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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 2 weeks 18 hours ago

Le gel des avoirs contre 12 responsables de l’ère Ianoukovitch soupçonnés de détournement de fonds prolongé

Wed, 27/02/2019 - 08:05
(B2 - exclusif) Le Conseil de l'UE doit approuver le renouvellement des mesures restrictives contre certains responsables ukrainiens du régime Ianoukovitch au pouvoir en Ukraine jusqu'en 2014, soupçonnés de détournement de fonds La décision préparée dans le format des ambassadeurs de l'UE (Coreper) doit être approuvée lundi (4 mars) par le Conseil de l'UE en […]
Categories: Défense

Armements. L’Europe a commandé pour 21 milliards aux États-Unis en dix ans (Enquête)

Wed, 27/02/2019 - 06:45
(B2 – exclusif) En dix ans, les pays membres de l’Union européenne ont importé pour près de 21 milliards d’euros d’équipements militaires américains. A ce montant déjà considérable s’ajoutent d’autres, toujours importants, en service, en maintenance, en formation ou encore en achats de prestations des agences européennes. L’Europe, bonne cliente de Washington, est d’autant plus […]
Categories: Défense

Le double jeu allemand dévoilé : technologie et armes made in Germany utilisées au Yémen

Tue, 26/02/2019 - 19:30

(B2) Les armes et la technologie allemandes jouent un rôle beaucoup plus important dans la guerre au Yémen que les officiels outre-Rhin veulent bien le dire, révèle une équipe de journalistes allemands

Le chasseur de mines de classe Frankenthal dans le port de Mokha (crédit : Stern / *GermanArms)

L’équipe de GermanArms (1) — composée (entre autres) de mon excellent collègue Hans Martin Tillack du magazine Stern —, a pu localiser diverses armes exportées d’Allemagne ainsi que la technologie d’armement au Yémen en analysant des images vidéo et satellite.

Un chasseur de mine vu au Yemen

Ainsi, un navire de guerre construit en Allemagne, de la classe Frankenthal, appartenant aux Émirats Arabes Unis (2), a été vu en 2017 sur des images satellites dans le port de Mokha, le port yéménite récemment conquis par les troupes de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite. D’autres navires de production allemande pourraient être localisés à Assab, en Érythrée, une base d’opérations importante pour le blocus maritime yéménite.

Des véhicules équipés par la société allemande DND

GermanArms a également localisé des véhicules de l’armée émiratie à Aden et Al Khawkhah, dans le sud-ouest du Yémen, équipés des stations d’armes dites Fewas de la société allemande d’armement Dynamit Nobel Defence (DND). Elle a identifié aussi un char de combat français Leclerc dans une vidéo d’octobre 2018 d’une agence de presse arabe, doté du système de protection supplémentaire sur les flancs, appelé Clara, fabriqué également par DND.

Les avions Eurofighter, Tornado et ravitailleurs A300 utilisés

L’équipe de #GermanArms a également découvert de nouvelles indications concernant l’utilisation des avions de combat Eurofighter et Tornado et de l’avion ravitailleur Airbus A330 MRTT par l’armée de l’air saoudienne. Tous ces avions sont équipés de composants importants en provenance d’Allemagne.

Des obusiers Caesar

L’équipe de journalistes a encore analysé une vidéo de la chaîne Sky News Arabia tourné en mai 2015. On y voit un obusier Caesar, fabriqué par Nexter, mais utilisant un châssis Daimler Unimog. Et la géolocalisation du site révèle que l’obusier tire à partir d’un endroit situé dans la région saoudienne près de Najran, près de la frontière avec le Yémen.

Une certaine hypocrisie outre Rhin

« Pour certains des armements utilisés, le gouvernement fédéral a délivré des licences d’exportation après le début de la guerre au Yémen, même si, conformément aux principes politiques du gouvernement fédéral, les livraisons aux pays impliqués dans des conflits armés sont supprimées » remarque l’équipe de #GermanArms. Ce qui marque une certaine hypocrisie du gouvernement fédéral CDU – SPD qui a affirmé avoir gelé toutes les exportations vers cette zone en guerre.

Je ne sais rien, je ne vois rien

Les fabricants concernés soulignent, eux, qu’ils ont toujours agi dans le respect de la loi. Quant aux représentants du gouvernement fédéral, ils ont affirmé à plusieurs reprises ne disposer d’aucune information sur l’utilisation de la technologie allemande en matière d’armement pendant la guerre au Yémen. « Je ne sais rien à ce sujet », a encore répété le ministre fédéral allemand de l’Économie, Peter Altmaier (CDU), interrogé par la Deutsche Welle lors de la dernière conférence de Münich sur la sécurité.

Un embargo informel

Si l’Allemagne a imposé un embargo sur les armes vers l’Arabie saoudite, celui-ci est limité dans le temps et doit expirer le 9 mars prochain, selon la presse. Berlin n’a pas, en revanche, imposé d’interdiction formelle d’exportations d’armes vers les Émirats arabes unis.

Plus d’information ce soir (mardi 26 février 2019) sur la Deutsche Welle et dans Stern ce soir et demain.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. La Deutsche Welle, l’équipe Stern, l’émission ‘report München’ du Bayerischer Rundfunk, le bureau de recherche néerlandais Lighthouse Reports et le réseau d’investigation international Bellingcat composent le groupe #GermanArms.
  2. L’Allemagne a vendu au moins deux chasseurs de mines aux Emirats arabes unis : le Frankenthal (ex M1066, renommé M02 Al Murjan) et le Weiden (ex M1060, renommé M01 Al Hasbah)

Categories: Défense

La Belgique ouverte à une discussion sur une possible présence en Syrie s’il y a un cadre légal (Didier Reynders)

Tue, 26/02/2019 - 10:05
(B2) Les Américains militent pour une présence d'Européens à leurs côtés au nord de la Syrie, dans le cadre d'une force d'observations. Les Européens ne sont pas très enthousiastes. Mais Didier Reynders a semblé faire à Washington un pas en direction des États-Unis, de façon très timide L'objectif américain est de pallier la décision de […]
Categories: Défense

Dernières nouvelles des missions de maintien de la paix de l’UE – PSDC (février 2019)

Tue, 26/02/2019 - 08:45

(B2) Les gardes-côtes du Somaliland sont formés pour assurer la sécurité maritime. La mission de l’UE en Irak visite les territoires libérés de Daesh. En Cisjordanie, EUBAM Rafah soutient l’agence de gestion des frontières palestiniennes… les dernières nouvelles des missions et opérations de l’UE déployées au titre de la PSDC

Anbar et Basra (Irak). EUAM Iraq dans les régions libérées de Daesh

Plusieurs experts d’EUAM Iraq se sont rendus dans la province d’Anbar (ouest de l’Irak) puis à Basra (sud-est), fin janvier. Objectif : s’informer sur les méthodes d’enquête, la police de proximité, la planification, la gestion de la criminalité et les opérations conduites par les forces de l’ordre irakiennes. La mission affirme que la coopération sera renforcée, en particulier avec la région d’Anbar, pour couvrir certaines problématiques, comme la formation policière et le renseignement dans les territoires récemment libérés de Daesh.

(crédits: EUAM Iraq)

Jericho (Cisjordanie). Don de matériel pour le checkpoint de Rafah

Un accord a été signé entre le chef de la mission de l’UE EUBAM Rafah, Günther Freisleben et le directeur général de l’Administration générale des frontières et des points de passage (GABC) le 16 janvier dernier. Le don de matériel et le soutien au centre de formation visent à renforcer les capacités des agences de gestion des frontières à opérer le checkpoint de Rafah « selon les standards internationaux ». EUBAM soutient également la création d’une équipe de formateurs au sein de la GABC ainsi que la fourniture d’équipements nécessaires. NB : Ce don fait suite à la réhabilitation du centre de formation GABC en 2017.

(crédits: EUBAM Rafah)

Somaliland. Exercice de recherche et sauvetage en mer au large de Berbera

Sur base de cinq scénarios, les garde-côtes du Somaliland ont effectué leur premier exercice de recherche et sauvetage en mer. A bord de trois navires, ils se sont entraînés à chercher et à communiquer des positions, et à mener des opérations de recherche de survivants. Les exercices étaient coordonnés par la salle d’opération de Berbera et la majorité des échanges se sont faits en anglais. L’exercice, organisé et facilité par EUCAP Somalia, « démontre les progrès effectués par les gardes-côtes du Somaliland ».

(crédits: EUCAP Somalia)

Somaliland. Les marins espagnols à bord des garde-côtes du Somaliland

Le navire espagnol Relámpago a accueilli à son bord fin janvier des gardes-côtes du Somaliland et des représentants du ministère de l’Intérieur. Objectif : une présentation sur la sécurité maritime et sur les procédures de contre-piraterie, suivie d’un exercice pratique. Les marins espagnols sont ensuite montés à bord des bateaux des garde-côtes, précise l’opération anti-piraterie de l’UE EUNAFOR Atalanta.

(crédits: EUNAVFOR Somalia)

Bamako (Mali). Protection des VIP 

C’est vêtus de leurs costumes noirs de garde rapprochée et cachés derrière leurs lunettes de soleil, que les stagiaires maliens de la Brigade spéciale d’intervention ont effectué un exercice de mise en situation organisé par la mission EUCAP Sahel Mali. Objectif : assurer la sécurité d’une haute personnalité en visite au Mali. Pour l’occasion une dimension « grandeur nature » avait été donnée à l’exercice, avec location de véhicules particuliers et mise en pratique de toutes les techniques enseignées dans les cours théoriques.

(crédits: EUCAP Sahel Mali)

Sénou (Mali). Fin de la formation « fusiliers commandos »

Traiter un blessé en zone de combat, combattre en milieu urbain, ou bien sécuriser une base aérienne, sont autant d’activités auxquelles les « fusiliers commandos » maliens ont été formés par EUTM Mali. Cette formation, dispensée sur douze semaines, s’est clôturée par un exercice sur la base aérienne de Sénou, en présence du général de brigade (allemand) Peter Mirow, le chef d’EUTM Mali, et du chef de l’état-major de l’armée de l’air malienne, le général de brigade Bamba.

(crédits: EUTM Mali)

Lviv (Ukraine). La protection des lanceurs d’alerte

Un groupe de travail a été organisé par la mission de l’UE de conseil auprès des forces de sécurité intérieure (EUAM Ukraine), dans le but de faire un état des lieux de la protection des lanceurs d’alerte en Ukraine. Y participaient des représentants de l’administration régionale, de la mairie de Lviv, des forces de l’ordre, ainsi des ONGs luttant contre la corruption. Les expériences danoise et lituanienne ont été présentées, les participants ont débattu de la possibilité de faire de ces expériences des modèles à suivre pour l’Ukraine. NB : EUAM Ukraine avait déjà organisé deux conférences sur le sujet en février et novembre 2018 à Kiev.

(MHA)

Categories: Défense

Corps européen de garde-frontières : le Conseil revoie la copie et définit sa position de négociation

Tue, 26/02/2019 - 08:35
(B2) Les États membres sont prêts à négocier. Ils ont défini le 20 février leur position sur le renforcement du corps européen de garde-frontières et de garde-côtes, sur trois points importants : l'effectif du corps, la prise de décision et le rôle de l'agence. Cet accord a été finalisé par les ambassadeurs de l'UE au […]
Categories: Défense

A Charm el-Cheikh, Union européenne et Ligue arabe tentent le rapprochement

Mon, 25/02/2019 - 19:40
(B2) C'est un sommet inédit qui a réuni, pour la première fois l'Union européenne et la Ligue arabe ces 24 et 25 février. 49 chefs d'États se sont retrouvé à Charm el-Cheikh, station balnéaire égyptienne, pour passer en revue les nombreux défis communs, comme les conflits qui ensanglantent le monde arabe, et tenter d'établir une ligne […]
Categories: Défense

Des détails sur l’attaque du camp d’EUTM Mali à Koulikoro

Mon, 25/02/2019 - 17:15

(B2) Les détails de l’attaque sur le camp de Koulikoro, où sont déployés les formateurs d’EUTM Mali, dans la nuit de samedi à dimanche sont désormais plus clairs. En voici le récit fait par les Européens

Une attaque en deux phases

« Arrivés au voisinage du centre, les occupants d’un des véhicules sont descendus [du véhicule] et ont commencé à tirer à proximité d’une des portes d’accès secondaires. » Puis, les véhicules se sont dirigés vers l’accès principal, l’entrée Sud du Camp. Les militaires espagnols de la brigade VII ‘Galicia’ qui assurent la protection du camp (‘force protection‘), ainsi que leurs homologues maliens, ont « repoussé le premier des véhicules » en tirant dessus.

Une première explosion suivie d’une seconde

Le conducteur a « alors actionné son gilet explosif » qui a provoqué l’embrasement du véhicule et son explosion. Voyant que le premier véhicule ne pouvait pénétrer dans le camp, le second « a alors explosé à proximité de la porte centrale, sans causer de gros dégâts », du moins au niveau humain.

Un des véhicules explosés à l’entrée du camp de Koulikoro (crédit : armée espagnole)

Sur les photos diffusées, on voit en effet que nombre de véhicules présents à proximité sont brûlés ou ont les vitres éventrées.

Vue aérienne du camp (crédit : armée espagnole)

Enquête en cours

Une enquête a été ouverte. Le « nombre d’attaquants notamment » reste encore à déterminer, indique EUTM Mali. Les militaires ont commencé les travaux « pour réparer les dégâts et revenir à la normale dès que possible ». Les militaires maliens blessés (trois selon EUTM Mali) seraient déjà sortis de l’hôpital, selon nos informations. 

(NGV)

Le communiqué de la mission EUTM Mali

  • Koulikoro Training Centre (KTC) was attacked by unknown elements during the night from the 23rd to 24th February 2019 about three o’clock in the morning
  • In the attack 2 vehicles, loaded with explosives, as well as dismounted elements were involved
  • The attackers opened fire and tried to breach the main gate (south entrance) of Koulikoro Training Centre, but were stopped by Force Protection elements
  • One of the two vehicles burned down after being stopped at the main gate, and the second one exploded
  • Three Malian soldiers were wounded, and brought to ROLE 2 for further treatment
  • Koulikoro Training Centre was set to high alert status and manned its defensive positions
  • No EUTM Mali personnel were injured
  • All three Malian soldiers have been discharged from ROLE 2
  • We wish the three wounded Malian soldiers a speedy recovery
  • The number of killed attackers is under investigation

 

Categories: Défense

Biélorussie. Embargo sur les armes prolongé et quelques sanctions individuelles

Mon, 25/02/2019 - 14:15
(B2) L'Union européenne a prolongé, ce lundi (25 février), le dispositif de sanctions contre la Biélorussie d'une année supplémentaire jusqu'au 28 février 2020. Cette prolongation était attendue, le Coreper s'étant prononcé jeudi 20 février (Carnet 20.02.2019). Embargo contre les armes et quatre mesures de sanctions Ce dispositif comprend, d'une part, un embargo sur les armes et […]
Categories: Défense

L’inscription du PKK sur liste terroriste illégale, faute de motivation

Fri, 28/12/2018 - 10:03
(B2) Le Tribunal de l'UE a annulé, jeudi (15 novembre), l'inscription du PKK sur la liste noire de l'Union européenne des organisations terroristes dont les avoirs sont gelés. Dans un arrêt particulièrement étayé, les juges de la troisième chambre (élargie) estiment que le Conseil a violé à plusieurs reprises l’obligation de motivation prévue à l’article […]
Categories: Défense

Le lobbying américain paie. La Bulgarie choisit finalement le F-16

Fri, 28/12/2018 - 10:00
(B2) Le choix bulgare s'est finalement porté sur l'avion américain. Sofia va entamer des négociations avec les États-Unis pour acheter des avions F-16. Un choix éminemment technique soutient le gouvernement Les ministres de la Défense et de l'Economie, Krasimir Karakachanov et Emil Karanikolov, ont présenté, vendredi (21 décembre) au Conseil des ministres une décision visant […]
Categories: Défense

Benalla a bien un passeport diplomatique. Le Quai d’Orsay confirme … mais ouvre une série de questions

Thu, 27/12/2018 - 20:15

(B2) Le ministre français des Affaires étrangères vient de confirmer, en grande partie, les informations publiées par Mediapart sur le fait que Alexandre Benalla, ancien conseiller de l’Elysée, chargé de la sécurité du président Emmanuel Macron

Cette confirmation est intervenue jeudi soir (27 décembre), par le biais d’un communiqué du porte-parole du Quai d’Orsay. Soit très rapidement après publication de l’article par notre confrère (ce matin). Ce qui témoigne de l’inquiétude que prend cette ‘nouvelle affaire Benalla’. Mais elle pose tout autant de questions qu’elle n’en résout…

L’effet minimisé du passeport diplomatique

Le Quai rappelle tout d’abord le principe de l’utilisation du passeport diplomatique.

« Le passeport diplomatique est un titre de voyage, visant à faciliter les déplacements de son titulaire, dans le cadre de ses fonctions officielles. Il ne confère à son titulaire aucune immunité, que ce dernier se trouve sur le territoire français ou à l’étranger. »

Une vision très minimaliste du passeport, dont la délivrance est régie par un décret (n°2021-20 du 6 janvier 2012). Certes l’immunité diplomatique dans un pays étranger n’est pas attenante à ce passeport, mais elle constitue une sérieuse présomption. Sa possession permet d’éviter tout contrôle plus sérieux (d’identité ou des bagages) à une douane ou poste-frontière et facilite le passage.

Deux passeports et non un seul

Le porte-parole du Quai d’Orsay confirme ensuite que A. Benalla n’avait pas un, mais bien deux passeports diplomatiques. Et qu’une procédure a été engagée pour les restituer (sans effet).

« Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères a demandé à M. Benalla, par lettre recommandée du 26 juillet 2018, de restituer les deux passeports diplomatiques en sa possession (émis respectivement le 20 septembre 2017 et le 24 mai 2018). Cette lettre a été retirée le 6 août 2018, par une personne munie d’un pouvoir de M. Benalla. En outre, celui-ci s’était engagé par écrit le 23 mai 2018 à restituer ces documents à la fin des fonctions qui en justifiaient l’attribution. »

On peut remarquer qu’un second passeport a été délivré après les évènements du 1er mai où le conseiller de l’Elysée est venu « observer » une manifestation de l’opposition. Évènement connu de l’Elysée puisque l’intéressé a été mis à pied par le directeur de cabinet (Patrick Strzoda) durant quinze jours, du 4 au 19 mai. Surprenant.

L’utilisation du passeport connue par la presse

Enfin le communiqué du Quai n’exclut pas de possibles poursuites :

« Toute utilisation depuis lors de ces passeports aurait été faite en dépit des engagements pris par l’intéressé. A la vue des informations de presse tendant à indiquer que M. Benalla aurait continué à utiliser ces documents, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères examine les suites à donner, y compris judiciaires. »

Une série de questions sans réponses

A priori, les autorités n’étaient pas au courant de l’utilisation de ces documents et ne l’auraient appris que par la presse. Au final, la réponse ministérielle soulève autant de questions qu’elle n’en résout, qui interpellent (dysfonctionnements administratifs, mansuétude …) :

– Pourquoi un second titre a été émis pour A. Benalla alors qu’il faisait l’objet d’une mise à pied ? Qui a contre-signé la demande de passeport diplomatique ?

– Pourquoi le premier titre n’a-t-il pas été rendu à ce moment là ? Etait-il perdu ou volé ?

– Pourquoi la non restitution d’un titre d’identité au terme de la mission de l’ex-conseiller élyséen, n’a-t-elle donné lieu qu’à une seule lettre d’injonction ? Y-a-t-il eu d’autres actes de procédure ? Sinon pourquoi un tel laxisme ? Pourquoi la saisine du procureur n’est-elle pas déjà effective ?

– Y-a-t-il eu, par exemple, un signalement dans le fichier Schengen, comme aux autorités britanniques (l’intéressé résidant désormais au Royaume-Uni) ? Etc.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Télécharger le communiqué du ministère des Affaires étrangères (27 décembre)

Lire aussi : Quelques observations sur l’affaire Benalla

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Dénucléarisation, sanctions, dialogue. Trois leçons de la visite d’eurodéputés en Corée du Nord

Thu, 27/12/2018 - 09:19
(B2) La lecture du rapport de mission des trois parlementaires européens en visite en Corée du Nord, début novembre, laisse apparaître quelques leçons intéressantes. Participaient à cette visite qui s'est déroulée du 28 octobre au 2 novembre, peu ordinaire, le Britannique Nirj Deva (ECR/Tory) (chef de mission), le Français Bruno Gollnisch (NI/Front National), l'Allemand Michael […]
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On recrute en Iraq

Wed, 26/12/2018 - 22:05

(B2) La mission de l’UE de conseil aux forces de sécurité intérieure irakiennes (EUAM Iraq) ouvre une vingtaine de postes, certains par détachement d’un Etat membre, d’autres en contractuel. Conseiller politique (POLAD), criminalité, contre terrorisme, infirmier/e, expert en sécurité. Condition : nationalité d’un Etat membre (ou Canada – Australie), habilitation secret UE, sérieuse expérience, anglais obligatoire etc. Poste à Bagdad (il faut aimer la vie en vase clos, avec une forte prégnance des conditions de sécurité). Deadline : 18 janvier 2019 17h.

Détails voir ici

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La catastrophe annoncée des élections européennes en France ?

Tue, 25/12/2018 - 16:56

(B2) Cinq mois nous séparent des élections européennes de mai 2019. On sait que celles-ci s’annoncent, en France, comme particulièrement périlleuses tant en termes de participation que de vote eurosceptique ou europhobe, s’alarme notre chroniqueur Jean-Guy Giraud

Il faut s’attendre, sur ces deux tableaux, au pire résultat depuis 1979. Avec, pour conséquence, une représentation française affaiblie pour toute la durée de la mandature 2019/2024. Et surtout un positionnement du pays vis-à-vis de l’Europe aussi dégradé qu’après le referendum de 2005.

Pour illustration de cette situation, on peut mentionner deux points particuliers :

1. Les “consultations citoyennes”

Mal conçu dans son format, sa dimension et son objectif, cet exercice est passé largement inaperçu de l’opinion. Son résultat ne contribuera en rien à atténuer les dangers sus-mentionnés. Le seul élément clairement mis en évidence a été … une profonde méconnaissance persistante (voire aggravée) des objectifs, des réalisations et des mécanismes européens (1). Comme il apparait que cet exercice constituera la seule initiative gouvernementale de préparation des élections, il faut effectivement s’attendre à de piètres résultats.

2. Les listes de candidats

Comme lors des élections précédentes, ces listes sont concoctées par les partis dans une grande confusion et opacité. Du fait des règles en vigueur, on peut d’ailleurs prévoir une multitude de “petites listes” de nature à désorienter les électeurs. Les critères du choix des candidats risquent, comme ce fut trop souvent le cas, d’être très éloignés des fonctions qu’ils devront assumer (2).

Le cas particulier de la (seule) liste pro-européenne – LREM – mérite d’être souligné : aucune tête de liste n’a encore été désignée. Les quelques noms qui circulent ne semblent pas à la hauteur de l’enjeu. Les responsables désignés pour piloter cet exercice (depuis l’Elysée) ne paraissent pas particulièrement qualifiées (3). Certaines personnalités posent même problème (4).

Au total, une catastrophe annoncée qui risque, au surplus, d’être amplifiée par les conséquences de la grave crise sociale et politique affectant actuellement le pays.

Au lendemain de l’élection d’un Président ouvertement pro-européen, on était en droit de s’attendre à une toute autre perspective. Mais les lourdeurs administratives ont repris le dessus et une certaine forme de “centralisme démocratique” au sommet de l’État a bridé les meilleures intentions. “When the best lack all conviction while the worst are full of passionate intensity”, la partie semble perdue d’avance.

Le seul vague espoir que l’on puisse encore conserver serait que, d’ici mai 2019, la tournure des “évènements” fasse apparaitre le scrutin européen comme une des portes de sortie par le haut du malaise français. Mais qui le dira et qui se battra pour éviter le saut dans le vide ?

(Jean-Guy Giraud)
  1. « Derrière ces belles idées (…), un maillon faible a également été mis en évidence à chacune des rencontres : « une méconnaissance profonde de l’Histoire de l’Europe, de sa construction et des institutions », observe Marie-France Mailhos, la présidente de l’Association européenne de l’éducation. « On n’a pas fait notre boulot, on n’a pas éduqué, on n’a pas appris à nos jeunes, on ne leur a pas fait percevoir les valeurs européennes et les responsabilités d’un citoyen européen… », souffle-t-elle. Dès lors, si rien ne change à l’issue de ces Consultations citoyennes, l’indifférence et l’euroscepticisme ne risquent-elles pas, une fois encore, marquer les prochaines élections européennes du 26 mai ? » (lire Toute L’Europe : quelles suites pour les consultations citoyennes)
  2. Lire : Les critères d’un bon candidat (Les Amis du Traité de Lisbonne)
  3. Cf. les CV des (jeunes) conseillers : Garance Pineau, Pieyre Alexandre Anglade, Clément Beaune, Astrid Panosyan. Réf. le Parisien
  4. voir le cas de Jean Marc Borello, réf. Le Monde
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Nouvelle étape pour la formation des forces armées de Bosnie-Herzégovine

Tue, 25/12/2018 - 12:17

(B2) L’opération de stabilisation de l’UE en Bosnie-Herzégovine (EUFOR Althea), a signé à Sarajevo avec les forces armées de Bosnie-Herzégovine (AfBIH), un nouveau plan de formation et de coopération mercredi (19 décembre). Cet accord couvre la liaison et la coordination, le mentorat spécialisé, la formation combinée et les exercices collectifs.

Le général Gábor Horváth (EUFOR Althea) et le général Ivica Jerkić (forces armées de Bosnie-Herzégovine) signant le plan de formati on (crédit : EUFOR Althea)

Il symbolise le fait que les forces locales sont désormais autonomes sur le plan de l’entraînement individuel après l’aboutissement du programme de renforcement des capacités et de formation EUFOR / AFBiH, qui a permis de donner des cours à plus de 5000 soldats.

« C’est un moment historique qui marque le pas en avant des forces armées de Bosnie-Herzégovine sur le plan de l’interopérabilité mutuelle avec EUFOR » a souligné le général Ivica Jerkić, le sous-chef des opérations d’état-major conjoint des forces armées de Bosnie-Herzégovine. « En signant cet accord, l’EUFOR peut rejoindre les forces armées de Bosnie-Herzégovine dans une nouvelle période de coopération et de liaison » a assuré le chef d’état-major de l’EUFOR, le général de brigade Gábor Horváth.

(NGV)

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Londres réaffirme son soutien à l’Ukraine. Gavin Williamson à Odessa

Mon, 24/12/2018 - 22:54

(B2) Le ministre britannique à la Défense, Gavin Williamson, s’est rendu à Odessa, le grand port base de la marine ukrainienne, en compagnie de Stepan Poltorak, son alter ego ukrainien. Une visite où le Britannique a tenu à « réaffirmer la détermination du Royaume-Uni à travailler étroitement avec l’Ukraine face aux menaces partagées ».

Le ministre britannique de la Défense, reçu à Odessa par son homologue ukrainien, rencontre les marins ukrainiens (crédit : MOD Uk / HMS Echo)

Le HMS Echo à Odessa

Le ministre a rendu visite au navire HMS Echo de la Royal Navy, qui a fait escale à Odessa, avant de revenir vers la Roumanie. « C’est une nouvelle preuve de notre soutien résolu et de notre engagement à coopérer avec l’armée ukrainienne, une démonstration claire du soutien indéfectible du Royaume-Uni à l’Ukraine, qui doit faire face à des actes d’agression illégaux et continus contre sa souveraineté » a souligné G. Williamson. A noter : le passage du navire militaire par la mer Noire a été notifié aux autorités régionales par le biais de la Convention de Montreux, selon les autorités britanniques.

Le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson rencontre à Odessa les marins du HMS Echo (crédit : MOD Uk / HMS Echo)

Une visite aux familles des militaires détenus

Lors de son séjour, le ministre britannique a également rencontré les familles des soldats détenus par la Russie, à la suite de capture de plusieurs navires de la marine ukrainienne en mer d’Azov (lire : Incidents en série entre Ukraine et Russie dans le détroit de Kertch. L’UE appelle à la désescalade). L’occasion de déclarer que « le Royaume-Uni se tient côte à côte avec la communauté internationale pour réclamer leur libération immédiate ».

Un soutien continu à l’armée et la marine

Au cours de conversations avec son homologue ukrainien Stepan Poltorak, le ministre à la Défense a discuté des progrès de l’opération Orbital, la mission de formation militaire du Royaume-Uni en Ukraine, lancée en 2015. Cette opération doit être prolongée de deux ans, jusqu’en 2020, comme le ministre l’avait annoncée en septembre lors de sa visite à Marinka et à Kiev. Le Royaume-Uni offrira également son soutien et son encadrement à la marine ukrainienne et déploiera des équipes de formation composées de la Royal Navy, des Royal Marines et de l’armée en janvier et en mars 2019.

NB : Depuis le début de 2015, le personnel britannique a formé plus de 9500 membres des forces armées ukrainiennes. La formation a été élargie en 2018. Aux programmes défensifs comme l’identification des mines et des engins explosifs improvisés (EEI), l’infanterie, les soins médicaux et la logistique ont été ajoutés la planification des tirs de mortiers, contre les snipers et contre les blindés.

(NGV)

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Carnet (24.12.2018). Confidentiels (FAC). Sanctions (Russie prolongation). Opérations (EUFOR Althea visite). Défense (Burkina Faso picks up, Royaume-Uni drones terrestres, Espagne tests cyber, Estonie budget 2019). Diplomatie (Yémen résolution ONU, UE...

Mon, 24/12/2018 - 13:01
(B2) Parus récemment : Les Pays-Bas disent ‘Non’ à des avancées trop rapides et une défense européenne trop intégrée (Bijleveld) (blog) Fin de mission au sein de Sophia pour le EV Jacoubet Sept militaires ou policiers des frontières birmans mis à l’index CARD, PESCO, FEDef, Mobilité militaire, PSDC, les principaux rendez-vous fixés pour 2019-2020 par […]
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Les Pays-Bas disent ‘Non’ à des avancées trop rapides et une défense européenne trop intégrée (Bijleveld)

Mon, 24/12/2018 - 09:26
(B2) Pour la ministre de la Défense Ank Bijleveld (CDA/PPE), s'il faut avancer vers la défense européenne, c'est dans le cadre de l'OTAN, et pas trop rapidement. L'opposition avec la vision, ou plutôt les visions, du couple franco-allemand est patente La ministre est intervenue à plusieurs reprises lors d'un débat devant la Seconde chambre néerlandaise, […]
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Fin de mission au sein de Sophia pour le EV Jacoubet

Sat, 22/12/2018 - 06:57

(B2) Le patrouilleur de haute mer ‘Enseigne de vaisseau Jacoubet‘ (F-794) de la Royale (la marine française) a quitté, après 36 jours, l’opération de lutte contre les trafics au large de la Libye (EUNAVFOR Med / Sophia).

(crédit : EUNAVFOR Med)

L’équipage a assuré notamment l’interpellation (hélage) de 9 navires de commerce dans le cadre de surveillance de l’embargo sur les armes de la Libye.

L’opération qui est juste renouvelée pour trois mois (lire : L’opération Sophia prolongée de trois mois, faute de mieux) a, à sa disposition, aujourd’hui trois navires : le navire de débarquement italien San Marco (L-9893) qui assure le commandement depuis août dernier, la frégate allemande Augsburg (F-213), la frégate espagnole Numancia (F83). Elle dispose de quatre avions patrouilleurs : un avion espagnol Casa CN-235 Vigma D4, un M28 Bryza polonais, deux avions SW3 Merlin III affrétés par le Luxembourg.

(NGV)

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