Champ d'action étendu pour les EPPN (entreprises privées de protection des navires)! Deux arrêtés axés sur la sûreté maritime ont été récemment publiés au JO.
L’un décrit le criblage des marins. L'autre concerne la possibilité d’embarquer des gardes armés à bord des paquebots (texte n° 19 Décret n° 2017-944 du 10 mai 2017 relatif à l'activité privée de protection des navires).
Ce décret qui élargit aux navires de croisières et à la prévention du terrorisme la possibilité d’embarquer à bord des navires sous pavillon français des gardes armés déjà prévue pour lutter contre la piraterie a été publié le 11 mai au Journal officiel. Son principe a été adopté dans la loi sur l’économie bleue.
Le décret du 10 mai précise notamment les conditions d'armement des agents de protection des navires, ainsi que de stockage des armes et des munitions. Par ailleurs, la loi n° 2017-258 du 28 février 2017 relative à la sécurité publique permet l'exercice d'une activité de protection des navires dans les eaux intérieures et territoriales françaises lorsque l'existence d'un risque exceptionnel d'atteinte à la vie des personnes embarquées sur le navire le justifie. Cette activité nécessite une autorisation préalable dont le présent décret fixe les modalités de délivrance.
Ce texte, selon mes camarades du Marin, va bénéficier directement aux paquebots de la compagnie Ponant. Mais il s'applique aussi aux ferries trans-Manche etc.
La France a exporté en 2016 des matériels de guerre et matériels assimilés (MG) pour une valeur totale de 8,3 milliards d’euros contre 6,1 milliards en 2014 et 7,3 milliards en 2015. Ces matériels ont contribué à hauteur de 6,6 milliards d’euros au solde commercial français en armement, en 2016.
Ces données sont tirées du nouveau numéro du bulletin EcoDef Statistiques intitulé "Les entreprises de défense connaissent une croissance soutenue de leurs exportations" réalisé par de Emmanuel Montalban, Inspecteur régional, département des Statistiques et des Études Économiques, DGDDI, et par Jean-Michel Oudot, Adjoint du Secrétaire Général de l’Observatoire Économique de la Défense.
Entre 2011 et 2016, la France a exporté en moyenne pour 6,423 milliards d'euros de matériel de guerre, comme en témoigne le tableau ci-dessous:
Ces exportations ont été réalisées en 2016 par 859 entreprises, dont 85% d'entre elles sont des PME ou des ETI (entreprises de taille intermédiaire). Mais les 15% de grandes entreprises réalisent, sans surprise, 83% des montants exportés.
Vers quels destinations? L'étude montre que les exportations de MG sont orientées, en 2016, à 23 % vers l’Union européenne, 22 % vers l’Asie et 21 % vers l’Afrique:
Et les importations?
Voici les chiffres:
Et la provenances des MG achetés par la France:
Le texte intégral de l'Ecodef 92 est à consulter ici.
Mon confrère Didier Gourin revient sur Jean-Yves Le Drian dans l'Edition du Soir de ce lundi. Voir ici. Il explique pourquoi le Breton n'est pas à Matignon. Mais le nom de l'ex-ministre de la Défense sera-t-il dans la liste dévoilée demain soir? Rien n'est sûr. Et mon camarade n'en sait pas plus que moi...
Les relations entre l’Allemagne et la Turquie ne vont pas en s’arrangeant. Comme en 2016, Ankara a décidé d’interdire la visite de députés du Bundestag au détachement allemand affecté à la base turque d’Incirlik, dans le cadre de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Pour rappel, fin 2015, Berlin avait envoyé en Turquie 6 […]
Cet article L’Allemagne envisage de redéployer ses 6 avions de reconnaissance Tornado ECR en Jordanie est apparu en premier sur Zone Militaire.
L’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL-2) est en mesure d’effectuer un large spectre de missions : ses engagements au cours de ces dernières années le démontrent. Dès le début de l’opération Chammal, un exemplaire a été envoyé aux Émirats arabes unis, puis sur la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie pour prendre part au […]
Cet article Chammal : Un avion Atlantique 2 avec une capacité opérationnelle accrue déployé en Jordanie est apparu en premier sur Zone Militaire.
Début mars, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Union européenne (UE) avaient décidé de mettre en place une « capacité militaire de planification et de conduite » (ou MPCC) c’est à dire un « embryon » de quartier général européen qui, sous les ordres du général finlandais Pulkkinen, devait prendre en compte uniquement les missions de […]
Cet article Londres retarde le lancement d’un « embryon » de quartier général européen est apparu en premier sur Zone Militaire.
« Avec la Pologne, on est vraiment très fâchés parce que ce n’est pas des méthodes », avait lancé, en novembre dernier, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, à propos de la rupture, un mois plus tôt, par Varsovie, des négociations portant sur l’achat de 50 hélicoptères de manoeuvre H225M Caracal, d’Airbus Helicopters. Alors qu’il […]
Cet article Pologne : Une plainte vise les conditions de la rupture des discussions sur l’achat de 50 hélicoptères Caracal est apparu en premier sur Zone Militaire.
La Chine a lancé en grande pompe, dimanche, son premier sommet international sur les Nouvelles routes de la soie, un rendez-vous qui dure jusqu'à ce lundi et qui rassemble une trentaine de dirigeants mondiaux. Le président chinois Xi Jinping a promis une enveloppe de 124 milliards de dollars pour accélérer ce projet.
Les Routes de la soie s'articulent autour d'une "ceinture" terrestre qui se double d'une "route" maritime, englobant l'Asie centrale, l'Europe centrale, le Moyen-Orient et l'Afrique.
En Afrique, la Chine renforce sa présence à Djibouti, ce dont se félicite le chef de l'Etat djiboutien puisque, selon lui, "personne d’autre que les Chinois n’offre un partenariat à long terme à Djibouti".
Pékin finance et construit un immense complexe multimodal et une zone franche (une Free Trade Zone de 4 800 ha), de l’autre côté de la baie, à Doraleh, là où se trouvent déjà le terminal à conteneurs ainsi que le poste pétrolier.
Djibouti et Doraleh, c'est là aussi que Pékin construit sa première base militaire du continent (voir la carte ci-dessous parue en mars dans un article de The Trumpet et la photo ci-dessous qui montre la base en construction au-sud-ouest de la zone multimodale).
La décision annoncée en 2015 est motivée, officiellement, par le désir de la Chine de mieux appuyer les opérations de maintien de la paix, la lutte anti-piraterie et les efforts humanitaires. 2015, c'est aussi l'année du 10e Livre blanc chinois sur la Défense où il est bien précisé que le pays doit devenir une super-puissance navale et disposer de bases de soutien à l'étranger (dont Gwadar au Pakistan et Djibouti).
Le chantier a été lancé en mars 2016. Il s'agit d'un "site logistique", selon la terminologie officielle chinoise (ce sont les termes du porte-parole du mindef chinois, lors du point presse mensuel du 30 mars dernier). Selon le président Guelleh (dans un entretien à Jeune Afrique, début avril. Voir ici): "la base chinoise en construction à Doraleh, qui jouxte le nouveau quai et la nouvelle zone franche, n’abritera pas plus de quatre cents hommes".
Des photos récentes témoignent toutefois de l'ampleur des travaux actuellement en cours et suggèrent que la simple "base de soutien logistique" annoncée par les Chinois disposera des capacités d'accueil d'un "Joint Forward Group".
Un analyste indien, le colonel Bhat, estime dans un article du 14 mai dans Outlook India (lire ici) que cette base a tout d'une "forteresse". Et il cite le professeur Jin Yinan, un ancien général de l'armée chinoise (PLA), qui a récemment confirmé la construction de cette "base militaire pour protéger les intérêts maritimes lointains de la Chine".
Des photos, dans l'article du colonel Bhat, montrent des sites de stockage (une quinzaine d'entrepôts de 15mx45m en construction), un mur de sécurité long de 2775 m, des bâtiments résidentiels etc. On est effectivement loin de la simple "installation de soutien" décrite à l'origine par Pékin.
Pour sa part, Zhou Chenming, un analyste du Knowfar Institute for Strategic and Defence Studies, de Jiangyin, tout en estimant que ce n'est pas encore "une base militaire au vrai sens du terme", prédit que le site sera développé pour permettre le MCO des navires chinois en patrouille et pour accueillir des avions" (lire un article du South China Morning Post ici).
Verra-ton bientôt des soldats du corps de marine chinois (le "People's Liberation Army Navy Marine Corps", six brigades et 100 000 hommes à terme) déployés à Djibouti? Pékin reste discret sur un tel renfort mais ses ambitions africaines, tant navales que terrestres, sont à suivre. Washington s'en inquiète même. L'Africom estime que la base chinoise sera opérationnelle cet été.
Pas fortiche, mais on s'en doutait, la disponibilité des hélicoptères des armées en 2016 (photo Mindef)...
Selon des chiffres du ministère transmis dans une réponse à une question du 3 janvier posée par le député François-Cornut-Gentille, aucun type d'engins n'affiche une dispo supérieure à 50% (49,6% pour les Dauphin et Panther à la première place du podium). Les Cougar, en queue de peloton, sont en-dessous de 10%!
Avec de nombreux appareils de plus de 30 ans d'âge (voir l'avant dernière colonne à droite du tableau), ce n'est guère étonnant.
A défaut d'aller dès sa prise de fonction au contact des troupes françaises en opex, le président Macron, qui a remonté ce matin les Champs-Elysées en command-car (photo Reuters), s'est rendu ce dimanche après-midi à HIA Percy, à Clamart. Il y a rencontré des militaires blessés en opérations dans le Sahel et en Irak. Une visite sans presse.
Selon l'Élysée, le président de la République s'est entretenu avec le sergent Philippe P., blessé par balle en juillet 2016 au Mali, le caporal-chef Kevin E., blessé en 2010 en Afghanistan et naturalisé français en 2011 "par le sang versé", ainsi que le 1ère classe Geoffrey D., blessé en novembre 2016 au Mali lorsque son véhicule a sauté sur un engin explosif.
La visite d'Emmanuel Macron aux troupes déployées hors du territoire national devrait avoir lieu vendredi prochain, selon le JDD.
"Ce sera a priori le Mali" en fin de semaine, a-t-on indiqué dans son entourage, sans donner plus de précisions. En 2012, François Hollande avait choisi lui d'effectuer une visite en Afghanistan, le 25 mai, pour préparer le retrait des forces françaises engagées dans le pays.
Historien militaire et chercheur indépendant sur les questions de défense, Laurent Touchard vient de publier un manuel de référence sur les "forces armées africaines".
Cet ouvrage expose précisément ce que sont les outils militaires des nations du continent africain. Chaque pays est présenté sous la forme d'une fiche-chapitre détaillant l'ordre de bataille ainsi que les inventaires des matériels terrestres, aériens et navals.
L'ensemble est suivi d'une analyse. Celle-ci est souvent développée en une mise en perspective large. Elle inclut alors une description des contextes géopolitiques et des postures stratégiques des pays concernés.
Cette mise en perspective scrute les capacités opératives et parfois tactiques au regard des opérations menées ou de celles qui pourraient l'être. Enfin, elle inclut des observations sociologiques, voire anthropologiques.
Le phénomène guerrier africain contemporain est lui aussi évoqué via la manière de combattre et le rapport qu'entretient le combattant avec ses armes.
Le livre sera disponible à compter du 16 mai. Son prix: 33,70 €.
La base aérienne 106 "Capitaine Michel Croci" de Bordeaux-Mérignac accueillera le 1er meeting de l’air, le week-end des 13 et 14 mai, avec entre autres la 1ère sortie publique de l’équipe de démonstration tactique Mirage 2000D "Couteau Delta".
Voir ici la page Facebook de cette patrouille.
Cette base aérienne fête cette année ses 80 ans d’existence à Bordeaux Mérignac.
Voir ici la page Facebook de la base.
Tous les détails ici. Le plateau, c'est là.
Billetterie:
l'entrée au meeting est payante. On peut acheter des billets d'entrée de deux manières :
• Des billets sont disponibles en prévente en ligne (cliquer ici)
• Sur place, sur la base aérienne 106.
Tarifs:
• Gratuite pour les enfants de -12 ans
• 5 € pour les jeunes de 12 à 17 ans
• 15 € pour les adultes