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Afrique

Corne de l'Afrique : comment lutter contre les Shebabs?

Good Morning Afrika (Blog) - Wed, 15/04/2015 - 13:58
Nous avons participé le 10 avril dernier à l'émission Culturesmonde sur France Culture.

L'émission peut être réécoutée ICI
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A Saint-Cyr, l'Afrique n'est plus au programme...

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Wed, 15/04/2015 - 10:04
Court-circuitant l'ensemble de la hiérarchie militaire afin de lui rappeler -si besoin était-, dans quel mépris elle est tenue, le cabinet du ministre de la Défense vient d'intimer l'ordre au général commandant les écoles de Coëtquidan de suspendre de cours Bernard Lugan. Qu'il soit ainsi fait affront à la bienséance, nul ne s'en étonnera de la part de technocrates parvenus dont le carriérisme le dispute à la servilité. Ce qui est plus grave c'est que les libertés universitaires soient ainsi violentées par un pouvoir à la dérive.Il est somme toute assez pittoresque qu'un chef de l'Etat devant l'unique succès de sa présidence à l'efficacité de l'armée de terre en Afrique, décide d'écarter le seul expert qui, du Mali à la RCA en passant par la Libye, le Tchad ou encore la Passe Salvador, la conseille efficacement au quotidien... Mais après tout, le sort de ses soldats est peut-être le cadet de ses soucis.
Quant aux joyeux élèves de la Spéciale, le cabinet du ministre vient de leur offrir, sans le savoir, un cadeau inespéré. Ils savent désormais qu'une secte d'idéologues faillis vivant ses derniers jours s'attache à détruire les enseignements ramenant les hommes de terrain à la réalité. Mais en se prétendant  indépendante de la vérité, cette secte est devenue la risée de l'opinion. C'est elle qui la détruira.
Et puis, après tout, pour de jeunes élèves-officiers, l'interdit ne reste-t-il pas  le meilleur moyen de faire ouvrir un livre ? Si tu ne viens pas à Saint-Cyr, Saint-Cyr viendra à toi...On ne lâche rien !
Bernard Lugan15/04/2015
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Faut-il intervenir militairement en Afrique ?

Good Morning Afrika (Blog) - Tue, 14/04/2015 - 13:55
A noter, la conférence annuelle PSIA/IRSEM se tiendra demain de 17h15 à 19h à Science Po.
Avec :
Sonia Le Gouriellec, Chargée d’études à l’IRSEM
Colonel Philippe Susnjara, Chef du bureau Afrique de l’Etat‐major des armées et enseignant à PSIA
Richard Banégas, Professeur à Sciences Po (sous réserve)
Introduction par :
Ghassan Salamé, Doyen de PSIA
Discussion par :
Frédéric Charillon, Directeur de l’IRSEM
Général Vincent Desportes, Enseignant à PSIA
Mercredi 15 Avril 2015 - 17h15 – 19h00
Amphithéâtre Leroy‐Beaulieu‐Sorel, 27 rue Saint Guillaume
Inscription:
- Pour les étudiants, merci de vous inscrire en ligne
- Pour les enseignants, merci vous inscrire par email à : psia.events@sciencespo.fr

Sonia Le Gouriellec est docteur en science politique, spécialisé sur les questions de régionalisation et de construction de l’Etat dans la Corne de l’Afrique et chargée d’étude à l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM). Colonel Philippe Susnjara sert, depuis le 1er juillet 2014, à l’Etat‐major des armées comme Chef du bureau Afrique. Il enseigne à PSIA le cours « Gestion des crises sécuritaires en Afrique ». Richard Banégas est Professeur de science politique à Sciences Po et spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et des Grands Lacs. Il enseigne à PSIA le cours « Citoyenneté, violence et changement politique en Afrique ». (sous réserve)Depuis 2013, dans le cadre d’un partenariat spécial, l’IRSEM soutient les travaux de l’Ecole des Affaires internationales de Sciences Po dans les champs de la Défense et de la Sécurité. A l’occasion de cette conférence, le prix IRSEM‐PSIA du meilleur devoir sur le thème de la sécurité, sera remis aux deux lauréats pour l’édition 2014. Plus d'information sur le partenariat IRSEM-PSIA
Plus d'information sur l'IRSEM
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Rwanda : Alain Juppé démenti par la Mission d'information parlementaire

Survie - Mon, 13/04/2015 - 16:52
Ce vendredi 10 avril 2015, commentant la déclassification des archives de l'Élysée sur le Rwanda pour la période de 1990 à 1995, Alain Juppé a déclaré : « J'ai déjà dit à plusieurs reprises que l'idée que la France ait pu participer, organiser ou avoir une responsabilité, quelle qu'elle soit, dans le génocide était une falsification historique » reprenant en effet les mêmes termes qu'il tenait l'an dernier, à la même époque : « La campagne de falsification historique dont la France est régulièrement la cible (...) - Implications politiques militaires françaises / ,
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RELATIONS TURCO-SOMALIENNES

Géopolitique de la Corne de l'Afrique - Mon, 13/04/2015 - 14:06


« La Déclaration d'Istanbul sur le partenariat turco-africain: coopération et solidarité pour un avenir commun » et « Le cadre de coopération pour le partenariat turco-africain », qui ont été adoptés lors du premier Sommet de la coopération turco-africaine de 2008 a établi un mécanisme de suivi. 
En effet , la Turquie est devenue le quatrième donateur mondial en 2012 et où l'aide humanitaire a atteint 2 milliards de dollars. L'engagement de la Turquie en  Somalie est un exemple , ayant alloué 300 millions de dollars.  Ci-après un rapport édité par l'agence SAFERWORLD AND ISTANBUL POLICY CENTER  : Turkish aid agencies in Somalia



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Dossier agriculture : céréales - consommer local, mission impossible ?

Jeune Afrique / Economie - Fri, 10/04/2015 - 14:45

Causées par la flambée des prix sur les marchés mondiaux, les émeutes de la faim de 2008 ont servi de leçon : il faut limiter les importations de denrées agricoles et développer leur production en Afrique. Le défi implique de surmonter les aléas climatiques... et de libérer l'initiative.


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Sétif (mai 1945): encore une provocation socialiste

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Thu, 09/04/2015 - 16:21
Du 19 au 21 avril 2015, M. Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants effectuera un "voyage mémoriel" en Algérie. Une mémoire sélective puisqu'il est prévu un déplacement à Sétif, repentance oblige..., mais pas à Oran où des centaines de Français furent massacrés et enlevés le 5 juillet 1962 (de Ternant, 2001; Jordi, 2011; herodote.net/5 juillet 1962 ; Mathias, 2014 et Pervillé, 2014). Le secrétaire d'Etat français n'ira pas davantage à la mine d'El Halia où, le 20 août 1955, 132 Européens furent assassinés; ni d'ailleurs sur l'un des nombreux lieux de supplice des Harkis.
Le déplacement du secrétaire d'Etat français à Sétif s'effectuera à la veille des cérémonies du 70° anniversaire des évènements sanglants qui marquèrent la ville et sa région. Plus qu'un symbole, c'est un gage que François Hollande donne là au noyau dur de son électorat. Les porteurs de valises et leurs héritiers demandent en effet depuis des années que la France "reconnaisse sa responsabilité dans la répression" de Sétif. Une telle reconnaissance serait d'ailleurs la suite logique de la politique définie le 17 octobre 2012 par François Hollande quand il rendit un hommage plus que déplacé aux prétendues « victimes » de la manifestation interdite du 17 octobre 1961 à Paris [1].
La visite à Sétif d'un membre du gouvernement français est à la fois une insulte à l'histoire et une faute politique car, pour les autorités algériennes, la "répression de Sétif " est l'emblématique exemple de la "barbarie coloniale française". Retour sur les faits.  Le 8 mai 1945, à Sétif, dans le Constantinois, des militants du PPA (Parti du peuple algérien), interdit depuis 1939 et maintenu dans la clandestinité, décidèrent de profiter des commémorations de la capitulation allemande pour tenter un coup  de force (Benmebarek, 2010). Pour maintenir l'ordre, les autorités disposaient de 40 policiers dont environ un tiers d'indigènes, de 20 gendarmes et de 4 compagnies militaires d'instruction composées de recrues locales (Jauffret, 1987, Benmebarek (2010). Quand la police décida de faire retirer une bannière réclamant l'indépendance de l'Algérie, un coup de feu fut tiré et la manifestation dégénéra. Les civils français furent pourchassés et massacrés, non par une foule hystérique comme cela est trop souvent dit, mais par des commandos de tueurs très mobiles et très organisés qui commirent des meurtres à travers la ville. Le bilan fut de 21 Européens tués et de 36 blessés. Au même moment, et donc sans lien avec la manifestation de Sétif, d'autres massacres se déroulèrent dans la région, à Périgotville, Amouchas, Kerrata, Chevreul, Sillègue, Canrobert, Lafayette, Ampère, Davoust, ainsi que dans les maisons forestières isolées de Tamsout, Aïn Settah et Tamentout où 81 victimes européennes furent à déplorer. Parmi elles, les administrateurs Rousseau et Bancel enlevés et assassinés sur la route  Sétif-Bougie et l'abbé Navarro abattu dans le village d'El Ourica, à 12 kilomètres de Sétif. Au total, 102 Européens furent assassinés (Vétillard, 2008; Benmebarek 2010).Des renforts arrivèrent de Constantine et de Philippeville. Si 10 000 hommes furent déployés dans tout le Constantinois, seulement 3700 -dont des tirailleurs algériens- le furent dans la subdivision de Sétif, la plus vaste, la plus difficile d'accès et la plus touchée de la Division territoriale de Constantine.
Aussitôt la nouvelle des tueries connue, le communiste Maurice Thorez, vice-président du Conseil de gouvernement présidé par le général De Gaulle, lança de véritables appels au meurtre et à la répression. Le 12 mai, le Parti communiste distribua un tract dans les villes d'Algérie dans lequel il demandait de "passer par les armes les instigateurs de la révolte et les hommes de main qui ont dirigé l'émeute. Il ne s'agit pas de vengeance ni de représailles. Il s'agit de mesures de justice. Il s'agit de mesures de sécurité pour le pays".
Heureusement, l'armée garda raison et la répression, réelle, n’eut  pas l’ampleur que lui donnèrent par la suite les nationalistes algériens. Ces derniers avancèrent un bilan de 40 000 victimes, chiffre lancé sans vérification par une source diplomatique américaine favorable aux indépendantistes (Vétillard, 2008). Le FLN alla ensuite jusqu'à parler de 70 000 morts... Certains historiens avancent quant à eux le chiffre de 6000 à 6500  morts tout en soulignant qu'il s'agit là d'une estimation  « haute » (SHD, 1990 ; Vétillard, 2008). Quant au préfet Benmebarek (2010), il estime que le nombre des morts serait d'environ 2500. Comme il n'y eut pas de ratissages en raison des faibles moyens dont disposait l'armée, l'on voit mal comment 3700 hommes dispersés sur de vastes territoires auraient pu tuer des dizaines de milliers de personnes. Et où les corps auraient-ils été enterrés? Nul doute que si des charniers avaient existé, les actuelles autorités algérienne se seraient empressées de les montrer...
Ce qui s’est passé à Sétif est donc à la fois bien connu des historiens et très éloigné de cette histoire officielle algérienne si complaisamment relayée par la gauche française. Le préfet Benmebarek qui a vécu dans la région et qui a donné une excellente analyse des évènements (2010) explique que nous sommes en réalité en présence d'un soulèvement raté qui devait être suivi d’une insurrection dans toute l’Algérie, mais, comme la coordination fut mal assurée, seule la région de Sétif fut touchée. Ce fut en quelque sorte une répétition des évènements de la Toussaint 1954 que la IV° république fut incapable d’anticiper. 
Dès 1962, les autorités algériennes s’engagèrent dans une entreprise d'écriture de l’histoire officielle de la lutte pour l’indépendance présentée comme le soulèvement d’un peuple unanimement dressé contre le colonisateur français[2]. Puis, durant la terrible décennie 1990, quand l’Algérie, alors en pleine guerre civile, fut au bord de l’implosion, ses dirigeants recherchèrent des thèmes d’union nationale qu'ils trouvèrent dans la dénonciation des "crimes" commis par la France. Dénonciation d'autant plus facile qu'en France même, des relais culpabilisateurs existaient. La manœuvre eut son point d’orgue en 1995 avec la célébration du cinquantenaire des évènements de Sétif. Une campagne fut alors orchestrée autour de la projection sur la chaîne Arted’un film de Mehdi Lallaoui et Bernard Langlois intitulé Le massacre de Sétif. Depuis, et je viens de le dire, Roger Benmebarek (2010) a publié une étude fondamentale qui met un point final à la question. Pour les historiens, et dans l'état actuel des connaissances, le sujet est donc clos.
Voilà pourquoi la décision de François Hollande d'envoyer un membre de son gouvernement à Sétif est une provocation. Ce faisant, le président de la République montre  à la fois son aveuglement historique et son sectarisme politique puisqu'il cautionne la re-écriture de l'histoire faite par les autorités algériennes. Au prix d'une nouvelle humiliation de la France.
Bernard Lugan09/04/2015
Bibliographie
- Benmebarek, R., (2010) "Mémorandum : les « évènements » de Sétif, en mai 1945". Etudes colonialesen ligne.- de Ternant, G., (2001) L'agonie d'Oran (3 volumes). Paris.- Jauffret, J-Ch., (1987) La guerre d’Algérie par les documents. 2 tomes, Service Historique de l’Armée de Terre, Vincennes, 1987.- Jordi, J-J., (2011) Un silence d'Etat. Les disparus civils européens de la guerre d'Algérie. Paris. Compte rendu détaillé dans Etudes coloniales, 5 novembre 2011, en ligne.- Mathias,G., (2014) "Les vampires à la fin de la guerre d'Algérie. Mythe ou réalité?". Paris.- SHD (Service Historique de la Défense)., (1990)  La guerre d’Algérie par les documents. Tome I, L’avertissement 1943-1946. Vincennes. - Vétillard,R., (2008) Sétif, mai 1945. Massacres en Algérie. Paris- Pervillé, Guy., (2014) "Oran, 5 juillet 1962. Leçon d'histoire sur un massacre."Paris


[1]Voir à ce sujet le chapitre XIV de mon livre Mythes et manipulations de l'histoire africaine intitulé :"Y eut-il un massacre d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris ?". A commander via Paypal sur www.bernard-lugan.com ou par courrier contre un chèque de 28 euros port compris à L'Afrique Réelle, BP 45  42360 Panissières.[2]Voir à ce sujet le chapitre XII de mon livre Mythes et manipulations de l'histoire africaine intitulé :"Les Algériens se sont-ils  unanimement dressés contre la France entre 1954 et 1962 ?". A commander via Paypal sur www.bernard-lugan.com ou par courrier contre un chèque de 28 euros port compris à L'Afrique Réelle, BP 45  42360 Panissières.
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Dossier approvisionnement : pourquoi ça ne coule pas de source

Jeune Afrique / Economie - Thu, 09/04/2015 - 08:25

Qu'elles soient publiques ou privées, les sociétés de gestion de l'eau sont souvent confrontées aux mêmes défis. Jeune Afrique passe en revue trois exemples emblématiques.


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Une déclassification en trompe l'œil ?

Survie - Wed, 08/04/2015 - 14:05
Paris, 8 avril 2015 - L'Elysée a annoncé mardi 7 avril la signature d'une décision de déclassification de documents émis entre 1990 et 1995 par la présidence de la République, notamment des notes de conseillers du président François Mitterrand et des comptes-rendus de conseils restreints de défense. L'entourage de François Hollande fait savoir que d'autres archives pourraient suivre, comme celles de l'Assemblée nationale et des ministères des Affaires étrangères et de la Défense, mais sans donner de (...) - Génocide
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Dossier tourisme : course de vitesse pour les deux et trois-étoiles en Afrique

Jeune Afrique / Economie - Wed, 08/04/2015 - 09:50

Développement économique et croissance démographique dopent la demande pour un hébergement accessible et de qualité dans les métropoles africaines. Sur ce segment, les groupes locaux rivalisent avec les géants internationaux. Objectif : capter une nouvelle clientèle mêlant affaires et loisirs.


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Déclassification des archives de l'Elysée concernant la politique menée au Rwanda

Survie - Tue, 07/04/2015 - 22:44
L'Elysée a annoncé ce mardi 7 avril la signature d'une décision de déclassification de documents émis entre 1990 et 1995 par la présidence de la République, notamment des notes de conseillers militaires du président François Mitterrand et des comptes-rendus de conseils restreints de défense. L'entourage de François Hollande fait savoir que d'autres archives pourraient suivre, notamment celles de l'Assemblée nationale et des ministères des Affaires étrangères et de la Défense, mais sans donner de calendrier. (...) - Implications politiques militaires françaises / ,
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L'Afrique Réelle N°64 - Avril 2015

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Tue, 31/03/2015 - 16:36
Sommaire :
Actualité :Libye : la partie se joue à quatre
Dossier : L'Afrique ne démarre pas
- Il est urgent de dire la vérité à l'Afrique- Nicolas Baverez ou l'archétypique exemple de contre-sens en matière de développement- La classe moyenne africaine n'existe pas- Les Africains sont de plus en plus pauvres
Histoire : Le premier conflit mondial en Afrique : le Sud-Ouest africain

Editorial de Bernard Lugan :
La chute des cours des matières premières a fait éclater la bulle afro-optimiste artificiellement gonflée par les médias. Après les emballements de l'année 2014, le retour à la réalité est donc cruel.Aujourd'hui, les compagnies minières réduisent leurs investissements pour se concentrer sur les parties du monde dans lesquelles les coûts de production sont les moins élevés, l'Australie par exemple. Pour toutes l'objectif est désormais de ne conserver que les projets les plus rentables ; or, et il faut bien être conscient de cela, l'Afrique est mal placée pour quatre grandes raisons qui sont le manque d'infrastructures, la corruption, l'insécurité et l'absence d'industries de transformation.
La désaffection pour l'Afrique, réalité prenant l'exact contre-pied des discours afro-optimistes ressassés par les médias, est actuellement amplifiée par une erreur économique majeure : pour compenser les pertes, la plupart des pays producteurs augmentent les taxes ou souhaitent le faire, ce qui entraîne automatiquement l'accélération du mouvement de retrait.La Zambie a ainsi multiplié par trois les taxes sur l'extraction du cuivre, avec pour résultat, la fuite des investisseurs. La société multinationale Vedanda Resources a ainsi annoncé une révision profonde de son implication dans le pays. Or, le cuivre représente 70% des recettes à l'exportation de la Zambie.En Afrique du Sud, à la suite des mouvements de grève qui, en 2014, ont paralysé la production durant de longs mois, le géant Anglo-American a fermé trois de ses sept mines de platine pour investir ailleurs que dans la « nation arc-en-ciel ».Dans le domaine des hydrocarbures, l'effondrement des cours a fait que plusieurs projets de recherche ont été purement et simplement abandonnés. Quant aux gisements devenus non rentables avec un baril aux environs de 50 dollars, leur maintien en exploitation est l'objet de bien des interrogations, ce qui place une « épée de Damoclès » sur plusieurs pays africains.
La baisse des cours décourage en effet les prospections, notamment les plus prometteuses, mais également les plus coûteuses, à savoir celles à très grande profondeur maritime. Les conséquences pourraient être dramatiques pour les anciens pays producteurs dont les champs arrivent à épuisement et qui comptaient sur de nouvelles découvertes pour relancer leur production. Trois pays sont particulièrement concernés, le Congo Brazzaville, le Gabon et la Guinée équatoriale. Au Congo-Brazzaville le pétrole représente 67,2% du PIB, plus de 90% des exportations et 79% des recettes publiques ; au Gabon, le pétrole représente 45% du PIB, plus de 90% des exportations et environ 60% des recettes budgétaires cependant qu'en Guinée équatoriale, il assure 76% du PIB et 99% des exportations. Or, dans les trois pays, des découvertes pétrolières ou gazières ont été faites en offshore profond. Leur mise en production nécessitant de gros investissements, le problème est une fois de plus de savoir où se situe leur seuil de rentabilité.
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Bernard Lugan une nouvelle fois censuré

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Thu, 26/03/2015 - 16:39
Invité le vendredi 27 mars par Michel Field de LCI et par TV5 Monde pour présenter mon dernier livre Osons dire la vérité à l'Afrique, je viens d'être "déprogrammé" par les deux chaînes.L'actualité ne peut être invoquée car, à la fois le message laissé sur mon portable par LCI et le mail envoyé par TV5 Monde, précisent que ces deux entretiens ne sont pas reportés mais purement et simplement annulés. Il s'agit donc clairement d'une nouvelle censure.
Comment riposter à cette censure ?
1)    En visitant mon blog: www.bernard-lugan.com afin de prendre connaissance de mes analyses africaines.
2)    En vous abonnant à la revue mensuelle par PDF L’Afrique Réelle. Tous renseignements sur www.bernard-lugan.com.
3)    En achetant  en librairie le livre Osons dire la vérité à l'Afrique(Le Rocher, mars 2015). Ce livre peut également être commandé à l'Afrique Réelle  BP 45,  42360 Panissières contre un chèque de 28 euros port compris établi à l'ordre de Bernard Lugan. Par mesure de sécurité, tous les envois sont faits en colissimo. Veuillez préciser si vous souhaitez une dédicace.
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Massacre du Bardo : une conséquence du démantèlement de l'appareil sécuritaire tunisien

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Sat, 21/03/2015 - 23:37
Disons-le clairement: les premiers responsables du sanglant attentat du musée du Bardo sont ceux qui déclenchèrent la "révolution du jasmin"[1]et qui démantelèrent l'appareil sécuritaire tunisien patiemment mis en place par le régime Ben Ali. Dans ces conditions, quoi d'étonnant à ce que la Tunisie soit incapable de faire face aux terribles attentats qui la meurtrissent? D'autant plus que le pays fournit aujourd'hui le plus important contingent de jihadistes étrangers combattant en Syrie, en Irak et en Libye. En Algérie, lors de l'attaque du site d'in Amenas au mois de janvier 2013, le commando comportait une douzaine de Tunisiens et ces derniers forment le noyau de l'Etat islamique en Libye[2]. En Tunisie même, depuis 2012, les islamistes tiennent le maquis dans la région des monts Chaambi.
A défaut du retour à un pouvoir fort, comme en Egypte,  la Tunisie va continuer à traverser des jours difficiles avec un effondrement économique accéléré, un secteur touristique à l'agonie, une ruine générale, des menaces terroristes tant à l'intérieur que sur la frontière avec la Libye et l'amplification de l'émigration. Ceux qui déclenchèrent la "révolution de jasmin" et ceux qui, notamment en France, la portèrent aux nues avec un rare aveuglement, ont une grande responsabilité dans ce désastre. Le plus grave et le plus désolant est que le drame tunisien n'aura rien appris à la caste politico-médiatique française puisque ses représentants réclament toujours, et à grands cris, le départ du président syrien...
Comment la Tunisie en est-elle arrivée à cette situation ?
La suite de cette analyse est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle. Pour la recevoir par courriel, vous devez être abonné.Pour s'abonner, cliquer ici
[1] Voir mes communiqués en date du 25 janvier 2012 et du 11 décembre 2012.  [2] Pour mémoire, dans les années 1980, les Tunisiens étaient déjà  nombreux en Afghanistan et ce furent des Tunisiens qui assassinèrent le commandant Massoud.
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Le 28 mai 2015, la BAD aura un nouveau président

Jeune Afrique / Economie - Sun, 15/03/2015 - 08:58

Après deux mandats, le rwandais Donald Kaberuka cède sa place à la tête de la Banque africaine de développement. Huit candidats sont en lice. "Jeune Afrique" vous les fait découvrir.


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Publication : note de veille Afrique de l'IRSEM

Good Morning Afrika (Blog) - Fri, 13/03/2015 - 16:40
La dernière note de veille Afrique de l'IRSEM vient de sortir. Les analyses des mois de janvier et février sont largement consacrées au débat qui anime la communauté scientifique quant aux effets des tentatives de coup d’État sur les régimes et la limitation des mandats présidentiels sur le continent. Elles reviennent également sur les causes et l’impact de plusieurs conflits : Nigeria, Côte d’Ivoire, Soudan du Sud et Somalie.Extrait :

Les coups d’État ou les tentatives de coup d’État sont-ils « bénéfiques » ? Cette question a animé les débats scientifiques ces derniers mois. Par définition, les coups d’État sont des renversements de pouvoir non constitutionnels et non démocratiques. Pour autant, peuvent-ils favoriser des réformes libérales ou une transition démocratique ? En 2014, dans Foreign Policy Analysis, Jonathan M. Powell et Clayton Thyne suggéraient que les tentatives de coups d’État pouvaient inciter les  dirigeants des régimes autoritaires à ouvrir leur régime. Selon ces chercheurs 17% de tous les coups d’États (et tentatives), de 1950 à 2010, se sont déroulés dans des États démocratiques. Dans la majorité des cas, le contexte est donc autoritaire et les renversements de pouvoir, ou les tentatives, favoriseraient une transition démocratique. Néanmoins, à la suite de la tentative de coups d’État contre le régime de Yahya Jammeh, en Gambie, le 30 décembre 2014, Jeffrey Smith et Alexander Noyes ont démontré que la politique autoritaire du régime n’a pas évoluée. D’autant que le régime aurait connu au moins huit tentatives de coups d’État en vingt ans, toujours suivies de purges au sein des forces de sécurité et de l’armée, d’arrestations, ainsi que d’exécutions. En réponse, Jonathan M. Powell a rappelé que sa modélisation, tirée de l’analyse de 170 cas, montre que les transitions démocratiques sont deux fois plus probables quand un coup d’État est un succès. De plus, la définition du coup d’État crée des confusions. L’évènement qui s’est déroulé en Gambie fin décembre ne peut pas être qualifié de tentative de coup d’État. Edward Luttwak propose la définition suivante du coup d’État : « une infiltration de segments étroits mais fondamentaux de l'appareil d'État ». Or, en Gambie, le coup d’État a été fomenté par d’anciens gardes présidentiels et militaires, pour certains expatriés. Dans son article/réponse Jonathan M. Powell propose ensuite un stimulant agenda pour la recherche sur les coups d’État.

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Côte d’Ivoire : un jugement de guerre civile

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Tue, 10/03/2015 - 15:53
Le mardi 10 mars, en Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo a été condamnée à 20 ans de prison ferme pour "attentat contre l'autorité de l'Etat et participation à un mouvement insurrectionnel". Le procureur avait requis une peine de dix ans. Prisonnier de la CPI à La Haye, son mari, l'ancien président Laurent Gbagbo sera, quant à lui, jugé en juillet prochain pour "crime contre l'humanité".
A quelques mois des élections présidentielles, leurs partisans dénoncent une justice à sens unique susceptible de souffler sur les braises d'un conflit ethnique non éteint.
Lors des élections présidentielles de 2010, nordistes et Baoulé s’étaient alliés pour chasser le Bété Laurent Gbagbo et ses partisans sudistes du pouvoir. A l’issue d’un vote ethnique, Alassane Ouattara fut élu au second tour (décembre 2010) avec près de 55% des voix. Laurent Gbagbo s'étant proclamé vainqueur, durant quatre mois le pays fut plongé dans le chaos[1]. Puis, à la fin du mois de mars 2011, une offensive nordiste appuyée par la France fut déclenchée et Laurent Gbagbo se trouva assiégé dans sa résidence d’Abidjan. Le lundi 11 avril 2011, les hélicoptères français réduisirent ses derniers défenseurs cependant que des éléments à terre ouvraient le chemin aux forces d’Alassane Ouattara. Mis au pouvoir par l’ancien colonisateur, ce dernier fut considéré comme illégitime par les 46% d’Ivoiriens qui avaient voté pour Laurent Gbagbo lors du second tour des élections présidentielles. Depuis, le processus de réconciliation auquel s'était engagé Alassane Ouattara n’ayant pas été  réalisé, le pays est toujours coupé en deux. Tous les problèmes demeurent donc et ils sont d’abord ethno-politiques. Tant que cette réalité ne sera pas prise en compte le pays sera au bord du précipice. En dépit du "miroir aux alouettes" qu'est la croissance du PIB.

Bernard Lugan
10/03/2015

[1] Voir à ce sujet mon livre Afrique, la guerre en cartes, pages 158-165. 
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Nouveau livre de Bernard Lugan : Osons dire la vérité à l'Afrique

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Fri, 06/03/2015 - 01:13






















Editions Le Rocher ; 224 pages
Prix : 21 euros
Disponible en librairie et sur Amazon

Présentation :
Accrochés à des pourcentages de PIB désincarnés ou artificiels, « experts » et médias mentent à l'Afrique quand ils lui font croire qu'elle a « démarré » et qu'une « classe moyenne » y est née. En effet, non seulement le continent ne se développe pas, mais, au sud du Sahara, il est même revenu à une économie de « comptoir ».
Au XVIIIe siècle ces derniers étaient esclavagistes ; en 2015, ils sont pétroliers, gaziers ou miniers. Comme ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui n'enrichissent qu'une infime minorité d'acteurs-profiteurs cependant que la masse de la population subit en tentant de survivre.
Allons-nous donc continuer de mentir à l'Afrique quand, confrontées à la misère et pour échapper au désastre dont elles sont les premières victimes, ses jeunes générations risquent leur vie dans de mortelles traversées vers le supposé « paradis » européen ? Afin d'attaquer les vraies causes du mal, les acteurs africains et européens doivent commencer par cesser de s'abriter derrière ces postures dogmatiques et ces mensonges qui, depuis des décennies, engluent le continent dans les échecs.
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L'Afrique Réelle N°63 - Mars 2015

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Tue, 03/03/2015 - 01:24
SOMMAIRE
Actualité :- Les fragilités du Tchad face à Boko Haram- De la Libye à la région péri tchadique, est-il encore possible d'endiguer le califat islamique ?
Dossier :L'Algérie produira-t-elle encore du pétrole et du gaz en 2030 ?
Histoire :Le premier conflit mondial en Afrique de l’Ouest

Editorial de Bernard Lugan :
En ce mois de mars 2015, en dépit des discours économiques  désincarnés prononcés par les « experts » et pieusement récités par les médias, l'Afrique est plus que jamais en perdition. En laissant de côté les crises politiques qui peuvent à tout moment déboucher sur des guerres, le simple énoncé des conflits en cours permet de le comprendre.
A l'exception du Maroc, toute l'Afrique du Nord est en guerre :
- L'Egypte est prise entre deux fronts jihadistes, celui du Sinaï à l'est et celui de Libye à l'ouest ; sans parler de la subversion intérieure qui se manifeste par des attentats quotidiens.
- En Libye les dernières structures étatiques ont achevé de se dissoudre dans des affrontements aux formes multiples à travers une fragmentation régionale et tribale que Daesch tente de coaguler.
- La Tunisie ne parvient pas à réduire ses maquis islamistes.
- En Algérie, des maquis islamistes sont actifs dans plus de la moitié du pays. L'Algérie est dans une impasse économique due aux aléas pétroliers, ce qui risque d'avoir de graves conséquences sociales et politiques.
Au sud du Sahara, la totalité de la bande sahélienne, de l'atlantique à la mer Rouge est en état de guerre ouverte ou larvée.
- La question malienne n'a pas été réglée. Elle n'est pas religieuse, mais ethno-raciale et elle ne trouvera pas de solution tant que l'Etat malien ne se sera pas véritablement « fédéralisé ».
- Dans toute la région péri tchadique, Boko Haram étant à l'offensive, le Niger, le Tchad et le Cameroun tentent de coordonner la résistance.
- Le Nigeria qui a militairement perdu le contrôle de trois de ses Etats est en plein délitement alors qu'il y a encore quelques mois, les « experts » du développement le présentaient comme un « relais de croissance »[1].
- En Centrafrique, l'actuel dégagement français et le passage de relais à la MINUSCA se fait alors qu'aucun des problèmes qui se posaient avant Sangaris n'a été réglé. Le pays est même devenu une nouvelle zone de déstabilisation régionale.
- Les deux Soudan sont toujours au bord de la guerre cependant qu'au Soudan du Sud, la guerre entre Dinka et Nuer prend chaque jour de l'ampleur.
- La Somalie demeure une plaie ouverte en dépit des interventions extérieures.
- L'est de la RDC, et plus particulièrement le Kivu, est toujours ensanglanté par les affrontements de milices qui permettent à Kigali de continuer à piller ses richesses minières.
[1] Les lecteurs de l'Afrique Réelle avaient été « vaccinés » contre cette illusion. Voir à ce sujet le numéro 52, avril 2014.
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