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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 1 week 4 hours ago

Cessez-le-feu violé en Ukraine

Fri, 13/04/2018 - 20:56

(B2) Un militaire ukrainien est mort vendredi (13 avril) dans des combats dans l’est de l’Ukraine, le premier soldat tué depuis l’instauration fin mars d’un nouveau cessez-le-feu, a annoncé un porte-parole de l’armée ukrainienne. « A la suite de de tirs de l’ennemi, un de nos soldats a été tué au cours des dernières 24 heures », a déclaré Dmytro Goutsouliak, précisant qu’un autre soldat avait été grièvement blessé.

Un cessez-le-feu — négocié péniblement au sein du groupe de contact de Minsk — entre l’armée ukrainienne et les combattants séparatistes pro-russes était pourtant entré en vigueur le 30 mars. Un point positif de décrispation de la crise selon un diplomate européen qui s’exprimait ce matin avant que l’incident soit connu : « Il a permis de diminuer de façon importante les pertes humaines sur la ligne de front ».

(NGV avec AFP)

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Categories: Défense

Situation très tendue à Bangui depuis dimanche. Plusieurs morts, des dizaines de blessés

Fri, 13/04/2018 - 20:34

(B2) Après l’intervention des casques bleus dimanche (8 avril) dans le quartier PK5 (kilomètre 5), la situation reste très tendue à Bangui. Un casque bleu est mort, plusieurs civils également mardi (10 avril) dans de nouvelles échauffourées. Les organisations humanitaires présentes sur place annoncent avoir reçu de nombreux blessés

L’opération de désarmement entamée le 8 avril…

Tout commence en fait dimanche dernier (8 avril). Une opération conjointe de désarmement et d’arrestation est lancée conjointement par les Forces de sécurité intérieures (FSI), les Forces armées centrafricaines (FACA), et la MINUSCA « visant les bases de certains groupes criminels du quartier PK5 » à Bangui, un des quartiers les plus sensibles de la capitale centrafricaine. Objectif affiché par la Minusca : désarmer les groupes criminels qui sévissent dans le quartier, rançonnent les commerçants, attaquent les civils et s’opposent à toute forme de retour de l’autorité de l’Etat, et arrêter certains meneurs. Ce qui ne se fait pas sans heurt (2).

… dégénère mardi

Le contexte est très tendu. Après l’enlèvement d’une femme, la foule manifeste en direction du quartier Miskine, où l’armée centrafricaine tenait un commissariat », selon une note interne de la MINUSCA révélée par Radio France Intertionale. L’opération dégénère. Les casques bleus rwandais font face « quatre heures durant » à « des éléments lourdement armés des groupes criminels qui ont délibérément ouvert le feu sur les forces internationales » indique la force des Nations unies dans un communiqué. « Neuf casques bleus membres du contingent rwandais sont blessés, dont l’un mortellement. Un autre casque bleu est dans un état critique. » (3).

Des casques bleus débordés

La version de nos confrères sur place est plus complète. Les casques bleus du contingent rwandais ont voulu s’interposer entre les manifestants et la foule. Mais rapidement, « avec seulement deux véhicules blindés, ils sont dépassés par la puissance de feu venant des Autodéfenses. » « Une vingtaine de casques bleus rwandais, selon des témoins sur place, avancent alors à pied, un de leurs véhicules blindés étant hors d’état de marche. Et devant la mosquée, où 200 personnes sont venues chercher refuge, les combats s’intensifient. » Outre le casque bleu tué (le sergent Jean Bosco Hategekimana), « au moins 24 habitants du PK5 ont également succombé » dans les échanges de feu, et plusieurs dizaines de personnes ont été blessés (4). Tous ne sont pas de parfaits innocents apparemment selon Jean-Pierre Lacroix, interrogé par RFI. « Ces morts – nombreux –, beaucoup, sans doute [sont des] jeunes, qui ont été manipulés par les chefs de bande et qui se sont affrontés à nous avec […] des armes lourdes » a précisé  le chef des missions de l’ONU en visite à Bangui.

Les services médicaux saturés

Selon les sources humanitaires sur place, deux des principaux hôpitaux de la ville ont reçu et traité plus de 120 blessés.

Les services de l’hôpital communautaire de Bangui saturés

Le service de traumatologie d’un des principaux hôpitaux du pays est saturé suite aux affrontements qui ont éclaté dans la capitale, indique ainsi un communiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) parvenu à B2 ce vendredi (13 avril). « Les 34 lits du service de traumatologie de notre hôpital communautaire sont tous pris », explique Marcelle Baltzinger, cheffe de projet CICR à l’hôpital communautaire de Bangui. « Nous avons installé des blessés dans deux autres salles, dont une réservée aux soins intensifs, mais elles sont elles aussi saturées. Nous avons deux tentes en réserve, prêtes à être montées, d’une capacité totale de 20 lits. » L’hôpital communautaire de Bangui (où est l’équipe du CICR) a ainsi accueilli 52 personnes blessées depuis le début des affrontements.

Une soixantaine de blessés soignés par MSF

De leur côté, les équipes chirurgicales de Médecins Sans Frontières (MSF), présentes à l’hôpital Sica, ont soigné 24 blessés de violence dimanche 8 avril. 20 autres blessés se sont rendus à la maternité de Gbaya Dombia, où ils ont reçu des premiers soins avant d’être transférés vers des hôpitaux à capacité chirurgicale ou de retourner chez eux. Mardi (10 avril), les équipes de l’hôpital Sica ont fait face à un nouvel afflux et soigné 40 blessés par balle dans la soirée, quand les ambulances de la Croix Rouge ont finalement pu ramener les blessés du PK 5.

Des entraves à la circulation des ambulances

Les ambulanciers volontaires chargés de transporter les blessés, « dont certains dans un état critique, depuis un dispensaire du quartier PK5 géré par la Croix-Rouge centrafricaine jusqu’à l’hôpital communautaire de Bangui ont souvent été retardés par les affrontements de rue et les barricades, précise le CICR. Ce qui est un problème. Car « dans le quartier PK5, où l’offre médicale se limite aux services de base, nous devons pouvoir évacuer rapidement les patients vers des structures mieux équipées si nous voulons sauver des vies » souligne Diana Stoecklin, cheffe par intérim de la délégation du CICR en République centrafricaine. C’est un principe d’humanité, rappelle-t-elle. « Il est interdit de prendre pour cible les patients, les moyens de transport sanitaire, les structures médicales et les personnels de santé, et d’entraver leur travail ».

Une population très inquiète, la situation très volatile

Ce vendredi, la situation semblait plus calme, selon un responsable d’une ONG joint par téléphone par B2. Mais « la situation reste très précaire. Et le calme apparent pourrait changer très vite. La situation est volatile. La population reste inquiète se souvenant des évènements de 2013 et 2014. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Des armes qui auraient pu être récupérées par les groupes d’autodéfense sur le marché noir et qui pourraient provenir, en partie, de la revente d’armes par certains casques bleus, selon certaines informations remontées à B2.

(2) Avant l’opération, ces derniers « avaient été mis en demeure de désarmer volontairement et pacifiquement, avec la possibilité pour certains de leurs membres ainsi que de la communauté, de recevoir un appui socioéconomique. Malheureusement, les leaders de ces groupes ont refusé cette alternative, malgré une médiation organisée par des représentants de la population civile. » précise la Minusca dans son communiqué.

(3) Télécharger le communiqué de la Minusca.

(4) La confusion existe cependant sur l’origine des incidents. Une première version mentionnait la présence des forces de sécurité centrafricaine, « accompagnées par des militaires russes », selon plusieurs témoins, cité par RFI.

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Heiko Maas espère un changement d’attitude de la Russie. Une pression est nécessaire

Fri, 13/04/2018 - 18:45

(B2) Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, était à Bruxelles, ce vendredi (13 avril), afin de discuter de questions européennes et internationales. L'occasion pour celui qui vient de prendre la tête de la diplomatie allemande de faire part publiquement de ses inquiétudes sur la situation russe et syrienne, comme du futur européen. Le […]

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Madrid et Paris font front commun pour reprendre le QG de l’opération Atalanta

Fri, 13/04/2018 - 13:34

(B2) C'est officiel. Madrid et Paris ont décidé de faire front commun pour obtenir le transfert après le Brexit du Quartier général d'opération (OHQ) de l'opération européenne de lutte contre la piraterie (EUNAVFOR Atalanta). Le QG opérationnel pour l'opération irait à Rota en Espagne et le Centre de sécurité maritime de la Corne de l'Afrique […]

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Carnet (13.04.2018). OTAN-UE (rencontre). SEAE (harcèlement sexuel). PSDC (logistique). Sanctions (Iran, RD Congo). Ukraine (bombardements). Espagne (Navantia). Naval group / Fincantieri (négociations). Arabie saoudite (mer rouge). Turquie (soldats...

Fri, 13/04/2018 - 09:15
Categories: Défense

Après l’attaque en Syrie, les alliés de l’OTAN se consultent… Enfin certains

Thu, 12/04/2018 - 20:35

(B2) « Des consultations sont en cours entre les Alliés de l'OTAN sur la manière de répondre à l'attaque » chimique en Syrie à Douma, a indiqué ce jeudi (12 avril), le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg (1), depuis le siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles. « Il est important que les responsables rendent […]

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Attaque de Salisbury. L’OIAC confirme la nature du produit, pas sa provenance

Thu, 12/04/2018 - 18:12

(B2) L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a rendu public ce jeudi (12 avril), le rapport de la mission de l'OIAC sur « l'incident de Salisbury » le 4 mars dernier qui a blessé grièvement trois personnes (Sergei Skripal et sa fille ainsi qu'un policier). La délégation du Royaume-Uni à l'OIAC avait demandé l'assistance […]

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Top 40 du SEAE. Un organigramme plus équilibré… sauf pour les Français

Thu, 12/04/2018 - 16:23

(B2) A l'heure où chacun scrute avec attention les différents postes en redistribution, B2 a refait un tour du propriétaire du SEAE. En deux ans, la situation a légèrement changé depuis notre dernier article (lire : Une odeur de Waterloo pour la France au service diplomatique européen). De nombreux postes ont été mis en distribution. […]

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Crash d’un Mirage grec en mer Egée

Thu, 12/04/2018 - 15:32

(crédit photo : forces aériennes grecques)

(B2) Un Mirage 2000-5 de l’armée de l’air grecque s’est écrasé en Mer Egée près de Skyros (à 9 miles au nord-est de l’ile). Il était 12h15 (11h15 heure Paris/Bxl) quand le signal avec l’avion a été perdu, selon l’armée de l’air grecque.

Le décès du pilote confirmé

Des recherches ont été entreprises avec des bateaux. Mais le pilote du monoplace, George Baltadorou, n’a pas survécu. Le ministre de la défense Panos Kamennos lui a rendu hommage dans un tweet publié il y a quelques minutes rendant hommage à celui qui est « tombé […] pour la défense de notre souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale ».

Ένας Έλληνας πιλότος στο πάνθεον των Ηρώων. Έπεσε υπέρ πίστεως και Πατρίδος μαχόμενος για την προάσπιση της Εθνικής κυριαρχίας και της εδαφικής μας ακεραιότητας. Η Πατρίδα θρηνούσα υποκλίνεται. Θερμά συλλυπητήρια στην οικογένεια του και σε όλα τα στελέχη της ΠΑ

— Panos Kammenos (@PanosKammenos) 12 avril 2018

De retour d’une mission d’interception d’avions turcs

Selon des sources de la défense grecque citées par le quotidien Kathimerini, le Mirage revenait une mission d’interception d’avions turcs en mer Égée accomplie plus tôt dans la journée, mais « aucune activité hostile » ne serait pas en cause. NB : Même si la chasse turque ne semble pas être en cause, cet incident ne devrait pas arranger la tension entre les deux pays, compliquée par la détention de deux soldats grecs en Turquie. Ou elle pourrait, au contraire, faciliter, dans la douleur partagée, un certain déblocage.

(NGV)

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Entre Parly et Von Der Leyen, on se parle mais le moteur de l’Europe de la Défense manque encore de diesel

Thu, 12/04/2018 - 07:01

(B2) La rencontre entre la Française Florence Parly et son homologue Ursula von der Leyen mardi (5 avril)  s'est faite autour d'un leitmotiv : la France et l'Allemagne constituent un « moteur » inébranlable de l’Europe de la Défense. De nombreux dossiers sont en cours... mais l'accouchement semble plus difficile que prévu. De l’importance de […]

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Carnet (11.04.2018). COPS (Agenda). Sanctions (Corée du Nord, Birmanie, Rapport). EULEX Kosovo (Tahiri). EUBAM Libya (chef). Bulgarie (avions). Robots tueurs (ONU). Syrie (ONU). Colombie (paix). Balkans (Borissov). Seselj (condamnation). Balkans (Roms)...

Wed, 11/04/2018 - 20:20
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EUCAP Somalia aura bientôt un accord SOMA qui lui sera propre

Wed, 11/04/2018 - 18:14

(B2) L'Union européenne va autoriser la Haute représentante à ouvrir des négociations avec la République fédérale de Somalie en vue d'un accord sur le statut de la mission (dit 'SOMA) de l'UE de renforcement des capacités maritimes en Somalie (EUCAP Somalia). Une décision qui doit être approuvée en point A du Conseil des Affaires générales […]

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Entre Londres et Bruxelles, l’entente cordiale sur la défense ?

Wed, 11/04/2018 - 15:30

(B2) La politique étrangère et la sécurité constitue sans doute un des dossiers le moins compliqués, au moins politiquement, du départ du Royaume-Uni de l'Union européenne. Une sorte 'd'entente cordiale'. A Londres comme à Bruxelles, et dans les capitales européennes, on estime, en effet, que les liens devront rester aussi étroits que possible après le […]

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Nous devons avoir une certaine souveraineté européenne (Florence Parly)

Wed, 11/04/2018 - 10:00

(B2) La ministre française des Armées, Florence Parly, s'est livré à une exégèse de sa politique, dans un long entretien au quotidien la Tribune. Parmi les sujets évoqués, la question européenne est revenue à plusieurs reprises. Ce qu'il faut retenir Limiter la dépendance au système ITAR Florence Parly souhaite pouvoir « progresser vers une moindre […]

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EDIDP : l’industrie (presque) satisfaite

Tue, 10/04/2018 - 11:15

(B2) L'industrie de défense juge « équilibré » le compromis auquel est parvenu le Conseil en vue de l'établissement d'un programme européen de développement industriel dans le secteur de la défense (EDIDP). Ce texte reste toutefois perfectible, notamment pour garantir une meilleure protection de la propriété intellectuelle. L'association des industries aérospatiales et de défense (ASD) […]

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Les Mirages français à la rescousse de la MINUSCA. Un exercice pouvant devenir réalité

Mon, 09/04/2018 - 19:20

Les JTAC portugais de la MINUSCA

(B2) Français et Portugais ont effectué une manœuvre conjointe aérienne au-dessus de la Centrafrique il y a quelques jours. Un exercice plus qu’utile alors que la force des Nations unies (la MINUSCA) est confrontée à des violences

L’exercice s’est déroulé le 22 mars mais l’information n’a été rendue publique que récemment, vendredi (6 avril). Elle est intéressante à plus d’un titre non seulement en termes d’interopérabilité des armées mais aussi de champ d’opération.

Un rendez-vous donné au-dessus de la Centrafrique

Partis de leur base de N’Djamena (Tchad), où ils sont basés dans le cadre de l’opération Barkhane, deux avions Mirage 2000 ont rejoint le territoire de la Centrafrique, dans la région de Vange (au nord de Bangui). Là les attendait, au sol, une équipe JTAC (Joint Terminal Attack Controller) portugaise de la force de réaction rapide de la MINUSCA. Les avions étaient appuyés pour l’occasion par un avion ravitailleur C-135, chargé de les biberonner en essence afin de pouvoir effectuer la manœuvre et le trajet retour (1000 km à vol d’oiseau).

Un show of presence

Les avions sont passés à deux reprises pour un « show of presence » à la verticale d’un convoi des casques bleus de la force des Nations unies (MINUSCA). Ce type d’action est assez spectaculaire, puisque les avions déboulent à une grande vitesse, à une très basse altitude. Un élément « extrêmement dissuasif, [qui] permet de participer à la sécurité des troupes au sol », précise-t-on à l’état-major des armées. Durant près de deux heures, les JTAC portugais ont ainsi pu s’entraîner à se coordonner avec les aéronefs français. Un exercice précieux quand on sait qu’entre avions au sol, il y a non seulement une différence de nationalité mais aussi de chaînes de commandement. L’appartenance à l’OTAN des deux pays a facilité la chose. « Les militaires des deux pays utilisent les mêmes procédures. Ce qui facilite de fait ce type de coopération. »

Une capacité d’intervention au profit de la MINUSCA

Pour les casques bleus de la MINUSCA qui ont été attaqués à plusieurs reprises récemment (1), cet appui aérien n’est pas négligeable. Les avions français pourront être appelés à la rescousse. Un propos que l’on confirme à mi-mots à Paris. La France « conserve, grâce à son dispositif pré-positionné en Afrique, la capacité d’intervenir ponctuellement en appui de la MINUSCA ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Le camp ‘Fidel’ où logent les casques bleus égyptiens et jordaniens à Bangui a été attaqué, dans la nuit de dimanche 8 au 9 avril. Une attaque coordonnée des deux côtés, qui a laissé pensé aux témoins, un moment donné, à un coup d’état, comme le rapporte RFI. Le camp se situant, juste à quelques centaines de mètres de la résidence du chef de l’État. Une base temporaire de la MINUSCA avait été « violemment attaquée par des anti-Balaka » à Tagbara début avril, avec un bilan plus dramatique (Lire : Une base de la MINUSCA attaquée par des ex-Seleka. Des otages libérés (V2))

 

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A l’agenda de la réunion des ministres des Affaires étrangères (16 avril 2018)

Mon, 09/04/2018 - 17:05

(B2) Les ministres des Affaires étrangères se retrouvent à Luxembourg après la pause pascale avec plusieurs sujets 'chauds' à leur ordre du jour : la Syrie (pour préparer la conférence des 24 et 25 avril), la Russie, l'Iran, les Balkans, les instruments extérieurs.  Certains de ces sujets ont déjà fait l'objet d'un débat entre les […]

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Corée du Nord. L’Union ajoute quelques noms à sa liste noire

Sat, 07/04/2018 - 22:51
(B2) Le Conseil de l'UE a adopté vendredi (6 avril) renforçant son dispositif de sanctions sur la Corée du Nord. Il suit en cela une décision du comité ‘sanctions’ de l’ONU qui a approuvé le 30 mars trois types de mesures. Trois types de mesures Une personne est mise sur liste noire : Tsang Yung […] L’article Corée du Nord. L’Union ajoute quelques noms à sa liste noire est apparu en premier sur B2 Pro.

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Viktor, jouisseur de l’histoire, illibéral si nécessaire, provocateur discipliné

Sat, 07/04/2018 - 17:35

(B2) En se disant le chantre de l’illibéralisme, Viktor Orban ne se positionne pas seulement sur le champ politique européen, il ressuscite un modèle national faisant appel à des références nationales.

Viktor Orban prêtant serment devant le Parlement en mai 2014 (crédit : gouverment HU / Archives B2)

Si l’actuel Premier ministre hongrois entend se faire réélire en surfant sur une vague conservatrice nationale (Lire aussi : Élections en Hongrie. Viktor Orban guigne un nouveau mandat), ce n’est pas sans raison. Il fait résonner dans les têtes de chaque citoyen hongrois certaines réminiscences nationales.

Magyarisation contre libéralisme

Au temps de l’Autriche-Hongrie, à la fin du XIXe, les Habsbourg veulent afficher un modèle libéral, de monarchie éclairée. Les partis hongrois freinent des quatre fers face à un libéralisme qui semble menacer leur existence. Ils refusent ainsi le suffrage universel, proposé par Vienne, qui menace de les noyer dans les autres minorités du Royaume (les Hongrois ne forment qu’à peine plus de la majorité de la population). Ils revendiquent la magyarisation de la société. Ils veulent notamment une armée ‘magyarisée’ avec la langue hongroise imposée dans les rangs. Ils s’affichent ‘nationalistes’, voire indépendantistes, l’autonomie hongroise vis-à-vis de Vienne. Ce qu’on appelle le Compromis qui dote la Hongrie d’un gouvernement autonome, à l’exception de trois ministères (Affaires étrangères, Guerre et Finances) qui restent communs. Cette Union personnelle étant personnifiée dans la personne de l’empereur d’Autriche (François-Joseph) qui est aussi Roi de Hongrie.

Surfer sur l’histoire

En s’affichant « illibéral », l’actuel Premier ministre hongrois fait ainsi résonner des sentiments de l’histoire hongroise. En s’opposant à l’immigration musulmane, il utilise le ressort naturel des habitants du pays contre l’ancien occupant … turc. En s’opposant de façon ostensible à l’Union européenne, il n’a pas besoin de mots pour indiquer que l’Union critiquée aujourd’hui pourrait aussi bien être celle de l’Empire austro-hongrois comme de l’Union soviétique.

L’appel à un tissu politique traditionnel

Dans une Hongrie qui s’est appauvrie relativement au fil des années (2), le leader de la Fidesz se positionne dans la lignée historique du parti paysan et du parti des petits propriétaires qui, historiquement, ont composé le tissu de la vie politique hongroise. D’où la droitisation du discours. Si on veut comprendre un peu le jeu de Viktor Orban, il faut prendre en compte cette donne métaphorique.

L’Europe utilisée comme un repoussoir commode

Viktor Orban utilise sciemment l’Union comme un repoussoir, un adversaire d’autant plus facile qu’il se laissera faire sans broncher ou réagira de façon désordonnée. Une petite déclaration — sur les migrants, les ONG, Georges Soros… — et il est assuré d’avoir des réactions qui lui permettent de se prévaloir comme le champion de la ‘magyaritude’ face aux étrangers ou aux migrants, de la nation contre les Européens. D’où ces régulières provocations vis-à-vis du pouvoir européen qui sont autant d’appels du pied de l’histoire. Le dirigeant se garde sagement de ne pas franchir trop de lignes rouges. Il frôle la ligne, la dépasse un peu, mais malgré toutes les rodomontades, revient dans le rang très vite. Il est en fait plus docile qu’il en a l’air (fonds européens obligent notamment).

L’anticipation du tournant de la droite européenne

Sans partager les points de vue du dirigeant hongrois, il faut cependant reconnaitre qu’il a posé quelques principes discutables, qui ont aujourd’hui été repris par d’autres : la fermeture des portes aux migrants, le durcissement des contrôles aux frontières extérieures (1), le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen. Dernier principe repris aujourd’hui tant par l’Autriche que par la France. Au sein du parti populaire européen, c’est désormais plutôt la doctrine ‘Orban’ qui a le vent en poupe que la doctrine ‘Merkel’ de l’été 2015. Même au niveau économique, en imposant une taxe sur les SMS ou textos téléphoniques, les transactions par carte bancaire, sur les sodas et les hamburgers, ou sur les fournisseurs privés d’énergie, en prévoyant une taxe sur les fournisseurs d’internet, il a certes fait feu de tout bois pour trouver de nouvelles ressources. Il a provoqué l’ire de la Commission qui a crié à la discrimination des grosses entreprises européennes. Mais il a créé un certain modèle, incontestable : le modèle ‘Orban’.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Malgré son caractère brutal, la mise en place d’une frontière physique — fil barbelés et grillage — à la limite de la Hongrie avec la Serbie est ni plus ni moins le respect des prescriptions Schengen que Budapest avait laissée inappliquée pour des raisons historiques. De l’autre côté de la frontière se trouve la Voïvodine, où vivait et vit toujours une forte minorité hongroise. Maintenir la frontière ouverte était une manière de reconnaitre que le lien entre ces populations ‘hors des murs’ depuis le Traité de Trianon et la mère patrie n’était pas rompu.

(2) Un appauvrissement relatif. Quand on visite Budapest, on est frappé par une ville qui est restée immuable à elle-même. En 30 ans, contrairement à ses voisines, de Varsovie à Ljubljana en passant par Prague ou Bratislava, ces villes se sont transformées, ont retrouvé un certain lustre et une certaine modernité. Budapest qui était avant 1989, une espèce de ville lumière dans un océan de grisailles, est passée lanterne rouge.

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Élections en Hongrie. Viktor Orban guigne un nouveau mandat

Sat, 07/04/2018 - 17:34

Viktor Orban au sommet des 27 à Bratislava (crédit : présidence slovaque de l’Union)

(B2) L’actuel Premier ministre hongrois, membre du parti populaire européen, part favori pour remporter dimanche un troisième scrutin législatif d’affilée et consolider en Hongrie un pouvoir « illibéral » qui prétend profondément transformer le pays.

Rendre irréversibles les changements

Admiré par les droites populistes européennes, honni par ceux qui l’accusent de dérive autoritaire, le Premier ministre vise un nouveau mandat de quatre ans pour rendre « irréversibles », selon ses propres mots, les changements impulsés depuis son retour à la tête du gouvernement, en 2010. Son parti national-conservateur, le Fidesz, est crédité d’une avance de vingt à trente points dans les sondages. Mais l’opposition caresse l’espoir de capitaliser sur la lassitude d’une partie des électeurs envers les diatribes de Viktor Orban contre le milliardaire Georges Soros et la « menace » migratoire, obsessions de sa campagne.

Tout sauf Orban… difficile

Les enquêtes d’opinion montrent qu’une légère majorité des huit millions de votants souhaite un changement de gouvernement et de nombreux appels à l’union sacrée contre le Fidesz ont été lancés. « Il y a de la colère dans l’air, et un danger pour Orban si les gens qui se sont détournés de la politique ces dernières années vont voter en masse », estime Andras Biro-Nagy, analyste du groupe Policy Solutions interrogé par l’AFP.

Des accusations de corruption

De nombreuses allégations de corruption ont visé l’entourage de Viktor Orban. Débordé par le discours de plus en plus nationaliste du gouvernement, la formation d’extrême droite Jobbik se présente en parti aux « mains propres ». Fin février, le parti du Premier ministre a essuyé un revers lors d’une élection municipale partielle dans un de ses fiefs, où l’opposition s’était rassemblée derrière un candidat unique, issu d’une alliance pour le moins anachronique entre la gauche et l’extrême droite. Mais au niveau national, ce rassemblement est difficilement concevable et laisse un boulevard à Viktor Orban, 54 ans, qui s’est arrimé au concept « d’illibéralisme », une gouvernance qui assume de limiter certaines libertés au nom de l’intérêt national.

Un bras de fer avec Bruxelles

Le dirigeant a multiplié les bras de fer avec l’Union européenne. En 2015, il a pris la tête du camp des pays hostiles à l’accueil de réfugiés en Europe via un mécanisme de quotas. Son discours de défense d’une « Europe chrétienne » menacée par « l’invasion migratoire » fait de lui une icône des droites européennes les plus radicales. La Commission européenne a lancé ces derniers mois des procédures d’infraction contre la Hongrie en raison de lois menaçant une université hongroise financée par Georges Soros et renforçant le contrôle sur les organisations de la société civile. Mais la famille politique de Viktor Orban au niveau européen, le Parti populaire européen (PPE) auquel appartient aussi la CDU d’Angela Merkel, ne lui a jamais retiré son soutien.

Pas d’exit pour Budapest

Et si la Hongrie est opposée à une intégration renforcée de l’UE, elle n’a jamais menacé de quitter l’Union. Le pays est en effet l’un des principaux bénéficiaires des fonds européens qui ont contribué à son dynamisme économique retrouvé, après la crise de la fin des années 2000. Ce bilan économique a été l’un des principaux arguments du gouvernement dans une campagne où le Premier ministre n’a participé à aucun débat, se contentant d’apparitions publiques soigneusement mises en scène. NB : la communication est d’ailleurs un des points clés du dirigeant hongrois. Ainsi il communique beaucoup face à la presse internationale lors des sommets européens, préférant une communication, léchée, via des réseaux sociaux ou vidéos enregistrées pour le public hongrois.

La purge du communisme…

En promulguant depuis 2010 des centaines de lois réformant toutes les institutions -médias, justice, économie, culture- le Fidesz de Viktor Orban, déjà Premier ministre entre 1998 et 2002, a reconstruit un cadre et purgé les vestiges du communisme, font valoir ses partisans. Ces réformes ont porté atteinte à l’État de droit et entraîné un recul des valeurs démocratiques, critiquent l’opposition et de nombreux observatoires internationaux. « La Hongrie s’éloigne de l’Europe au profit de la sphère d’influence russe », estime le candidat de gauche Gergely Karacsony.

… ou l’assurance d’un pouvoir personnel

En 2010 et 2014, Viktor Orban avait conquis une super majorité des deux-tiers qui paraît cette fois hors de portée, même si le Premier ministre n’a cessé de dramatiser l’enjeu du scrutin, fustigeant les ennemis de la Hongrie qui « veulent (nous) déposséder de (notre) pays » alors que des « migrations de masse » sont en cours. Il a également dit vouloir prendre des mesures « morales, politiques et juridiques » contre ses adversaires après les législatives.

Un libéral passé dans le camp de l’illibéralisme

Viktor Orban n’a pas toujours été ce défenseur auto-proclamé d’une « Europe chrétienne », assumant un certain style autoritaire. Cofondateur en 1988 de l’Alliance des jeunes démocrates (Fidesz), il s’affiche comme un symbole des aspirations de la Hongrie à se libérer du totalitarisme et à adopter les valeurs occidentales. Il se positionne plutôt comme un libéral de gauche (très proche de ce qui pourrait être un Emmanuel Macron aujourd’hui). Un an plus tard, en juin 1989, à 26 ans quand, il se fait connaitre,  il défie le régime communiste à Budapest avec un discours enflammé, pour la liberté, lors d’un hommage aux victimes du Soulèvement de 1956.

L’abandon du pouvoir une humiliation

Premier ministre en 1998, il doit cependant abandonner le pouvoir quatre ans plus tard après une cuisante défaite face au Parti socialiste, héritier des anciens communistes. Une humiliation qu’il n’oubliera jamais. Cet abandon du pouvoir, cette humiliation, il ne veut la revivre. Revenu au pouvoir en 2010, alors que le pays est profondément ébranlé par la crise économique et par des scandales liés au précédent gouvernement de gauche libérale, il n’aura que de cesse de cimenter son pouvoir, tout d’abord en contrôlant étroitement son parti, et ensuite en maintenant l’emprise de son parti sur les principales institutions du pays (justice, presse, centres de recherches, universités…) au nom du salut de la « nation hongroise ».

Le petit père de la démocratie illibérale

Confortablement réélu en 2014, ce père de cinq enfants revendique l’exercice d’une « démocratie illibérale » et proclame son admiration pour le président russe Vladimir Poutine, qu’il est le premier dirigeant de l’UE à accueillir après l’annexion de la Crimée. Les critiques de l’Union européenne ou des États-Unis sur l’atteinte à l’équilibre des pouvoirs ou sur son refus d’accueillir des réfugiés n’ont que marginalement infléchi sa politique. Au contraire, face à une chancelière allemande Angela Merkel affaiblie, il s’estime aujourd’hui conforté par la politique qu’il a mise en œuvre lors de la vague migratoire de 2015, érigeant notamment des centaines de kilomètres de clôture barbelée pour bloquer les réfugiés.

Le lien fait entre terrorisme et immigration illégale

Les attentats de Paris de l’automne 2015, perpétrés pour partie par des jihadistes arrivés de Syrie, ont achevé à ses yeux de prouver que l’immigration illégale était un « poison ». Un lien qu’il n’est pas le seul à faire dans les différents dirigeants de l’ancienne Europe de l’est, certains ouvertement, d’autres plus discrètement. Dans la foulée, Viktor Orban a fait de George Soros son bouc émissaire favori, accusant le milliardaire juif américain, qui finance de nombreuses ONG de droits civiques en Europe, de fournir un « plan » destiné à noyer l’Europe sous les migrants, dans une campagne aux relents antisémites. Les ennemis de la Hongrie « ne croient pas au travail mais spéculent avec de l’argent. Ils n’ont pas de patrie mais croient que le monde leur appartient », a-t-il martelé dans un récent discours.

Passionné de football, de pouvoir

Né le 31 mai 1963, ce passionné de football qui a grandi dans une localité proche de Budapest est pourtant passé par l’université d’Oxford… grâce à une bourse du même George Soros. Opportuniste ou visionnaire ? « C’est la question à un million de dollars », estime Andras Schweitzer, de l’université Eotvos Lorand de Budapest. Une chose est toutefois sûre, selon lui: la plupart des interlocuteurs d’Orban « reconnaissent son talent et son art de comprendre très vite les choses ». Mais malgré un chômage au plus bas (3,8%) et une croissance dynamique (4% en 2017), une forme de lassitude commence à se faire jour dans un pays miné par le clientélisme. Et le recours systématique à la rhétorique anti-migrants semble avoir atteint ses limites.

Un autoritaire ou un pragmatique

« La société hongroise est plus intelligente que ça », a reconnu Andras Bencsik, un éditorialiste pourtant proche du parti Fidesz de M. Orban. L’opposition accuse le dirigeant de chercher à occulter les « vrais » problèmes: corruption, santé, éducation, pouvoir d’achat. Quelle leçon en tirera-t-il ? Pour la plupart des analystes, Viktor Orban est avant tout un « pragmatique » à l’écoute des tendances de fond de la société hongroise et sachant faire machine arrière quand il le juge nécessaire. Celui qui a été, affectueusement, appelé « dictateur » par le président de la Commission Jean-Claude Juncker, a ainsi toujours pris garde à ne jamais franchir complètement les lignes rouges, alors que son pays dépend des fonds UE pour la quasi-totalité de ses investissements structurels.

(NGV avec AFP)

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