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Défense

Pologne : Une plainte vise les conditions de la rupture des discussions sur l’achat de 50 hélicoptères Caracal

Zone militaire - Mon, 15/05/2017 - 14:41

« Avec la Pologne, on est vraiment très fâchés parce que ce n’est pas des méthodes », avait lancé, en novembre dernier, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, à propos de la rupture, un mois plus tôt, par Varsovie, des négociations portant sur l’achat de 50 hélicoptères de manoeuvre H225M Caracal, d’Airbus Helicopters. Alors qu’il […]

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La base chinoise à Djibouti: un peu plus qu'une simple installation de soutien logistique

Lignes de défense - Mon, 15/05/2017 - 12:11

La Chine a lancé en grande pompe, dimanche, son premier sommet international sur les Nouvelles routes de la soie, un rendez-vous qui dure jusqu'à ce lundi et qui rassemble une trentaine de dirigeants mondiaux. Le président chinois Xi Jinping a promis une enveloppe de 124 milliards de dollars pour accélérer ce projet.

Les Routes de la soie s'articulent autour d'une "ceinture" terrestre qui se double d'une "route" maritime, englobant l'Asie centrale, l'Europe centrale, le Moyen-Orient et l'Afrique.

En Afrique, la Chine renforce sa présence à Djibouti, ce dont se félicite le chef de l'Etat djiboutien puisque, selon lui, "personne d’autre que les Chinois n’offre un partenariat à long terme à Djibouti".

Pékin finance et construit un immense complexe multimodal et une zone franche (une Free Trade Zone de 4 800 ha), de l’autre côté de la baie, à Doraleh, là où se trouvent déjà le terminal à conteneurs ainsi que le poste pétrolier.

Djibouti et Doraleh, c'est là aussi que Pékin construit sa première base militaire du continent (voir la carte ci-dessous parue en mars dans un article de The Trumpet et la photo ci-dessous qui montre la base en construction au-sud-ouest de la zone multimodale).

La décision annoncée en 2015 est motivée, officiellement, par le désir de la Chine de mieux appuyer les opérations de maintien de la paix, la lutte anti-piraterie et les efforts humanitaires. 2015, c'est aussi l'année du 10e Livre blanc chinois sur la Défense où il est bien précisé que le pays doit devenir une super-puissance navale et disposer de bases de soutien à l'étranger (dont Gwadar au Pakistan et Djibouti).

Le chantier a été lancé en mars 2016. Il s'agit d'un "site logistique", selon la terminologie officielle chinoise (ce sont les termes du porte-parole du mindef chinois, lors du point presse mensuel du 30 mars dernier). Selon le président Guelleh (dans un entretien à Jeune Afrique, début avril. Voir ici): "la base chinoise en construction à Doraleh, qui jouxte le nouveau quai et la nouvelle zone franche, n’abritera pas plus de quatre cents hommes". 

Des photos récentes témoignent toutefois de l'ampleur des travaux actuellement en cours et suggèrent que la simple "base de soutien logistique" annoncée par les Chinois disposera des capacités d'accueil d'un "Joint Forward Group".

Un analyste indien, le colonel Bhat, estime dans un article du 14 mai dans Outlook India (lire ici) que cette base a tout d'une "forteresse". Et il cite le professeur Jin Yinan, un ancien général de l'armée chinoise (PLA), qui a récemment confirmé la construction de cette "base militaire pour protéger les intérêts maritimes lointains de la Chine".

Des photos, dans l'article du colonel Bhat, montrent des sites de stockage (une quinzaine d'entrepôts de 15mx45m en construction), un mur de sécurité long de 2775 m, des bâtiments résidentiels etc. On est effectivement loin de la simple "installation de soutien" décrite à l'origine par Pékin.

Pour sa part, Zhou Chenming, un analyste du Knowfar Institute for Strategic and Defence Studies, de Jiangyin, tout en estimant que ce n'est pas encore "une base militaire au vrai sens du terme", prédit que le site sera développé pour permettre le MCO des navires chinois en patrouille et pour accueillir des avions" (lire un article du South China Morning Post ici).

Verra-ton bientôt des soldats du corps de marine chinois (le "People's Liberation Army Navy Marine Corps", six brigades et 100 000 hommes à terme) déployés à Djibouti? Pékin reste discret sur un tel renfort mais ses ambitions africaines, tant navales que terrestres, sont à suivre. Washington s'en inquiète même. L'Africom estime que la base chinoise sera opérationnelle cet été.

 

 

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L’UE inquiète du blocage politique et des violences au Venezuela

Bruxelles2 - Mon, 15/05/2017 - 11:10
(B2) Au Venezuela, « les efforts de médiation n'ont pas produit les résultats escomptés et le processus piétine ». C'est le sens de la déclaration adoptée par les ministres des Affaires étrangères, ce lundi 15 mai qui, particulièrement inquiets de l'escalade de violence, appellent à une solution pacifique. Appel à cesser la violence... Les ministres […]
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Italiens et Allemands demandent une action sur la ligne frontalière Niger – Libye

Bruxelles2 - Mon, 15/05/2017 - 10:15
(B2) Face à la crise des réfugiés qui devient prégnante et à la crainte d'arrivée en nombre de migrants et réfugiés, les ministres de l'Intérieur allemand et italien, Thomas de Maizière et Marco Minniti, ont pris l'initiative. Ils ont envoyé une lettre à la Haute représentante de l'UE, et à la Commission européenne, leur demandant de […]
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Hélicoptères: la disponibilité se prend les pales dans le tapis

Lignes de défense - Mon, 15/05/2017 - 08:57

Pas fortiche, mais on s'en doutait, la disponibilité des hélicoptères des armées en 2016 (photo Mindef)...

Selon des chiffres du ministère transmis dans une réponse à une question du 3 janvier posée par le député François-Cornut-Gentille, aucun type d'engins n'affiche une dispo supérieure à 50% (49,6% pour les Dauphin et Panther à la première place du podium). Les Cougar, en queue de peloton, sont en-dessous de 10%!

Avec de nombreux appareils de plus de 30 ans d'âge (voir l'avant dernière colonne à droite du tableau), ce n'est guère étonnant.

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Défense : E.Macron imprime sa marque immédiatement

Le mamouth (Blog) - Sun, 14/05/2017 - 18:39
A ceux qui le disaient vierge dans la défense et sans expérience, Emmanuel Macron a tout de suite
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Macron à l'hôpital Percy de Clamart au chevet de soldats blessés (actualisé)

Lignes de défense - Sun, 14/05/2017 - 15:14

A défaut d'aller dès sa prise de fonction au contact des troupes françaises en opex, le président Macron, qui a remonté ce matin les Champs-Elysées en command-car (photo Reuters), s'est rendu ce dimanche après-midi à HIA Percy, à Clamart. Il y a rencontré des militaires blessés en opérations dans le Sahel et en Irak. Une visite sans presse.

Selon l'Élysée, le président de la République s'est entretenu avec le sergent Philippe P., blessé par balle en juillet 2016 au Mali, le caporal-chef Kevin E., blessé en 2010 en Afghanistan et naturalisé français en 2011 "par le sang versé", ainsi que le 1ère classe Geoffrey D., blessé en novembre 2016 au Mali lorsque son véhicule a sauté sur un engin explosif.

La visite d'Emmanuel Macron aux troupes déployées hors du territoire national devrait avoir lieu vendredi prochain, selon le JDD.

"Ce sera a priori le Mali" en fin de semaine, a-t-on indiqué dans son entourage, sans donner plus de précisions.  En 2012, François Hollande avait choisi lui d'effectuer une visite en Afghanistan, le 25 mai, pour préparer le retrait des forces françaises engagées dans le pays.

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"Forces armées africaines" vient de sortir: 600 pages sur les outils militaires du continent africain

Lignes de défense - Sun, 14/05/2017 - 10:12

Historien militaire et chercheur indépendant sur les questions de défense, Laurent Touchard vient de publier un manuel de référence sur les "forces armées africaines".

Cet ouvrage  expose précisément ce que sont les outils militaires des nations du continent africain. Chaque pays est présenté sous la forme d'une fiche-chapitre détaillant l'ordre de bataille ainsi que les inventaires des matériels terrestres, aériens et navals.

L'ensemble est suivi d'une analyse. Celle-ci est souvent développée en une mise en perspective large. Elle inclut alors une description des contextes géopolitiques et des postures stratégiques des pays concernés.

Cette mise en perspective scrute les capacités opératives et parfois tactiques au regard des opérations menées ou de celles qui pourraient l'être. Enfin, elle inclut des observations sociologiques, voire anthropologiques.

Le phénomène guerrier africain contemporain est lui aussi évoqué via la manière de combattre et le rapport qu'entretient le combattant avec ses armes.

Le livre sera disponible à compter du 16 mai. Son prix: 33,70 €.

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L'équipe de démonstration sur Mirage 2000 à Bordeaux-Mérignac les 13 et 14 mai

Lignes de défense - Sat, 13/05/2017 - 11:11

La base aérienne 106 "Capitaine Michel Croci" de Bordeaux-Mérignac accueillera le 1er meeting de l’air, le week-end des 13 et 14 mai, avec entre autres la 1ère sortie publique de l’équipe de démonstration tactique Mirage 2000D "Couteau Delta".

Voir ici la page Facebook de cette patrouille.

Cette base aérienne fête cette année ses 80 ans d’existence à Bordeaux Mérignac.

Voir ici la page Facebook de la base.

Tous les détails ici. Le plateau, c'est .

Billetterie:
l'entrée au meeting est payante. On peut acheter des billets d'entrée de deux manières :
• Des billets sont disponibles en prévente en ligne (cliquer ici)
• Sur place, sur la base aérienne 106.

Tarifs:
• Gratuite pour les enfants de -12 ans
• 5 € pour les jeunes de 12 à 17 ans
• 15 € pour les adultes

 

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Laëtitia, capitaine et candidate à Saumur

Le mamouth (Blog) - Sat, 13/05/2017 - 11:11
La parole est encore vierge, sans les formules de rétorique politique fabriquées à Paris. Laëtitia
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Les Forces armées aux Antilles ont permis la saisie d’une tonne de drogue en huit jours

Zone militaire - Sat, 13/05/2017 - 10:56

. L’une des missions des Forces armées aux Antilles (FAA) est de lutter contre le trafic de drogues, particulièrement important dans leur zone de responsabilité. C’est ainsi que, régulièrement, l’on apprend que les frégates de surveillance « Germinal » et « Ventôse » ont permis la saisie de grosses quantités de produits stupéfiants, notamment de cocaïne. Les opérations menées […]

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Le peloton de chars Leclerc échoue au pied du podium du Strong Europe Tank Challenge

Zone militaire - Sat, 13/05/2017 - 10:04

En 2016, et pour la première fois depuis la chute de l’Union soviétique et la fin de la Guerre Froide, la Bundeswehr et l’US Army organisèrent, à Grafenwoehr [Allemagne], le Strong Europe Tank Challenge, une compétition ouverte à des pelotons de chars de combat. Cette joute doit permettre le partage des expériences, des tactiques et […]

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"Soldats de France": le numéro 2 de la revue d'histoire militaire est en ligne

Lignes de défense - Sat, 13/05/2017 - 09:10

Comme prévu, la revue "Soldats de France" voit sa pagination augmenter pour son 2e numéro.

Au sommaire:
- Un témoignage d'Afghanistan
- L'opération Daguet
- Le débarquement de Provence
- L'équipement des tirailleurs de 1944
- Un article sur la symbolique (or ou argent(
- Un portrait du commandant Bossut, mort au combat dans son char en 1917
- Un sujet sur la médaille coloniale
- Un sujet tactique sur le "terrain qui commande"

Ce 2e numéro est accessible via ce lien. Ou via le site web de l'armée de terre.

La parution du numéro 3 est prévue pour début septembre.

 

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Premier bataillon formé en Centrafrique pour EUTM RCA

Bruxelles2 - Fri, 12/05/2017 - 20:25

Afin de marquer la fin de la formation du Bataillon d’Infanterie Territoriale (BIT) 3 et faisant suite à l’exercice bataillonnaire, une remise d’attestation de formation est remise aux cadres. (Crédit: EUTM RCA)

(B2) Le premier bataillon des forces armées centrafricaines formé par la mission européenne EUTM RCA, est opérationnel. Une cérémonie de remise de diplômes a été organisée au camp Kasaï hier (jeudi 11 mai), pour marquer la fin des sept mois de formation.

Une formation de sept mois

Les 650 soldats, hommes et femmes, du bataillon d’infanterie territoriale numéro 3 (BIT3) ont suivi une formation et un entraînement allant de la mise en place de la structure de commandement, de l’entraînement individuel, puis niveau groupe, section, compagnie puis enfin bataillon. Deux priorités ont guidé la formation : « défendre la population et les biens » et « garantir l’intégrité du territoire national ».

Un premier (petit) pas pour la reconstruction des FACA

Pour Herman Ruys, le général belge commandant la mission européenne EUTM, la formation de ce premier bataillon n’est qu’un « premier pas » dans la reconstruction de l’armée centrafricaine. « Maintenant, on a un bataillon de 600 personnes est capable de faire certaines tâches, mais il faut que l’on continue. Au fur et à mesure on va augmenter la capacité des FACA. » La formation du second bataillon, le « BIT1 », a déjà commencé. Européens et Centrafricains sont désormais mieux rodés. Sa formation devrait prendre trois ou quatre mois, selon ce qu’a pu savoir B2. D’ici la fin de son mandat de deux ans, EUTM RCA devrait avoir formé trois bataillons, soit 1800 personnels.

Pas de déploiement prévu… par manque de moyens 

Un petit bémol vient tempérer ce bon résultat. Les 650 soldats centrafricains auraient dû être déployés sur le terrain, en particulier au sud-est du pays, où opèrent les forces spéciales américaines et les forces africaines régionales lancées aux trousses de Joseph Kony. La réalité a imposé de reporter ce déploiement. Ces soldats centrafricains ne disposent ni de l’équipement basique (logistique, camions, systèmes radio…) ni de l’armement (individuel ou d’unité) pour cela. Le risque est réel. « Si on les envoie sans moyens, sans armement, sans soldes, ils pourraient retomber dans les travers du passé », à savoir le racket de la population, expliquait récemment à B2 un connaisseur du pays.

A peine l’armement pour équiper une compagnie

« L’armement dont dispose les FACA suffit à peine à équiper une compagnie de combat, soit environ 150 hommes. Les munitions à disposition suffiraient à peine à tenir pendant 30 minutes une hostilité à faible intensité » affirmait le chef d’état-major Ludovic Ngaïfeï lors d’un colloque, début avril. La question des véhicules tactiques a été, en partie, réglée par des donations bilatérales de la France d’un côté, des États-Unis, de l’autre. La Chine a promis de livrer du matériel et des uniformes.

(Leonor Hubaut)

Lire aussi :

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Carnet (12.05.2017). PSDC (conclusions). Recrutement (CPCC/Eucap Sahel Mali). Marsur (Sophia). Balkans (PSDC). Désarmement (programme). Ukraine (visas). Kenya (observation électorale). MOAS/Méditerranée (secours en mer). UE-Tunisie (Conseil d...

Bruxelles2 - Fri, 12/05/2017 - 19:45
(B2) Parus récemment : Un noyau dur devenu chamallow. Une coopération structurée permanente : pour quoi faire ? (blog) Des battlegroups mieux financés et plus déployables La paix et la sécurité au coeur du renouveau des relations entre l’UE et l’Afrique Un missile britannique sur le mini QG militaire de l’UE (blog) MPCC. Fidèles à […]
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Un exercice avec le BPC Mistral a été « gelé » à cause d’un incident impliquant un chaland de débarquement

Zone militaire - Fri, 12/05/2017 - 17:57

Depuis le 3 mai, dans le cadre de la Mission « Jeanne d’Arc », le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral prend part à un exercice amphibie impliquant des unités japonaises, américaines et britanniques au niveau de l’île de Guam. Seulement, il y aura un léger contretemps dans le scénario de ces manoeuvres car, lors […]

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Un noyau dur devenu chamallow. Une coopération structurée permanente : pour quoi faire ?

Bruxelles2 - Fri, 12/05/2017 - 17:10

(B2) Le renforcement de l’Europe de la défense a aujourd’hui un mot et un symbole : la coopération structurée permanente.

Son objectif parait clair : permettre à ceux qui veulent aller de l’avant d’approfondir, entre eux, des liens et des projets pour permettre des déploiements plus rapides et efficaces sur le terrain en cas de crise majeure, comme de renforcer leurs capacités de défense. En un mot, l’Europe de la défense tant rêvée mais jamais appliquée.

Ce dispositif s’inscrit dans la filigrane de l’Europe politique ébauchée lors du Traité de Maastricht, reformulée sous le terme d’Union européenne de la sécurité et de la défense dans les années 2000 (sommet des Pralines). Il a été reformulé dans la Convention européenne, conçu pour réunir les pays disposés à reprendre les obligations d’assistance mutuelle et de défense collective de l’UEO moribonde, et intégré dans la Constitution européenne / puis dans le Traité de Lisbonne sous la forme d’un dispositif apparemment plus technique, la Coopération structurée permanente. Mais l’esprit est resté le même, posant haut l’ambition de défense. A l’entrée en vigueur du Traité, fin 2009, ce dispositif aurait dû voir le jour. Il n’en a rien été. Aucun État membre ne semblait disposer, en pleine crise financière, à dépenser plus et agir davantage en matière de défense. Il a fallu attendre 2016 et une nouvelle impulsion menée, de façon concomitante, par la Haute représentante Federica Mogherini (qui l’a inclus dans sa « stratégie globale ») et le couple franco-allemand (aidé des Espagnols), pour voir ressurgir le projet, aujourd’hui sur la table des 28. Les ministres de la Défense doivent en parler le 18 mai prochain.

Une équation compliquée

Malgré plusieurs discussions dans différents cercles depuis l’adoption de la stratégie globale en juin 2016, les résultats sont pour le moins mesurés. Il faut bien l’avouer. L’équation est, en effet, compliquée : il faut réussir à associer une majorité d’États membres (la décision se prend à la majorité qualifiée), prêts à s’impliquer davantage, à dépenser plus et, surtout, à mettre en jeu la vie de leurs hommes (et femmes) sur des terrains présentant quelques risques. Or, en Europe, il y a peu d’États aujourd’hui qui réunissent ces différents paramètres : 1) volonté politique d’aller plus loin, 2) capacités militaires pour le faire, 3) potentiel de défense, 4) disponibilité financière pour investir, 5) acceptation du risque.

Des paramètres que peu d’États réunissent

Certains ont soit une certaine volonté politique, soit l’acceptation du risque mais pas vraiment de finances (Grèce, Portugal, Belgique, Slovénie). Quelques uns ont les finances mais pas la volonté ou pas les capacités (Autriche, Irlande, Suède). Certains ont tout … sauf l’acceptation du risque (Allemagne) et ne veulent pas jouer trop « noyau dur » pour éviter de briser les cercles. Quelques uns, enfin, ne veulent rien du tout, et surtout pas que l’UE s’investisse dans sa défense (Royaume-Uni mais aussi Pologne). La majorité n’ont ni l’un ni l’autre mais ne veulent pas être exclus des différents projets (Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Malte, Chypre, Slovaquie). Bref, au-delà de la belle unanimité de façade, la division est réelle et l’incapacité d’agir latente.

Le mouton à cinq pattes ou une mobylette solaire

Pour réconcilier tout le monde, on a trouvé un nouveau concept (légèrement éloigné de l’idée d’origine) : « une coopération structurée permanente, inclusive, reposant sur une approche modulaire, et traçant les contours de projets éventuels ». C’est un peu le mouton à cinq pattes, ou à peu près. C’est un peu comme si vous aviez le projet d’une fusée à envoyer sur la lune, en dictant trois conditions : la consommation d’un moteur de mobylette, la vitesse supérieure à l’attractivité terrestre, un toit arboré et pouvoir emporter l’équivalent d’un bus complet en personnel… Difficile à réaliser. Etre inclusif – c’est-à-dire associer tous les États membres ou presque (excepté Danemark (1) et Royaume-Uni (2) voire l’Irlande (3)) – revient en fait à décider à 26 ou 27 comme aujourd’hui. Etre très ambitieux équivaut à exclure quasiment tous les pays et donc à casser une certaine cohésion européenne, ce que personne ne veut (France y compris).

Objectif : ne pas casser l’unité

L’approche modulaire est aussi séduisante intellectuellement mais elle revient, elle aussi, à casser l’unité et contrecarre le coté « structuré » de la PESCO. Et, surtout, elle ne présente pas vraiment d’originalité avec ce qui est déjà possible aujourd’hui. Comme l’expliquait un haut responsable national, si nous voulons coopérer avec un pays, sur un projet précis, nous n’avons pas vraiment besoin de l’Union européenne. Nous le faisons très bien. Et c’est la réalité aujourd’hui en matière de défense. Nombre de projets se mènent de manière bilatérale (Belges avec Néerlandais, Français et Britanniques, Tchèques et Slovaques, Suédois et Finlandais, etc.) ou de manière multilatérale (EATC).

Une certaine confusion des instruments

Résultat, on discute, on discute. On mange du chamallow. Cela a certes un avantage : cela permet de garder vivant et remettre sur le tapis des discussions politiques un dispositif dont tout le monde avait oublié, jusqu’à l’existence. Mais on en oublierait presque de définir la plus-value de cette PESCO. Or, personne aujourd’hui n’est vraiment capable de dire ce que permettrait de plus cette Coopération structurée, inclusive, modulaire, unique et multiforme. Certes les Allemands ont fait quelques propositions. Mais celles-ci sont assez succinctes et peuvent très bien être réalisées sans cet instrument. On semble ainsi confondre les autres coopérations, possibles dans le cadre du Traité, avec d’autres instruments (4) ou hors du Traité (5) et la Coopération structurée permanente qui est « unique », ne peut être déclenchée qu’une seule fois, et est permanente ensuite… A la manière de la monnaie unique.

Les missions les plus exigeantes

Certains diplomates (français notamment) n’ont pas tort de rappeler l’ambition de départ. Une ambition qui se retrouve dans le texte même du Traité . Il ne s’agit pas de faire des missions ordinaires mais de remplir les « missions les plus exigeantes » de l’Union, les plus robustes, celles qui visent à l’interposition voire à l’imposition de la paix.

« Les États membres qui remplissent des critères plus élevés de capacités militaires et qui ont souscrit des engagements plus contraignants en la matière en vue des missions les plus exigeantes, établissent une coopération structurée permanente dans le cadre de l’Union. Cette coopération est régie par l’article 46. Elle n’affecte pas les dispositions de l’article 43. » (article 42.6 du Traité)

En clair, il ne s’agit pas de faire quelques projets sans doute éminemment utiles (et sympathiques) mais de construire l’embryon d’une capacité robuste de défense européenne, capable de remplir ses ambitions annoncées de stabilisation dans son voisinage (6).

L’Europe de la défense a aujourd’hui besoin de projets plus ambitieux, concrets, structurants… pas d’usines à gaz qui seront à combustion lente et ne produiront pas autre chose que du chamallow à l’arrivée.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Le Danemark a un opt-out en matière de défense.

(2) Le Royaume-Uni est sous l’effet de sa déclaration de Brexit et a une opposition fondamentale à tout projet de l’Europe de la défense.

(3) L’Irlande a un statut de pays neutre. Et, à deux reprises, une déclaration annexée au Traité l’a rappelé (en dernier lieu le Traité de Lisbonne) et était une condition expresse de la ratification de ces traités.

(4) Le traité permet ainsi des coopérations renforcées (désormais possibles dans le domaine de la Défense) qui obéissent aux règles habituelles de celles-ci, et qui sont distinctes de la Coopération structurée permanente. Il permet aussi aux 28 de confier à quelques États membres des actions communes, menées en quelque sorte par délégation.

(5) L’Airbus A400M comme EATC ont été faits hors du cadre du traité communautaire, de même que la coopération Benelux en matière maritime ou aérienne, ou la coopération terrestre germano-néerlandaise.

(6) A supposer qu’un accord de cessez-le-feu réel soit signé un jour en Ukraine ou en Syrie, et que l’ONU (ou une autre instance) demande à l’Union européenne de s’investir pour prendre en charge une force militaire chargée de surveiller ce cessez-le-feu, les Européens seraient, bien en peine, aujourd’hui de mettre en place cette force.

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Mossoul : Les artilleurs français ont effectué plus de 70 missions de tir au profit des forces irakiennes

Zone militaire - Fri, 12/05/2017 - 17:04

Les artilleurs français de la Task Force Wagram, qui met en oeuvre 4 Camions équipés d’un système d’artillerie (CAESAR) depuis une position située au nord de Mossoul, connaissent une activité intense. La semaine passée, alors que les opérations visant à reprendre cette ville à l’État islamique (EI ou Daesh) ont marqué une pause pour permettre […]

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Aucun hélicoptère militaire français n’affiche un taux de disponibilité supérieur à 50%

Zone militaire - Fri, 12/05/2017 - 16:03

Lors des débats budgétaires de l’automne dernier, il a été beaucoup question de la disponibilité des hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) et de la Marine nationale. À juste titre. Lors de son audition devant les députés de la commission de la Défense nationale, le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de […]

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Des battlegroups mieux financés et plus déployables

Bruxelles2 - Fri, 12/05/2017 - 15:50
(B2) Un accord de principe semble pouvoir se dégager pour mieux financer les groupements tactiques de l'UE (les battlegroups). Le Conseil des ministres de la Défense de l'UE pourrait avaliser, jeudi (18 mai), cet accord dont on devrait trouver trace dans les conclusions. Cette question du renforcement du financement des battlegroups est latente depuis des années. […]
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