificat en formation permanente pour les ingénieurs à très haut potentiel qui quittent les bureaux d’études pour intégrer les directions centrales des entreprises où ils ont commencé leurs carrières.
Ce certificat "Environnement stratégique des industries de défense" de l’université Panthéon-Assas (Paris II) est une déclinaison du master professionnel "Défense et dynamiques industrielles". Il vise à préparer les candidats retenus par les directions des ressources humaines aux postes qui leur seront proposés dans les directions stratégiques de leurs entreprises. Centrée autour du droit et de la gestion du contrat d’armement, cette formation replace les industries d’armement dans leur environnement global.
La formation se déroule sur deux semaines à raison de cinq journées et demie (du lundi au samedi midi) dans les locaux de l’université Paris II, rue d’Assas. Elle s’articule autour d’un triptyque "conférences, cours et travaux de comité".
SESSIONS 2017
Semaine 1 lundi 20 mars au samedi 25 mars (12h30)
Semaine 2 lundi 15 mai au samedi 20 mai (12h30)
Coût de la formation 14 300 €
CONTACT // INSCRIPTION isad@u-paris2.fr, à l'attention de Dominique Musseau
Tu es jeune, fringant avec une santé de fer. Tu détiens déjà une carte de donneur ou tu veux sauter le pas ? N'hésite plus. Donne ton sang au CTSA !
Implanté à Clamart et disposant d'une antenne à Toulon, le CTSA a "pour première mission le soutien transfusionnel des forces armées, sur le territoire français et en opérations extérieures, en temps de paix, de crise ou de conflit". Il t’accueillera pour des dons de sang et de plasma à destination des militaires blessés, dans les hôpitaux des armées et militaires en OPEX. Le centre collecte le sang pour préparer et contrôler les produits sanguins les mieux adaptés au contexte des opérations extérieures des militaires et aux hémorragies traumatiques graves. Il est notamment spécialisé dans la production de PLYO, ou plasma lyophilisé, destiné à traiter l'hémorragie aiguë. Le PLYO est parfaitement adapté à l’urgence civile et militaire, car il peut être utilisé sans connaître le groupe sanguin du receveur et peut être utilisé à tout moment, peu importe le lieu.
Pour répondre aux besoins journaliers, le CTSA aurait besoin de 110 donneurs de sang, 7 donneurs de plasma et 4 donneurs de plaquettes.
Sois l’un de ces donneurs ! Donner son sang, ça se fait sans rendez-vous et ça dure 30 minutes. Pour un don de plaquettes ou de plasma, il faut prendre rendez-vous et compter entre 45 et 90 min.
Pour y aller : Du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30 1, rue Lieutenant Raoul Battany, Clamart 06.41.46.72.24
N’oublie pas ta carte d’identité, obligatoire, ta carte de groupe sanguin et/ou de donneur (si tu les possèdes)
Aircraft carrier "São Paulo" (ex R99 Foch, built in France between 1957 and 1960) was incorporated into the Brazilian Navy in 2000, based on an opportunity purchase from the French National Navy, for US$30 million — no aircraft were included in the price — with the primary purpose of replacing the former "Minas Gerais" Light-Aircraft, at the end of its useful life, and providing the evolution of airborne operations using fixed wing aircraft and A-4 Skyhawk jet propulsion.
Although it already has 37 years of active service at the moment of acquisition, the Ship fulfilled its mission in the first years in activity by the Brazilian fleet, enabling the Navy to acquire the qualification to operate high performance aircraft embarked.
After several attempts to recover operational capacity of the brazil aircraft carrier "NAe Sao Paulo" (A 12), the Brazil Admiralty concluded that the modernization would require high financial investment contain technical uncertainties and would require a long completion period and decided to demobilize the environment, over the next three years.
A program to obtain a new ship-aerodrome x aircraft set will occupy the Navy's third acquisition priority, following the PROSUB / Nuclear Program and the Tamandaré Corvette Construction Program. The cost of acquiring this new binomial will be substantially lower than the cost of the modernization of the "Sao Paulo" and of the obtaining new aircraft compatible with this aircraft carrier. The AF-1 aircraft are expected to be at the end of their life when São Paulo ends its modernization.
NAe : Navio Aerodromo
Source
An internal Defence Ministry report reveals more details about an unfolding scandal at a Baden-Württemberg barracks involving "sadistic rituals". The internal report seen by Spiegel and DPA describes a female soldier being forced by her trainers to pole dance and also separately being touched in intimate areas.
The report comes from the woman’s account of an incident last year at the Pfullendorf barracks, which has been the centre of scandal in recent weeks. The woman said that she was forced to undergo some kind of recruitment test where she had to dance against a pole in a common room. She also said that throughout the training sessions, trainees were made to strip naked, and women were touched by trainers, not wearing any gloves, in intimate areas. The trainers then did a ‘smell test’ in front of the whole group. The trainers also had trainees sign a consent form, and took pictures which they said were for training purposes.
Internal research also found that the dancing pole had been installed and used regularly while soldiers were drinking. The report also noted that investigators had largely confirmed the woman’s account. Seven soldiers have been suspended amid an ongoing investigation into grievous bodily harm against trainees, as well as false imprisonment, and sexual assault. The investigation reportedly dates back to last October when a female lieutenant reported incidents directly to the Defence Ministry. The lieutenant described how she saw unbelievable scenes of recruits being forced to strip naked in front of their comrades, with trainers filming.
She also reported that trainers had forced the recruits to do exercises that served no purpose other than sexual ones, such as reviewing how to insert medical devices into the anuses of male and female recruits, which was also recorded.
In the US Army Female army members allegedly pressured into prostitution.
La situation du gouvernement libyen d’union nationale, seul exécutif reconnu par les Nations unies et la communauté internationale (du moins, officiellement), se complique chaque jour davantage. Contesté par les autorités établies à Tobrouk, et donc par le maréchal Khalifa Haftar, il doit aussi faire face à la fronde de l’ancien gouvernement à dominante islamiste, auquel […]
Cet article Libye : Des groupes armés prétendent former une « garde nationale » à Tripoli est apparu en premier sur Zone Militaire.