« La sueur épargne le sang » et « à entraînement difficile, guerre facile », dit-on. À la condition de ne pas aller trop loin, comme cela a été le cas à Alchocete, au sud de Lisbonne (Portugal), le 4 septembre dernier. Ce jour-là, deux militaires des forces terrestres portugaises, Hugo Abreu et Dylan da Silva (né en France […]
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Le 22 novembre, le tribunal administratif de Nantes, seul compétent en matière de contentieux relatifs au refus d’accorder un visa d’entrée sur le territoire français, rendra une décision très attendue par 31 anciens auxiliaires afghans (ou « personnels civils à recrutement local » ou PCRL) des forces françaises entre 2002 et 2012. Au cours de cette période […]
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La Cluster EMR du groupement d’entreprises Neopolia a annoncé hier soir, lors de son assemblée annuelle au Technocampus Océan de Nantes, la signature d’un partenariat avec le consortium chargé du développement du futur parc éolien offshore qui verra le jour entre les îles d’Yeu et Noirmoutier. Un accord extrêmement important, estiment les partenaires, pour accentuer le développement et la structuration de la filière des énergies marines renouvelables en Pays de la Loire.
Développée par OpenHydro, filiale de DCNS, la première des deux hydroliennes du parc pilote situé dans la baie de Fundy, au Canada, a été immergée avec succès la semaine dernière. L’imposante machine, d’un diamètre de 16 mètres et d’une puissance de 2 MW, a depuis produit ses premiers kW/h. La seconde hydrolienne canadienne devrait être en place et connectée au mois de juin.
Le chantier vendéen Ocea a récemment conclu avec Défense Conseil International et ECA un accord permettant de proposer une solution française complète de guerre des mines basée sur l’emploi de drones à partir d’un bateau-mère. Chaque partenaire apporte des compétences complémentaires afin d’offrir une prestation globale comprenant une plateforme en aluminium économique et adaptée à ce type de mission ainsi que des robots spécialisés dans la détection, l’identification et la destruction de mines.
En 2013, à l’occasion d’une visite à Paris, le général Amikam Norkin, alors chef des opérations de l’aviation militaire israélienne, avait jeté les bases d’un renforcement de la coopération avec l’armée de l’Air française. « La France est un leader européen et la coopération entre les forces aériennes a non seulement une grande influence sur les […]
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G. Oettinger, l’homme par qui le scandale arrive (crédit : CE)
(B2) Vous avez un rendez-vous immanquable avec un/e fiancé/e, un dîner d’anciens camarades de promotion, une rencontre d’affaires et vous venez de rater votre avion. Alors n’hésitez plus ! Appelez Günther Oettinger, le commissaire européen chargé de la société numérique. Il pourra vous trouver une solution…
Un vol avec un homme d’affaires bien connu
Les faits datent du 18 mai. Mais le pot aux roses n’a été révélé à Bruxelles, que récemment, par notre confrère EU Observer et un député vert hongrois Benedek Jávor.
Pour rejoindre Budapest, et un dîner avec Viktor Orban avant d’intervenir (le lendemain) dans une conférence sur les voitures du futur, le commissaire allemand chargé de l’Économie numérique (et pressenti pour prendre le portefeuille du budget) s’est jeté à corps perdu dans le jet privé de Klaus Mangold. Un Cessna 560XL Citation XLS Plus, selon nos informations — loué à la société DC Aviation (ex Daimler Chrysler Aviation) — immatriculé D-CQQQ. Il était pressé et n’a pas vérifié quel avion lui envoyait le gouvernement hongrois avec qui il avait rendez-vous. C’est l’excuse officielle benoitement donnée par la Commission européenne. Cet homme d’affaires est pourtant connu pour ses bonnes connexions avec le Kremlin : il est d’ailleurs consul honoraire de Russie depuis 2005 dans le Baden-Württemberg. Un land présidé justement de 2005 à 2010 par un certain Günther… Oettinger (le monde est petit !). Mais apparemment personne à la Commission n’avait les bonnes clés pour détecter un problème.
Les mots d’excuse du commissaire
Excuse officielle délivrée par l’intéressé sur twitter : « j’avais des réunions avec trois commissaires et d’autres réunions jusqu’à 18h ». Et d’ajouter en guise de justification pour ne pas avoir joué la transparence : « Je n’ai pas besoin de rendre public tous mes rendez-vous sur mon agenda public ».
Pas d’autre moyen pour rallier Budapest. « La seule manière de pouvoir honorer l’invitation était de prendre l’avion envoyé par le gouvernement hongrois » a expliqué le porte-parole. Ce n’est pas ma faute… raconte le commissaire. C’est la Hongrie qui a tout organisé et m’a invité. Elle a également payé l’hôtel, ajoute-t-il.
Ce genre d’invitation est courante explique-t-il. « Les gouvernements prennent souvent en charge transport et hôtel des commissaires quand ils les invitent pour une réunion, des conférences »
Une rupture de l’indépendance des commissaires
Pour le commissaire allemand, voyager aux frais des gouvernements et de personnes privées est tout à fait normal. L’argument est plutôt maladroit. On est là en pleine violation du principe d’indépendance, écrit à l’article 17 du traité, gage de l’honnêteté dans laquelle les commissaires européens doivent exercer leurs fonctions.
La Commission exerce ses responsabilités en pleine indépendance. Sans préjudice de l’article 18, paragraphe 2, les membres de la Commission ne sollicitent ni n’acceptent d’instructions d’aucun gouvernement, institution, organe ou organisme. Ils s’abstiennent de tout acte incompatible avec leurs fonctions ou l’exécution de leurs tâches.
Pas de conflit d’intérêt
La Commission reste (pour l’instant) sur une ligne : ‘No problem’. Elle réfute qu’il y a une violation du code de transparence ou d’une quelconque règle. La ligne de défense est assez originale : 1° Nous n’avons de relation qu’avec le gouvernement, et non pas avec le propriétaire de l’avion, que nous ne connaissons pas. « Pour la relation entre le gouvernement hongrois et le propriétaire de l’avion, je vous invite à voir avec Budapest » a souligné le porte-parole en chef de la Commission lors du point de presse ce jeudi. 2° « Ce n’était pas une rencontre planifiée ». 3° Il n’y a pas de conflit d’intérêt. 4° Il n’y a pas de violation de la règle de concurrence. Le commissaire n’avait pas à déclarer la rencontre avec Mangold. Aucun des sujets du propriétaire du jet privé ne concernait l’économie numérique, portefeuille du commissaire.
Commentaire : un conflit d’intérêt difficile à résoudre autrement que par la démission
L’Allemand, ancien président du Land de Baden-Würtenberg, n’en est pas à sa première frasque. Mais celle-ci pourrait être celle de trop. Il ne s’agit pas ici d’un dérapage verbal, mal contrôlé et mal excusé comme lorsqu’il avait taxé la Wallonie de petite région dirigée par les communistes ou les Chinois d’être des gens trop peignés.
Même si on ne peut parler de concussion, il y a là au minimum un conflit d’intérêt, peu importe qu’il y ait eu volonté, ou non, d’aboutir à cela, difficilement excusable. Il est une chose d’être l’invité d’un gouvernement, il en une autre, de façon tout à fait consciente, d’accepter de monter dans un vol privé pour discuter avec un homme d’affaires actif sur le marché européen. L’absence de tout sens de la réalité morale de Günther Oettinger, trahi dans ses tweets, est patente.
On voit mal comment un tel commissaire peut prendre en charge le portfolio du budget, voire même demeurer commissaire. Un simple mot d’excuses ne suffira pas cette fois. La seule façon de s’en sortir est, aujourd’hui, de passer par la démission d’un responsable politique qui aura sans doute plus fait pour nuire à l’image européenne que n’importe quel opposant. Espérons que, cette fois, le président Juncker ne tergiversera durant plusieurs jours avant de se décider.