Le Bureau international des droits des enfants (IBCR) organise un atelier régional sur les bonnes pratiques de formation en droits de l'enfant en Afrique francophone du 18 au 20 février 2025 à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture est intervenue ce mardi 18 février 2025.
L'objectif de l'atelier est d'identifier les pratiques de formation pour adultes, novatrices et adaptées aux contextes de l'Afrique, notamment sur les droits de l'enfant. Durant trois jours, les participants vont créer des ponts entre les programmes de formation institutionnels et de la société civile, et proposer des recommandations et des pistes d'amélioration des pratiques actuelles.
« Actuellement, dans cet atelier, on a invité ceux qui sont dans le renforcement des compétences des droits de l'enfant, mais aussi ceux qui sont dans d'autres thématiques. Cela va nous permettre de capitaliser ce qu'ils ont à leur niveau et ce que nous nous faisons à notre niveau pour pouvoir sortir avec des actions harmonisées qui nous permettront dans le futur de mieux exercer ce travail de formation-là », a justifié la représentante pays de L'IBCR Burkina, Ndeye Astou Fall.
« Il y a certains aspects positifs qui se dégagent par rapport à ce que nous faisons », a affirmé Ndeye Astou FallFace aux acteurs de défense des droits des enfants, L'IBCR va développer sa propre méthodologie. « Il y a des techniques à utiliser dans le cas du renforcement de compétences des adultes, mais aussi, parallèlement, on travaille avec des secteurs différents qui nécessitent aussi des adaptations différentes en fonction du besoin », a précisé Ndeye Astou Fall.
« Se battre pour accompagner la promotion des droits de l'enfant »
Trois panels sont inscrits au menu de cet atelier. Il s'agit de différents profils en fonction de l'innovation amenée par leur pratique de formation. « Ils vont nous faire découvrir ce qu'ils nous apportent en termes de thématique et ce qu'ils font à leur niveau, ce qui va nous permettre aussi, à notre niveau, de capitaliser avec les autres membres qui sont là », a indiqué la représentante pays de IBCR Burkina.
Dans le contexte d'insécurité dans lequel le Burkina Faso vit depuis une décennie, les droits des enfants sont de plus en plus menacés par des terroristes, a reconnu le conseiller technique du ministre de l'action humanitaire, Dr Palamanga Ouoba. « Donc, c'est de bon ton de se lever, de se battre pour accompagner la promotion des droits de l'enfant afin que ces enfants puissent vivre dignes », a-t-il confié.
« Cet atelier est le bienvenu », s'est réjoui Dr Palamanga OuobaLe conseiller technique a insisté sur l'importance de cet atelier régional : « Ces bonnes pratiques vont permettre à nos acteurs d'avoir les outils nécessaires pour permettre d'exercer leur travail sur le terrain et accompagner les enfants victimes à pouvoir être réinsérés dans la société et vivre correctement. »
Le Bureau international des droits des enfants (IBCR) est fondé en 1994 et basé à Montréal (Québec, Canada). « C'est une organisation vouée à la défense des droits des enfants qui est au cœur de notre politique étrangère de coopération internationale et qui s'aligne avec les besoins du pays, donc du Burkina Faso », a indiqué la cheffe de coopération à l'ambassade du Canada au Burkina Faso, Pamela Nibishaka.
« Nous sommes fiers d'appuyer l'organisation de cet atelier », a confié Pamela NibishakaÀ travers le monde, l'IBCR contribue à faire des droits de l'enfant une réalité au quotidien, en particulier pour les enfants à risque ou victimes de violence, les enfants en contact avec le système de justice, les enfants en situation de migration, les enfants associés aux groupes armés.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
L'éleveur Arnaud Hamed Boni est le super gagnant à la Tombola minute à Dédougou depuis l'arrivée de l'actuel chef d'agence de cette ville, Thierry Abel Millogo, de la Loterie nationale burkinabé (LONAB). L'intéressé a reçu, ce mardi 18 février 2025, son chèque d'une valeur de trois millions de FCFA.
La cérémonie de remise du chèque s'est voulue très sobre. Elle a connu la présence du chef d'agence de Dédougou de la Loterie nationale burkinabé (LONAB), Thierry Abel Millogo et quelques-uns de ses proches collaborateurs.
Le chef d'agence de la LONAB Dédougou remettant le chèque au gagnant Arnaud Hamed BoniLe montant de trois millions de nos francs, à en croire le chef d'agence, représente le plus gros lot à la Tombola, ce qui a justifié l'organisation d'une cérémonie, aussi sobre soit-elle, pour remettre le chèque à Arnaud Hamed Boni, l'heureux gagnant qui a déboursé la somme de 200 FCFA « la semaine dernière » pour acheter un ticket à gratter. La chance a souri à l'éleveur et il a décroché le plus gros lot de trois millions de FCFA.
Une photo de famille entre le gagnant et les responsables de l'agence de la LONABL'heureux gagnant compte investir ses fonds dans l'élevage où il se débrouillait déjà afin de voler désormais de ses propres ailes et ne plus dépendre de quelqu'un d'autre. Avec ce sacre, Monsieur Boni avoue que le succès à la LONAB est une réelle possibilité. « Je me disais que ce n'était pas réel, mais avec la chance, je constate que c'est possible de gagner des lots à la loterie », dit-il. Il invite donc ceux qui hésitent à franchir le pas pour tenter leur chance car « on n'en sait jamais », ajoute-il.
le chef d'agence de Dédougou, Thierry Abel Millogo, s'est réjoui du sacre de l'éleveur Arnaud Hamed Boni.Thierry Abel Millogo, le chef d'agence de Dédougou de la LONAB, s'est réjoui du fait qu'un gagnant de la cité du Bankuy décroche, pour la première fois depuis son arrivée à la tête de l'agence de Dédougou, un lot de trois millions. Il a appelé le gagnant à faire bon usage de son gain en investissant dans un domaine qu'il maîtrise. Monsieur Millogo a conclu en invitant les parieurs à dépasser les hésitations et à parier responsable en s'intéressant aux divers produits de la LONAB. Ces produits, précise-t-il, on les retrouve dans deux gammes à savoir Faso cash où sont logées entre autres la Télé fortune et la Tombola minute et Faso pari qui regroupe parmi tant d'autres le PM'U.
Yacouba Sama
Lefaso.net
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience, ce mardi 18 février 2025, le président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Abdoulaye Diop. Les résultats de l'union économique ainsi que ses perspectives ont été les points essentiels des échanges.
À l'issue de cette rencontre, Abdoulaye Diop, le président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a exprimé sa satisfaction pour les efforts et les résultats du Burkina Faso dans plusieurs domaines, notamment la mobilisation des ressources et la transposition des textes communautaires.
Cette rencontre a été mise à profit pour faire le point sur les 30 ans d'existence de l'UEMOA. En dépit du contexte économique mondial défavorable, a précisé M. Diop, l'Union s'est montrée résiliente et dynamique, grâce à la contribution de ses États membres, dont le Burkina Faso. « Le Burkina a joué toute sa partition pour permettre pendant ces 30 ans d'avoir une union performante au plan socio-économique », a-t-il ajouté.
Le président de la Commission de l'UEMOA a également salué les efforts des autorités burkinabè en matière de sécurité. Une lutte qu'il a dit comprendre, car « sans la paix, sans la sécurité, les politiques de développement, les politiques économiques auront naturellement des difficultés à être mises en œuvre de façon efficace ».
Sur le plan économique, Abdoulaye Diop a relevé et apprécié les performances du Burkina Faso dans la mobilisation des ressources propres, ce qui facilite la consolidation de sa situation macroéconomique, malgré le contexte défavorable.
Il a par ailleurs souligné le dynamisme du Burkina Faso dans la transposition des textes communautaires.
Le président Abdoulaye Diop a aussi annoncé au Chef du Gouvernement l'élaboration de deux importants documents pour la gouvernance de l'Union. Il s'agit de la vision 2040 de l'institution, qui ambitionne un espace communautaire prospère et paisible, et du Plan stratégique intitulé Impact 2030, qui vise à valoriser les ressources nationales pour développer des chaînes de valeur, créer des emplois et augmenter les revenus des populations.
« C'est dans cette même voie que les autorités du Burkina Faso sont en train de travailler depuis quelques années. Donc, il y a véritablement une convergence de vues et d'orientations. Nous travaillerons ensemble à la mise en œuvre de ces actions pour le développement communautaire de notre union », a-t-il conclu.
DCRP/Primature
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience, ce mardi 18 février 2025, à Ouagadougou, l'ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Tina Guthrie. Cette entrevue a permis d'évoquer les axes prioritaires de la coopération entre les deux nations.
Le Canada et le Burkina Faso entretiennent une relation de coopération ancienne de plus de 60 ans. Les deux personnalités ont passé en revue les priorités communes aux deux nations, qui s'articulent autour de plusieurs domaines, notamment l'économie, la santé, l'éducation et les questions humanitaires.
Tout en exprimant la disponibilité de son Gouvernement à la poursuite de cette coopération de longue date, le Premier ministre s'est voulu ferme sur les nouvelles bases à établir : une coopération respectueuse de la souveraineté et de l'indépendance du Burkina sur le choix de ses partenaires, le respect de ses valeurs endogènes et la réalisation d'actions à fort impact sur les populations.
À l'issue de cette audience, la diplomate Tina Guthrie, sur la base des grands axes du Plan d'action pour la stabilisation et le développement du Burkina Faso déclare "Nous avons constaté que nous avons toujours des priorités en commun, surtout dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de la gestion des crises humanitaires".
"Le Canada reste engagé à soutenir les secteurs stratégiques tels que la santé et l'éducation, qui constituent des piliers essentiels du développement durable", a-t-elle confié. Le renforcement de la croissance économique figure également parmi les axes prioritaires de cette coopération.
La diplomate canadienne a aussi exprimé la préoccupation de son pays face à la situation sécuritaire et à la crise humanitaire au Burkina Faso. Elle a, du reste, réitéré l'engagement du Canada à rester aux côtés du Burkina Faso pour l'accompagner dans la gestion de ces défis majeurs.
DCRP/Primature
18/09/1936 - 16/02/2025
Ancien Directeur Général de l'Office National des Postes
Le Weemba de Sareouidi
Les grandes familles Semporé et Nikiema, à Sareouidi et Ouagadougou,
Monsieur Nikiema Joseph et frères à Ouagadougou,
La grande famille Tiendrebeogo à Ouagadougou,
La Veuve Mme Irène Semporé née Tiendrebeogo,
Les enfants Serge, Roland, Francis, Evariste, Kader, Claudine
Les belles filles Valérie, Yasmina, Fatim et les petits enfants, Gaël, Maeva, Sara, Astride, Adrianne, Jean Yves, Anne-Lise, Murielle, cindy, Amir, Aleeya, Younès.
Les familles alliées et amies ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de Gabriel SEMPORE, Ancien Directeur Général de l'Office des Postes et Télécommunications (OPT), survenu le 16 février 2025 à l'âge de 89 ans
Programme des obsèques :
Mercredi 16h Levée du corps au CHU de Bogodogo
Mercredi 19h30 veillée de prière au domicile à Zogona
Jeudi 9h absoute à la paroisse St Camille
Jeudi 11h30 enterrement au cimetière municipal St Léon.
(24 Janvier 1946 - 15 Février 2025)
Elle est décédée paisiblement à son domicile entouré de l'amour de ses proches.
Fidèle à elle-même, elle s'est inquiétée pour les autres jusqu'à son dernier souffle.
L'amour immense qu'elle a donnée tout au long de son existence et qu'elle a reçu en retour lui a donné la satisfaction d'avoir eu une belle vie et de vivre ses derniers instants sereinement.
Elle était extraordinaire et le sera toujours.
"Je ne meurs pas, j'entre dans la vie"
La grande famille Dakio/Dakuyo à Massala, Dédougou, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Abidjan, Belgique, Banfora, aux Emirats Arabes Unis
La grande famille Zerbo à Toma, Dédougou, Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Bamako
La grande famille Traoret, Traoré à Bobo Dioulasso, Dédougou, Ouagadougou, Pays Bas, Paris
La grande famille Sirima à Banfora, Bobo Dioulasso, Ouagadougou
Les familles alliées : Da, Dabiré, Niankara, Maïnassara, Nombré, Zaré, Parkouda, Ramdé, Coulibaly, Bado, Ouattara, Maré, Ouedraogo,Traoré, Karambèga, Ganamé, Barro, Soma, Bonzi, Diakité, Ky, Koté
Les enfants Zerbo Ahmed,Traoret Ingrid Rachidatou,Sirima Nadim Christophe Albert
Les frères, les soeurs, les neveux, les nièces, les petits fils et petites filles
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de Madame Dakio Christine
Assistance de direction à la retraite précédemment en service à la Mabucig
Décès survenu le vendredi 14 Février 2025 à l'hôpital du district de Bogodogo
Le programme des obsèques est communiqué comme suit :
Dimanche 16 février 2025
16h00 : levée du corps à la morgue de bogodogo
20h00 : veillée de prière au domicile mortuaire sis à karpala
Lundi 17 Février 2025
6h30 : levée du corps pour l'église saint Françoise d'assise
7h00 : absoute à l'église saint François d'assise
10h30 : enterrement au cimetière municipal de gounghin
« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. » 2 Timothée 4 verset 7
Sa majesté le Kaar Naaba de tanghin
Les grandes Familles TIENDREBEOGO, YERBANGA, SAWADOGO, BEBAMBA, CONSEIBO et COMPAORE à Donsin(Tanghin) ; Goue, Ouagadougou, Koupéla, Koudougou, Bobo Dioulasso, Côte-d'Ivoire, Maroc, Canada et France ;
Les petites Soeurs de la Sainte Enfance à BOBO Dioulasso et à Toussiana ;
Les Familles Alliées KIEKIETA, OUEDRAOGO, KIEMTARBOUMB, KONE, KORGHO, SAWADOGO, KABORE, COMPAORE, DIALLO et BOUTIN
Les enfants Gilbert à Donsin (Tanghin), Albert à Boussé, Paul à Ouagadougou, Catherine à Donsin (Silmigou), Soeur Pauline à Bobo Dioulasso (Toussiana), Pascal à Donsin (Tanghin)
Les petits enfants et les arrières petits-enfants ; dans la foi et l'espérance vous annoncent le rappel à Dieu de leur épouse, mère, tante, soeur, grand-mère et arrière-grand-mère Maman Maria TIENDREBEOGO née YERBANGA Survenu le samedi 15 février 2025 à Donsin (Tanghin) à l'âge de 86 ans.
Ils vous informent que les obsèques se dérouleront selon le programme suivant :
Lundi 24 février :
19H : veillée de prière à domicile.
Mardi 25 février :
6H : levée du corps au CHR de Ziniaré suivie du transfert à son domicile à Donsin,
9h : messe d'absoute à la paroisse sacré coeur de Donsin suivie de l'inhumation au cimetière catholique.
Union de prières !
N° 83483544
La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), est une entreprise de coopération internationale pour le développement durable opérant sur tous les continents. Elle propose des solutions d'avenir pour le développement politique, économique, écologique et social dans un monde globalisé. Dans des conditions parfois difficiles, la GIZ soutient des processus complexes de changement et de réforme. Son objectif principal est d'améliorer durablement les conditions de vie des populations dans les pays d'intervention.
Dans la mise en œuvre des actions/ mesures physiques, le ProSol accompagne ces bénéficiaires pour la réalisation des ouvrages physiques dans sa zone d'intervention. Cette opération nécessite la mise à disposition de camions par le projet au profit des bénéficiaires d'aménagement pour le transport et la livraison des moellons. Les bénéficiaires sont chargés de la collecte des moellons et du chargement des camions.
A cet effet, la GIZ lance le présent Appel d'Offre pour sélectionner un prestataire pour transporter la quantité de moellons nécessaire depuis les carrières identifiées par les villages bénéficiaires d'aménagement.
La participation à la concurrence est ouverte à égalité de conditions à toutes les structures remplissant les conditions énumérées dans le Dossier d'Appel d'Offres. Les prestataires intéressés peuvent obtenir le dossier d'Appel d'Offres en envoyant une demande à l'adresse BF_Inquiry@giz.de avec en objet « Dossier N° 83483544_ Sélection d'une entreprise pour le transport de moellons ».
Les offres rédigées en langue française doivent être envoyées en version PDF à l'adresse BF_Quotation@giz.de avec en objet « Dossier N° 83483544_ Sélection d'une entreprise pour le transport de moellons ».
Le Service Régional de la Police Judiciaire (SRPJ) du Centre, en collaboration avec d'autres services de Police notamment la Direction de la Sureté de l'Etat (DSE) de la Police Nationale, a mis fin aux activités d'un réseau de voleurs et de cambrioleurs de bijouteries, des agences de transfert d'argent, ainsi que des alimentations dans la ville de Ouagadougou.
En effet, selon les investigations menées, il ressort que des individus de nationalité étrangère avaient préparé un funeste projet depuis leur pays d'origine, avant d'arriver sur le territoire burkinabè. Leur complice étant déjà sur place, avait étudié le terrain et leur avait fourni les détails nécessaires pour leur opération.
C'est ainsi qu'ils ont cambriolé une grande bijouterie, deux agences de transfert d'argent et une alimentation. L'ensemble du préjudice subi est estimé à environ 30.000.000 FCFA.
Fort heureusement, ces malfrats ont été interpellés dans leur fuite vers leur pays d'origine par les services de Police de Fada N'Gourma. Il a été saisi entre leurs mains du numéraire, des bijoux en or et en argent, de l'or et des outils de perforations de mur.
La Police Nationale salue la collaboration de la population qui a permis d'atteindre ce résultat. Elle remercie une fois de plus les citoyens qui œuvrent inlassablement aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité, dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme et l'insécurité sous toutes ses formes. Elle les exhorte toujours à la vigilance et à continuer la dynamique de dénonciation des cas suspects aux numéros verts mis à leur disposition que sont les 17, 16 et 1010.
La Police Nationale, une force publique au service des citoyens !
(Ouagadougou 18 février 2025)
Dans la soirée du lundi 17 février 2025, le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'Extérieur, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE a, au nom du Président du Faso Chef de l'État SE le Capitaine Ibrahim TRAORE, décerné à Son Éminence le Cardinal Pietro PAROLIN la Médaille d'Officier de l'Ordre de l'Étalon à titre honorifique.
A cette cérémonie organisée en hommage au Secrétaire d'Etat du Souverain pontife, le Chef de la diplomatie a témoigné la reconnaissance et l'amitié des autorités et du peuple burkinabè au Saint-Siège, pour les actions multiformes et les prières faites pour le pays des Hommes intègres.
Pour lui, cette décoration de Son Éminence le Cardinal Pietro PAROLIN est le couronnement de plusieurs années d'actions que le Clergé a entrepris en faveur du peuple burkinabè.
« Le Vatican est un acteur important qui accompagne le Burkina Faso et porte la voix de notre pays au sein de plusieurs tribunes à l'international depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et le Saint-Siège », a-t-il ajouté.
Très heureux de recevoir cette distinction honorifique des autorités burkinabè, Son Éminence PAROLIN a confié que cela constitue un appel à consolider davantage l'amitié et la fraternité entre le Saint-Siège et le Burkina Faso, et entre les peuples des deux pays.
Il a formulé ses vœux de paix et de développement au Burkina Faso, tout en saluant le peuple burkinabè ainsi que les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, pour leur engagement sans faille pour la restauration de la dignité des populations.
En rappel, le rétablissement des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et le Saint-Siège est intervenu en 1973.
DCRP/ MAECR-BE
Pour l'auteur de cette tribune, l'instauration de tribunaux coutumiers annoncée par le chef de l'Etat, capitaine Ibrahim Traoré, peut permettre de parvenir à une justice de proximité, tout comme au Rwanda et tout comme l'exemple de l'expérience judiciaire de la révolution sankariste.
« La Justice tout comme l'État dont elle est partie composante existe parce que dans la société s'affrontent des individus ou des groupes d'individus aux intérêts différents ; divergents, antagoniques. La justice tout comme L'État sert donc à maintenir l'ordre des intérêts établis au sein de la société. Dans la Rome antique ; le droit condamnait à mort, l'esclave qui se rebellait.
Au 12ème siècle, la toute-puissante Église chrétienne instaura l'inquisition, arsenal de textes et de tribunaux destinés à réprimer dans le sang et dans le feu les hérésies diverses. La justice envoyait au bûcher quiconque se trompait de Dieu.
Pour avoir dit que la terre était ronde et tournait autour du soleil, Galilée dû s'expliquer devant l'inquisition.
Aux États-Unis d'Amérique, notamment dans le sud, le droit autorisait la pendaison de l'esclave qui tentait de fuir les cotonniers. Pour sauvegarder ce droit aboli par A. LINCOLN, les États du Sud se rebellèrent et engagèrent la guerre de succession… »
Cet extrait de l'éditorial intitulé : « La Justice du peuple par le peuple » de notre défunt ainé et confrère, Babou Paulin BAMOUNI paru les colonnes de « CARREFOUR africain » du 16 août 1985 demeure d'actualité face au système judiciaire burkinabè qui traverse une période de mutations et d'accomplissements historiques vers une justice du peuple par le peuple.
Dans son discours de fin d'année prononcé le 31 décembre 2024, le Capitaine Ibrahim TRAORE, annonçait la poursuite de nombreuses réformes dans le domaine de la justice en 2025. Dans cette dynamique, il fait part de la création des tribunaux coutumiers qui devront voir le jour bientôt. Dans ces nouvelles structures de jugement, des auditeurs de justice d'un nouveau type seront recrutés pour les animer, précisait le Chef de l'État. Cela, en vue de prendre en compte les valeurs endogènes de règlement de conflits et avoir une justice réparatrice et non une justice uniquement punitive à l'image du système judiciaire post-colonial.
Cette annonce importante du Président du Faso, nous fait penser au gacaca (lire gatchatcha), ces tribunaux à l'échelle locale au Rwanda. La création de ces tribunaux locaux dans ce pays, s'est inscrite dans la volonté de rendre, par les acteurs du drame, une justice de proximité intimement liée aux modalités du génocide des Tutsis rwandais. La majorité des victimes, entre 800.000 et un million de morts, furent massacrés dans l'espace social du quotidien fréquenté par les victimes comme par leurs bourreaux. Ainsi, de 2005 à 2012, près de 2 million de personnes ont été jugés pour des crimes commis en 1994, permettant un début de réconciliation.
L'adresse du Capitaine TRAORE dans le domaine de la justice fait surtout écho à notre propre histoire. En effet, en 1984-85, la Révolution Démocratique et populaire (RDP), dirigée par le Capitaine Thomas SANKARA, instaurait les Tribunaux populaires de la Révolution (TPR). A l'échelle inférieure, figuraient les Tribunaux populaires de conciliation (TPC). Dans un de ces éditoriaux notamment en 1985, le journaliste de renom et compagnon de route du père de la révolution, Babou Paulin BABOUNI, expliquait la feuille de route de ces nouvelles structures judiciaires.
Au niveau de chaque village et de chaque secteur des villes, les TPC, comprenait la présence massive et exclusive des militants de la Révolution. Ils avaient pour rôle de trancher les litiges et les conflits mineurs ou larvés qui opposaient les habitants aux uns les autres. Au niveau de chaque département et de chaque province, les TPR aux compétences plus élevées pourront connaitre des affaires que les structures de village et de secteurs n'auront pas réussi à régler ou qu'elles ne sont pas habiletés à régler.
En décidant de l'instauration de tribunaux coutumiers, il s'agit pour les plus hautes autorités actuelles de parvenir à une justice de proximité, tout comme au Rwanda et tout comme l'exemple de l'expérience judiciaire de la révolution sankariste. La création des Tribunaux coutumiers est un acte de haute portée et leur originalité réside dans la vision réparatrice au détriment de celle punitive qui a toujours animé la justice classique calquée sur le modèle occidental.
Force est de reconnaitre qu'elle n'a pas toujours répondu aux attentes du peuple, au nom duquel le juge rend justice. Dans la mesure où elle n'est pas adaptée à nos valeurs endogènes de vérité et de justice. En ayant comme finalité, la punition sévère, humiliante et destructive des tiers, cette justice importée, basée sur des considérations post-coloniales ne favorise pas dans la plupart des cas, la réconciliation des cœurs. Cette forme de justice aux recours interminables est aux antipodes de nos valeurs endogènes de justice.
C'est vrai qu'en début d'année 2025, le Ministère de la Justice a lancé l'opération « zéro casiers vides » qui a permis l'évacuation de milliers de dossiers en quelques jours. Mais l'opérationnalisation des tribunaux coutumiers apporteront une touche particulière à l'accessibilité de la justice au plus grand nombre et surtout aux plus petits citoyens.
C'est à juste titre que le Président TRAORE a affirmé « en prenant en compte nos valeurs endogènes et en impliquant les leaders coutumiers sur les valeurs qui sont les nôtres, nous pourrons transformer notre justice, la rapprocher du justiciable ».
Racines
« Quelles attitudes et approches pour une utilisation saine et responsable des médias sociaux en vue de lutter contre la désinformation dans un contexte de crise socio-sécuritaire ? ». C'est sous ce thème central que le Conseil supérieur de la Communication (CSC) a, en collaboration avec le ministère de la Transition digitale des postes et des communications électroniques (MTDPCE) et le ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), animé une conférence publique, le vendredi, 7 février 2025 à Ouagadougou. Cette journée qui entre dans le cadre de la sensibilisation du grand public contre la désinformation, la diffusion de discours de violence et de haine sur les médias sociaux, a été ponctuée de deux panels précédés de la communication inaugurale sur le thème général sus-cité, développé par Dr Lacina Kaboré, directeur de l'Institut panafricain d'étude et de recherche sur les médias, l'information et la communication (IPERMIC).
Le déroulé de la communication a reposé sur la contextualisation, à l'issue de la laquelle, Dr Lacina Kaboré a mis en exergue le boom de la désinformation, les effets de la désinformation sur la crise socio-sécuritaire au Burkina avant de s'attarder sur les perspectives.
Pour camper le décor, Dr Kaboré a placé le curseur sur un certain nombre de crises qui ont animé la vie socio-politique cette dernière décennie au Burkina ; de la mutinerie d'avril 2011 à la signature d'une charte de la Transition en octobre 2022, en passant par l'avènement du MPSR I et MPSR II en janvier 2022 et septembre 2023, les premiers actes terroristes en 2015-2016 et l'insurrection populaire de fin octobre 2014.
Il a ensuite mis en relief l'impact actuel des réseaux sociaux (recrudescence des discours de haine, des messages d'incitation à la violence, des fakes-news...), relevant que, contrairement à ces derniers, l'impact crisogène des médias traditionnels est moindre, de par le fait qu'ils sont globalement animés par des professionnels de l'information et strictement encadrés, suivis et observés par des instances de régulation et d'autorégulation de l'information.
« De part leur pourvoir quasi-illimité, les médias sociaux peuvent non seulement constituer une opportunité de consolidation de la gouvernance vertueuse, mais également être porteurs de graves risques de dérives et d'inconduites numériques aux conséquences incalculables. En outre, les médias sociaux à la lumière de leur forte influence sur les décisions et les comportements des citoyens, de leurs forts impacts sur le débat public et la formation de l'opinion publique, peuvent être utilisés comme des outils de promotion de l'extrémisme violent, de la haine en réseaux, de l'effritement social et de la mise à rude épreuve de la cohésion sociale, de l'unité nationale via la propagation de la désinformation », présente le directeur de l'IPERMIC, pour qui, la crise constitue un terreau fertile et fécond de la désinformation.
Examinant le premier point de sa communication, à savoir l'explosion de la désinformation, Dr Lacina Kaboré a, au passage, rappelé que la désinformation est la diffusion délibérée d'informations fausses, incorrectes ou trompeuses dans l'intention de nuire avant d'expliquer que selon l'article 312-13 de la loi N°044-2019/AN modifiant la loi N°025-2018/AN du 31 mai 2018 portant code pénal, le terme « fausse information » désigne toute allégation ou imputation inexacte ou trompeuse d'un fait. Le Code pénal scinde, détaille-t-il, la désinformation en trois grandes catégories. Il s'agit de la « désinformation » qui est une information créée délibérément pour nuire à une personne, à un groupe, à une organisation ou à un pays ; la mésinformation, qui est qu'une information est fausse, mais la personne qui la diffuse pense qu'elle est vraie et la « mal-information » qui est, elle, une information véridique à la base, mais sortie de son contexte, déformée ou amplifiée de manière à soutenir un propos dans l'objectif de nuire à une personne, à un groupe, une organisation ou un pays.
La communication inaugurale de Dr Lacina Kaboré qui a suivi...« La loi est claire en ce qui concerne la responsabilité pénale liée à la publication et au partage de fake-news. Selon l'article 312-13, est puni d'une peine d'emprisonnement de un an à cinq ans et d'une amende d'un million de FCFA à dix millions de FCFA, quiconque intentionnellement communique, publie, divulgue ou relaie par le biais d'un moyen de communication quel qu'en soit le support, une fausse information de nature à faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration de biens ou une atteinte aux personnes a été commise ou va être commise », soutient Dr Lacina Kaboré.
Il fait également observer que les techniques d'influence utilisées pour diffuser la désinformation sont nombreuses, à l'image de l'intelligence artificielle (IA), des Bots, des algorithmes (formules mathématiques qui analysent les actions et activités sur Internet), des trolls, des faux arguments/les sophismes, du gaslighting (forme de manipulation psychologique dans laquelle, l'instigateur déforme constamment la vérité et diffuse un faux récit qui amène le public cible à remettre en question ses propres perceptions au point de désorienter et de le perturber).
Évoquant, dans une troisième partie, les effets de la désinformation sur la crise socio-sécuritaire au Burkina, Dr Kaboré a cité ce rapport d'observation des contenus des médias et réseaux sociaux 2023-2024 de l'ONG Diakonia, d'où il ressort que de ces trois types de dérives, la désinformation est la dérive la plus fréquente sur les médias sociaux, suivie de la mal-information et de la désinformation. Il note aussi que les conséquences de la désinformation sont multi-sectorielles et multi-dimensionnelles (elles touchent tous les domaines, tous les secteurs et toutes les composantes de la nation burkinabè...).
... la cérémonie d'ouverture a également...« La désinformation sécuritaire revêt également dans notre contexte la forme d'un discours de haine. Toutes les catégories d'acteurs et de citoyens sont des cibles potentielles ou effectives de discours de haine à travers les réseaux et médias sociaux. Selon la même étude citée plus haut, les acteurs, groupes sociaux et institutionnels suivants sont particulièrement mentionnés : groupes ethniques, acteurs politiques, leaders religieux et coutumiers, des membres de corps de métiers ou catégories professionnelles (journalistes, défenseurs des droits de l'homme, syndicalistes...), acteurs judiciaires, acteurs économiques, des membres ou composantes des FDS, des représentations diplomatiques et d'organisations internationales ; des dirigeants de pays voisins ou lointains. Le recensement des cibles manifestes des discours de dérive opéré dans les documents exploités a établi l'importance des cibles suivantes, dans l'ordre décroissant : les ethnies, les religions, les acteurs politiques, les femmes », fait ressortir le communicant.
En termes de perspectives, pour des usages responsables des médias sociaux contre la désinformation socio-sécuritaire, le directeur de l'IPERMIC préconise la « détection et l'évaluation de l'impact », qui consiste à suivre régulièrement ce qui se dit dans l'environnement local, tant en ligne qu'hors ligne dans les médias et sur les réseaux sociaux. Il faut avoir, appuie-t-il, une bonne compréhension du contexte, des sujets de tension et du bagage historique local. Il exhorte également le renforcement de la confiance de la population envers les institutions gouvernementales et la nécessité, dans cet esprit, que le CSC soit considéré comme une source d'information fiable.
... donné le ton aux panels de la cette conférence publique.Toujours dans le même ordre d'idée, Dr Kaboré cite le « debunking », qui consiste à réfuter avec des faits, une affirmation erronée (communication réactive, communication pro-active).
Au niveau stratégique, Dr Lancina Kaboré suggère d'emprunter l'approche visant à transformer les auteurs de désinformation en partenaires d'information crédibles (transformer les influenceurs nocifs en influenceurs positifs).
Au plan pédagogique et opérationnel, il juge nécessaire d'identifier les acteurs majeurs de la désinformation ; mettre en œuvre des actions de formation, d'éducation et de communication ; susciter et encourager la diffusion de messages positifs de promotion de la paix et de renforcement de la cohésion sociale ; développer des contre-discours à partir des discours de haine et des désinformations relevés.
Il conseille aussi de collaborer avec des plateformes, des influenceurs et des organisations pour modérer les contenus et promouvoir des discours responsables ; produire des supports de sensibilisation pertinents pour expliquer et corriger les opinions sur les principes et valeurs de la démocratie.
Il encourage en outre d'informer et sensibiliser le public en général et les acteurs influents sur les réseaux sociaux en particulier, à propos de la réglementation relative à la responsabilité pénale en matière de diffusion de contenus illicites.
O.L
Lefaso.net
Connu pour son rôle d'inspecteur de police dans la série à succès « Commissariat de Tampy », Sidibé Sékou Oumar alias « L'inspecteur Roch » fait aussi dans les films documentaires. Son long métrage « Yand Baanga » qui traite des fistules obstétricales, est en compétition dans la sélection Burkina Films à la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Entretien.
Lefaso.net : Pouvez-vous vous décrire en quelques mots pour nos lecteurs ?
SSO : Merci pour cette confiance accordée en ma personne. Je suis Sidibé Sékou Oumar, plus connu sous le nom de l'inspecteur Roch du commissariat du Tampy. J'ai débuté le cinéma en tant que comédien. Par la suite, je suis devenu réalisateur et producteur au sein de la structure de production NAFADOU. Je suis également inspecteur de l'enseignement primaire. On peut dire que je suis un cinéaste pédagogue.
De l'enseignement, comment êtes-vous arrivé dans le cinéma ?
Il faut dire qu'à la base, j'étais enseignant en province. Puis, j'ai participé à un casting. Ça a marché et je suis venu tourner. J'ai pris goût au cinéma. Comme il y avait un manque de plateaux de tournage, j'ai été obligé d'aller à l'école de formation. Je suis passé par l'Institut supérieur de l'image et du son (ISIS), puis par Bruxelles, en Belgique, et le Sénégal. Aujourd'hui, théoriquement, on a tout ce qu'il faut pour faire de bons films. Mais c'est l'expérience en termes de quantité de productions qui manque. Sinon, on est assez outillé pour faire des films.
Est-ce que ce rôle de Don Juan de la police que vous incarniez vous colle-t-il à la peau aujourd'hui ?
Je ne sais pas quoi dire. Un comédien doit être capable d'incarner tous les rôles. Aujourd'hui, il joue le rôle d'un méchant, demain celui d'un gentil ou d'un coureur. Avec la popularité et le parcours d'un film, les gens vont toujours retenir un rôle par rapport à un autre. J'ai joué le rôle d'un enseignant, d'un policier, d'un avocat… On ne peut pas dire que ces rôles me collent à la peau. Ce sont des rôles que j'ai juste joués. C'est un réalisateur qui a estimé que je pourrais mieux les rendre, et il était satisfait de ma prestation.
Aujourd'hui, vous êtes derrière la caméra. Pouvez-vous nous parler de votre transition de comédien à réalisateur ?
Effectivement, je suis derrière la caméra, mais je continue d'être devant la caméra. Donc, s'il y a des gens qui pensent que je peux incarner un rôle pour booster un film, je suis disposé et disponible à le faire.
De l'actorat à la réalisation… Comme je le disais, il y avait un manque de tournage. Laurent Bado disait à un moment qu'il était obligé de faire de la politique de proximité, d'aller au contact des gens pour battre campagne. Cela signifie que si la pluie ne vient pas à vous, il faut aller vers la pluie. C'est dans cet esprit-là que j'ai essayé de me former à la réalisation. La réalisation aussi, c'est quelque chose qu'on prépare techniquement et théoriquement avant d'aller sur le terrain. La transition n'était pas difficile, surtout que je suis passé par l'école de cinéma avant de me lancer dans la réalisation. Il est vrai que j'avais quand même un peu d'expérience pratique avec le nombre de films que j'ai joués en tant que comédien, mais j'ai préféré apprendre la théorie pour agrémenter la pratique.
Quelles compétences de votre carrière d'acteur vous ont été particulièrement utiles dans votre rôle de réalisateur ?
Quand un réalisateur est un ancien comédien, il s'y prend mieux pour traiter les comédiens. Il ne s'agit pas d'argent, mais de relations et de mise en confiance. En tant que comédien, la manière de faire de certains réalisateurs ne me permet pas d'avancer, de donner le meilleur de moi-même. Sachant cela, quand je suis avec un comédien, mon souci est qu'il se donne à fond. Je tiens aussi à rassurer le comédien.
La plupart des problèmes qu'on a en tant que comédiens touchent à la question du cachet, qui n'est pas très élevé. On est obligé de travailler sur plusieurs projets, et du coup, cela peut avoir un impact sur là où l'on est engagé. On essaie d'être tolérant, mais si un comédien me dit qu'il ne pourra pas jouer avec moi à cause du cachet, je ne vais pas le détester pour cela. Nous n'avons pas de gros budgets pour nos productions actuelles, je ne peux donc pas demander l'exclusivité à un comédien sur mon plateau et lui dire de ne pas aller ailleurs. Je lui donne mon programme et lui demande de le respecter parce que j'ai plus besoin de lui, et que je n'ai pas les moyens de le payer. Si j'avais les moyens de le prendre en exclusivité, je le prendrais pour un mois, deux mois, et on travaillerait tous les jours. Cette expérience que j'ai eue en tant qu'acteur de cinéma m'aide beaucoup à mieux communiquer avec mes comédiens.
Combien de films avez-vous à votre actif ?
J'ai au minimum une vingtaine de productions. Il y a des courts métrages, des longs métrages et même des documentaires dans lesquels on m'a filmé. Il y a aussi les films d'exercice, les films d'école.
Votre film Yand Baanga est en compétition au FESPACO dans la catégorie Burkina Films. Comment avez-vous accueilli cette sélection ?
Quand j'ai vu la nouvelle, c'était une grande joie parce que le Fespaco est un cadre, une tribune d'expression artistique et culturelle. C'est une tribune qui permet à beaucoup de gens de voir le film. Il y a beaucoup de films qui restent dans les tiroirs faute de cadres de diffusion. C'est une joie de savoir que mon film sera vu par les festivaliers. On peut avoir l'occasion de participer à beaucoup de festivals, d'obtenir des contrats, pourquoi pas. Notre style et notre genre peuvent également nous faire gagner des marchés. J'ai accueilli avec joie la sélection de mon film documentaire.
De quoi parle-t-il ?
D'abord, « La maladie honteuse », c'est l'histoire d'une dame qui est victime de fistules obstétricales. C'est un dysfonctionnement occasionné suite à un accouchement très difficile. La femme souffre beaucoup avant d'accoucher. Les fistules se manifestent par une communication anormale entre le vagin et la vessie, le vagin et le rectum, ou encore la vessie et le rectum. La femme peut perdre ses urines sans contrôle. Les selles peuvent sortir au niveau du vagin sans aucun contrôle. Traditionnellement, cette maladie est perçue comme une malédiction, car les gens pensent que c'est lié à l'infidélité.
Et quand tu es victime de cette maladie, tu pues les urines et les excréments à tout moment, même quand tu te rinces. Les hommes te fuient, tu ne peux pas participer aux activités sociales. Et c'est dans ce cadre que j'ai pu, à travers le film, soigner une dame qui était victime de fistules depuis 20 ans. Elle a vécu avec la maladie. J'ai filmé le processus de soins. C'est très émouvant de voir qu'il y a des gens qui vivent des problèmes et qui doivent faire face à des préjugés en silence.
Qu'est-ce qui vous a inspiré à réaliser un documentaire sur les fistules obstétricales ?
Ce n'est pas une question d'inspiration, mais une question d'opportunité. Je m'intéresse beaucoup à ce qui n'intéresse pas les gens. Quand j'étais réalisateur à la télévision nationale, je faisais de petits films intitulés « Petits Métiers ». Je m'intéressais aux gens qui n'ont pas la chance d'être vus à la télé parce qu'ils n'ont peut-être pas d'argent pour faire de la publicité. Tout est question d'opportunité et de sensibilité. J'étais en tournage, une dame m'a rencontré pour dire qu'elle veut faire un film. Dans nos conversations, j'ai compris qu'elle avait une histoire qui pouvait être tournée en film.
Quand j'ai poussé le sujet, j'ai compris qu'elle faisait pipi au lit et que les hommes la fuyaient pour cela. Comme j'étais à la télé et qu'on avait une dame qui avait une fondation, la fondation RAMA, je me suis dit que j'avais l'opportunité de soigner cette dame et en même temps de parler d'un problème que vivent des femmes. J'ai fait le film pour ces femmes, victimes de fistules, pour leur dire que ça se soigne. C'est vrai, c'est une maladie honteuse, mais il faut en parler.
Quels ont été les principaux défis rencontrés lors de la réalisation de ce documentaire ?
Pour réaliser un film, le défi, c'est toujours la question financière. Le "gombo". On est dans notre métier par passion. On a du plaisir, on a la joie de souffrir pour faire nos films parce qu'on aime ce qu'on fait. Quand j'étais à la RTB, il y avait une formation où l'on cherchait des réalisateurs, des JRI pour faire du MOJO, apprendre à cadrer, à monter avec le smartphone. J'ai présenté l'histoire d'Odile. La télé m'a soutenu côté technique, mais ce n'était pas suffisant. Lorsqu'on tourne dans le cadre du service, ce n'est pas facile, car une production est mieux lorsqu'elle est privée.
Comment avez-vous recueilli les informations et trouvé les témoignages ?
C'est dans le cadre de ce projet CIRTEF que j'ai vraiment eu l'inspiration de continuer. Même quand je n'étais plus à la télé, j'ai toujours continué parce que le documentaire était un processus. Il faut d'abord voir les médecins, faire une immersion sur le terrain, rencontrer le personnage principal, repérer les lieux de tournage, mettre les gens en confiance et ensuite revenir tourner. C'est tout un processus, car, de 2019 à 2022, j'ai toujours travaillé sur le film. J'ai terminé le tournage et il fallait maintenant passer au montage. C'est une autre étape. Il y a des techniciens qui interviennent pour la musique, le mixage, l'étalonnage, etc. Ce n'est pas facile, mais avec de petits soutiens à gauche et à droite, on a fait le documentaire. On a eu accès à l'hôpital Saint-Camille, à la fondation RAMA… Ce n'est pas un film qui a suivi des laboratoires d'écriture où l'on peut obtenir des coproductions. C'est un film qui a bénéficié de l'accompagnement de nombreuses structures. C'est ce qui a permis au film d'exister.
Il y a toujours une immersion. Et surtout, comme c'était une maladie vraiment cachée, une maladie qui touche à la dignité même de la femme, les agents de l'hôpital Paul 6 n'ont pas hésité à témoigner. Cependant, beaucoup de gens ont refusé de témoigner, pas à l'hôpital, mais dans le voisinage et parmi les proches du personnage. À la fondation RAMA, certains ont accepté de témoigner. C'était vraiment bien d'en parler pour sauver d'autres femmes.
Y a-t-il des moments dans le film qui ont particulièrement marqué vos esprits ?
Pendant la réalisation de ce film, le personnage racontait son histoire, son exclusion, son incapacité à être avec les gens en tant que femme. C'était vraiment émouvant. Malgré son exclusion, elle devait se battre pour se nourrir et nourrir ses enfants. Elle a six enfants et prend soin d'eux.
Notre temps de tournage occupait le temps de travail de cette marchande ambulante. À un certain moment, beaucoup de personnes pleuraient en entendant son histoire. Avec le cœur, nous avons réalisé ce projet. Nous avons dû cotiser pour lui donner de l'argent et pouvoir continuer le tournage. Elle a eu l'occasion de se soigner. Lorsqu'on commence les soins, on peut faire un mois ou deux mois. C'est une chance quand l'opération est un succès, sinon il peut arriver que l'opération se fasse plusieurs fois.
Est-ce plus complexe de réaliser un documentaire de 80 minutes que de jouer dans une série où l'on est l'acteur principal ?
Je dirais que ce n'est pas trop compliqué de jouer dans une série, dans un film, parce que tu ne fais qu'interpréter le travail de quelqu'un. Si tu as compris le réalisateur, tu peux mieux rendre son film.
Mais réaliser un film, c'est un autre enjeu. Ce n'est pas la même chose que de jouer. C'est un autre enjeu, car tu as en charge les techniciens, la production et les personnages. Sur le papier, on avait prévu 120 minutes de film, mais en réalité, le film dure 1h20 minutes.
Vous savez, quand on réalise un film, on veut toujours qu'il ait un bon parcours et on travaille pour cela. Pour le film, nous avons plus de 7 heures de rushes. Pour le pré-montage, nous étions à 3 heures. Ensuite, j'ai réduit à deux heures. Pour les besoins du FESPACO, j'ai encore sélectionné les plans et les idées fortes, celles qui provoquent beaucoup d'émotion. Maintenant, je suis à 80 minutes. C'est vrai que c'est douloureux, mais c'est parce que le film est aussi une question d'émotions.
Quel impact espérez-vous que votre documentaire aura sur le public burkinabè ?
Le fait de savoir qu'une personne vit un tel problème donne des idées de tolérance, d'écoute, d'accompagnement. En voulant donner vie à un enfant, on devient victime de fistules et notre vie s'en trouve impactée pendant 20 ans. Le public va apprécier le traitement émotionnel. Il ne s'agit pas de rire, non. Il y a des choses qu'on va comprendre, qui vont nous faire réfléchir.
J'avais deux courts métrages et un long métrage, mais c'est le long métrage qui a été retenu. Les courts métrages ne durent que neuf et treize minutes. Je veux que ce film ait un bon parcours dans les festivals. Au-delà de cela, il faut encore penser à d'autres projets de films à réaliser. Je souhaite réaliser un film documentaire dans mon quartier, Bassinko. Souvent, on ne connaît pas l'histoire, on ne sait pas qui est venu en premier, ce que les gens ont fait pour permettre l'arrivée de certaines commodités. C'est un projet qui, j'espère, va plaire aux gens du quartier et qui permettra de donner des leçons à d'autres cités en construction au Burkina Faso.
Avez-vous d'autres projets de documentaires ou de films en cours ?
En termes de projets, j'ai des longs métrages de fiction, des scénarios plus ou moins aboutis. Je les ai soumis à des résidences d'écriture et des laboratoires. Nous allons essayer de les produire. Ce sera de l'autoproduction, mais avec une bonne politique de l'État en cours, au niveau du cinéma, peut-être que nous pourrons obtenir un accompagnement. Les projets dorment dans les tiroirs et je pense qu'il faut les sortir.
Dans d'autres pays, comme le Nigeria, c'est 100, 200, 500 films par an qui sont tournés. Tout ce qui peut faire rêver les gens, il faut penser à le réaliser. Les conditions font souvent que la qualité n'est pas au rendez-vous. Mais il faut produire : un muscle qui ne travaille pas s'atrophie.
Comment voyez-vous votre avenir dans le domaine du cinéma documentaire ?
Je suis un peu double. J'ai commencé par la fiction, avec le Commissariat de Tampy. Après mon film d'école de fiction, c'est à Bruxelles que j'ai débuté avec le documentaire. J'ai même pris goût au documentaire. Quand je suis revenu, je suis allé au Sénégal. J'ai fait un master en cinéma documentaire. Le documentaire, c'est du cinéma réel. Ça me parle plus.
Chaque fois, des idées de documentaires trottent dans ma tête. Quand j'arrive quelque part et que je peux montrer des choses auxquelles les gens ne font pas attention, cela m'interpelle. C'est vrai que le documentaire ne se vend pas comme de la fiction, parce que c'est du cinéma réel. Souvent, les gens n'aiment pas regarder la pitié. Ils n'aiment pas non plus qu'on parle des problèmes. Ils préfèrent qu'on les flatte. On peut aller dans ce sens aussi. Mais la vie, ce sont les hauts et les bas. Il faut être là pour équilibrer les choses.
Le FESPACO, c'est dans une semaine. Un mot à l'endroit des cinéastes et cinéphiles ?
On va prier Dieu pour que tout se passe bien et pour que tous ceux qui vont venir puissent venir en bonne santé et repartir en bonne santé.
Nous allons encore demander à Dieu que tous ceux qui sont en compétition, d'une manière ou d'une autre, aient gain de cause. Je vais prier pour moi-même, pour que mon film gagne un prix et que ma participation me permette d'aller plus loin dans ma passion pour le cinéma documentaire et la fiction. Peut-être que des gens me verront aussi en tant que comédien et voudront que je joue dans leurs films. Que les gens sortent massivement pour voir les films, pour montrer qu'au Burkina, il y a la vie et la joie.
Si des gens viennent d'ailleurs pour regarder des films, nous, Burkinabè, devons sortir massivement pour aller dans les salles. Dieu bénisse le Burkina et qu'il donne la force aux autorités de guider le pays comme elles le souhaitent, dans la bonne voie, au bénéfice de tous.
Entretien réalisé par Fredo Bassolé
Lefaso.net
La Banque mondiale pour l'Afrique, United Bank for Africa (UBA) Plc, a démontré son engagement à favoriser la paix et la stabilité à travers l'Afrique avec un don historique de 500 000$ au Fond pour la paix de l'Union africaine (UA).
Ce don du Groupe UBA soutient les efforts de l'UA visant à promouvoir la sécurité, la résolution des conflits, le développement durable et une Afrique unifiée, comme l'envisage l'Agenda 2063 pour l'Afrique de l'UA.
Le Fond de l'UA pour la paix joue un rôle crucial dans le financement des efforts de médiation et de diplomatie préventive à travers l'Afrique, en renforçant les capacités institutionnelles et en garantissant des réponses rapides aux conflits émergents. Le soutien d'UBA souligne son engagement en faveur du progrès collectif des nations africaines, renforçant la conviction de longue date du groupe UBA selon laquelle la croissance économique et la stabilité régionale vont de pair.
Le Président du Comité Exécutif de Gestion du Fond de l'UA pour la Paix ; S.E Moussa Faki Mahamat a déclaré que “ la paix est synonyme de ressources, si nous voulons le développement et la stabilité, nous devons parvenir à la paix, la Banque Unie pour l'Afrique a démontré son engagement en faveur du développement de notre continent par cet engagement, à travers des ressources durables. Ensemble, nous continuerons à construire un continent pour l'avenir. ”
Le Président du Groupe UBA, M. Tony Elumelu, qui a annoncé le don à Addis-Abeba, en Éthiopie, a souligné les raisons du soutien du groupe UBA à l'UA.
Elumelu a expliqué que l'on ne saurait trop insister sur la nécessité pour les entreprises de façonner l'avenir de l'Afrique, et qu'en investissant dans la paix et la sécurité, UBA contribue à un environnement dans lequel les entreprises, les communautés et les nations peuvent prospérer, favorisant le développement durable et la prospérité économique pour tous.
"UBA s'engage à faire progresser le développement durable, à améliorer la qualité de vie à travers l'Afrique et le lien vital entre la croissance économique des Africains et des entreprises africaines et la stabilité assurée par la paix et la sécurité", a déclaré Elumelu.
Présente dans plus de 20 pays d'Afrique, UBA croit fermement au potentiel du continent, ajoutant que "le développement viendra avec la paix, et chaque individu, organisation et entreprise devrait s'engager dans cette voie".
Le Président d'UBA a pris le temps de féliciter l'Union Africaine pour son dévouement inébranlable à la promotion de la paix et de la sécurité à travers l'Afrique, affirmant que le Groupe UBA est honoré de s'associer à l'UA dans cette noble entreprise, tout en recherchant une collaboration plus approfondie entre les deux institutions.
La Directrice du Secrétariat du Fond pour la paix de l'Union Africaine, Dagmawit Moges Bekele, et le Président du Groupe United Bank for Africa (UBA), lors de la cérémonie de signature de l'accord pour le don historique de 500 000 $ au Fond pour la paix de l'Union Africaine (UA) à Addis-Abeba, en Éthiopie, ce week-end.Au fil des années, l'engagement du Groupe UBA en faveur de la croissance et de la stabilité du continent a été inébranlable, y compris la contribution de 14 millions de dollars de la Fondation UBA pour catalyser une réponse panafricaine globale à la lutte contre la pandémie mondiale de coronavirus (COVID-19).
Ce don a apporté un soutien important et indispensable au Nigeria et à 19 autres pays africains, en fournissant du matériel de secours, des installations de soins intensifs et un soutien financier aux gouvernements.
Le Fond pour la paix de l'Union africaine (AUPF) est un mécanisme financier établi par l'Union Africaine pour soutenir les initiatives de paix et de sécurité à travers le continent, principalement axé sur les opérations de prévention des conflits, de médiation et de consolidation de la paix grâce à des fonds alloués à diverses activités de soutien à la paix à travers l'Afrique, y compris le renforcement des capacités institutionnelles et les opérations de soutien à la paix ; elle est considérée comme un pilier clé de l'Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA).
Opérant dans vingt pays africains ainsi qu'au Royaume-Uni, aux États-Unis d'Amérique, en France et aux Émirats arabes unis, UBA fournit des services bancaires de détail, commerciaux et institutionnels, leader en matière d'inclusion financière et mettant en œuvre une technologie de pointe. United Bank for Africa est l'un des plus grands employeurs du secteur financier sur le continent africain, avec 25 000 employés à l'échelle du groupe et au service de plus de 45 millions de clients dans le monde.
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