Jusqu'au 31 décembre, le Musée national de la Marine de Brest présente une exposition sur le "Razzle Dazzle" ou l'art de camoufler les bâtiments pendant la Grande Guerre (1914-1918).
Comme le rappelle une dépêche de l'AFP signée Sandra Ferrer, "basée sur le principe de l'illusion d'optique et s'inspirant du cubisme, cette technique également appelée Dazzle Painting, a été imaginée en 1917 par des peintres mobilisés aux Etats-Unis, en France et en Grande-Bretagne, et notamment par le Britannique Norman Wilkinson".
L'objectif était de tromper les sous-marins allemands en créant de faux effets de perspective. Il ne s'agissait pas ainsi de tenter de masquer les navires, mais plutôt de rendre plus difficile le calcul de leur cap et de leur vitesse --des données nécessaires pour déterminer l'endroit où faire feu--, ainsi que de cacher certaines parties sensibles, comme la passerelle ou la salle radio. Et ce, alors que les sous-marins à l'époque étaient contraints de remonter à la surface pour obtenir ces informations, mais sans trop s'y attarder au risque de se faire repérer.
Au total, quelque 4000 bateaux ont été ornés à cette époque de triangles, zébrures ou zigzags aux couleurs contrastées et vives. Plus aucun de ces navires n'est désormais visible. La technique du Razzle Dazzle, proche du trompe-l'oeil, sera reprise par les Américains pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que par d'autres pays, dont le Japon, bien que de manière partielle.
Après avoir disparu avec l'arrivée du sonar puis du radar, cette technique de maquillage revient aujourd'hui sur un certain nombre de bâtiments de guerre, notamment dans les marines américaine, suédoise et finlandaise, afin de perturber en particulier la vision des navires par rapport au trait de côte.
Informations pratiques:
Tarif :
Plein tarif : 6 euros
Tarif réduit : 4,50 euros
Gratuit : – de 26 ans de l’UEE audioguide inclus, supplément de 2 € pour les visiteurs bénéficiant de la gratuité d’entrée. Les droits d’entrée comprennent l’accès aux collections permanentes et à l’exposition temporaire
Horaires :
Octobre-mars : tous les jours de 13h30 à 18h30 sauf le mardi (hors vacances scolaires), le 25/12 et 01/01
Sur qui ont été tirés, ce matin, à Evreux, la rafale ministérielle et les coups de "cohérence", "optimisation", "simplifications", "améliorations", "agilité"?
La réponse dans cet extrait du discours de Florence Parly:
"Nos partenaires industriels, même s’ils ont pu vous décevoir dans les domaines de la maintenance ou de la logistique, sont de grands industriels: ils l’ont démontré par la conception et la construction d’aéronefs extraordinaires.
Cependant, nous achetons pour voler, pas pour stocker: ni dans des hangars ni sur des parkings. Il me semble paradoxal que je doive préciser ce qui paraît pourtant évident: « il faut que ça vole », comme on dit dans les escadrons, les flottilles et les régiments.
Pour cela, nous avons besoin d’industriels qui se sentent concernés par la disponibilité des aéronefs qu’ils construisent, et avec lesquels nous puissions discuter des difficultés qui surviennent, avec confiance, dans la reconnaissance de la complémentarité de nos compétences. Est-ce trop demander?
Mesdames et messieurs les industriels, je vous pose, avec franchise et très directement, cette question. J’attends maintenant votre réponse. Mais je suis certaine que vous avez compris que le « combat proven » s’entend dorénavant « maintien en condition opérationnelle inclus » et que votre crédibilité réside aussi dans notre capacité à utiliser les matériels que nous avons acquis auprès de vous."
Que retenir des annonces de Florence Parly à Evreux?
D'abord, quelques phrases:
- "Le MCO est une tâche aussi noble que la réalisation des équipements neufs".
- "La ministre se refuse donc à « payer plus pour voler moins »".
- "Une réforme d’ampleur est donc à la fois possible, nécessaire et urgente pour modifier l’organisation et la mettre au service du besoin".
Voici en quoi consiste cette réforme:
a/ La gouvernance.
Le 1er mars 2018, sera créé la direction de la maintenance aéronautique (DMAé), qui deviendra la direction exécutive pour assurer la maîtrise d’ouvrage du MCO aéronautique. Il s’agira d’un service interarmées relevant du chef d’Etat-major des armées. Son directeur sera, sous l’autorité du CEMA, responsable de la performance du MCO Aéronautique. Les personnels civils comme militaires de la SIMMAD seront désormais des personnels de la DMAé. La DMAé sera concentrée sur un nombre restreint d’activités, à plus forte valeur ajoutée. Dans le domaine contractuel, il généralisera le recours à des contrats de soutien longs et globaux qui responsabiliseront de bout en bout un industriel unique. Il s’agit d’éviter ce qui est organisé aujourd’hui pour l’hélicoptère Tigre par exemple, avec plus de 30 contrats différents que la SIMMAD doit piloter en essayant d’en organiser la cohérence. Ce recentrage appelle des ressources humaines adaptées, qui seront notamment fournies par la DGA grâce à un plan RH spécifique.
b/ La coordination entre les armées et les industriels
Les activités permettent aux armées de disposer en leur sein de personnels qualifiés et capables d’agir sur les terrains en opérations et en toute autonomie seront préservées. En métropole et pour chaque aéronef, tous les travaux, étatiques ou privés, seront coordonnés par un maître d’oeuvre unique (industriel) et regroupés pour mieux chaîner les opérations aboutissant à la disponibilité et en démêler les noeuds. Le recours aux plateaux industrie-forces et aux guichets logistiques industriels sur les bases aéronautiques sera systématisé. Les armées se désengageront donc de la logistique aéronautique, hors OPEX. La verticalisation et la globalisation des contrats avec la nouvelle coordination des relations entre les armées et les industriels sont mises en place sans attendre sur toutes les flottes hélicoptères ainsi que sur les contrats arrivant à échéance dans les prochains dix-huit mois, y compris le Rafale.
c/ le SIAé
Les avantages à disposer d’un industriel public sont confirmés car le SIAé est capable de remettre en question sur certaines flottes la situation de monopole des constructeurs et il permet à l’Etat d’entretenir de façon optimisée ses aéronefs tout au long de leur cycle de vie en repoussant les frontières de l’obsolescence. La réforme consolide donc le rôle du SIAé comme acteur central du MCO Aéronautique. Il conservera en toute hypothèse son statut public. Le SIAé se situe néanmoins dans un paysage industriel en évolution rapide. Une étude complémentaire sera menée dans les six prochains mois pour identifier les éventuelles évolutions à apporter pour conférer au SIA davantage de liberté d’action, en matière d’achats industriels, de partenariats ou de ressources humaines. Cette évolution sera concertée avec l’ensemble des acteurs. Le SIAé sera naturellement fortement impliqué dans le MCO des programmes militaires modernes, souvent en partenariat avec d'autres maîtres d'oeuvre, et son carnet de commande sera assuré sur le long terme. Comment la réforme sera-t-elle menée ? D’abord, ses acteurs renouvelés seront responsables de sa conduite devant la ministre Florence Parly. Des objectifs précis leur seront fixés. Leur performance personnelle sera évaluée à cette aune. Ensuite, une clé de la réforme réside dans la concertation. Florence Parly, ministre des armées, a adopté la même méthode pour le MCO que pour la rénovation de l’opération « Sentinelle », l’élaboration du Plan « famille » ou encore la rédaction de la Revue stratégique : un travail d’équipe, concerté en amont. Ensuite, cette transformation sera suivie personnellement par la ministre, qui pourra s’appuyer notamment sur une équipe projet qui sera mise en place auprès de son cabinet pour en coordonner les différents aspects.
d/ Renforcer les compétences, investir dans l’innovation, le numérique
Le soutien recourra massivement à une industrie 4.0 reposant sur des technologies intelligentes : la numérisation, la robotisation, l’impression 3D, le big data, la fusion de données, ce qui permettra par exemple de développer la maintenance prédictive. La maintenance et la logistique vont donc être révolutionnées à très brève échéance, tout comme le métier de maintenancier : cette réforme doit nous permettre de nous y préparer.
Le mot de la fin:
"Les premières mesures, d’effet immédiat, concernent toutes les flottes d’hélicoptères et l’ensemble des contrats de MCO à échéance dans les dix-huit mois."
Victime d’un fort coup de vent, le Pride of Kent, de P&O Ferries, s’est échoué dimanche, peu avant midi, le long de la jetée Est du port de Calais, qu’il quittait pour assurer son service régulier vers Douvres. Deux remorqueurs du port de Calais, les Chambon Noroît et Chambon Suroît, sont rapidement venus porter assistance au Pride of Kent.