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Afrique

Le Débat BBC avec Kabinet Fofana

BBC Afrique - Sat, 08/03/2025 - 08:06
Le Débat BBC avec Kabinet Fofana
Categories: Afrique

Le Débat BBC Afrique avec Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou

BBC Afrique - Sat, 08/03/2025 - 08:06
Le Débat BBC Afrique avec Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou
Categories: Afrique

En Afrique, "les violences faites aux femmes constituent une crise silencieuse"

France24 / Afrique - Sat, 08/03/2025 - 08:02
Alors que l'Afrique reste l'un des continents les plus touchés par les féminicides, l'Union africaine a adopté le 14 février une convention visant à mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles. L'aboutissement d'un long combat pour l'entrepreneure congolaise Danièle Sassou Nguesso, qui qualifie d'"historique" ce nouveau cadre juridique. Entretien.
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Côte d'Ivoire : l'ancien patron de la police anti-drogue condamné

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 23:11
En Côte d'Ivoire, un scandale au cœur des forces de l’ordre. Trois officiers de la gendarmerie ivoirienne, spécialisés dans la lutte contre le trafic de drogue, ont été condamnés pour détournement d’une saisie record de cocaïne.
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"Free Congo" : des rappeurs dénoncent la guerre en RD Congo dans un clip engagé

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 18:08
Gradur, Youssoupha, Damso, Ninho, Josman ou encore Kalash Criminel... quand des grands noms du rap franco-belge se réunissent dans un clip engagé pour dénoncer les atrocités en cours dans l’est de la République démocratique du Congo.
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Sénégal : la France a commencé à restituer ses installations militaires

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 17:54
La France a commencé à restituer plusieurs installations utilisées par l'armée française au Sénégal, les premières transférées dans le cadre, d'ici la fin de l'année, de son retrait militaire de ce pays ouest-africain.
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Prendre le volant pour gagner sa vie : les Nigérianes s'imposent dans les transports

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 17:49
Après avoir perdu son emploi dans une banque, Amaka Okoli, mère de famille de 38 ans, a été contrainte de changer de profession et est désormais conductrice de bus. Au Nigeria, la conjoncture économique actuelle pousse de plus en plus de femmes à se lancer dans cette profession longtemps réservée aux hommes. Exemple à Lagos, la capitale. 
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La France restitue au Sénégal plusieurs installations militaires

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 16:03
Dans le cadre de son retrait militaire au Sénégal, prévu à la fin de l'année 2025, la France a restitué, vendredi, plusieurs installations utilisées par l'armée française. Dans cette perspective, le licenciement de l'ensemble du personnel sénégalais est prévu "au 1er juillet 2025".
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À Kigali, des artistes congolais et rwandais promeuvent la paix par la danse

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 15:06
Depuis le début de l'offensive du M23 en République Démocratique du Congo, près de 80 000 personnes ont fui vers les pays voisins, selon le HCR. Alors que le Rwanda est accusé de soutenir le M23, des Congolais ont pourtant fait le choix de vivre à Kigali pour fuir les violences. Les échanges diplomatiques ont beau être au point mort, de nombreux artistes espèrent promouvoir la paix via l’art et les amitiés qu’ils ont tissées ici.
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Augmentation de la criminalité et hausse des prix : la vie à Bukavu sous le joug du M23

BBC Afrique - Thu, 06/03/2025 - 17:49
Cela fait plus de deux semaines que le groupe rebelle M23 s'est emparé de la ville stratégique de Bukavu, située à l'extrémité sud du lac Kivu. Les habitants ont déclaré à la BBC que les rues sont « pleines de peur ».
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L'Afrique Réelle n°183 - Mars 2025

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Sat, 01/03/2025 - 18:06
Sommaire

Dossier
- L’Algérie dans le piège des hydrocarbures
- La Libye, cœur de la nouvelle stratégie russe en Afrique
- La nouvelle géopolitique du Sahel
- Peul contre Dogon, le  retour à la longue histoire
Histoire
- Les Peul : des réfugiés climatiques depuis le néolithique ?
- La prise d’Alger : 5 juillet 1830


Editorial de Bernard Lugan
Boualem Sansal et les frontières de l’Algérie
C’est pour avoir déclaré au magazine Frontières que « Quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc : Tlemcem, Oran et même jusqu’à Mascara. Toute cette région faisait partie du royaume », que  Boualem Sansal a été jeté en prison en Algérie. Or, historiquement Sansal a raison comme je le démontre, cartes à l’appui, dans mon livre Histoire des Algéries des origines à nos jours.
Durant la période coloniale, le Maroc fut  en effet territorialement amputé, à la fois à l’Est, et au Sud : 
- A l’Est, la France créa l’Algérie en unifiant des territoires qui n’avaient jamais constitué un ensemble politique, et en lui rattachant les provinces marocaines du Touat, de la Saoura, du Tidikelt et du Gourara, ainsi que les agglomérations de Tindouf et de Béchar,  l’ « Orient marocain » en un mot.
- Au Sud, l’Espagne amputa le Maroc de la Saquia el Hamra et de l’Oued ad Dahab dont elle fit la colonie du Sahara occidental. 
Appuyé sur l’histoire et sur le droit international, le Maroc a constamment soutenu que les lignes de démarcation établies unilatéralement par les colonisateurs français et espagnol n’étaient pas opposables à ses droits historiques, même si ces derniers avaient été mis sous tutelle durant plusieurs décennies à l’époque du Protectorat. L’Algérie s’est tout au contraire arc-boutée sur l’état de fait colonial, c’est-à-dire sur le maintien des frontières nées de la colonisation, que ces limites aient été de véritables frontières ou de simples lignes de démarcation administratives à l’intérieur d’ensembles coloniaux. Et cela, en vertu du principe édicté par l’ONU selon lequel « les frontières des Etats nouveaux sont établies d'après les frontières des anciennes provinces coloniales auxquelles ces Etats succèdent ». 
Certes, mais il importe de le redire, ce principe ne s’appliquait pas au Maroc, pays souverain, mais seulement, et comme l’écrit très clairement l’ONU, aux « Etats nouveaux » créés par la colonisation, c’est-à-dire à la plupart des pays africains, dont l’Algérie, et non à l’Etat marocain  millénaire.
Plus encore, non contente d’hériter des frontières coloniales tracées à son profit par la France aux dépens du Maroc, l’Algérie formula des exigences insolites au sujet du Sahara occidental, un territoire immémorialement marocain et sur lequel elle n’avait, et par définition, aucun droit.
En réalité, enclavée dans une Méditerranée fermée par le détroit de Gibraltar, l’Algérie inventa la fiction d’un « Etat sahraoui » vassal dont la création lui aurait permis de disposer d’une ouverture sur le grand large atlantique. Ce faisant, l’Algérie indépendante s’affirmait donc comme l’héritière directe de la fraction la plus ultra du colonialisme français, celle qui avait un temps nourri le projet d’enlever le sud marocain au Maroc afin d’offrir une fenêtre atlantique à l’Algérie française.
Categories: Afrique

Comment l'origine de la maladie des pêcheurs sénégalais a-t-elle été déterminée ?

BBC Afrique - Wed, 26/02/2025 - 17:33
Le coupable de la maladie mystérieuse des pêcheurs au Sénégal est une microalgue marine toxique. Voici comment son origine a été déterminée.
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Jean-Michel Apathie, bilieux et triste porte-voix du régime algérien

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Wed, 26/02/2025 - 16:01
Jean-Michel Apathie, cet histrion qui proposait de raser le château de Versailles, n’a pas inventé l’accusation délirante qu’il porta sur les ondes il y a quelques jours. Une accusation selon laquelle, non seulement la France aurait commis des dizaines « d’Oradour sur Glane » en Algérie, mais plus encore, que les méthodes nazies auraient été inspirées par l’exemple colonial français en Algérie, notamment par l’affaire de Sétif en 1945.
Or, ces accusations qui viennent directement de l’histoire officielle algérienne ont été popularisées en France en 2005 par l’historien décolonial Olivier Le Cour Grandmaison qui a osé soutenir que la colonisation de l’Afrique en général – et celle de l’Algérie en particulier –, fut une entreprise d’extermination annonçant la Shoa !!!
Cette thèse outrancièrement radicale et aussi totalement idéologique qu’anachronique, fut alors sévèrement dénoncée par Gilbert Meynier et Pierre Vidal-Naquet qui écrivirent à son propos :
« Assimiler peu ou prou le système colonial à une anticipation du 3° Reich, voire à un « précédent inquiétant » d’Auschwitz, est une entreprise idéologique frauduleuse, guère moins frelatée que l’identification, le 6 mai 2005 à Sétif, par le ministre des Anciens moudjahidines, porte-voix officiel du président Bouteflika, de la répression coloniale aux fours crématoires d’Auschwitz et au nazisme […] Ou alors, si les massacres coloniaux annoncent le nazisme, on ne voit pas pourquoi la répression sanglante de la révolte de Spartacus, ou encore la Saint-Barthélemy, ne l’auraient pas tout autant annoncé… En histoire, il est dangereux de tout mélanger. […]. Le texte l’Oliver Le Cour Grandmaison, comporte nombre de schématisations idéologiques, de jugements tranchés, voire d’outrances inadmissibles pour un historien […] A le lire, on ne peut s’empêcher de poser la question : un sottisier peut-il tenir lieu d’œuvre de réflexion et de synthèse historique ? […] L’air du temps de la dénonciation médiatique ne suffit pas à arrimer à la science des convictions et à faire d’Olivier Le Cour Grandmaison un historien plausible. Le contexte social, économique et politique actuel est encore fécond qui continuera à générer de telles tonitruances idéologiques à vocation surtout médiatique. ».
 
Meynier, G et Vidal-Naquet, P., (2005) « Coloniser Exterminer : de vérités bonnes à dire à l’art de la simplification idéologique ». Esprit, décembre 2005, pp 162-177.
 
Pour la réfutation détaillée de la fausse histoire de l’Algérie et de l’idéologie décoloniale, on se reportera à trois de mes livres :
- Algérie l’Histoire à l’endroit
- Histoire des Algéries des origines à nos jours
- Pour répondre aux décoloniaux, aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance
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Raffinage du pétrole brut au Sénégal : qu'est-ce que cela signifie pour le pays ?

BBC Afrique - Tue, 25/02/2025 - 16:09
Le Sénégal, nouveau producteur de pétrole, est entré dans une nouvelle ère de la transformation de son secteur pétrolier et énergétique avec le début du raffinage de son pétrole dans sa propre raffinerie. Mais, cela transformera-t-il réellement l'économie ou des défis financiers, économiques et environnementaux limiteront-ils son impact ?
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Tchad : pourquoi le soutien de Mahamat Déby aux milices soudanaises constitue un risque grave pour son régime, pour le Tchad, et pour la stabilité régionale.

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Thu, 20/02/2025 - 15:31
A mon communiqué du 19 février 2025 ayant pour titre « Tchad : Mahamat Deby a-t-il misé sur le « mauvais cheval » ? il manquait, une fois n’est pas coutume, la dimension ethno-politique sans laquelle les évènements ne peuvent être compris[1].
Dans la guerre civile du Soudan, qui, depuis avril 2023, oppose les Forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhan, aux Forces de soutien rapide (FSR), de Mohamed Hamdan Dagalo alias Hemeti,  le président tchadien Mahamat a pris le parti des FSR. Or, les FSR sont issues des Janjawid, milice tristement célèbre pour ses atrocités commises lors de la deuxième guerre du Darfour débutée en 2003 contre les Fur, les Massalit et les Zaghawa (voir à ce sujet mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours).
Or, ces trois ethnies transfrontalières sont ulcérées de voir que le président tchadien a décidé de soutenir ceux qui ont quasi-ethnocidé les leurs.  Résultat, les FAS arment actuellement des rebelles tchadiens dont l’objectif est la prise du pouvoir à Ndjamena, afin de priver les FSR de leur base arrière. Or, comme je l’ai écrit dans mon précédent communiqué, à la différence de son père, Mahamat Déby qui n’a ni ses capacités militaires, ni son envergure politique, se retrouve avec une armée profondément divisée et un pouvoir fragilisé face à des rebelles aguerris, équipés et soutenus par l’armée soudanaise. Un Mahamat Déby qui, de plus, ne pourra pas être sauvé par une intervention de la France puisqu’il a fait fermer ses bases militaires…Voilà pourquoi une grande fébrilité agite actuellement la classe politique tchadienne.
Le plus grave est que le choix de Mahamat Déby menace de faire voler en éclats l’alchimie ethnique et politique tchadienne avec le risque d’un retour à la terrible guerre civile qui a ravagé le pays avant la prise de pouvoir par Idriss Déby Itno. En plus de cela, Mahamat Déby s’est coupé d’une partie du socle militaire zaghawa qui faisait la force de son père.
Or, toute la vie politico-ethnique tchadienne dépend des rapports internes de longue durée, des alliances, des ruptures et des réconciliations plus ou moins éphémères des ethnies nordistes autour desquelles s’est écrite l’histoire du pays depuis l’indépendance. C’est autour d’elles que se sont faites toutes les guerres du Tchad depuis 1963. C’est de leurs relations que dépend le futur du pays, la majorité de la population n’étant que la spectatrice-victime de leurs déchirements et de leurs ambitions. Or, l’alignement du Tchad sur les FSR fait éclater au grand jour leurs divisions.
Il faut en effet bien avoir à l’esprit que les Zaghawa, les Toubou du Tibesti (les Teda), les Toubou de l’Ennedi-Oum Chalouba (les Daza-Gorane) et les Arabes du Ouadaï sont divisés en une multitude de clans et de sous-groupes régulièrement prêts à s’affronter. Ainsi, les Zaghawa du clan Bideyat, celui d’Idriss Déby Itno, n’ont cessé de se diviser. Pour mémoire, les frères Timan et Tom Erdibi, les propres neveux d’Idriss Déby Itno, furent en guerre contre lui.
Mahamat Idriss Déby, l’un des fils d’Idriss Déby Itno est de mère gorane. Gorane est le nom arabe désignant les Toubou de l’Ennedi et d’Oum Chalouba dont la langue est le daza. Lui-même a épousé une Gorane. D’où la méfiance de certains Zaghawa qui considèrent qu’il n’est qu’en partie des leurs. Même si, par le passé, des alliances plus qu’étroites ont pu régulièrement associer Zaghawa et certains clans Gorane, les actuels évènements du Soudan font renaître les ferments de division, certains Zaghawa considérant ainsi que le soutien aux FSR pourrait être compris comme une rupture avec eux.
Autre point, n’oublions pas qu’Hinda, l’épouse  d’Idriss Déby Itno, est une Arabe du Ouadaï et que, dans la guerre civile soudanaise, les Arabes penchent du côté des FSR.
Il est donc évident que le choix de Mahamat Déby de soutenir les FSR fait en réalité éclater la triple alliance ethno-clanique constituée par Idriss Déby , une alliance qui était le socle même de son pouvoir.
Dans ce contexte, les rebelles tchadiens qui combattent aujourd’hui aux côtés des FAS sont utilisés par ces dernières pour tenter de renverser le pouvoir à Ndjamena afin de priver les FSR de leur base arrière tchadienne. La manœuvre initiée par les FAS qui  est claire est mise en pratique depuis plusieurs mois : porter la guerre au Darfour, fief des FSR, après avoir brisé le siège d’El-Facher, afin de couper les routes d’approvisionnement de ces dernières depuis le Tchad. Une manœuvre en forme de mouvement tournant qui se précise encore davantage à la lumière des récents succès militaires des FAS.
Voilà pourquoi, en plus d’avoir peut-être misé sur le « mauvais cheval », Mahamat Déby pourrait avoir soulevé le couvercle de la cocotte-minute ethno-politique tchadienne…
 [1] Pour l’évolution de la situation militaire au Soudan on se reportera à l’article de Leslie Varenne intitulé « Guerre au Soudan, le Tchad pris à son propre piège » publié dans Iveris et dans Mondafrique.
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Campagne cotonnière 2024/2025 : Une baisse de 26% de la production du coton conventionnel enregistrée

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 20/02/2025 - 11:00

Au cours de l'hebdomadaire conseil des ministres du 19 février 2025, le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat, Serge G. Poda, a fait le bilan à mi-parcours de la campagne cotonnière 2024/2025.

Les résultats provisoires de la campagne 2024/2025 pour ce qui est du coton conventionnel en fin janvier 2025, s'établissent à 286 623 tonnes contre 386 794 tonnes en 2023/2024. On note donc une baisse de 26% par rapport à celle de la campagne 2023/2024. Par contre, le rendement moyen connaitrait une amélioration et s'établirait à 827 kg/ha. Pour ce qui est de la production spécifique du coton graine biologique, le volume prévisionnel attendu est de 942 tonnes avec un rendement moyen attendu de 372 kg/ha.

La baisse de la production du coton conventionnel est constatée malgré la subvention visant à rendre les intrants accessibles aux producteurs et qui s'élève à 39,512 milliards F CFA.

www.lefaso.net
Source : compte rendu du conseil des ministres

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Burkina/Développement local : Le PNUD et IAMGOLD Essakane SA renforcent leur partenariat au profit du Sahel

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 20/02/2025 - 10:52

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la société minière IAMGOLD Essakane SA poursuivent leur engagement en faveur du développement local et de la cohésion sociale dans la région du Sahel.

Les deux parties ont tenu une rencontre d'échanges sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la composante FAMAGODO du projet Gouvernance locale et cohésion sociale (GoLCoS). Cette réunion a aussi été l'occasion d'aborder les perspectives d'avenir de leur collaboration, ce mercredi 19 février 2025, à Ouagadougou.

La composante FAMAGODO du projet GoLCoS, financée conjointement par le PNUD et IAMGOLD Essakane SA, vise à améliorer l'accès aux infrastructures de base, à renforcer l'employabilité des jeunes et à promouvoir l'insertion socioéconomique des femmes et des personnes déplacées internes (PDI). D'une durée de deux ans (1er décembre 2023 - 31 décembre 2024), elle a été mise en œuvre dans les communes de Falagountou, Markoye, Gorom Gorom et Dori.
Grâce à cette initiative, des transformations significatives sont déjà observables selon les acteurs.

L'amélioration des opportunités d'emploi pour les jeunes, l'autonomisation des femmes, ainsi que l'accès à des infrastructures essentielles telles que l'eau potable et l'éclairage solaire, ont contribué à renforcer la résilience des communautés locales. Ces avancées ont également favorisé une meilleure productivité des activités agrosylvopastorales et renforcé la sécurité dans les zones bénéficiaires.

Les parties prenantes ont annoncé des perspectives positives, avec l'intention de poursuivre la mise en œuvre de FAMAGODO

Des résultats encourageants et une collaboration renforcée

Le représentant résident du PNUD, Alfredo Goncalves Teixeira, et le directeur général de IAMGOLD Essakane SA, Tidiane Barry, ont exprimé leur satisfaction quant à l'avancée des activités du projet. Reconnaissant l'impact positif de cette initiative sur le bien-être des populations locales, ils ont affirmé leur volonté de poursuivre et d'intensifier leur collaboration.
« Après avoir passé en revue les résultats de ce projet, je peux dire qu'ils sont très satisfaisants. Car on voit véritablement que ce projet a un impact très positif sur les populations au niveau du Sahel, notamment la composante femmes, jeunes et populations vulnérables.

Cela a été vraiment intéressant et bénéfique pour nous, de nous associer à un organisme comme le PNUD afin d'acquérir cette expérience du développement qu'ils ont. Ce qui permet de mettre en place des projets durables au Sahel », a affirmé Tidiane Barry, directeur général de IAMGOLD Essakane SA.

« Quand on fait référence à la construction du bouli d'une capacité de 30 000 m3, c'est plus de 17 000 ruminants qui vont avoir accès à cette retenue d'eau-là », Tidiane Barry, directeur général de la mine IAMGOLD Essakane SA au Burkina Faso

Ainsi, souligne-t-il, ce sont plusieurs infrastructures et activités génératrices de revenus qui ont pu être réalisées pour répondre aux besoins cruciaux des femmes, des jeunes et des populations vulnérables du Sahel. Et ce, grâce à un investissement initial de 2,5 millions de dollars US, soit environ 1,46 milliard de francs CFA, dont 1,17 milliard de francs CFA constitue l'apport de IAMGOLD Essakane SA.

À cela s'ajoutent, poursuit-il, 125 projets incubés au profit des femmes et des jeunes, 2 km de rue marchande éclairée à l'électricité solaire, une bibliothèque équipée et dotée d'une connexion Internet, etc. Lors de la rencontre, les parties prenantes ont convenu de prolonger la mise en œuvre de la composante FAMAGODO, avec un apport financier plus conséquent, afin de consolider et d'élargir les acquis.

« Le choix du partenariat avec IAMGOLD Essakane SA est basé sur une évaluation rigoureuse du PNUD. Il y a donc tout un processus pour nous rassurer d'un bon partenariat. C'est pourquoi, le partenaire doit respecter les critères et principes des Nations Unies. Ce qui était le cas d'Essakane. Et je félicite ce partenariat avec Essakane avec qui nous menons un projet innovant qui nous permet de mesurer l'impact de l'intervention de cette société minière dans le domaine des objectifs de développement durable (ODD) », a expliqué Alfredo Goncalves Teixeira, représentant résident du PNUD au Burkina Faso.

« Nous voulons démontrer que les entreprises minières, à travers des investissements importants, peuvent avoir des projets à impact durable », Alfredo Goncalves Teixeira, représentant résident du PNUD au Burkina Faso (à gauche)

Un engagement durable pour le développement du Sahel

La collaboration entre le PNUD et IAMGOLD Essakane SA s'inscrit dans une dynamique de développement durable et de renforcement de la cohésion sociale dans une région confrontée à de nombreux défis socioéconomiques et sécuritaires. En mettant l'accent sur l'autonomisation économique, l'accès aux services de base et la résilience des communautés, cette initiative illustre l'impact positif des partenariats entre le secteur privé et les institutions internationales pour le développement.

Avec la prorogation annoncée du projet et l'augmentation du financement, les perspectives sont prometteuses pour les populations bénéficiaires. Ce partenariat stratégique démontre une fois de plus que des actions concertées et durables peuvent contribuer à un développement inclusif et équitable, en apportant des solutions concrètes aux défis locaux. Pour rappel, le projet GolCos est cofinancé par les Pays-Bas et le PNUD qui englobe plusieurs composantes dont la composante FAMAGODO.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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Ouagadougou : La police nationale met la main sur un réseau de malfrats spécialisé dans les vols à main armée, le détournement de marchandises et le blanchiment de capitaux

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 20/02/2025 - 10:40

Le Commissariat de Police de l'Arrondissement n°03 de la ville de Ouagadougou, a démantelé un vaste réseau de malfaiteurs qui opérait dans la ville de Ouagadougou. L'information est donnée par le service communication de la police nationale sur la page Facebook de l'institution.

On note que les membres du groupe de malfrats, sont en majorité des repris de justice et certains bénéficiaient d'une semi-liberté. Au nombre de 9, ils s'étaient spécialisés dans les vols à main armée, le détournement de marchandises, le recel et le blanchiment de capitaux.

Pour appâter leurs victimes, les bandits se faisaient passer pour des locateurs de véhicule dans le transport de marchandises au niveau du port de Lomé. Ils ciblaient ainsi les marchandises en transit sur le territoire national vers d'autres pays.

Pour parvenir à leurs fins, ils utilisaient de fausses identités et des puces téléphoniques qui n'étaient pas identifiées sous leur vraie identité pour rester en contact avec les propriétaires des marchandises.

Une fois qu'ils arrivaient à conclure un marché avec un propriétaire de marchandises en lui trouvant un véhicule pour le transport, ces malfrats qui étaient armés, mettaient un système de suivi du trajet du véhicule en vue de l'intercepter à l'entrée de la ville de Ouagadougou.

Lorsque le véhicule avec sa cargaison était intercepté, la marchandise était, dans un premier temps, déchargée dans un magasin qu'ils avaient préalablement loué. Ensuite, ils vidaient immédiatement la marchandise dudit magasin pour livrer à leurs receleurs qu'ils avaient auparavant contactés. Les gains obtenus étaient partagés entre les membres du groupe.

Il faut relever que le gang a à son actif plusieurs cas de détournements de camions et le préjudice subi par les victimes est pestimé à environ 100.000.000 FCFA.

Tout en remerciant les populations pour leur collaboration, la Police Nationale les exhorte à la vigilance et à toujours continuer dans cette dynamique de dénonciation des cas suspects aux numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.

www.lefaso.net

Source : Police nationale

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Burkina/Cinéma : « J'ai refusé des rôles véhiculant une image dévalorisante de l'homme noir », Issaka Sawadogo, acteur comédien

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 19/02/2025 - 23:13

Comédien et acteur de renommée internationale, Issaka Sawadogo s'est fait un nom sur les scènes et écrans d'Afrique et d'Europe. Ses grands rôles joués dans de nombreux films et ses nombreuses distinctions lui ont permis d'être une référence dans le monde du cinéma. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, les défis du métier d'acteur, ses engagements pour une meilleure représentation des Africains au cinéma, ainsi que son actualité durant cette 29ᵉ édition du FESPACO.

Lefaso.net : Qu'est-ce qui vous a attiré vers la scène et le grand écran ?

Issaka Sawadogo : J'avais avant tout besoin de m'exprimer. J'avais des critiques à formuler, des injustices à dénoncer. Avec le temps, j'ai compris que c'était surtout une quête existentielle qui m'animait. Le théâtre est devenu l'espace privilégié pour poser ces questions et dialoguer avec le public.

Vous jouez en mooré, en français, en anglais et en norvégien. Comment avez-vous réussi ces prouesses ?

J'éprouve ce besoin vital de m'exprimer, de partager mon regard sur le monde. Cette quête qui m'habite dépasse les langues. Sur scène ou à l'écran, je m'exprime naturellement en mooré, ma langue maternelle, mais je maîtrise également le français et l'anglais. En arrivant en Norvège et en intégrant le Théâtre national, j'ai appris la langue pour pouvoir communiquer et surtout exercer mon métier. Être acteur, c'est être professionnel des arts de la scène et de l'image.

Grâce aux outils de notre discipline, on apprend à naviguer entre les langues. J'ai développé une technique qui me permet d'interpréter un rôle quelle que soit la langue. C'est aussi parce que, tout simplement, je suis un professionnel. Je suis professionnel des arts du spectacle et aussi de l'image. Je sais qu'il y a beaucoup qui ont des difficultés à le faire, mais j'ai pu développer une technique pour pouvoir le faire.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées en tant qu'acteur en Afrique et en Europe ?

Les obstacles sont globalement similaires. Partout, les artistes exercent dans un cadre libéral. En l'absence d'un contrat au sein d'une institution comme un théâtre national ou une grande maison de production, l'acteur est freelance. Il doit alors se gérer lui-même, chercher des opportunités et organiser sa carrière. Cependant, en Afrique, le métier d'acteur est encore souvent mal perçu. On n'y voit pas toujours une profession à part entière, comme celle de médecin ou d'enseignant.

Lorsque l'on dit que l'on est acteur, beaucoup pensent qu'on est chômeur. C'est une question de perception culturelle. Il nous appartient de faire comprendre que c'est un véritable métier. On peut s'enregistrer auprès des autorités, obtenir une carte professionnelle, cotiser à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), souscrire à une assurance et payer ses impôts. En Europe, ce cadre est déjà bien établi, ce qui facilite la reconnaissance du métier.

Parmi les différents rôles que vous avez joués, lequel vous a le plus marqué et pourquoi ?

C'est une question difficile. Pour un acteur, chaque rôle est un défi singulier. Chaque personnage que j'ai incarné m'a marqué à sa manière. Je suis content et tous les rôles me plaisent. Franchement, si je vous dis qu'un rôle m'a marqué plus qu'un autre, je mens à moi-même.

Avez-vous déjà refusé des rôles et pourquoi ?

Oui, j'ai refusé des rôles véhiculant une image dévalorisante de l'homme noir. En tant que noir, je refuse d'être l'outil d'une narration perpétuant les clichés tels que le noir esclave, misérable, à sauver. Je rejette ces personnages qui rabaissent l'image de l'Africain. Certains producteurs européens imposent aussi des censures sur des sujets sensibles comme la colonisation ou l'exploitation des ressources africaines. Par exemple, si un Africain veut parler des méfaits de la colonisation, des méfaits de l'impérialisme et de l'exploitation qui se fait en Afrique, ils vont refuser. Ils diront qu'il faut enlever cette partie. Alors que quand c'est eux qui sont mis en valeur et que l'on tape sur le noir, ils financent tout de suite si tu acceptes de faire. Et moi, je dis non, non et non à ça.

Est-ce que vous pensez que le théâtre et le cinéma collaborent bien au Burkina Faso ?

Ceux qui connaissent le métier savent que les meilleurs acteurs de cinéma ont souvent fait leurs armes sur les planches. Le théâtre forge l'acteur. Il lui apprend la rigueur, l'analyse approfondie d'un personnage, la discipline. Les comédiens de cinéma sans cet ancrage finissent souvent par se répéter, tourner en rond. Cela se perçoit à l'écran. Je conseille vivement aux acteurs de cinéma de passer par le théâtre. Il y a beaucoup de comédiens dans le cinéma qui, quand on leur donne des rôles, ne peuvent pas se dépasser.

Ils arrivent à un niveau où ils ne font que buter. Peu importe le rôle qu'on leur donne, ils retombent dans leurs habitudes. Ça veut dire que l'acteur n'a pas suffisamment de marge de travail, de connaissances approfondies sur le personnage de l'acteur. C'est pourquoi c'est important que les acteurs de cinéma qui ne sont pas passés par le théâtre se mettent à l'école du théâtre pour se découvrir eux-mêmes.

Quel rôle allez-vous jouer lors du FESPACO 2025 et avez-vous des projets qui y seront présentés ?

Il faut dire que cette édition du FESPACO 2025, comme les autres du FESPACO, nous interpelle en tant qu'acteurs de la culture burkinabè. En plus, nous devons chacun apporter notre contribution, notre pierre, pour conserver l'édifice national. Personnellement, il y a des films dans lesquels j'interviens qui vont être diffusés. Et deuxièmement, j'ai mis en place le projet FESPACO Kids, un projet de projection en plein air. Je ramène la fête du cinéma aux côtés de nos mamans, de nos enfants, des personnes démunies qui n'ont pas la possibilité de s'octroyer un billet pour aller voir un film dans les salles en centre-ville.

Nous avons donc proposé au FESPACO de faire le FESPACO Kids avec l'appui de certains partenaires. Nous avons un camion qui se déploie avec trois écrans et un podium. Nous avons mobilisé des artistes musiciens, du théâtre et du cinéma qui vont faire des sketchs, de l'humour, des chants.
Il y a aussi des films que nous avons sélectionnés qui ne sont pas des films en compétition pour les projeter dans certaines localités. On a défini six localités autour de Ouagadougou qui vont recevoir deux jours de manifestations, de projections en plein air avec des prestations d'artistes. Cette année, l'innovation, c'est que nous avons organisé des mini-foires.

Les commerçants qui sont dans les différentes localités ont la possibilité de venir faire du business autour de cet événement qui est une fête nationale. Donc, le FESPACO nous a octroyé son autorisation via le ministère de la Culture et nous faisons maintenant des approches au niveau des différentes localités pour les impliquer aussi. Nous y travaillons depuis presque 3 mois et nous commençons avant le début du FESPACO, le 18 février.

Si vous avez un conseil à transmettre à la nouvelle génération d'acteurs burkinabè, quel serait ce message ?

Je dis aux acteurs burkinabè de persévérer dans leur travail, d'y croire et de foncer. C'est vrai que c'est un métier qui n'est pas encore au top de son développement ici en Afrique, pas seulement au Burkina Faso, et qui rencontre énormément de problèmes. Mais je pense que si d'autres ont réussi et font aujourd'hui la pluie et le beau temps dans leur pays, nous en sommes aussi capables. Je prends mon exemple. J'ai suivi des formations à l'école qui n'ont rien à voir avec le cinéma ni le théâtre.

Mais aujourd'hui, si depuis plus de 30 ans je vis de ça, c'est que ça nourrit son homme. Il faut y croire. Il faut aller chercher les éléments, les outils qui vont te permettre de rentabiliser, d'avoir du pain sur la table et de payer tes factures. Je souhaite beaucoup de courage à tous ! Que Dieu bénisse le Burkina Faso, qu'il nous donne la paix et la santé. Qu'il nous ouvre les portes du succès et du développement. Et qu'il donne l'intelligence à chacun de pouvoir se défendre et s'en sortir.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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