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Afrique

Soudan du Sud : la violence partie de l'Etat d'Unité se propage à travers le pays, selon l'ONU

Centre d'actualités de l'ONU | Afrique - Tue, 12/05/2015 - 07:00
Les Nations Unies ont fermement condamné mardi l'escalade de la violence au Soudan du Sud, manifestée par l'intensification des combats dans l'Etat d'Unité et l'éruption de tensions intercommunautaires entre personnes déplacées internes à Juba, la capitale du pays.
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Libye : la CPI encourage la formation d'un groupe international de contact sur les questions judiciaires

Centre d'actualités de l'ONU | Afrique - Tue, 12/05/2015 - 07:00
La Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a estimé mardi devant le Conseil de sécurité de l'ONU que la communauté internationale devrait étudier des solutions pour lutter contre l'impunité en Libye, notamment la formation d'un groupe international de contact sur les questions judiciaires.
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Une nouvelle guerre vient d'éclater au Mali. Pourquoi ?

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Mon, 11/05/2015 - 15:05
Analyse de Bernard Lugan
L'on se bat à nouveau dans le nord du Mali. Pas contre les islamistes cette fois, mais entre Touareg, dans un conflit se nourrissant d'une rivalité séculaire entre les "nobles" Iforas composant le noyau dur du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) et leurs anciens tributaires Imghad du GATIA ( Groupe d'auto défense touareg Imghad et alliés) dirigés par le colonel Ag Gamou. Les premiers sont partisans d'un confédéralisme alors que les seconds obéissent au régime de Bamako qui les utilise afin d'affaiblir le MNLA; avec, semble t-il,  le soutien de la Minusma (Mission des Nations Unies au Mali). Résultat: la signature des accords de paix prévue le 15 mai à Bamako est compromise.
Explication et point de la situation.
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Soudan du Sud : les hostilités dans l'Etat d'Unité forcent à interrompre l'aide humanitaire, selon l'ONU

Centre d'actualités de l'ONU | Afrique - Mon, 11/05/2015 - 07:00
Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Soudan du Sud, Toby Lanzer, a prévenu lundi que les hostilités dans l'Etat d'Unité ont forcé les organisations humanitaires à interrompre leur assistance, laissant 300.000 personnes dans le besoin.
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Rassemblement « L'autre 8 mai 1945 » - Massacres de Sétif et Guelma, Algérie

Survie - Fri, 08/05/2015 - 01:18
Il est impossible de célébrer les 70 ans de la victoire contre le fascisme sans la volonté d'arracher de l'oubli ce qui s'est passé en Algérie ce même 8 mai et les jours suivants. Une manifestation pacifique à Sétif, Guelma, Khératta et la région été réprimée dans le sang ; des dizaines de milliers de civils algériens ont été massacrés par la police, la gendarmerie, les milices armées par les autorités locales, l'armée française, agissant sur ordre de l'exécutif. Amputer notre histoire commune par l'occultation (...) - Colonialisme / , , ,
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L'Afrique Réelle N°65 - Mai 2015

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Mon, 04/05/2015 - 14:35
Sommaire :  Actualité - Kenya : Garissa, les raisons d'un massacre- Nigeria : analyse du scrutin présidentiel
Dossier : Rwanda, l'héritage du juge Trévidic  - Attentat du 6 avril 1994 : le point sur l'enquête française- Comment l'Etat français a torpillé l'enquête sur l'attentat du 6 avril 1994- Où en est l'enquête espagnole ? Entretien avec M° Jordi Palou-Loverdos

Editorial de Bernard Lugan :
La repentance, notamment au sujet de Sétif, interdit de construire une vraie politique franco-algérienne
Les nations n'ont ni amis ni ennemis éternels. Leurs intérêts présents doivent donc prendre le pas sur les tragédies qui, hier, ont pu les opposer. Cependant, il n'est possible d'aller de l'avant qu'à la condition que ne subsiste pas le non-dit, ce terreau de la repentance qui met l'un des partenaires en position de faiblesse.Que la situation actuelle conduise la France et l'Algérie à se rapprocher et même à construire un partenariat, notamment dans la lutte contre le terrorisme islamique et contre le « grand remplacement », pourquoi pas ? Mais que le président socialiste français décide de fonder cette nouvelle relation entre les deux pays en envoyant à Sétif, sur le chemin de Canossa, un membre de son gouvernement, est inadmissible politiquement, insupportable moralement, inconcevable historiquement.
Pour être clair :
1) Tant que le postulat de l'exploitation coloniale permettra aux dirigeants algériens d'expliquer leurs échecs, aucune relation solide ne pourra être construite avec la France. Gouvernée par l' « alliance des baïonnettes et des coffres-forts »[1], l'Algérie est en effet, de toutes les possessions françaises, celle qui reçut le plus de son ancienne métropole: de 1830 à 1962, la France l'unifia et lui offrit un Sahara qu’elle n’avait par définition jamais possédé. En 1962, elle lui légua 70.000 kilomètres de routes et 4300 de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, d'immeubles ; 31 centrales hydroélectriques ou thermiques ; une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc. ; des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités, d’hôpitaux, de maternités, de dispensaires, de centres de santé etc. Sans parler d’une agriculture largement exportatrice et des hydrocarbures que ses géologues et prospecteurs avaient découverts[2].
2) Tant que le mythe de l'unité de la population dressée contre le colonisateur français permettra aux satrapes qui ont fait main basse sur l'Algérie de cacher les profondes divisions du pays, rien de durable ne pourra être édifié entre Paris et Alger. En effet, entre 1954 et 1962, 200 000 Algériens combattirent dans les rangs de l’armée française (tirailleurs, spahis, harkis, moghaznis etc.), ce qui constitua des effectifs au moins quatre fois supérieurs à ceux des maquisards de l’intérieur ou des membres de l’ALN stationnés en Tunisie ou au Maroc.
3) Tant que les nombreuses associations d’ayants-droit composées d'auto proclamés acteurs ou héritiers de la « guerre de libération », imposeront aux historiens leur propre lecture de l'histoire, aucune vraie politique franco-algérienne ne pourra être fondée. Or, ces rentiers de l'indépendance qui forment le noyau dur du régime prélèvent, à travers le ministère des anciens combattants, 6% du budget de l'Etat algérien, soit plus que ceux des ministères de l'Agriculture (5%) et de la Justice (2%)...

[1] L'expression est d'Omar Benderra (Algeria-Watch, décembre 2014), en ligne.[2] Pierre Goinard, Algérie : l’œuvre française. Paris, 1986.
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Loi sur le renseignement : « Surveillez-les tous, le Premier ministre reconnaîtra les siens » ?

Survie - Sun, 03/05/2015 - 18:44
L'association Survie, dont les travaux sur la politique africaine de la France croisent régulièrement le chemin des services secrets français, dénonce la sanctuarisation que leur offre le projet de loi soumis au vote des parlementaires le 5 mai, doublée de moyens légaux de surveillance de masse qui menacent la démocratie tout en prétendant la protéger. Elle relaie donc les appels de plus en plus nombreux à pousser les députés à rejeter cette loi et s'associe au large appel à mobilisation ce lundi 4 mai. (...) - Justice / , ,
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Le général Diendéré à la manœuvre

Survie - Fri, 01/05/2015 - 19:56
Après quelques semaines d'exil au Maroc, le dictateur déchu du Burkina Faso, Blaise Compaoré, est revenu mi­-février s'installer en Côte d'Ivoire, où il avait déjà trouvé refuge dans les premières heures suivant son renversement par l'insurrection populaire de fin octobre. Jeune Afrique (17/02) apporte un témoignage de toute première importance pour comprendre les motivations de l'ancien dictateur. Selon « un diplomate africain », « la vie au Maroc ne plaît pas trop au couple Compaoré. Au début, Chantal (...) - 244 - mars 2015 / , ,
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Circuits françafricains d'approvisionnement

Survie - Fri, 01/05/2015 - 19:29
Les achats d'armes par des dictatures amies de la France servent parfois tout simplement à soutenir discrètement d'autres alliés, sur commande des services secrets. Les trafics d'armes et le maillage françafricain ont toujours fait bon ménage. Dès la fin des années 60, le Gabon et la Côte d'Ivoire ont par exemple pu servir aux barbouzes du réseau Foccart comme discrets relais d'approvisionnement en armes de la rébellion sécessionniste du Biafra, province riche en pétrole du Nigéria. Guerre en (...) - 244 - mars 2015 / , , , ,
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Répressions en Rafale en Egypte

Survie - Fri, 01/05/2015 - 18:57
La France a enfin trouvé un client pour l'avion de chasse de Dassault : l'Egypte... dont le régime est aujourd'hui décrit comme l'un des plus répressifs de la planète. Petit rappel Après 30 ans au pouvoir, le dictateur Hosni Moubarak fut contraint à la démission en février 2011 par un vaste mouvement populaire, auquel se sont opportunément ralliés les généraux. Le candidat des Frères Musulmans, Mohamed Morsi, fut élu à la première élection présidentielle qui suivit, en juin 2012. Après avoir modifié la (...) - 244 - mars 2015 / , , , ,
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Quelle justice en France pour les génocidaires rwandais ?

Survie - Fri, 01/05/2015 - 11:15
Alors que le tribunal pénal international mis en place pour juger les auteurs du génocide des Tutsi au Rwanda (le TPIR) en 1994 devrait fermer en 2015, seuls les tribunaux nationaux permettront désormais de juger les affaires qui ne l'ont pas encore été. En France, où bon nombre d'accusés de génocide résident, les obstacles matériels et politiques sont nombreux. Comme l'indique le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) dans un communiqué du 4 février, « le porte­-parole du TPIR a annoncé (...) - 244 - mars 2015 / , ,
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« L'opacité sert aussi à dissimuler des activités criminelles »

Survie - Fri, 01/05/2015 - 11:00
Après le « Luxleaks » sur les accords entre le Luxembourg et des multinationales pour échapper à l'impôt (cf. Billets n°242, janvier 2015), le scandale du « Swissleaks » a révélé les noms de fraudeurs présumés ayant eu des comptes cachés dans une filiale suisse de la Banque HSBC il y a 8 ans, issus d'une liste qu'un ancien salarié, Hervé Falciani, avait déjà remis la liste à la justice. Entretien avec Lucie Watrinet, chargée de plaidoyer au CCFD-Terre Solidaire et coordinatrice de la Plateforme Paradis Fiscaux et (...) - 244 - mars 2015 / , , ,
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La cellule Afrique de l'Élysée au centre de l'affaire de Bouaké ?

Survie - Fri, 01/05/2015 - 10:00
Retour sur la crise franco-ivoirienne de novembre 2004 (lire notre dossier dans Billets n°240, novembre 2014), dont le bilan tragique des morts fait état d'un Américain, neufs militaires français et environ 60 civils ivoiriens. Les crimes commis contre les civils ivoiriens par l'armée française dans les heures et les jours qui ont suivi le bombardement d'un camp militaire français installé dans un lycée de Bouaké le 6 novembre 2004, imprescriptibles puisqu'il s'agit de crimes contre l'humanité, n'ont (...) - 244 - mars 2015 / , , , , ,
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Pourquoi l'Afrique du Sud est-elle en proie à des émeutes xénophobes ?

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Thu, 30/04/2015 - 22:40
Article de Bernard Lugan publié dans le Huffington Post, le 27/04/2015
Depuis les années 2000, en Afrique du Sud, les émeutes xénophobes constituent un phénomène récurrent[1], inscrit dans un contexte de crise économique, de chômage, d'insécurité, de crise sociale et de flux migratoires incontrôlés.
Les actuelles émeutes débutèrent fin mars 2015 dans la région du Natal, encouragées par le roi des Zulu. Elles s'étendirent ensuite aux townships (zones urbaines réservées aux non-Blancs) de la région de Johannesburg, où les immigrés africains, Malawites, Mozambicains, Somaliens, Zimbabwéens, Soudanais ou encore Nigérians, furent pris pour cible, lynchés ou forcés à se réfugier dans les camps militaires, pendant que leurs maigres biens étaient pillés. Pour tenter de mettre un terme à ces violences, l'armée fut déployée dans les townships, comme dans les années 1980-1990, aux pires moments de la lutte contre le régime blanc.
Au début du mois d'avril, ces violences "xénophobes" prirent une telle ampleur que le Malawi décida d'évacuer ses ressortissants, pendant que le Mozambique demandait fermement aux autorités sud-africaines d'assurer la protection de ses nationaux.
Les Zulu, une des principales ethnies d'Afrique du Sud, apparaissent en pointe dans ces tragiques événements pour trois grandes raisons:
1) C'est par le port de Durban que débarquent nombre de clandestins. Et, la région du Natal a une frontière commune avec le Mozambique, pays d'origine de nombreux immigrés et relais pour ceux venus d'autres régions d'Afrique.2) Nombreux dans les mines et les industries de la région de Johannesburg, les Zulu dénoncent la concurrence à l'embauche exercée par les immigrés. 3) Dans la perspective des prochaines élections présidentielles auxquelles le président zulu, Jacob Zuma, ne pourra pas se représenter car la Constitution interdit de briguer un 3e mandat. Certains extrémistes zulu craignent des naturalisations massives qui feraient pencher le vote vers un non Zulu.
La xénophobie n'est cependant pas l'apanage des Zulu puisque la région du Cap, où la population zulu est quasiment inexistante, est également touchée.
L'émigration vers l'Afrique du Sud s'explique car le pays a longtemps fait figure d'eldorado. De plus, après 1994, année qui vit l'accession d'une majorité noire au pouvoir, l'idéologie de la nouvelle Afrique du Sud post-raciale fut l'ouverture et le multiculturalisme. Il est également important de rappeler qu'ayant très largement participé à la lutte contre le régime blanc, le Zimbabwe et le Mozambique estimaient qu'en retour, leurs propres ressortissants avaient, en quelque sorte, droit aux fruits de la libération.
Selon les chiffres officiels, les immigrés légaux et illégaux vivant en Afrique du Sud seraient plus ou moins 5 millions pour une population de 45 millions de citoyens. Ces chiffres sont cependant à la fois invérifiables et peu fiables; d'autant plus qu'en 2008, les étrangers vivant dans le pays étaient alors estimés à 8 millions au moins dont 3 à 4 millions de clandestins. Cependant, que ces chiffres soient réels ou fantasmés, la réalité est que la population sud-africaine ressent une forte pression étrangère et comme la machine économique est en panne, des tensions éclatent car le pays est incapable de donner à la fois du travail à ses chômeurs et aux immigrés. Nous sommes là au coeur du problème.
Bien que totalisant un quart du PIB de tout le continent, l'Afrique du Sud est en effet en crise. L'état des lieux de son économie a été dressé dans le "Rapport économique sur l'Afrique" pour l'année 2013, rédigé par la Commission économique de l'Afrique (ONU) et l'Union africaine. Pour la période 2008-2012, l'Afrique du Sud a ainsi été classée parmi les 5 pays "les moins performants" du continent, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland, quatre pays en faillite...
Alors qu'en 2000, il avait été acté par 189 Etats signataires que les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ne pourraient être atteints sans un minimum de croissance annuelle de 7% durant plusieurs années, pour l'année 2014, la croissance du PIB sud-africain ne fut que de 1,8% (1,9% en 2013, 2,6% en 2012 et 3,5% en 2011).
Toutes les branches du secteur industriel sont en crise, à commencer par les industries de main d'œuvre (textile, vêtement, chaussures), qui n'ont pu résister aux importations chinoises. Quant aux secteurs de la mécanique dans lesquels, avant 1994, l'Afrique du Sud produisait la majeure partie des pièces dont ses industries avaient besoin, ils sont aujourd'hui frappés de plein fouet, car ils ne sont plus compétitifs en économie ouverte.
Les mines qui représentent 10% du PIB sud africain, qui emploient 8% de la population active et qui sont le premier employeur du pays avec 500 000 emplois directs, traversent elles aussi une très grave crise. Elles ont ainsi perdu prés de 300.000 emplois au cours des dix dernières années. Les pertes de production et de revenus, qui se conjuguent avec des coûts d'exploitation en hausse constants, ont pour conséquence la fermeture des puits secondaires et la mise à pied de milliers de mineurs. Or, dans les zones d'extraction, toute l'économie dépend des mines.Pour relancer la production, il est urgent d'investir des sommes colossales, mais le climat social décourage les investisseurs au point que la question se pose désormais d'un glissement d'activité vers les pays émergents dans lesquels le monde syndical est inexistant. Le chômage va donc encore augmenter. L'agriculture a elle aussi perdu plusieurs centaines de milliers d'emplois, car les interventions et les contraintes de l'Etat-ANC au sujet de la main d'oeuvre ont eu pour résultat d'inciter les fermiers blancs à mécaniser, ce qui a amplifié le mouvement de migration des zones rurales vers les villes, essentiellement vers les régions de Johannesburg et du Cap.
Le climat social est donc lourd car, au lieu de se combler, comme l'ANC le promettait en 1994, les inégalités se sont au contraire davantage creusées, nourrissant les sentiments hostiles à l'égard des étrangers. En 2014, 65% des familles noires vivaient ainsi en dessous du seuil de pauvreté. Quant au chômage, il était officiellement de 25% de la population active alors que les agences indépendantes parlaient de plus de 40% avec des pointes à 80% dans certaines régions.
Tout cela a fait dire à Julius Malema, le bouillant leader noir "qu'en Afrique du Sud, la situation est pire que sous l'apartheid. La seule chose qui a changé, c'est qu'un gouvernement blanc a été remplacé par un gouvernement de Noirs". En dépit de ses outrances, Julius Malema dit, en partie vrai, car économiquement et socialement, un abîme s'est en effet creusé entre une minorité de privilégiés noirs les Blacks Diamonds, et des millions de chômeurs, d'assistés[2] et de travailleurs sous-payés qui paralysent le pays avec de continuels mouvements de revendication. N'étant pas entendus par les dirigeants, ces derniers n'ont que la violence pour s'exprimer. L'Afrique du Sud est ainsi quotidiennement secouée par des mouvements sociaux de plus en plus fréquents, qui prennent régulièrement un tour quasi insurrectionnel[3]. Les immigrés en sont les premières victimes.
Bernard Lugan27/04/2015
Source : http://www.huffingtonpost.fr/bernard-lugan/emeutes-xenophobes-en-afrique-du-sud_b_7149608.html
[1] Au mois de mai 2008, le township d'Alexandra près de Johannesburg a connu de véritables scènes de chasse à l'étranger et 62 personnes y furent tuées. Parmi les victimes: 21 Sud-africains appartenant aux ethnies Shangaan et Venda et qui avaient été pris pour des étrangers, car ils ne parlaient pas l'isiZulu, la langue des Zulu. Les grandes cités noires de Pretoria et de Durban s'embrasèrent ensuite ainsi que le township de Milnerton au nord du Cap. Le 22 mai 2008, le bilan des violences était de plusieurs dizaines de morts et de 15 à 20.000 déplacés réfugiés dans les commissariats de police ou dans des zones sécurisées par l'armée. En 2010, les mêmes régions furent touchées par de nouvelles flambées xénophobes.[2] Environ 17 millions de Sud-africains reçoivent des prestations, cependant que plus 13 millions ne survivent que grâce au versement d'une allocation (Social Grant) qui leur assure le minimum vital.[3] Pour les années 2011-2013, le Ministre de la Police Nathi Mthetwa, a donné les chiffres suivants:2010/2011: protestations pacifiques 11.843 contre 974 protestations violentes2011/2012: protestations pacifiques 10.832 contre 1226 protestations violentes
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Militaires français en opération : la justice au bon vouloir du pouvoir

Survie - Thu, 30/04/2015 - 16:46
Les révélations, par le journal britannique The Guardian, d'accusations de viols sur mineurs par des soldats français en Centrafrique illustrent qu'il existe un risque d'étouffement des affaires lorsque les faits incriminent des militaires. L'association Survie rappelle que depuis la Loi de Programmation Militaire votée par la majorité actuelle, les victimes et associations de défense des droits humains ne peuvent plus déclencher d'enquête par constitution de partie civile en cas de crime commis par (...) - République centrafricaine / , , , ,
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Une doctrine qui vous veut du bien

Survie - Thu, 23/04/2015 - 00:35
La réaction de l'État français suite aux attentats de janvier et le projet de réforme des services secrets s'inscrivent pleinement dans la lignée de la doctrine de guerre contre subversive ou contre-révolutionnaire (DGR), qui inspirait déjà largement le maintien de l'ordre en France. Cette doctrine, forgée et appliquée dans les colonies françaises, consiste notamment à doter l'armée des pouvoirs de police afin de lutter contre un « ennemi intérieur ». Elle s'appuie sur des actions de « guerre psychologique (...) - 243 - février 2015 / , ,
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Lutte d'influence entre Sassou Nguesso et la France

Survie - Mon, 20/04/2015 - 17:26
Enlisée dans une guerre civile depuis décembre 2012, la République centrafricaine a le plus grand mal à sortir de la crise. Surtout que certains s'évertuent à lui maintenir la tête sous l'eau. Dernier exemple en date : le sommet de Nairobi. Une bien étrange initiative s'est ouverte fin décembre à Nairobi, au Kenya. A l'invitation du « médiateur » dans la crise centrafricaine, le dictateur congolais Denis Sassou Nguesso, des membres des ex-Séléka (qui ont déclenché la crise) et des milices anti-balaka (qui (...) - 244 - mars 2015 / , , ,
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Afrique du Sud: boule de feu dans l'arc-en-ciel

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Sat, 18/04/2015 - 17:58
En Afrique du Sud, les dernières violences "xénophobes" ont pris une telle ampleur que le Malawi a décidé d'évacuer ses ressortissants et que le Mozambique a demandé fermement aux autorités sud-africaines d'assurer la protection de ses nationaux. Quant au président Zuma, il vient d'annuler une visite officielle à l'étranger afin de suivre l'évolution de la situation.Un peu partout dans le pays, notamment au Natal et dans la région de Johannesburg, les immigrés africains qu'ils soient  Malawites, Mozambicains, Somaliens, Zimbabwéens, Soudanais ou encore Nigérians sont en effet pris pour cible, lynchés ou forcés à se réfugier dans les camps militaires cependant que leurs biens sont systématiquement pillés. Au Natal, les pogroms ont été encouragés par le roi des Zulu et ailleurs dans le pays par le propre fils du président Zuma... Dans la "nation arc-en-ciel-", au pays de Nelson Mandela, des Noirs massacrent donc d'autres Noirs, et qui plus est, des Noirs immigrés... Voilà de quoi déstabiliser les bonnes âmes qui pensaient, la main sur le coeur et abreuvées de certitudes morales, qu'une fois le régime blanc d'apartheid balayé, les fontaines sud africaines allaient laisser couler le lait et le miel de la société post-raciale...
Un peu plus d'un an après la mort de Nelson Mandela, le culte planétaire quasi religieux rendu à sa personne apparaît donc en total décalage avec les évènements. Le réel est en effet de retour -une fois de plus et comme toujours-, balayant au passage le mythe-guimauve de la « nation arc-en-ciel » fraternelle et ouverte au monde.Dans un pays où le chômage touche environ 40% des actifs et où le revenu de la tranche la plus démunie de la population noire est inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994, dans un pays où 18 millions de Noirs sur une population de 53 millions d’habitants, ne survivent que grâce aux aides sociales, le Social Grant, quoi d'étonnant à ce qu'éclatent des violences xénophobes, les étrangers étant accusés de prendre le travail des plus pauvres?
L’échec économique sud-africain est en effet total -je développe ce point dans le chapitre IV de mon dernier livre Osons dire la vérité à l'Afrique-. Selon le Rapport Economique sur l’Afrique pour l’année 2013, rédigé par la Commission économique de l’Afrique (ONU) et l’Union africaine (en ligne)l’Afrique du Sud s’est en effet classée parmi les 5 pays « les moins performants » du continent sur la base de la croissance moyenne annuelle, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland.
Pris dans la nasse de ses propres mensonges, de ses prévarications, de ses insuffisances, le parti gouvernemental, l'ANC -le parti de Nelson Mandela-, ne pourra pas éternellement mettre en accusation le "régime d'apartheid" afin de tenter de dégager ses responsabilités dans la faillite de ce qui fut un pays prospère. D'autant plus qu'en Afrique du Sud, une presse libre existe. Et elle ne se prive pas d'écrire qu'en deux décennies, l'ANC a dilapidé le colossal héritage laissé par le régime blanc et a transformé le pays en un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité encore en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits. En France, faire un tel constat est considéré comme une insulte à la Nation arc-en-ciel et à la mémoire de Nelson Mandela.
 Bernard Lugan18/04/2015
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Questions et interrogations au sujet de mon éviction des écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Thu, 16/04/2015 - 17:59
I) Les faits
1) Le mardi 14 avril 2015 vers 17 heures, je suis contacté par téléphone par la direction de l’enseignement des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan (ESCC) qui me signifie verbalement l’annulation de toutes mes interventions programmées, sans en préciser les raisons ;
2) Officiellement, à ce jour, je n'ai reçu aucune information écrite concernant ces annulations;
3) Je ne sais pas plus officiellement ce qui a motivé cette décision-sanction;
4) J'ignore la nature de l’autorité qui l’a ordonnée.  Or, l’ancien journaliste à Libération Jean-Dominique MERCHET, proche des milieux de gauche et qui se targue d’être informé directement par le cabinet du MINDEF (Ministère de la Défense) rapporte dans un article publié sur son blog le 15 avril 2015 que :
1) « les Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan (ESCC)… confirment que « suite à ses (mes) récentes déclarations sur le déplacement du secrétaire d'Etat aux anciens combattants à Sétif mettant formellement en cause le chef des armées (François Hollande), le   commandement des écoles a annulé sa (ma) prestation du 29 avril, sans remettre en cause son (mon) expertise d’historien ni présumer de l’avenir de la collaboration entre les ESCC et Mr Bernard Lugan ».           2) L’entourage du ministre a rappelé la « consigne » donnée il y a un an et que doivent respecter les universitaires intervenant aux Ecoles, en particulier de Saint Cyr Coëtquidan, de ne déclencher aucune polémique et de ne pas nuire à l’image des dites écoles.           II) Analyse des faits
Dans un article très documenté au sujet du futur déplacement du secrétaire d’état français aux anciens combattants à Sétif, publié exclusivement sur mon blog le 9 avril 2015 et sans qu'il y soit fait état de mes enseignements aux ESCC, j'étais légitimement fondé à exprimer mon avis tant es qualité d’historien chercheur qu’en vertu de ma liberté d’expression en dehors de mes interventions aux ESCC. Même si cela s'est fait en des termes qui effectivement incriminent le chef de l’Etat : « la décision de François Hollande d'envoyer un membre de son gouvernement à Sétif est une provocation. Ce faisant, le président de la République montre  à la fois son aveuglement historique et son sectarisme politique puisqu'il cautionne la re-écriture de l'histoire faite par les autorités algériennes. Au prix d'une nouvelle humiliation de la France. »
Si l’on en croit Jean-Dominique MERCHET, la décision du Général Commandant les ESCC de suspendre mes interventions:
1) Ne se fonde pas sur une remise en cause de mon expertise d’historien chercheur sur l’Afrique et donc notamment sur les évènements du 8 mai 1945 qui se sont déroulés à Sétif;
2) Serait une interprétation autoritaire à caractère politique émanant au mieux du rappel à la consigne du cabinet du ministre (voir plus haut).  Or, en l'état, il n’y a aucune trace d’une quelconque polémique déclenchée par mon article intitulé « Sétif (mai 1945): encore une provocation socialiste » depuis sa publication sur mon blog le 9 avril. De plus, en quoi cet article aurait-il pu porter atteinte à l’image de l’enseignement des écoles de Saint Cyr Coëtquidan alors qu'il n'y est aucunement fait mention de ces dernières? En l’espèce, c'est l’interprétation de la nature politique de cette sanction par Jean-Dominique MERCHET qui crée une polémique nuisant à la réputation du commandement des écoles et qui remet en cause la qualité de son enseignement sur l’Afrique.Quant à mon avis parfaitement argumenté sur la décision de François Hollande d’envoyer le secrétaire d’état aux anciens combattants à Sétif, il est tout à fait légitime, même s'il conteste effectivement le bien fondé tant historique que politique de la décision du chef de l’Etat. Ce dernier n’en demeure en effet pas moins un homme public et la Cour européenne des droits de l’homme précise à ce sujet qu’il est soumis à la critique, même désagréable, de ses compatriotes.
Nous serions donc face à une sanction prise contre la liberté d'expression pourtant garantie à tout citoyen par la Constitution. Sauf naturellement à devoir considérer que le seul fait d’intervenir aux écoles de Saint Cyr Coëtquidan priverait par voie de conséquence tout universitaire de sa liberté d’expression, y compris en dehors des dites écoles...
Dès lors, je suis en droit de m’interroger publiquement sur les véritables motivations d’une telle décision qui bafouerait ma liberté d’expression. En l’absence d’information officielle écrite, je demande donc une audience au commandant des ESCC pour connaître tant l’auteur de cette décision insolite et attentatoire aux libertés, que ses motivations. Cela afin d’en comprendre la nature exacte et être en mesure d'y porter réponse, éventuellement devant les juridictions nationales et européennes compétentes.
Bernard Lugan16/04/2015
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Togo : nouvelle parodie électorale en vue, la France doit enfin prendre ses distances

Survie - Wed, 15/04/2015 - 16:07
Dans 10 jours aura lieu l'élection présidentielle au Togo, petit pays emblématique de la Françafrique. Afin d'alerter l'opinion publique et d'exiger des autorités françaises une condamnation sans équivoque du régime togolais, arrivé et maintenu au pouvoir par la force et la fraude, l'association Survie publie un dossier hors-série de son journal Billets d'Afrique consacré aux relations France-Togo. Scrutin à un tour, non limitation des mandats, appareil sécuritaire bien en place, impunité, tous les (...) - Togo / , ,
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