Mon camarade Eric Chopin, de la rédaction de Rennes, a publié lundi un article sur un récent livre consacré aux soldats de deux régiments bretons engagés à Verdun. Voici son texte:
Il y a 100 ans, jour pour jour, le 27 juin 1916, les 41e et 241e régiments d'infanterie montaient en première ligne à la bataille de Verdun. Une semaine terrible que raconte un nouveau livre.
Pas forcément la bataille la plus meurtrière pour eux, mais la plus marquante et la plus emblématique. Comme la plupart des régiments français, les 41e et 241e d'infanterie, mobilisés à Rennes (active et réserve) sont passés par Verdun.
Les deux régiments sont montés en ligne le 27 juin 1916 pour reconquérir Fleury-devant-Douaumont, village situé sur une crête décisive, l'avant-dernière avant la ville de Verdun. L'enfer redouté est réel. L'attaque est quasiment manquée, les pertes importantes, la souffrance énorme, jusqu'à la relève à partir du 2 juillet 1916.
Ces dix jours à Verdun sont racontés dans un remarquable livre-document, 1916, deux régiments bretons à Verdun, réalisé par Christophe Guérin (ancien et historien du 41e) et Yann Lagadec (maître de conférences à Rennes 2, auteur de plusieurs ouvrages sur la Grande Guerre).
Les auteurs ont parcouru les Journaux des marches et opérations (JMO) des régiments, de leur division d'infanterie (131e) de leur brigade (261e). Ils disposent surtout de documents familiaux, notamment les carnets du sergent au 41e Jules Gros et des lettres écrites à chaud à sa femme Amandine par l'avocat rennais Armand Le Douarec, sous-lieutenant au 241e.
Pour les deux régiments, Verdun arrive après une campagne d'Artois déjà meurtrière, puis une campagne d'Argonne un peu moins agitée. Ils pensaient aller combattre en Somme, mais finalement, c'est Verdun.
Arrivés les 25 et 26 juin, les 41e et 241e gagnent la crète de Fleury, tout près du fameux fort de Thiaumont. Le moral n'est pas au beau fixe. Dans une lettre-testament datée du 26 juin, Armand Le Douarec écrit "ces lignes, peut-être les dernières, quelques heures avant de partir à l'assaut".
La première journée de combat, le 27 juin, est terrible. Des mitrailleuses allemandes à Fleury font des ravages chez les hommes de rang, mais aussi chez les officiers. Le soir du 27, au 241e, on compte 65 morts, 209 blessés, 250 disparus. "Au 41e", écrivent les auteurs, "ce sont 98 morts, 285 blessés, 87 disparus que l'on dénombre". Les postes de secours sont débordés. Le PC Poudrière est la capitale de la douleur. Dans des conditions dantesques, les deux régiments vont devoir tenir, jusqu'à la relève, qui intervient à partir du 2 juillet. Mais entre-temps, c'est dur. Le danger vient de l'ennemi, mais malheureusement aussi de l'artillerie française, dont les tirs trop courts tombent sur les soldats rennais. Après une semaine, au 41e RI, "plus de 650 officiers et soldats sont hors de combat".
Précis, le livre du tandem Guérin-Lagadec retrace de manière vivante ces jours terribles. Il nous raconte aussi les "bruits, les odeurs, la faim, la soif" supportés par les poilus. C'est édifiant. Enfin, il faut lire cette lettre poignante de Le Douarec écrivant aux parents d'un camarade tombé au champ d'honneur : "comment pourrais-je atténuer votre immense douleur ?"...
1916, deux régiments bretons à Verdun, de Christophe Guérin et Yann Lagadec, édité par la société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine et l'amicale des anciens du 41e. 166 pages. 12 €.
Yann Lagadec est également l'auteur récent, avec Bernard Corbé, de Charles Oberthür, Lettres de guerre (1914-1918), aux Presses universitaires de Rennes, 416 pages, 24 €.
J'adore mettre en ligne ce petit texte du commandement de la zone et de l'arrondissement maritimes Atlantique; il sent la mer, la chaleur (parfois... c'est Brest tout de même) et la saison estivale!
La Base navale de Brest se visitera en continu à pied, du lundi au vendredi, depuis la porte de la Grande Rivière (rive droite, route de la Corniche) du 4 au 12 juillet inclus et du 20 juillet au 2 septembre inclus de 10h à 15h30 (sauf les weekends et jours fériés).
Les marins brestois accueilleront les visiteurs durant une à deux heures pour une visite de la base navale et d’un navire de la marine nationale selon disponibilité, le tout parsemé d’anecdotes et d’informations permettant de découvrir la marine d’aujourd’hui.
Informations au 0800.523.535. (numéro gratuit)
Modalités pratiques:
•Visites ouvertes aux ressortissants de l’union européenne, d’un pays de l’Otan ou de la Suisse. (Pour les autres, une demande préalable doit être formulée au 02 98 22 06 12.)
•Sur présentation d’une carte nationale d’identité ou d’un passeport en cours de validité.
Comme annoncé, la 9e brigade d’infanterie de marine s’est agrandie, en ce premier juillet, en accueillant deux nouveaux régiments et un centre de formation initiale militaire pour les militaires du rang.
A cette occasion, une cérémonie s’est tenue au quartier Aboville à Poitiers, présidée par le général de brigade François Labuze, commandant de la 9e brigade d’infanterie de marine et délégué militaire départemental de la Vienne (photos CCH Xavier T, RICM).
A compter de ce 1er juillet, le 1er régiment d’infanterie de marine (RIMa), basé à Angoulême, et le 126e régiment d’infanterie (RI), basé à Brive-la-gaillarde, rejoignent la 9e BIMa. Le centre de formation militaire CFIM d’Angoulême instruira, à partir d’aujourd’hui, au même titre que celui de Coëtquidan, les marsouins, bigors, sapeurs, et bisons de la 9e BIMa.
Les Australiens et Néo-Zélandais seront les invités d'honneur du prochain défilé du 14 juillet (voir ci-dessous) en hommage à leur participation à la bataille de la Somme en 1916.
"Leur présence s'insère dans les commémorations du centenaire de la bataille de la Somme", a expliqué le général Bruno Le Ray, gouverneur militaire de Paris.
Environ 150 Australiens et 86 Néo-Zélandais descendront l'avenue des Champs-Elysées, pour certains en tenue traditionnelle, notamment des soldats maoris.
Les Kiwis seront commandés par le lieutenant-colonel Eugene Whakahoehoe; ils porteront les drapeaux des régiments et unités qui ont combattu en France. Parmi eux figureront les drapeaux de la Royal New Zealand Air Force et de la Royal New Zealand Navy, des Queen Alexandra's Mounted Rifles guidon, du Royal New Zealand Medical Corps, du Royal New Zealand Army Logistics Regiment et du Royal New Zealand Corps of Signals.
Le Royal New Zealand Engineers, le Royal Regiment of New Zealand Artillery, le Royal New Zealand Dental Corps, la Royal New Zealand Military Police et le Royal New Zealand Nursing Corps seront aussi représentés.
Autres "petits nouveaux", les douanes et l'administration pénitentiaire. Ces deux corps apporteront une note inédite au défilé. Les douanes, qui ont tradition militaire, ont déjà défilé une fois en 1919, au lendemain de la victoire sur les Allemands. Pour les surveillants pénitentiaires, ce sera en revanche une grande première.
On connaissait la Combined Joint Task Force – Horn of Africa, créée en 2002 et qui compte 580 personnels permanents dans son état-major. Cette CJTF constitue un sous-commandement unifié qui dépend de l'Africa Command. L'Africom, dont l'état-major est toujours installé en Allemagne, est fort de plus 5150 militaires (cliquer sur l'image ci-dessous pour l'agrandir):
Dans un rapport du 30 juin (à lire ici), le GAO réitère sa recommandation de transférer l'Africom sur le continent africain.
En attendant une telle relocalisation, l'US Africa Command envisage de créer une seconde Task Force pour planifier et gérer ses opérations en Afrique de l'Ouest. Le GAO et les officiels de l'Africom interrogés ne précisent pas dans quel pays cette JTF pourrait être installée.
Mais la ratification de l'accord de défense entre Américains et Sénégalais (voir mon post ici) laisse supposer que Dakar pourrait bien accueillir la nouvelle entité.