Mercredi, embarquement sur le "Shtandart", réplique du premier navire de guerre de 1703 de la flotte de la Baltique du tsar russe Pierre Ier. Le capitaine, Valdimir Martus, est évidemment un passionné. Monter à bord est bien sur un spectacle, mais c'est aussi un voyage dans l'histoire et des rencontres.
L’objectif principal de cet exercice est d’évaluer l’interface Mer/Terre de l’ORSEC maritime, en testant notamment la coordination des moyens de sauvetage entre la Préfecture maritime de la Méditerranée et la Préfecture de Corse-du-Sud.
Fincantieri a annoncé le vendredi 19 mai avoir signé la convention d’achat de la participation (66.7%) que le groupe sud-coréen STX Offshore & Shipbuilding détient depuis 2008 dans les chantiers navals de Saint-Nazaire. Le montant final de la transaction est annoncé à 79.5 millions d’euros.
Les officiers du G5 Sahel ont été confrontés à un exercice exigeant une prise de décision conjointe. (Crédit : EUTM Mali)
(B2) Pour que la force conjointe du G5 Sahel soit opérationnelle avant la fin de l’année, les Européens ont organisé, du 1er au 12 mai, une nouvelle formation pour 23 officiers des armées de Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso.
Objectif : déployer la force conjointe du G5
Les deux semaines de formation ont été axées sur un objectif clair : permettre aux officiers de liaison des cinq pays de mieux appréhender un déploiement de la Force conjointe du G5 Sahel. Les cours théoriques ont donc été mis en pratique grâce à un exercice pratique, permettant de « tester leurs compétences, de réfléchir sur leur rôle et d’expérimenter les frictions inhérentes à une opération multinationale dans un environnement complexe », selon la mission.
Opération Gecko
L’opération Gecko, qui a duré trois jours, consistait en un déploiement actif de la nouvelle Force conjointe G5 Sahel dans la région de Liptako-Gourma. Les différentes équipes de stagiaires ont été confrontées à « de nombreux incidents qu’elles ont abordées » selon un tryptique de mots d’ordre « qui ont servi de ligne rouge tout au long de l’exercice : coopération, coordination et communication ».
Apprendre à travailler ensemble
La première semaine du cours a porté sur la compréhension partagée du rôle d’un officier de liaison, de la situation dans la région, du contexte de la Force conjointe du G5 Sahel et des principaux acteurs régionaux, y compris les Nations Unies, la Croix-Rouge, EUCAP Sahel Mali et Niger avec lesquels ces officiers devront interagir au quotidien. Des initiations aux modalités d’interview ont également été faites par les officiers de presse d’EUTM.
Notons qu’il s’agit de la troisième formation de ce type. La première avait eu lieu en août 2016. Lire : Première formation en commun d’EUTM Mali pour les officiers du G5 Sahel
(LH)
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(B2 – exclusif) Alors que Donald Trump est en pleine visite au Moyen-Orient, l’Europe est en train de voir s’effriter un de ses atouts maitres (un des seuls outils opérationnels) dans les territoires palestiniens. La mission européenne de soutien à la police palestinienne (EUPOL Copps) a été mise au ralenti depuis plusieurs mois déjà. De façon très discrète et pour des raisons assez difficiles à comprendre.
Des faits graves présumés
Le service diplomatique européen a, en effet, engagé en décembre dernier une « enquête administrative » pour des faits présumés si graves (népotisme, harcèlement, etc. (1)) que ses différents responsables (chef de mission, chef adjoint, responsable administratif, chef de soutien à la police) – de différentes nationalités – ont été soit suspendus de leurs fonctions (c’est-à-dire privés de tout poids hiérarchique), soit placés sous enquête administrative (ce qui veut dire qu’ils sont sous surveillance). D’ordinaire, ces policiers et magistrats mènent des enquêtes. Aujourd’hui ce sont eux qui sont sous enquête…
Une enquête qui traîne en longueur
Cela fait bientôt cinq mois que la mission fonctionne ainsi. Plusieurs délégations venues de Bruxelles pour procéder à certains auditions. Mais aucune mesure n’a encore été prise. Un chef faisant fonction a été nommé (le néerlandais Mike Albers) mais il est là pour gérer l’intérim, les affaires courantes et maintenir un semblant d’activité. Sur place personne n’est dupe cependant. Les principaux intéressés se sont déjà vus avertir que leur contrat prendrait fin (2), au renouvellement du mandat de la mission (fin juin). Sans attendre, d’autres agents ont commencé à chercher ailleurs, certains ont déjà démissionné. La mission continue, mais le pied sur le frein et dans une atmosphère plus que pesante. L’ambiance n’est vraiment pas propice à lancer de nouveaux projets comme à répondre aux principales préoccupations des policiers palestiniens. Aujourd’hui, ils ont certes besoin de formation mais surtout d’équipements (3).
Une information très succincte
De façon plutôt bizarre, le Parlement européen – qui est normalement l’autorité budgétaire (4) – n’a pas été averti de cette procédure. Aucune plainte à l’OLAF ni à une autorité judiciaire n’a (semble-t-il) non plus été déposée. De la même façon, l’IDOC, l’Office d’investigation et de discipline de la Commission européenne, l’inspection des services, n’a pas été saisie. Ce qui semble extraordinaire vu l’ampleur des mesures prises. Le Comité politique et de sécurité (COPS) – qui représente les États membres et est l’autorité de contrôle politique des missions de la PSDC – a été informé, de manière très succincte, et pas vraiment élaborée d’après nos informations. La transparence ne semble pas être de mise. Interrogé par B2, un des diplomates du COPS a été très succinct sur le dossier, n’ayant apparemment pas vraiment d’informations précises. « S’il y a des éléments, nous prendrons des décisions. Si dossier se révèle vide au final, il faudra que les responsables au SEAE rendent des comptes » a-t-il affirmé.
La crédibilité européenne remise en question
Sur place, les autorités palestiniennes et israéliennes, en revanche, semblent bien au courant, et comptent les points. Une telle affaire ne peut rester secrète longtemps dans les territoires où tout se sait très vite même si la discrétion est de mise. La crédibilité européenne en prend ainsi un coup. Quelle que soit la réalité des faits reprochés (que ceux-ci soient vrais ou faux), le mal est fait. Cinq mois sans décision, c’est long… Surtout au moment où les Américains réaffirment leur présence sur place.
(Nicolas Gros-Verheyde)
lire aussi : La mission EUPOL Copps sous enquête
NB : Les missions civiles de la PSDC sont placées sous l’autorité directe d’un commandant des opérations civiles (un policier britannique, ancien de la police d’Irlande du Nord, Ken Deane) et de la Haute représentante de l’Union, au niveau politique.
(1) Officieusement, ils ont été informés que leur demande de renouvellement ne serait pas acceptée. Officiellement, il n’y aucune mesure de prise et la présomption d’innocence reste pleinement affirmée.
(2) La police palestinienne a demandé notamment à l’Union européenne de l’aider à renouveler son par automobile. Un parc automobile, vieillissant. Certains véhicules, de dix ans, sont au bord de l’arrêt mécanique. Ce qui pourrait menacer assez vite l’opérationnalité de la police dans les territoires. Las d’attendre les Européens, les Palestiniens devraient se tourner… vers les Américains.
(3) Les motifs reprochés restent flous. Et les institutions européennes invoquent la présomption d’innocence pour ne pas communiquer davantage sur ces éléments.
(4) Les missions civiles sont financées par le budget communautaire au titre de la PESC (rubrique 4 du budget).