Le Panel des experts de la société civile affirme que la prorogation de sept jours par la CENI pour le dépôt des candidatures des députés aux bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) entame l’intégrité du processus électoral.
Pour cette organisation, une requalification du processus électoral et la mise en place d’un mécanisme de certification des résultats sont les voies obligées pour des bonnes élections.
Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI) informe le public de la tenue d'un séminaire international de formation sur les prix de transfert du 21 au 24 Août 2023 à l'hôtel Sami à Ouagadougou
Objectif
Ce séminaire a pour objectif de permettre aux professionnels du domaine de maîtriser les notions et techniques essentielles à la construction et la gestion d'une politique/système en matière de prix de transfert.
Compétences visées
A la fin de la formation, les participants seront capables de :
• Comprendre les principes structurants des prix de transfert pour bien les utiliser (optimisation fiscale, remontée du cash…).
• Identifier les enjeux et risques des politiques de prix de transfert mises en œuvre.
• Se préparer aux conséquences en matière de prix de transfert sur les règles de fiscalité internationale
• Mettre en place une politique de prix de transfert adaptée
Public cible
Dirigeants
Responsables financiers et comptables,
Responsables juridiques et fiscaux,
Experts-comptables,
Inspecteurs d'impôt,
Fiscalistes et Avocats fiscalistes,
Conseillers juridiques et fiscaux
etc
Contenu indicatif
Le principe de prix de transfert
• Sources et définition de la notion de prix de transfert et de pleine concurrence :
• Les enjeux soulevés par la mise en œuvre du principe de pleine concurrence
Les méthodes de détermination des prix de transfert
• Le prix comparable sur le marché libre : avantages et inconvénients
• Le prix de revient majoré : avantages et inconvénients
• Le prix de revente : avantages et inconvénients
• La méthode du partage des bénéfices : avantages et inconvénients
• La méthode transactionnelle de la marge nette : avantages et inconvénients
• Les autres méthodes
• Les critères de choix en fonction de la nature des opérations de l'entreprise (modélisation).
L'enjeu et l'utilité de l'analyse fonctionnelle
• Analyse fonctionnelle du périmètre et étude de comparables
• Comment réaliser une analyse fonctionnelle : conseils pratiques
La problématique des incorporels
• Mettre en place une organisation des incorporels
• Identifier les contraintes fiscales des incorporels
Sécuriser sa politique de prix de transfert
• Panorama des obligations documentaires
• Les nouvelles obligations déclaratives en France
• Les obligations documentaires dans les principaux états partenaires
• La mise en place d'une documentation appropriée et les méthodes préconisées par l'OCDE
• Les aspects pratiques et stratégiques
Les contrôles de l'administration fiscale
• Les outils et les méthodes du contrôle fiscal des prix de transfert
• Identifier les principales situations à risque
• Gérer les contrôles fiscaux
• La procédure d'accord préalable
Formateur
La formation est assurée par Me Jean François ZOUKOUA,
Conseil juridique Agréé/ Inscrit à l'Ordre
Senior manager Transfer Pricing and International Tax Law
Il est titulaire d'un master en Fiscalité des entreprises de l'Université Félix Houphouët-Boigny est certifié en ICCF (International Certificate in Corporate Finance) HEC-Paris. Il est actuellement en poste dans un cabinet international en tant que manager senior en prix de transfert et fiscalité internationale.
Frais de participation
Frais de formation de chaque certificat est de 350 000 F CFA pour les candidatures individuelles et de 500 000 pour les candidatures institutionnelles. Les auditeurs devront s'acquitter des frais de formation par virement (voir RIB attaché), espèce ou par chèque au nom du centre pour confirmer leur participation.
NB : les frais de formation sont payables avant le 15 Août et donnent droit aux pauses-café et déjeuners durant la session
Calendrier de formation
• Dépôt des dossiers : jusqu'au 18 Août
• Durée de la formation : 21, 22, 23 et 24 Août 2023
• Période de formation : cours du jour 9h00 à 17h00
• Lieu : Ouagadougou (Sami hôtel à coté de Pacific et de Ramadan hôtel)
Livrables
Après la formation, les participants auront droit à :
• Une attestation de formation
• Supports et outils pratiques du séminaire
Inscription
La fiche d'inscription disponible ici
https://forms.gle/o8zTRgHQUuz7cVS87
Pour plus d'information sur nos offres de formation, Merci de visiter notre site Web
www.lecagei.com
Contact
Info line 25 45 37 57
WhatsApp : +226 78398855
E- mail : cagei.int@gmail.com
infos@lecagei.com
Sous la Présidence du Ministre de la santé Jean Marie Lucien KARGOUGOU la Société Burkinabè de Biologie Clinique(SBBC) organise ses cinquièmes journées scientifiques du 20 au 21 juillet 2023 à la salle PSUT de l'université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou.
Thème central : « Continuité des services de laboratoire et défis sécuritaires »
Ces journées vous offrent un cadre privilégié de partage de connaissances scientifiques à travers des conférences, communications et ateliers qui seront animés par d'imminents spécialistes de la Biologie clinique d'Afrique et d'Europe.
En marge des conférences et ateliers, il y aura une exposition des sociétés de distribution de réactifs, consommables, équipements de laboratoires et d'autres produits de santé.
Du 20 au 21 juillet 2023 à l'université Joseph Ki Zerbo, c'est l'occasion de rencontrer les professionnels de la biologie médicale d'Afrique et d'Europe.
En République démocratique du Congo, qui compte plus de 80 millions d’habitants, seuls 10% ont accès à l’énergie. Ainsi pour tenter de pallier ce déficit, la banque Equity BCDC en partenariat avec Schneider Electric, Dev Solaire et So gaz ont lancé, lundi 17 juillet, un vaste projet dénommé « Eazzy Energie Access ».
Le corps sans vie d’une femme a été découvert lundi 17 juillet dans la matinée au village Bukombo-centre, de la chefferie de Bwito, au territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
A en croire un notable de la région, ce corps est celui d’une des victimes des tueries qui ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche 16 juillet dans cette région. Entre temps, deux autres femmes enlevées avec celle-ci par des assaillants ne sont toujours pas retrouvées.
Un dispositif de recueillement est mis en place au quartier général du parti Ensemble pour la République, à Kinshasa, pour rendre hommage à son porte-parole, Chérubin Okende. Le siège de ce parti est situé sur l’avenue Banana au numéro 2 bis dans la commune de Kintambo, près de la station Macampagne.
• Sa Majesté le Dima du Royaume de Boussouma ;
• Le Naaba Baongo de Kugr-Zugu à Korsimoro ;
• Le Naaba Kangré, Chef de Koubri ;
• La grande famille BANGRÉ à Ouédsé/Korsimoro, Bamako, Ouagadougou, Kaya, Bobo-Dioulasso, au Ghana et aux États-Unis d'Amérique ;
• Le Nabikienga Nininguété Zacharie BANGRÉ à Ouédsé/Korsimoro et ses frères et sœurs ;
• Madame Marie OUÉDRAOGO BANGRÉ, Épouse de Son Excellence Raymond Édouard OUÉDRAOGO, ses frères et sœurs ;
• La grande famille alliée KABORÉ à Bokou, Siglé, Ouagadougou, Yako, Ouahigouya, Bobo-Dioulasso et Koudougou ;
• Les familles alliées
Ont la très profonde douleur d'annoncer la perte de leur épouse, mère, fille, sœur et belle-sœur, Madame Hélène BANGRÉ KABORÉ, Épouse de Naaba Koom de Ouédsé/Korsimoro.
Décès survenu le 18 Juillet 2023 à Ouagadougou des suites de maladie.
La levée du corps aura lieu le jeudi 20 juillet 2023 à Ouagadougou à partir de 06h00 à la chambre mortuaire du CHU de Bogodogo, suivie de la cérémonie funéraire à Ouédsé/Korsimoro à 10H00.
2 Timothée 4/7 « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi ».
Union de prière !
Suite au rappel à Dieu de Monsieur Yirpaalè Zéphirin SOMDA, agent de la SONABHY à la retraite, le vendredi 14 juillet 2023 à l'hôpital Yalgado Ouédraogo à Ouagadougou, les familles YIRPAALE et CONGO vous informent que les obsèques se dérouleront à Tovor, Dissin, département du loba comme suit :
Lundi 17 juillet 2023
10h : Levée du corps à l'hôpital Yalgado Ouédraogo
20h : Veillée de prière à domicile à Pissy
Mardi 18 juillet 2023
10h : Absoute suivie de l'inhumation au cimetière de BOISSA
Mercredi 19 juillet 2023
9h : Départ pour les obsèques à Tovor, Dissin, département du loba
UNION DE PRIERES !!!!
La famille de feu KABORE Dominique à Ouagadougou,
Les grandes familles KABORE, TRAORE, MOBIO, DIACO à Barma, Laye, Ouagadougou, Sidi, Bobo-Dioulasso, Côte d'Ivoire, Italie, Canada, Togo, USA, France,
Les familles alliées : TANI, OUEDRAOGO, DIARRA, TRAORE, SONNY, KONE, BAZEMO, ZOUNGRANA, SAWADOGO, KAMBOU, DIALLO, DOVI-AKUE, TRAORE, LUNDBERG, OUATTARA, ZEBANGO, DONDASSE, OUEDRAOGO, DIA, ZERBO, SAVADOGO, YADGHO,
Les frères et sœurs : Jean-André, Martine, Georges Chantal, Rosine, Alice,
Les enfants : Perle, Rachel, Dominique, Philippe,
La petite-fille Océane,
Très touchés par les nombreuses marques de compassion, de sympathie et de soutiens, expriment leur profonde gratitude à tous ceux qui de près ou de loin, les ont aidés ou assistés lors du rappel à Dieu, le mercredi 21 juin 2023 à Ouagadougou et de l'inhumation le mardi 27 juin 2023 au cimetière municipal de Saint Léon, de leur fils, frère, père, grand-père, cousin et oncle :
Alain Yves Dieudonné KABORÉ, Fondateur de SIC Ingénieur conseil.
Ils remercient en particulier :
• la CCB Saint Gaston de Pissy ;
• la chorale Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de Pissy ;
• l'Apostolat biblique de Saint Jean XXIII.
lls se gardent de citer des noms pour ne pas en oublier.
Programme des messes du 16 juillet au 31 décembre 2023 :
• Paroisse Christ-Roi de Pissy :
les dimanches à 5h45 et 9h00 ;
• Paroisse Saint Jean XXIII
les dimanches à 11h00 et les vendredis à 18h30 ;
• Bethléem
les dimanches à 11h00 ;
• Paroisse Saint Charles Lwanga de Wayalghin
les dimanches à 9h00 ;
• Saint Jean Paul II à Ouaga 2000
les dimanches à 11h00.
"Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris. Que le Nom du Seigneur soit loué !"
Le Gouvernement a décidé, lundi 17 juillet, que « désormais plus aucun paiement du trésor ne sera effectué au guichet de la Banque centrale ». Cette décision a été prise pour faire face à la fluctuation du taux de change du franc congolais par rapport au dollar américain.
Revue de presse de mardi 18 juillet 2023
Les journaux parus ce mardi 18 juillet à Kinshasa reviennent, dans leurs colonnes, sur l’organisation des IXe jeux de la Francophonie.
A dix jours du début des IXe Jeux de la Francophonie, les délégations de plusieurs pays sont déjà arrivées à Kinshasa.
Il s’agit notamment du Togo, du Niger, du Burkina-Faso, de la République du Congo, du Bénin et du Tchad.
Leurs athlètes étaient le lundi 17 juillet au stade des martyrs pour une première séance d’entrainement.
Bien que les partis politiques soient réduits à leur plus simple expression depuis le coup d'Etat de janvier 2022, des leaders ne se sentent pas moins attachés à la situation nationale qu'ils suivent avec une attention soutenue. Du reste, ils ne manquent pas d'occasions pour partager leur diagnostic et faire des propositions de sortie de crise. Est de ces organisations politiques, l'Alternative patriotique panafricaine/Burkindi (APP/Burkindi), fidèle également à sa ligne depuis sa création en juin 2018. Dans cette interview qu'il nous a accordée, le vice-président chargé de l'orientation politique et de la cohésion nationale, Dr Naguesba Issoufou Tao, donne la lecture du parti de la situation nationale, assortie de propositions et dont certaines ne sont pas à caresser dans le sens du poil, les partis politiques eux-mêmes.
Lefaso.net : Comment se porte l'APP/Burkindi et quel est le lien qu'il entretient aujourd'hui avec ses militants et sympathisants, dans ce contexte où les activités des partis politiques sont suspendues ?
Dr Naguesba Issoufou Tao : Avant tout propos, je voudrais saisir l'opportunité que vous m'offrez pour m'incliner devant la mémoire de toutes les victimes du terrorisme dans notre pays, civiles comme militaires ; nous traduisons notre compassion aux familles respectives. J'ai également une pensée à l'endroit de nos compatriotes déplacés internes, à qui nous souhaitons bon courage et traduisons toute notre solidarité et tout notre soutien.
Pour revenir à votre question, je dirai que l'APP/Burkindi se porte à l'image du pays. Nous gardons tant bien que mal le contact avec nos militants, malgré la situation générale difficile.
Cette situation de suspension des activités tient au fait que la classe politique serait responsable de la situation actuelle du pays. Quelle observation avez-vous sur cette opinion ?
Il est difficile de dédouaner le politique dans la situation que vit notre pays depuis les indépendances. Mais il est bon de nuancer à deux niveaux. Dans un premier temps, il ne serait pas juste de jeter la faute sur les seuls hommes politiques. Il importe de rappeler que notre pays n'a connu que deux présidents civils, que sont Maurice Yaméogo et Roch Kaboré, si l'on ne tient pas compte de la transition de 2015 présidée par Michel Kafando. La part belle de la gestion de notre pays revient donc aux militaires avec six coups d'Etat et une tentative qui a échoué, celle de Gilbert Diendéré qui a dû abdiquer face à la pression populaire.
Nous traversons, là, une crise sécuritaire sans précédent et la responsabilité première de cette situation incombe aux militaires avant tout, qui ont la charge de protéger notre nation. C'est pour cela d'ailleurs que la rupture de l'ordre constitutionnel a été tolérée, voire applaudie, en janvier 2022. C'est donc dire que la situation du pays ne saurait être la conséquence de l'échec des seuls politiques. Deuxièmement, vous ne pouvez pas mettre les politiques à la même strate pour les juger et les tenir responsables au même titre.
Des militants comme nous, refusons d'être logés à la même enseigne que ceux qui ont présidé aux destinées de ce pays plusieurs décennies durant et dont les bilans sont connus. La tragédie que nous vivons fait partie des conséquences de choix politiques de ces derniers. Il faut alors être clair sur cette question. La classe politique ne peut être tenue pour seule responsable de la situation de notre pays et les politiques ne peuvent pas tous être considérés comme des caïmans de la même mare et traités comme tels. Les responsabilités historiques peuvent être situées avec objectivité et discernement.
Malgré la volonté affichée des autorités en place, la situation sécuritaire n'affiche pas bonne mine, avec surtout ces villages qui continuent de se vider. Comment peut-on expliquer cette persistance dans la dégradation de la situation ?
Je pense que nous devons être optimistes. Il y a, comme vous le dites, une volonté manifeste au sommet de l'Etat de lutter contre ces bandes criminelles depuis l'avènement du MPSR II et cela est à reconnaître. La volonté est le premier ferment de tout succès et il faut reconnaître cela au capitaine Traoré. Maintenant, dans une guerre asymétrique comme celle que nous traversons, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte pour savoir que même dans une dynamique victorieuse, il y a des hauts et des bas et je crois que c'est à ces bas que vous faites allusion. Savez-vous que certains villages étaient sur place encore par la seule volonté des groupes terroristes ?
Et quand l'étau se resserre sur eux, dans leur repli, ils sont capables de déplacer ces mêmes populations avec qui ils avaient déclaré une sorte de non-agression pour faire mal à la nation. Cela pourrait expliquer la hausse constatée au niveau du nombre de PDI (personnes déplacées internes). Il vous souviendra également que chaque fois que les groupes terroristes sont acculés, ils changent de cibles, passant des cibles fortes (position des FDS, VDP…) aux cibles molles que sont les populations civiles, comme nous le constatons ces derniers temps, pour une fois de plus semer le maximum de désolation.
Sinon, notre point de vue est que nos FDS (Forces de défense et de sécurité) et nos VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) ont entamé une marche radieuse et inexorable vers la libération du pays et l'occasion est belle pour notre parti de saluer et d'encourager cet engagement patriotique. Des populations sont réinstallées dans leurs localités sans grands renforts médiatiques et il ne faut pas occulter cela. Nous perdons parfois des batailles, mais en tant que peuple, en tant que nation, nous gagnerons cette guerre.
Dans une déclaration en date du 2 octobre 2022, votre parti déplorait le dévoiement du lieutenant-colonel Damiba, prenait acte de l'arrivée du capitaine Traoré avant d'estimer que « Une mobilisation populaire de combat et une clarification de nos alliances extérieures sont incontournables. Sans une guerre populaire et patriotique généralisée, sous la direction des FDS et de dignes représentants du peuple, notre calvaire risque d'être encore plus long et meurtrier ». Le MPSR II a pris une nouvelle dynamique diplomatique et a procédé à la popularisation de la guerre par le recrutement massif de VDP. Peut-on dire que le pouvoir est sur la même lancée que votre parti et en êtes-vous satisfait ?
Notre parti a fait des propositions de sortie de crise au président Damiba. Nous avons reconduit ces propositions au président Traoré. Nous notons aujourd'hui, et nous l'avons dit en janvier, une prise en compte de certaines de nos propositions. Effectivement, notre conviction au niveau de l'APP/Burkindi est que notre salut passera par l'armement des populations pour qu'elles puissent se défendre par elles-mêmes (par le peuple, pour le peuple).
Le président Thomas Sankara l'a compris très tôt et l'a dit : « Un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d'hommes, quelles que soient leurs compétences. Les peuples conscients assument eux-mêmes la défense de leur patrie ». Un peuple qui plus est dans une guerre asymétrique où l'ennemi est avec vous et use de perfidie. Alors, nous notons le recrutement ‘‘massif'' de VDP comme un début de mobilisation populaire généralisée, mais il faut aller au-delà et plus vite. Il faut également prendre en compte les aspects de la lutte sur le plan communautaire et économique et accélérer les différents processus.
Sur le plan de l'équipement de nos forces patriotiques combattantes, nous notons également de gros efforts et des progrès sensibles. Lors d'une rencontre avec la classe politique, en présence des ministres de la défense, de l'administration du territoire d'alors, le ministre d'Etat et ministre de la Fonction publique a affirmé que notre pays a désormais les moyens de surveiller son territoire et ce sont, là, de bons signaux.
Dans un message adressé aux Burkinabè à l'occasion du nouvel an, le 1er janvier 2023, par la voix de son président, l'APP/Burkindi s'est également félicité de ce qu'une partie de ses propositions de sortie de crise sont prises en compte par le MPSR II du capitaine Ibrahim Traoré. Neuf mois après, l'APP/Burkindi peut-il dire que la trajectoire se poursuit, comme elle souhaite ?
Comme je l'ai dit plus haut, nous pensons que la trajectoire est prometteuse. Le discours est clair et cohérent. Il y a, visiblement, plus d'engagement sur le terrain ; les équipements sont en train d'être rassemblés…Ce n'est pas tout. Il y a cette main tendue de la République à ses enfants égarés (s'ils sont prêts à ouvrir la leur) à travers le CNA (Centre national d'appels) et des mécanismes autres que la puissance de feu. Le rythme n'est peut-être pas à notre convenance, mais les divers leviers actionnés nous positionnent vers une issue heureuse de fin de deuil et d'intégrité territoriale retrouvée.
Dans le même message de vœux de nouvel an, vous appeliez à « ne pas céder aux manipulations et aux pièges de la division ». Aujourd'hui, la situation est telle que de nombreux Burkinabè redoutent une guerre civile, du fait de dérives contre des membres d'une communauté. Avez-vous la même crainte ?
Il faut déplorer certains comportements de nature à diviser davantage les Burkinabè. Il y a des accusations sans fondements sur certaines communautés et sur nos FDS et VDP. Il faut fondamentalement éviter le délit de faciès. Les victimes de cette guerre sont multiconfessionnelles et multi-ethniques. Il faut également dénoncer avec force les attaques souvent infondées contre nos FDS et leurs supplétifs. Ces accusations émanent en réalité d'officines obscures qui poursuivent des intérêts étrangers à ceux du peuple burkinabè. Et il faut vraiment éviter de tomber dans ces pièges.
Ces pièges qui sont souvent tendus par les groupes criminels eux-mêmes et leurs soutiens pour accentuer les divisions, achever de déchirer le tissu social et accélérer la déliquescence de notre Etat. Nous croyons en la capacité des Burkinabè à transcender les situations difficiles comme la crise de l'article 37 ou l'apocalypse avait été prédite. On peut citer également la résistance au coup d'état de 2015 pendant laquelle notre peuple a su préserver l'essentiel. La crise sécuritaire complexe que traverse notre pays ne dégénérera pas en effondrement de l'Etat, si l'unité des communautés, des patriotes et de tout le peuple autour des FDS est acquise. Telle est notre conviction !
Il est reproché aux partis politiques de ne pas faire conséquemment, non seulement en termes de propositions de sortie de crise, mais également dans la prise en charge de la situation humanitaire. Quel commentaire cette perception vous inspire ?
Notre parti a toujours fait des propositions de sortie de crise, du pouvoir du président Kaboré à la transition actuelle. Nous sommes constants à ce propos, et nous en avons parlé plus haut. En plus de la guerre populaire généralisée, nous avions proposé au président Kaboré à l'époque, une réforme de l'armée, entre autres. Par rapport à la situation humanitaire, en tant qu'humains tout court et affectés par la situation de nos compatriotes, nos militants se tiennent aux cotés des PDI, en tout temps et en tout lieu. Mais il revient à l'Etat, qui est le garant du bien-être des populations, d'apporter une réponse appropriée à la situation.
Vous êtes enseignant-chercheur, membre d'organisations sociales également, on vous aperçoit souvent sur le terrain, apportant soutien aux déplacés internes. Si ce n'est un secret, est-ce des actions au titre du parti, d'une organisation quelconque ou à titre personnel ?
Nous ne pouvons pas rester insensibles à la situation que nous vivons, à quel que titre que ce soit. Il est de notre devoir de rester aux cotés de ces nombreuses PDI devenues vulnérables par la force des choses et nous essayons de faire notre mieux, quels que soient le cadre et le lieu. Nous profitons de votre tribune pour traduire notre reconnaissance à tous ceux qui nous accompagnent dans le sens de soulager, un tant soit peu, ces PDI. Nous leur souhaitons beaucoup de courage et fondons avec elles, l'espoir d'un retour très prochain dans leurs localités d'origine.
Les partis et formations politiques sont sollicités par le ministère en charge des libertés publiques pour apporter leurs réflexions au projet de relecture du Code électoral et du régime juridique des partis politiques. Etes-vous de ceux qui pensent que des réformes sont nécessaires sur ces volets ?
Il est évident qu'il faut opérer des reformes politiques. Il faut donner à la scène politique, un visage humain et patriote. L'argent ne peut pas être un critère pour remporter des élections dans un pays qui veut et qui doit se construire. Pendant longtemps, la politique a été érigée en fonds de commerce et nos populations en bétail électoral. La conséquence, c'est la corruption, les détournements et le pays poursuit sa descente aux enfers, en témoigne la situation dans laquelle il est plongé depuis maintenant de longues années. Il faut que cela cesse et ça passe par des réformes audacieuses.
Un certain nombre d'acteurs doivent être traduits devant les tribunaux, condamnés le cas échéant et frappés d'indignité politique, des partis politiques doivent être dissouts. Les anciennes pratiques ne doivent plus avoir cours dans le Burkina Faso de demain. La priorité du moment reste sans conteste la question sécuritaire, mais vous ne pourrez avoir une terrasse propre tant que vous n'aurez pas construit de pare-vents solides pour contrer ces vents qui vous servent ces ordures. Ce ne sera qu'un perpétuel recommencement et c'est ce qu'il faut éviter.
Des composantes politiques ont saisi l'opportunité de cette correspondance pour demander à l'autorité de d'abord lever la suspension qui frappe les activités des partis et formations politiques. Votre parti s'inscrit certes dans l'un des grands ensembles de la classe politique, l'ONA, dont on n'a pas encore connaissance de la réaction sur le sujet, mais nous n'allons pas nous empêcher de demander l'analyse de l'APP/Burkindi par rapport à cette équation qui se pose…
Je comprends la position des composantes politiques demandant la levée de la mesure de suspension afin que le processus soit participatif. Je comprends également la position du gouvernement. Mais je risque de vous surprendre… Notre peuple a beaucoup souffert et soufre encore, et l'heure et les esprits ne sont véritablement pas à l'agitation politique. J
e crois que dans un processus concerté, on doit pouvoir trouver une passerelle pour que les formations politiques puissent consulter leur base pour toute question essentielle, sans pour autant plonger nos villes dans une effervescence politicienne au nez de nos PDI qui ne demandent qu'un toit et quelques céréales en scrutant l'horizon de fin de calvaire. L'ex-ONA (Opposition non-affiliée) à laquelle appartient notre parti, se prononcera certainement de manière officielle sur cette question.
L'opportunité de l'adoption de la nouvelle Constitution sous ce pouvoir de la transition se pose également. Pensez-vous que cela est un impératif ?
Je crois que l'occasion est bonne pour adapter notre Constitution à nos valeurs et réalités. Il ne faut pas oublier que l'insurrection d'octobre 2014 trouve ses fondements dans les failles que la Constitution avait laissées à la liberté d'interprétation. La transition de 2015 l'a révisée à minima pour verrouiller l'article querellé, mais cette transition devra tropicaliser une bonne fois notre loi fondamentale et la loi électorale, afin que nous puissions tourner le dos et à la guerre et à l'instabilité constitutionnelle pour véritablement pour poser les jalons d'une nation au travail, stable et prospère.
De plus en plus de Burkinabè se convainquent également que la transition en cours travaille à son propre prolongement tandis qu'une catégorie de Burkinabè estiment qu'il n'y a pas lieu de parler d'élections en 2024, tant que le territoire n'est pas recouvré. Quelle est votre analyse sur le sujet ?
Je ne ferai pas de procès d'intention à la transition. En cas d'impossibilité de tenir des élections en 2024, des concertations avec toutes les composantes de la société peuvent être initiées pour ce faire. Autrement dit, vous convenez avec moi qu'il est malsain de parler d'élections dans ces conditions. Faut-il aller encore payer des élections à ceux qui nous endeuillent ? Où allons-nous battre campagne ? Je crois qu'il faut être sérieux et conséquent.
Ce type de discours dans le contexte qui est celui de notre pays ressemble à des manœuvres de gens qui ont perdu des privilèges et qui caressent l'espoir de les retrouver le plus tôt possible. Et ces espèces de politiciens n'ont justement plus leur place sur l'échiquier politique. Ils ont été incapables d'éteindre le feu qu'ils ont allumé ou contribuer à allumer, qu'ils aient aujourd'hui la bienséance de respecter la mémoire de nos morts et de compatir à la douleur de la nation.
Qu'avez-vous comme message pour clore l'entretien ?
Je voudrais féliciter et encourager votre organe le faso.net pour tout le travail qui est abattu dans le sens d'apporter l'information juste et utile aux Burkinabè. Je voudrais ensuite vous remercier pour l'opportunité offerte à l'APP/Burkindi d'opiner sur la situation nationale. Enfin, je voudrais rappeler que notre pays est dans une lutte pour sa survie en tant que nation. C'est un moment décisif de l'histoire ; là c'est le navire Burkina Faso qui est menacé de chavirement et alors il est plus que jamais urgent que tous, je dis bien tous les Burkinabè de l'intérieur comme de la diaspora puissions taire nos divergences, somme toute secondaires pour soutenir le moral de nos forces combattantes dans l'élan et l'effort de libération de la patrie.
Je vous salue !
Vive le Burkina Faso !
Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Un constat rare, une décision à risque. Alidou Ouédraogo, à la session 2022 du baccalauréat série C, a été admis avec une moyenne de 10,85 sur 20. Conscient que cette performance ne lui permettra pas d'obtenir une bourse, l'élève a décidé de repasser l'examen cette année, mais cette fois en série D, et il s'en est sorti avec la forte moyenne de 17,38. Pour connaître ses motivations et ses rêves, Lefaso.net a rencontré le double bachelier, le jeudi 13 juillet 2023, au secteur 6 de Kaya, capitale de la région du Centre-Nord.
Agé de 20 ans, Alidou Ouédraogo est originaire du village de Imiougou, commune de Korsimoro, dans la province du Sanmatenga. En 2021, ses études vont l'amener à Kaya, loin de ses parents restés au village. Au lycée provincial Moussa-Kargougou de Kaya, Alidou Ouédraogo va poursuivre ses études en classe de première C. Il passe alors en classe de terminale C avec une forte moyenne, pour affronter son premier diplôme universitaire. L'élève fera partie des admis au baccalauréat C avec 10,85 de moyenne. Des résultats qui n'étaient du goût d'Alidou Ouédraogo, qui a décidé de se relancer l'année suivante.
« Je n'étais pas satisfait des mes résultats de 10,85 sur 20, et j'ai décidé de reprendre mon examen cette année 2023 dans la série D, dans l'espoir de soulager mes parents qui n'avaient pas les moyens pour supporter mes études à l'université », a confié Alidou Ouédraogo. Une décision qui comportait des risques et obstacles certes, mais l'élève dit l'avoir prise au regard de la situation de ses parents. « Mes parents n'avaient les moyens pour supporter mes frais de scolarité à l'université sans une bourse d'études, ce qui allait me conduire à l'échec », a justifié le jeune homme.
Il dit avoir reçu les encouragements de ses proches parents auprès de qui nous l'avons retrouvé au secteur 6 de Kaya, dans une zone hors lotissement où ils résident.
« Quand Alidou a pris la décision de reprendre son examen, j'ai cherché à comprendre, et il m'a fait savoir qu'avec sa moyenne (10,85), il est difficile pour lui de réduire les souffrances des parents, à travers l'accès à une quelconque bourse », nous a expliqué Idrissa Ouédraogo, frère d'Alidou Ouédraogo. Une décision qui aurait été difficile à expliquer aux parents sans le soutien de son frère, étudiant en deuxième année de physique à l'université de Kaya. « C'est ainsi que je me suis approché de notre oncle avec qui nous vivions au secteur 6 de Kaya, et des parents à Imiougou pour les convaincre », a poursuivi Idrissa Ouédraogo.
Si la décision d'Alidou a été validée par ses parents, elle sera mal perçue par certains de ses camarades. « Quand certains de mes camarades ont appris que je voulais reprendre le bac, ils n'ont pas digéré, ils ont cherché à me dissuader à travers des moqueries et des conseils de découragements tels que si j'échouais… je serai en retard… et tout. Mais j'étais convaincu et suis resté ferme dans ma décision », se rappelle le double bachelier.
Fort heureusement, sa conviction rencontre l'assentiment de ses professeurs qui l'ont accompagné durant l'année scolaire. « C'est une décision courageuse car il n'est pas donné à n'importe qui de rejeter ses résultats, mais nous l'avons soutenu au cours de l'année scolaire et ses résultats en français et de façon générale nous ont rassurés », a expliqué Valentin Ouédraogo, professeur de français au Groupe scolaire Ecole démocratique et populaire (GS-EDP) de Kaya, établissement dans lequel s'est réinscrit Alidou.
Face à la situation des parents d'Alidou, Valentin Ouédraogo lance un appel aux responsables de l'éducation et aux bonnes volontés. « Nous demandons aux responsables de l'éducation et structures intervenant dans l'attribution des bourses, de venir en aide à ce genre d'élèves brillants et courageux dont la situation des parents peut jouer sur les études », plaide l'enseignant.
La détermination et le courage de cet élève ont débouché sur une forte moyenne de 17,38 sur 20 à son examen. Selon ses professeurs que nous avons rencontrés, avec sa cette moyenne, Alidou Ouédraogo pourrait être parmi les meilleurs élèves au niveau provincial et même régional.
Né le 28 février 2003, Alidou Ouédraogo est inscrit en 2009 à l'école primaire publique de Nabamboumbou, où il décroche son Certificat d'études primaires en 2015, lui ouvrant la voie du lycée de Imiougou en 2016. Il obtient son Brevet d'études du premier cycle (BEPC) en 2019. Hormis la reprise de son baccalauréat cette année, Alidou Ouédraogo n'a jamais redoublé de classe, et sa moyenne a toujours été satisfaisante. Le brillant élève, l'enfant courageux de Imiougou, rêve de faire des études de médecine.
Tibgouda Samuel SAWADOGO
Collaborateur Kaya
Lefaso.net