Entre Boris et Didier une coupe de cheveux quasi-similaire ? (Crédit : Conseil de l’UE)
(BRUXELLES2) Normalement la star de ce Conseil aurait dû être Boris Johnson, le tout nouveau ministre britannique des Affaires étrangères. Tout auréolé de sa victoire au Brexit et de sa nomination surprise par Theresa May, la nouvelle première ministre, son arrivée était normalement prévue pour être triomphale. Elle a finalement été plus modeste voire même éclipsée par les autres évènements des jours précédents…
Dîner annulé : les 27 ne tiennent pas au +1
Un dîner avait été prévu avec les ministres des ’28’ pour parler ‘Brexit’. Mais le repas … a été annulé. Pas question de porter un toast de bienvenue au vainqueur du Brexit. C’est donc la Haute représentante, Federica Mogherini qui seule, a dû tenir sa responsabilité. Curiosité du hasard, cette rencontre aussi a bien failli ne pas avoir eu lieu. La faute… à la Royal Air Force. La fiabilité de la RAF n’est plus ce qu’elle était !
La RAF : déjà en exit ?
Si les Britanniques ne semblent pas pressés de déclencher l’article 50, leurs avions peinent à traverser la Manche. L’avion officiel, un BAE 146, a cependant bien décollé de l’aéroport (militaire) de Northolt (1). Mais quelques minutes plus tard, le vol a dû être interrompu pour se dérouter en urgence sur l’aéroport de Luton. En cause, « un défaut technique » impliquant « des liquides hydrauliques ». Dans ce type d’incident, l’atterrissage est requis « aussi vite que possible » nous confirme une source digne de foi. L’atterrissage en urgence de BoJo, sur Luton, n’a fait que des heureux apparemment. La fermeture temporaire de l’espace aérien a entraîné des retards en cascade pour les passagers de l’aéroport. Pour rejoindre Bruxelles, BoJo en a été réduit à utiliser un moyen… de transport « alternatif ».
Deux bonnes heures de retard, le dîner se transforme en un café avec eau plate
Résultat, le ministre britannique est arrivé à Bruxelles aux alentours de 22 heures… avec deux bonnes heures de retard sur l’horaire prévu. Plus question d’un dîner ‘2-3 plats’. La journée de Federica Mogherini, tout juste rentrée du sommet Asie-UE à Oulan Bator, avait déjà été bien chargée. La rencontre a donc été expédiée… autour d’un ou deux sandwichs, agrémentés d’une eau plate. Le temps pour les deux ‘politiques’ d’échanger sur les enjeux ordinaires des Affaires étrangères. « C’est une rencontre habituelle qu’a la Haute représentante avec tout nouveau ministre » relativise-t-on dans l’entourage de la Haute représentante. Quant au Brexit, il n’en a pas été question. Officiellement…
Un ton plus décontract et un peu plus décousu…
Le lendemain, à son arrivée au Conseil des ministres de l’UE, Boris a voulu faire figure de bon élève. Loin d’arriver en retard, il est largement en avance, à 7h40, la jouant ‘décontract’ et saluant même avec cette apostrophe, son homologue belge Didier Reynders arrivé en même temps que lui — « on se voit dans une minute » (see you in a minute). Même sa tignasse normalement ébouriffée s’était assagie, à deux poils près celle de Didier Reynders (voir photo) ! Je suis « très heureux d’être présent ici pour mon premier voyage au Conseil de l’Union » pour rencontrer « des amis et collègues » a-t-il précisé ensuite à la presse qui l’attendait de pied ferme. Le ministre a cependant joué « profil bas », condamnant les attentats de Nice comme le coup d’Etat en Turquie. Des déclarations somme toute assez « classiques » pour la diplomatie britannique. Mais, dans le ton, les à-côtés, le discours a paru nettement moins calculé que celui de ses prédécesseurs. Un peu plus décousu sans doute mais plus convivial également…
Profil bas et sourire sourires
En salle, les échanges ont continué d’être « très courtois » selon nos informations, beaucoup plus que ce que les déclarations, un peu guerrières des uns ou des autres laissaient prévoir. Le Britannique a notamment discuté avec Didier Reynders (Belgique), José Manuel García-Margallo (Espagne) et Jean Asselborn (Luxembourg). Tous les quatre souriants et plaisantant comme c’est l’ordinaire dans un préalable de Conseil. Le côté provocateur de BoJo devait être resté à Londres, à la plus grande satisfaction des Européens. « Boris Johnson est venu à ce Conseil avec une certaine modestie » a commenté Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères, après la réunion.
Un message clair, le Royaume-Uni n’abandonne pas l’UE
Les Britanniques entendent, en tout cas toujours compter en Europe. Johnson l’a précisé. « Quitter l’Union européenne ne signifie en aucun cas quitter l’Europe ». Le Royaume Uni « n’abandonne pas son rôle de leader dans la participation et la coopération en Europe ». Un propos que John Kerry, le secrétaire d’Etat US, présent à la réunion, a confirmé, beaucoup plus prolixe, sur le chapitre que les Européens en fait. Boris Johnson a rappelé sa « ferme intention de rester une composante très importante de l’Union européenne notamment dans la relation entre l’Union et les Etats-Unis » a souligné, après la réunion, l’Américain. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni partagent « la même volonté d’une transition en douceur en maintenant une forte coopération avec l’Union européenne ».
(Lucas Millet & Nicolas Gros-Verheyde)
(1) La base aérienne de la RAF à l’ouest de Londres. Une vénérable institution au Royaume-Uni, puisqu’elle a servi de base à l’envol des bombardiers britanniques vers l’Allemagne durant la seconde guerre mondiale
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