6 milliards de plus en faveur de l’Espagne, qui font 150. Après le versement d’une nouvelle tranche d’aide à Madrid vendredi 31 mars, la Commission européenne a annoncé avoir atteint la barre symbolique des 150 milliards d’euros déboursés au titre de la facilité pour la reprise et la résilience. Celle-ci constitue le principal instrument du plan de relance européen de 800 milliards d’euros, lancé à l’été 2020 en réaction à la pandémie de Covid-19 qui a mis l’économie du Vieux Continent à l’arrêt.
À LIRE AUSSIQu’est-ce que le plan de relance de l’Union européenne ?“Que finance concrètement cet instrument ?” : l’exécutif européen tente également de répondre à cette question en lançant une carte interactive répertoriant les projets financés dans les Etats membres. Rénovation thermique, décarbonation, innovation : celle-ci présente brièvement les projets tout en précisant l’état d’avancement de la mise en œuvre.
Pour toucher les montants de la facilité, les Etats membres ont dû présenter des plans nationaux pour la reprise et la résilience, dans lesquels ils soumettent des projets d’investissements et de réformes. La Commission vérifie que ces étapes sont bien franchies et effectuent des versements conformes aux progrès effectués. La France doit toucher un peu moins de 40 milliards d’euros d’ici 2026.
À LIRE AUSSIPlan de relance européen : où en est-on ?À LIRE AUSSIPlan de relance européen : 136 milliards d’euros déjà décaissés, la mise en œuvre se poursuit à des rythmes différents selon les Etats membresÀ LIRE AUSSIQuelle place pour l’environnement dans le plan de relance européen ?L’article 150 milliards d’euros versés au titre du plan de relance européen est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“La grande alliance occidentale se renforce”, indique L’Opinion. Les parlementaires turcs ont ratifié jeudi 30 mars, “au bout de dix mois de suspense et d’un dernier bref débat parlementaire”, l’adhésion de la Finlande à l’Otan. La Turquie devient ainsi “le dernier pays de l’Alliance à donner son feu vert après celui de la Hongrie lundi” 27 mars, résume Le Figaro.
L’intégration nécessite en effet une ratification des protocoles d’adhésion de l’ensemble des 30 membres de l’Otan. “La décision a été longue à prendre, mais les débats au Parlement turc ont finalement été brefs” pour les 276 députés ayant voté à l’unanimité la ratification, indique le JDD. Ceux-ci ont reconnu les “légitimes préoccupations sécuritaires de la Finlande” [France info]. Elément favorable : “la voie était de fait dégagée depuis la mi-mars” [Les Echos], lorsque le président turc Recep Tayyip Erdoğan avait annoncé la levée de son véto en recevant son homologue finlandais Sauli Niinistö à Ankara.
L’Alliance transatlantique s’est aussitôt réjouie de ce vote qui va rendre “la famille de l’Otan plus forte et plus sûre”, cite Le JDD. Le pays nordique devra désormais “envoyer ses ‘instruments de ratification’ à Washington, où le traité de l’Alliance est conservé” [Le Monde]. Au terme de la réception des documents par le gouvernement américain, “ce [sera officiel] : la Finlande sera membre de l’Otan” [The New York Times].
À LIRE AUSSIQuelles sont les règles pour intégrer l’Otan ? Soulagement finlandaisCe vote turc est un “soulagement pour la Finlande” [Le JDD]. La décision a été saluée par le chef d’Etat finlandais, qui a tenu à “remercier [tous les Etats membres de l’Alliance atlantique] pour leur confiance et leur soutien” dans un communiqué [Le Figaro]. Le processus a été retardé plusieurs mois et l’urgence se faisait sentir pour Helsinki, puisque “des élections législatives ont lieu en Turquie le 14 mai et les travaux du Parlement vont être arrêtés un mois” [Le JDD]. La ratification turque pourrait par ailleurs profiter à l’actuelle cheffe du gouvernement finlandais, qui joue son poste lors d’élections législatives ce dimanche 2 avril. “L’adhésion définitive pourrait aider la Première ministre Sanna Marin et ses sociaux-démocrates à rester au pouvoir”, estime le New York Times.
À LIRE AUSSIEurope : quelles sont les prochaines élections nationales en 2023 ?Mais le bilan est en demi-teinte. Car la Suède, qui a pourtant elle aussi déposé sa candidature à l’Otan en mai dernier suite à l’invasion russe de l’Ukraine, “reste toujours à la porte”, souligne Le Soir. Les deux pays voisins et proches partenaires en matière de sécurité “avaient espéré adhérer à l’Otan ‘main dans la main’ ” [The New York Times].
Or l’exécutif turc reproche à Stockholm “sa passivité face à la présence de ‘terroristes’ kurdes accueillis sur son sol et réclame des extraditions sur lesquelles le gouvernement n’a pas le dernier mot” [France info]. La Hongrie, qui n’a pas non plus ratifié l’intégration de la Suède, est accusée de se servir “de l’adhésion à l’Alliance atlantique comme monnaie d’échange dans sa bataille avec l’UE” [Le Figaro], sur l’état de droit notamment. “Mais la Turquie est considérée comme l’ultime obstacle pour la Suède”, insiste Politico.
À LIRE AUSSIQuels sont les pays européens membres de l’Otan ?Les autorités finlandaises affirment “qu’elles continueront à faire pression pour une adhésion rapide de la Suède”, note le New York Times. Tandis que Stockholm “espère toutefois boucler l’entrée de son pays dans l’Alliance avant le prochain sommet de l’Otan prévu en juillet à Vilnius, en Lituanie” [France info]. “Je m’efforcerai de faire en sorte que la ratification de la Suède intervienne dès que possible”, a aussi déclaré le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, cité par Politico.
À LIRE AUSSIOtan / Union européenne : quelle coopération ? Guerre en UkraineLe dernier feu vert pour l’adhésion finlandaise marque un “revers pour Moscou” [RTL]. Car la Finlande “partage la plus longue frontière européenne (1 340 km) avec la Russie, derrière l’Ukraine” [La Tribune]. Ce qui “offre à l’Otan une position beaucoup plus forte pour dissuader toute agression, en lui donnant accès à une armée puissante, ainsi qu’à l’espace aérien, aux ports et aux voies maritimes finlandais” [The New York Times].
À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : chronologie des événementsLa ratification de l’adhésion finlandaise répond par ailleurs à “une menace de plus en plus pressante” de la Russie. Le Kremlin a effectivement annoncé que l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’Alliance atlantique en feraient des “ ‘cibles légitimes’ de ‘représailles de Moscou’, y compris ‘militaires’ ” [Le Soir].
L’intégration de la Finlande est finalement “un exemple de la manière dont les objectifs de guerre de M. Poutine se sont retournés contre lui. Au lieu d’affaiblir l’Otan, le dirigeant russe a unifié l’alliance et favorisé une nouvelle expansion aux portes de la Russie”, conclut le New York Times.
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