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Diplomacy & Defense Think Tank News

Unpacking Turkey’s Security Footprint in Africa

SWP - Thu, 30/06/2022 - 02:00

African states are aspiring to strengthen their defence capabilities against the back­drop of ongoing instability in the continent. Turkey has lately added security and defence cooperation to its existing soft power instruments and laid the foundations for long-term strategic cooperation with African countries. Increasing drone sales are an important part of this cooperation, but they are not its only component. A mutually reinforcing policy design of arms exports, military training, and defence diplomacy allows the Turkish administration to build long-term and institutional bonds with African countries. Today, Turkey is one among many security providers that African states can choose from. Also, the European Union (EU), in its February summit with the African Union, committed to strengthening its role in addressing shared peace and security challenges in the continent. To achieve this goal, the EU and its member states should revisit potential cooperation areas with partners that are active in the continent and consider the benefits of potential cooperation with Ankara.

L’OTAN : une alliance anti-chinoise ?

IRIS - Wed, 29/06/2022 - 18:49

Ce mardi 28 juin s’ouvrait le Sommet de l’OTAN à Madrid. L’OTAN est renforcé depuis le début de la guerre en Ukraine, l’organisation sous égide américaine apparaissant aux yeux des Européens comme la seule en capacité d’assurer la sécurité du Vieux continent. Malgré certains malentendus stratégiques ces dernières années entre européens et américains, ils sont plus que jamais soudés pour faire face à Vladimir Poutine. L’entrée de la Suède et de la Finlande, traditionnellement neutre diplomatiquement, concrétise la réviviscence de l’OTAN. Cependant, il semble que les Etats-Unis aient à long terme une autre ambition pour l’organisation. Si l’urgence est bien de faire barrage à la Russie sur le flanc est-européen, la priorité stratégique des États-Unis continue d’être la rivalité avec la Chine. Et l’OTAN constitue en cela un moyen pour les Etats-Unis d’emporter avec eux les Européens dans cette lutte et de constituer au-delà un axe des démocraties contre les régimes autoritaires. En témoigne l’invitation du Japon, de la Corée du Sud et de la Nouvelle Zélande au sommet, des alliés de premier plan pour Washington dans l’Indo-Pacifique. Même si les Européens ont des divergences nettes avec la Chine, qu’ils ont à plusieurs reprises exprimées, celles-ci ne datent pas de la crise ukrainienne. En ce sens, accepter que l’OTAN devienne une organisation antichinoise et ainsi s’aligner sur l’agenda stratégique américain à l’égard de Pékin constituerait une double erreur.

L’analyse de Pascal Boniface

Les espaces maritimes, nouveaux territoires de la sécurité internationale

IRIS - Wed, 29/06/2022 - 18:42

Les tensions sur l’accès aux ressources des mers et des océans comme le durcissement touchant les revendications sur les frontières maritimes montrent combien les espaces marins sont devenus importants dans les calculs des États et dans la dynamique des relations internationales contemporaines.

Avec un accent mis sur la connectivité maritime et sur la liberté de navigation, le concept d’Indo-Pacifique est l’illustration la plus récente de l’importance des espaces maritimes au sein des relations internationales. Si, pour certains États, les rivalités de puissances se sont déplacées en mer, pour d’autres, l’horizon au-delà des côtes est devenu une source de croissance et de richesse qu’il faut pouvoir protéger. En effet, au moment où nombre de pays découvrent la valeur de leur « économie bleue », ils en réalisent les fragilités, qu’il s’agisse de l’amenuisement des stocks halieutiques ou de l’impact des dérèglements climatiques sur la santé des océans. Quel que soit l’objectif recherché, la sécurisation des espaces océaniques et une meilleure gouvernance maritime sont à l’ordre du jour.

La « navalisation » des mers, c’est-à-dire l’accent mis par beaucoup d’États sur le développement de marines modernes, est l’expression la plus visible de ces prises de conscience. Dans un contexte de concurrence accrue pour l’accès aux ressources et le contrôle des principales voies de communications maritimes, la Chine a rapidement développé ses capacités navales grâce à un effort de construction sans précédent.

Mais, au-delà des questions de prestige et d’acquisitions de projection de puissance qui sont le propre des marines de guerre, on assiste à la création et à l’essor de flottes de garde-côtes chargées de la police maritime et de la lutte contre la criminalité en mer. En effet, les ressources qui se trouvent sous la surface de l’océan sont de plus en plus menacées de surexploitation. La pêche illégale dévaste les stocks mondiaux déjà réduits et pourrait bientôt constituer une source non négligeable de crise. En mer de Chine méridionale, la concurrence pour les droits de pêche ainsi que pour les réserves de pétrole et de gaz offshore constitue l’un des principaux facteurs de tensions et de conflits.

Le domaine maritime met en évidence les tensions entre la souveraineté nationale et les défis transnationaux, entre les régions littorales de l’océan en tant que zones économiques exclusives et la haute mer en tant que bien commun mondial. Il s’y greffe désormais la question des grands fonds et de leur exploitation.

Au final, on observera que le domaine maritime, si longtemps sous-estimé dans la couverture des affaires internationales, occupe pourtant une place décisive dans la diplomatie bilatérale, régionale et multilatérale. Au moins quatre problématiques majeures liées à l’insécurité maritime se détachent dans la hiérarchie des préoccupations des principaux acteurs et usagers de la mer : la territorialisation des espaces maritimes, la navalisation et les dynamiques globales de réarmement naval, tout comme la persistance de la piraterie et du brigandage maritime en parallèle au développement d’une criminalité bleue transnationale où l’impact du changement climatique sur les océans tient une place grandissante.

La territorialisation des mers

Aussi variées que communes, les tensions portant sur l’accès et l’usage du milieu maritime ont pris une importance croissante dans les stratégies nationales des États. Elles sont à l’origine du développement des principaux outils et acteurs tant civils que militaires de la sécurité en mer. Nationalisme bleu et crispations sur l’exploitation des ressources maritimes — poissons, minéraux, énergies — ont le potentiel de multiplier les zones de tensions, à la faveur de revendications abusives et d’expansions territoriales non fondées en droit.

La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), qui fête ses 40 années d’existence en 2022, a pourtant instauré des règles permettant de délimiter les espaces maritimes ainsi que les droits et obligations des États côtiers. Il faut admettre que celles-ci sont complexes et certains États comme le Brésil, l’Inde ou la Chine en ont adopté des interprétations diverses.

La CNUDM distingue trois types de territoires en mer : les eaux territoriales, qui s’étendent sur 12 milles marins à partir de la côte, et qui s’accompagnent d’un droit de « passage inoffensif » pour les navires de pavillons étrangers ; une zone de police contiguë, qui s’étend sur 12 milles supplémentaires ; une zone économique exclusive (ZEE), qui s’étend jusqu’à 200 milles marins (soit 370 km) du littoral. La délimitation de ces frontières liquides figure au premier plan des questions qui alimentent les différends.

Cette tendance à l’appropriation fait que le principe de la liberté des mers, prônée par le juriste hollandais Grotius au XVIIe siècle, apparait de plus en plus contestée. La CNUDM s’est pourtant efforcée de trouver un compromis entre ce principe et les États côtiers soucieux d’affirmer leur souveraineté sur leurs espaces maritimes. Ainsi, si la liberté de navigation en haute mer a pu être préservée, la mise en place de délimitations maritimes a favorisé des litiges entre États désireux d’accroitre leur potentiel économique et stratégique et favorisé un phénomène de territorialisation des mers.

Autres espaces maritimes très convoités, les grands fonds représentent un enjeu géopolitique de taille. La France s’est dotée d’une stratégie de grands fonds en février 2022 (1) comme l’ont fait avant elle la Chine, les États-Unis ou le Royaume Uni. Ce document souligne qu’il n’est pas seulement important de pouvoir intervenir à de très grandes profondeurs, mais également de pouvoir surveiller ce qui s’y passe, en particulier autour des câbles sous-marins et des ressources minérales. Comme l’espace et le cyberespace, les profondeurs représentent un champ de conflictualité potentielle. De par les ressources naturelles qu’elles recèlent — dont les métaux rares —, elles suscitent de plus en plus de convoitises.

Navalisation et rivalités de puissance en mer

Les pays du monde entier améliorent leurs marines et intensifient leurs activités en mer. Cela inclut la Chine, qui a réalisé en très peu d’années des avancées qualitatives et quantitatives de son outil naval, mais aussi l’Inde, le Japon, la Corée du Sud ou la Turquie. La tendance est à la production d’unités polyvalentes intégrant les nouvelles technologies critiques (drones, robotique, intelligence artificielle) appelées à être mises en œuvre dans les conflits du futur.

La Chine appartient désormais au groupe restreint des marines disposant de porte-avions — un troisième sera bientôt mis à l’eau — et de sous-marins nucléaires. Les réalisations chinoises et la mise en œuvre de stratégies anti-accès cherchent notamment à affaiblir la dissuasion militaire des États-Unis dans la région, ce qui a conduit certains États à s’interroger sur la capacité d’intervention de Washington en cas de conflit de haute intensité impliquant la Chine. Le scénario d’une crise dans le détroit de Taïwan est dans de nombreux esprits depuis l’agression russe de l’Ukraine. Ces rivalités incluent des efforts pour obtenir l’accès à des ports et à des facilités de stationnement, car si pour l’heure la Chine ne possède qu’une seule base navale à l’étranger avec Djibouti, elle s’efforce, comme la Russie ou l’Inde, d’étendre sa présence dans l’Indo-Pacifique. Fait nouveau, elle propose des partenariats économico-sécuritaires aux États du Pacifique Sud, dont certains sont peu disposés à amorcer une coopération policière ou dans le domaine de la sécurité maritime avec Pékin.

Cette recherche du statut de puissance navale va au-delà d’ambitions étatiques et touche l’Europe, elle-même soucieuse de s’affirmer comme un acteur global de la sécurité maritime. Elle a d’ailleurs réussi à se construire une légitimité dans ce domaine. Elle peut s’appuyer sur sa stratégie de sûreté maritime (SSMUE) adoptée en 2014 et sur le plan d’actions, révisé en 2018, qui en découle. L’Union européenne s’est également dotée de stratégies régionales, dont celle sur le golfe de Guinée, puis en 2021 sur l’Indopacifique, suivant en cela l’exemple d’États membres comme la France, l’Allemagne et les Pays Bas. L’Union européenne s’est déjà montrée capable de mobiliser efficacement des moyens d’actions, face aux trafics en tous genres par voie maritime (migrants, armes, stupéfiants). Elle reste d’ailleurs engagée face à la piraterie et à l’insécurité maritime dans l’Ouest de l’océan Indien, où l’opération « Atalante » déployée depuis 2008 lui permet d’élargir ses partenariats grâce à une diplomatie navale très active.

La persistance du phénomène de piraterie et de brigandage maritime

Les dernières statistiques publiées par le MICA Center (2), organisme dépendant de la Marine nationale et basé à Brest, montrent que la piraterie reste un enjeu maritime récurrent. Les États s’efforcent de développer des coopérations et de collaborer pour s’attaquer à ce problème, mais il se révèle difficile à éradiquer dans la mesure où les solutions de long terme se trouvent à terre. Bien que la piraterie ait globalement diminué dans le monde, avec un total de 317 actes de piraterie et de brigandage maritime en 2021, le phénomène reste préoccupant en Indo-Pacifique, notamment dans le détroit de Singapour, qui totalise 57 incidents, auxquels s’ajoutent les 14 survenus dans les eaux philippines.

La piraterie au large de l’Afrique de l’Ouest a attiré l’attention internationale au début des années 2010, alors que l’activité des pirates au large de la Somalie et de la Corne de l’Afrique commençait à faiblir. Lorsque la crise en Afrique de l’Est a décru — grâce à une combinaison de patrouilles navales internationales, de personnel de sécurité privé et de réformes des systèmes judiciaires régionaux —, le phénomène a paru se déporter dans le golfe de Guinée où, après le siphonnage du pétrole, des prises d’otage contre rançon se sont développées. Une grande partie de l’activité en Afrique de l’Ouest est en fait classée dans la catégorie des vols à main armée en mer, plutôt que dans celle de la piraterie, car elle se déroule essentiellement dans les eaux territoriales des États, alors que la piraterie se déroule par définition dans les eaux internationales.

Dans le golfe de Guinée comme dans d’autres régions du monde, on trouve la crainte que des organisations terroristes régionales imitent les pirates du delta du Niger et adoptent leurs tactiques, en particulier Boko Haram. En Asie du Sud-Est, des groupes extrémistes se sont tournés vers la piraterie, comme Abu Sayyaf, un groupe philippin lié à l’État islamique, qui a attaqué des navires dans les mers de Sulu et des Célèbes et pris des membres d’équipage ou des passagers contre rançon.

Dans ce schéma, criminalité et pauvreté s’auto-alimentent et les communautés côtières en subissent les conséquences. La piraterie et les vols à main armée privent les régions côtières d’opportunités de développement socio-économique et d’infrastructures. Elles entravent les économies régionales en perturbant des industries essentielles comme la pêche et le tourisme, tout en augmentant le coût de la vie. Ces coûts économiques, associés à des possibilités d’emploi déjà limitées, créent un cycle de criminalité qui est à la fois une cause et un sous-produit de la piraterie et des vols à main armée.

L’essor de la pêche illégale et de la criminalité bleue

La criminalité bleue (3) recouvre diverses activités illicites tant la mer est un moyen de transport qui se généralise, avec comme corollaire l’accroissement de nombreux trafics : drogues, êtres humains, armes, contrefaçons, espèces marines protégées.

La pêche illicite, non déclarée et non règlementée, constitue un fléau. Elle affaiblit les stocks halieutiques et les écosystèmes marins et son impact économique reste préoccupant. Elle prive les communautés de pêcheurs de revenus, d’emplois et peut menacer la sécurité alimentaire de toute une population. Le phénomène représente près de 20 % des captures annuelles mondiales. Un poisson sur cinq pêché dans le monde est capturé illégalement (4), ce qui mine les efforts pour s’attaquer officiellement aux problèmes de surpêche. Pourtant, les stocks mondiaux de poissons ayant diminué de près de 50 %, la pression est de plus en plus forte pour s’attaquer à la surpêche et aux gouvernements qui l’encouragent.

La pêche illégale découle généralement d’une gouvernance locale faible, mais aussi d’une carence en moyens de surveillance et de contrôle des espaces maritimes. L’insécurité face à des flottilles de pêches clandestines accentue ces dysfonctionnements qui, de façon globale, requièrent la mise en place d’équipements permettant une meilleure connaissance du domaine maritime, des moyens d’échanges d’informations mais aussi la formation de personnels spécifiques au sein d’agences maritimes spécialisées.

La flotte chinoise de pêche en eaux lointaines est de loin la plus importante au monde et opère dans toutes les régions du globe. En plus de répondre à une demande alimentaire, ces navires sont utilisés à l’étranger à des fins stratégiques. La Chine s’est toutefois efforcée d’améliorer son image de puissance maritime responsable. Pékin a instauré certains changements, notamment des réglementations plus strictes sur l’utilisation de pavillons de complaisance par les navires chinois. Mais la Chine continue de subventionner les opérations de la flotte de pêche en eaux lointaines, ce qui représente une menace importante pour la durabilité des ressources océaniques.

 

Publié sur Areion24news.

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Notes

(1https://​www​.defense​.gouv​.fr/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​s​/​a​r​m​e​e​s​-​s​e​-​d​o​t​e​n​t​-​d​u​n​e​-​s​t​r​a​t​e​g​i​e​-​m​i​n​i​s​t​e​r​i​e​l​l​e​-​m​a​i​t​r​i​s​e​-​f​o​n​d​s​-​m​a​r​ins

(2) Maritime Information Cooperation and Awareness Center, « Bilan annuel 2021 : Sureté des espaces maritimes » (https://​www​.mica​-center​.org/​p​u​b​l​i​c​a​t​i​o​ns/).

(3) C. Bueger, T. Edmunds, « Blue Crime : Conceptualising transnational organised crime at sea », Marine Policy 119 , 2020 (http://​bueger​.info/​w​p​-​c​o​n​t​e​n​t​/​u​p​l​o​a​d​s​/​2​0​2​0​/​0​8​/​B​u​e​g​e​r​-​a​n​d​-​E​d​m​u​n​d​s​-​2​0​2​0​-​B​l​u​e​-​C​r​i​m​e​.​pdf).

(4) Global Fishing Watch (https://​globalfishingwatch​.org/​c​o​m​m​e​r​c​i​a​l​-​f​i​s​h​i​ng/).

 

 

The Situation in Libya: Reflections on Challenges and Ways Forward

European Peace Institute / News - Wed, 29/06/2022 - 17:46

The UN Security Council is expected to renew the mandate of the UN Support Mission in Libya (UNSMIL) by the end of July 2022. Deliberations on UNSMIL’s mandate are unfolding amid a protracted political impasse. Since March, renewed competition between the two rival executives has paralyzed the UN-endorsed framework that emerged from the Libyan Political Dialogue Forum. This competition among elites has also drawn attention away from the underlying drivers of violence and insecurity and caused the political, security, economic, and human rights situations to deteriorate.

In this context, the International Peace Institute (IPI), the Stimson Center, and Security Council Report co-hosted a virtual roundtable discussion on June 9, 2022. This roundtable offered a platform for member states, UN stakeholders, civil society representatives, and independent experts to share their assessments of the situation in Libya in a frank and collaborative environment. The discussion was intended to help the Security Council make more informed decisions with respect to the prioritization and sequencing of UNSMIL’s mandate and the mission’s strategic orientation and actions on the ground.

Participants agreed that the UN continues to be an important partner to Libya and that UNSMIL’s mandate is broad and flexible enough to enable continued engagement. Nonetheless, it will be essential for the UN Security Council and UNSMIL to recalibrate international support to the country in the coming months. To this end, participants urged the UN to leverage its role as an impartial actor that can increase cohesion among the various dialogue initiatives, hold stakeholders accountable, and sustain engagement with civil society groups. Participants also identified the need for the UN to develop and implement a more holistic approach to its mandate by focusing more on economic issues and mainstreaming human rights across all processes. Further, participants noted that UNSMIL needs to effectively communicate its strategy and priorities, including its desired “end state.” Finally, participants urged both the Security Council to remain unified and continue prioritizing Libya and member states to ensure that their actions are consistent with their stated positions.

Was die Türkei geopolitisch im Sinn hat

SWP - Wed, 29/06/2022 - 14:58
Eine wichtige Rolle bei der Neuausrichtung der Nato spielt auch die Türkei. Mit Zuckerbrot und Peitsche macht sich der türkische Präsident Erdogan zum geopolitischen Player. Aber nicht nur in der Nato. Türkei-Experte Günter Seufert erklärt, was Erdogan damit bezweckt.

Bidens Balanceakt – die Ukraine stärken, Krieg mit Russland vermeiden

SWP - Tue, 28/06/2022 - 12:00

In einem Beitrag für die »New York Times« vom 31. Mai 2022 benannte Präsident Joe Biden klarer denn je die Ziele der USA im Ukraine-Krieg: »eine demokratische, un­abhängige, souveräne und prosperierende Ukraine, die die Mittel zur Abschreckung und Verteidigung gegen eine weitere Aggression besitzt«. Washington unterstütze die Ukraine mit Waffen, damit sie in Verhandlungen die stärkstmögliche Position habe, so Biden. Der Sturz Putins sei nicht Ziel der amerikanischen Politik. Und solange die USA oder Verbündete nicht angegriffen würden, werde es zu keiner direkten Beteili­gung an dem Konflikt kommen, also zu keiner Entsendung eigener Truppen und zu keinen amerikanischen Angriffen auf russische Kräfte. Die USA, so Biden, würden die Ukraine weder zu Militärschlägen jenseits ihrer Grenzen »ermutigen« noch sie dazu »befähigen«. Es sei nicht Amerikas Absicht, den Krieg zu verlängern, um Russland »Schmerz« zuzufügen. Washington hat die Lieferung von Mehrfachraketenwerfern an die Bedingung geknüpft, dass die Ukraine damit keine Ziele auf russischem Terri­torium angreift. Dies zeigt den Balanceakt, vor dem Biden bei seinen Entscheidungen steht. Er möchte auf der einen Seite die Ukraine militärisch unterstützen, auf der anderen aber vermeiden, dass der Konflikt zu einem Krieg zwischen den USA und Russland eskaliert. Und das alles in einer Situation, in der keine Gewissheit darüber besteht, wo genau bei Putin die »roten Linien« liegen.

Zeitenwende in der Asyl- und Migrationspolitik?

SWP - Mon, 27/06/2022 - 12:19
Aus der Ukraine nimmt die EU Geflüchtete unbürokratisch auf. Manche sprechen von einem Zweiklassensystem, andere hoffen auf überfällige Reformen.

IPI President Briefs UN Security Council Arria Formula Meeting Ahead of the 20th Anniversary of the Rome Statute

European Peace Institute / News - Fri, 24/06/2022 - 19:48

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After being adopted by 120 states, the International Criminal Court (ICC) officially became operational when its founding treaty, the Rome Statute, entered into force on July 1, 2002. Ahead of the Rome Statute’s 20th anniversary, the UN Security Council (UNSC) held an Arria-Formula meeting on June 24, 2022, where states convened to renew their commitment to the statute and consider ways in which the ICC can contribute to accountability and the fight against impunity. Participants were asked to reflect on the relationship between the ICC and the UNSC and how best to support existing Security Council referrals to the ICC. During this crucial meeting, IPI President and CEO Zeid Ra’ad Al Hussein presented a briefing to the Security Council.

In his briefing, Zeid Ra’ad Al Hussein highlighted the importance of demonstrating moral consistency among the UNSC and ICC, saying, “[T]o have any credibility with the millions of people out there, people who need desperately both of these institutions to function, and function properly, the Council and the Court must demonstrate – to the maximum extent possible, consistency. Moral consistency.” In addition, he referenced the historical significance of the Rome Statute and the heavy responsibility the ICC holds to serve justice and protect international peace and security.

EU-Beitrittskandidat: Für die EU und die Ukraine eine Wette auf die Zukunft

SWP - Fri, 24/06/2022 - 14:15
Die Ukraine ist jetzt EU-Beitrittskandidat, so wurde es auf dem gestrigen Gipfel beschlossen. Für Dr. Barbara Lippert von der Stiftung Wissenschaft und Politik ein politisches Signal der Solidarität auch an die ukrainische Bevölkerung

How trade policy can support the climate agenda

SWP - Fri, 24/06/2022 - 10:29
Ensure open markets for clean technologies and products

Expanding Conceptions of Conflict-Related Sexual Violence among Military Peacekeepers

European Peace Institute / News - Thu, 23/06/2022 - 18:22

UN peacekeeping missions tend to frame conflict-related sexual violence (CRSV) narrowly both in terms of who its victims are and who is best placed to address it. The victims of CRSV are usually assumed to be women and girls, and there is often an expectation that women peacekeepers will be better able to address CRSV than men. These assumptions reflect the frequent conflation of CRSV with “violence against women and girls,” as well as with “sexual and gender-based violence.” They also reflect the broader conflation of “women” and “gender” throughout UN policy documents and training resources for military peacekeepers.

This issue brief explores how the UN system currently understands CRSV and SGBV, how this understanding affects the responsibilities, roles, and perceptions of military peacekeepers, and how UN policies—especially those focused on military women’s participation in peacekeeping—might be more inclusive. It draws on desk research as well as interviews with practitioners, UN personnel, and academic gender experts, as well as insights shared in several closed-door, expert-level workshops.

The paper concludes that the current narrow understanding of CRSV harms victims of sexual violence who are not women and girls, including men and boys as well as sexual and gender minorities. Beyond the victims, narrow understandings of CRSV also harm women peacekeepers. Those pushing to increase the number of uniformed women peacekeepers often emphasize their added value in preventing and responding to CRSV. This assumption can perpetuate the idea that women peacekeepers’ primary added value is their gender identity and saddles them with additional responsibilities, often without adequate training, resources, or authority.

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Thirty years of UN climate talks: New challenges for cooperation

SWP - Thu, 23/06/2022 - 14:45

Intersessional climate negotiations just concluded in Bonn, 30 years after the United Nations Framework Convention on Climate Change was signed. They set the stage for the annual summit, which this year will take place in Sharm el-Sheikh, Egypt, in November. Talks were conducted against the backdrop of an evolving landscape in international climate politics. As it becomes increasingly clear that the Paris Agreement is not generating enough momentum, there is a renewed drive towards alternative forms of cooperation. Those initiatives, however, cannot simply do away with the politics that fetter global cooperation, but come with their own challenges.

Insufficient action

It is impossible to know where the world would be without 30 years of climate talks. What is clear is that efforts have been insufficient. Global CO2 emissions have risen almost every year since the Industrial Revolution. The past seven years were all among the top seven warmest on record. Sixteen years ago, the Stern Review warned that future costs of inaction on climate change would vastly outweigh the costs of reducing emissions. The main obstacle for acting on this warning has not been a lack of technical solutions or policy designs for their implementation, but the politics surrounding targets, obligations, and means. Now, there has been a shift in political debates from the question of Who pays for climate action? to Who gets to keep their way of life?: The world is already paying the costs of inaction.

Particularly hot and dry summers in 2018 and 2019 as well as the 2021 Ahr Valley floods have made climate change palpable in Germany. Other parts of the world are being hit even harder. Poorer countries, which have historically contributed less to global warming, are disproportionately affected. India has been suffering from severe heatwaves this year, with temperatures exceeding 45°C. At the intersessional climate negotiations in Bonn, financial support for those affected by irreparable loss and damage was a key concern for developing countries.

The politics of climate cooperation

Compensating for the lack of action through alternative forms of cooperation is not a new idea. Notably, after efforts to forge a new global agreement had failed at the 2009 climate summit in Copenhagen, initiatives of smaller scale were, in combination, hoped to take its place. Today, there is a global treaty in place. The Paris Agreement commits all countries to keeping global warming to well below 2°C, ideally below 1.5°C. But it includes no fixed emission reduction obligations, instead leaving it to countries to determine their ambition levels individually. They must regularly report on their progress and ramp up their pledges, lest they be exposed as laggards. But such normative forces have been insufficient to keep efforts on track.

To compensate for this, attention has again shifted towards plurilateral initiatives and bilateral partnerships that are hoped to accelerate implementation. Last year’s climate summit in Glasgow yielded a host of new endeavours, such as the Just Energy Transition Partnership with South Africa to support the country’s efforts to decarbonise its electricity system. Germany is planning to launch a climate club at the G7 summit, aiming to better coordinate climate policy, disincentivise imports from countries with less-stringent measures, and protect ambitious countries against first-mover disadvantages.

Smaller initiatives seem less tricky than multilateral treaties because there are fewer parties involved. They would make up for what they lack in scale with ambitious targets and stringent policy. Achieving these targets, however, for instance by means of establishing comparable carbon pricing systems, requires a degree of policy coordination and change that is by no means easy to negotiate even in smaller arrangements. And when compromises are made, there is a danger of watering down ambition and stringency, defeating the very purpose of going small in the first place.

Moreover, it is often unclear how new initiatives relate to the established UN process. Particularly when areas such as trade or finance are concerned, caution is required so as not to alienate other countries. As the European Union’s Carbon Border Adjustment Mechanism has shown, domestic mitigation efforts raise concerns about adverse knock-on effects abroad. Properly addressing these concerns ex ante is imperative, but it takes up scarce political resources in both domestic and diplomatic arenas. Climate initiatives require prioritisation and commitment; more is not necessarily better. External circumstances often exacerbate the situation. The Copenhagen negotiations, for example, were hampered by the ongoing global financial crisis. Today, in light of Russia’s attack on Ukraine, energy security threatens to outrank climate action on the agenda.

Initiatives and partnerships are vital to complement climate cooperation under the Paris Agreement. They can help drive implementation, but they do not transcend broader climate politics. Those who seek to establish new forms of cooperation would be wise to consider not only what they are trying to achieve but also how they can get there. Thoughtful diplomacy is required to make initiatives work in the larger context of international climate politics.

»Hybride Bedrohungen«: Vom Strategischen Kompass zur Nationalen Sicherheitsstrategie

SWP - Thu, 23/06/2022 - 11:00

Die tschechische EU-Ratspräsidentschaft will in der Außen- und Sicherheitspolitik der EU einen Schwerpunkt auf hybride Bedrohungen legen. Konkret sollen Diskussionen zu zwei Vorhaben aus dem Strategischen Kompass vom März 2022 beschleunigt werden. Es geht um die Erstellung zweier »Werkzeugkästen«, einer zur Abwehr hybrider Be­drohun­gen (EU Hybrid Toolbox) und einer gegen Desinformation und ausländische Einmischung (EU Foreign Information Manipulation and Interference Tool­box). Doch das liefe hauptsächlich darauf hinaus, vorhandene Rechtsakte und Maß­nahmen der EU zu bündeln. Damit wird die Union der Herausforderung nicht gerecht. Viel­mehr muss das Kon­zept der hybri­den Bedrohungen kritisch hinterfragt werden, wenn es politisch überzeugen soll. Diese Aufgabe stellt sich umso dringender, weil hybriden Bedrohungen sowohl in der Nato als auch im Zuge der ge­planten Nationalen Sicherheitsstrategie Deutschlands hohe Aufmerksamkeit gilt.

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