(B2) Une journaliste de Vijesti, Olivera Lakić a été blessée par balle, chez elle mardi (8 mai) à Podgorica. Une attaque qui vise encore une fois (comme à Malte ou en Slovaquie), des journalistes enquêtant sur les crimes organisés.
Une embuscade
Un homme lui a tiré dans la jambe droite, tandis que deux autres hommes se sont enfuis, selon le rédacteur en chef de Vijesti. Elle a été emmenée à l’hôpital et reste dans un état stable. Une attaque condamnée par les fédérations européenne et internationale des journalistes (EFJ / FIJ) qui soutiennent le syndicat des journalistes du Monténégro (SMCG).
Une journaliste d’investigation sur les mafias
Olivera Lakić travaille comme journaliste d’investigation pour le quotidien Vijesti. Elle est connue pour ses enquêtes sur le crime et la corruption au Monténégro. Selon les médias, elle a écrit sur des entreprises illégales présumées liées aux hauts fonctionnaires de l’État et à leurs familles, ainsi que sur le Parti démocratique des socialistes, au pouvoir depuis longtemps au Monténégro, accusé de corruption et de crime.
Une certaine impunité dans l’air au Monténégro
Cette attaque brutale est la deuxième du genre. Il y a six ans, Lakić a reçu plusieurs coups de poing à la tête après avoir écrit sur des allégations de transactions illégales concernant une usine de tabac. L’auteur a été condamné à la prison et Olivera Lakić était sous la protection de la police pendant un certain temps. Mais selon le syndicat des journalistes du Monténégro, les autorités monténégrines n’ont pas enquêté sur qui a ordonné les menaces et les attaques contre elle et n’ont pas non plus suivi les allégations de Lakić concernant la contrebande de cigarettes.
(NGV)
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(B2) Non content de rétablir les sanctions américaines sur l’Iran, Donald Trump a aussi menacé ses alliés et autres pays de sanctions similaires s’ils s’avisaient de continuer à commercer avec l’Iran. Les Européens doivent-ils avoir peur ? Peuvent-ils réagir ? Quel est l’effet attendu ? Trois questions fondamentales…
La menace de sanctions extra-territoriale est-elle effective pour les entreprises européennes même si les Européens affirment vouloir laisser le dispositif intact ?
Oui. Au niveau économique, le simple avertissement venu de Washington fait éternuer dans les chaumières, des grandes entreprises engagées dans la reprise du commerce avec l’Iran. Il oblige à ralentir ou au moins à ré-envisager tout investissement en Iran à l’aune de possibles nouvelles mesures américaines. Le coût d’investissement va se renchérir pour les grandes entreprises qui n’auront donc pas vraiment d’autres choix que de baisser le niveau de leurs investissements, ou de passer par des voies détournées, pour éviter d’être pris la main dans le sac. Les grandes entreprises en particulier qui commercent en dollar, et ne peuvent perdre cette garantie, pourront difficilement jouer ce jeu-là.
Quel est l’effet possible de la décision américaine à terme ?
A première vue, ce sont les entreprises européennes tout autant (voire plus) que les entreprises américaines qui sont visées par le rétablissement des sanctions. Et si l’économie iranienne pourrait en pâtir, elle devrait pouvoir retrouver sur le marché international d’autres alternatives. Les entreprises russes et chinoises, mais aussi indiennes, pakistanaises, coréennes vont renforcer leur présence en Iran. Paradoxalement, la décision américaine va renforcer le poids des ‘ennemis’ des USA. Merci Trump !
Les Européens peuvent-ils réagir ?
Il y a bien un dispositif anti-sanctions US qui date de 1996, en réaction à la loi Helms-Burton sur Cuba et la loi Amato-Kennedy après l’attentat de Lockerbie. Mais il n’a jamais vraiment servi. Il repose sur une base assez volontaire, dans l’hypothèse où une entreprise voudrait porter plainte (ce qui dans le commerce international est assez risqué). Un dispositif « peu concret » selon un expert contacté par B2. Même les Européens y croient à peine. NB : Lire notre fiche : La loi anti-boycott US de l’Union européenne (V2) : efficace ?
Peut-on durcir ce dispositif ? Ou avoir d’autres recours ?
En théorie, oui. En pratique, on semble dubitatif. La Commission européenne a proposé de modifier ce règlement, essentiellement sur des questions de forme (pour permettre un pouvoir de délégation plus autonome de l’exécutif européen). Depuis trois ans que la proposition a été faite (en février 2015), aucun nouveau texte n’a été adopté. Selon les informations recueillies par B2, le sujet a même été enfoui au fond du tiroir, par les présidences successives. C’est dire la volonté des 28 d’utiliser cet instrument… Il reste aussi la possibilité aux Européens d’aller porter plainte à l’OMC en cas d’introduction de sanctions. Encore faut-il le vouloir…
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) Après l'annonce de Donald Trump, le monde entier s'est exprimé et a donné sa vision de l'avenir des relations avec l'Iran et de l'accord nucléaire, le JCPOA. La condamnation prime (sauf du côté israélien et du Golfe), mais des différences sont perceptibles Une réaction solide des Européens Tant que l'Iran reste, l'UE aussi Il […]
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(B2) Un court aperçu sur les différents sites de l’Élysée (France), de la Chancellerie (Allemagne) et du 10 Downing street (Royaume-Uni), permet d’avoir visuellement la preuve en images du contraste de réaction qui anime les trois pays européens les plus impliqués dans l’accord.
Au-delà de l’unanimité apparente de la déclaration publiée à trois, on sent clairement un retrait britannique sur cette question qui confirme une analyse des différentes prises de position des trois pays (Lire : Le chemin de Washington des Européens. A la recherche d’une troisième voie). La forme rejoint le fond…
Suractif, présent ou discret, voire quasi absent
Pour l’Élysée, le sujet Iran est le premier sujet, très visible, avec une déclaration bien visible des E3 (dans le coin haut, gauche, le plus lu naturellement par l’œil), et au-dessous l’entretien téléphonique du même jour avec Donald Trump. Emmanuel Macron est actif et entend le montrer.
En Allemagne, le sujet ‘Iran’ est aussi présent, même s’il n’est pas mis autant en valeur. L’explication sur la question nucléaire iranienne figure bien en bonne place. Même si l’illustration du premier sujet de tête est en relation avec une autre question (le regroupement familial), elle pourrait presque être un sujet d’illustration pour l’Iran. Angela Merkel est plus discrète mais bien ferme dans les positions.
Chez les Britanniques, la Première ministre Theresa May semble plus intéressée par la cybersécurité, le Commonwealth, le commerce voire la Syrie. Il faut chercher en bas de colonne à droite pour trouver la déclaration des E3 ! Theresa May a l’esprit ailleurs, Brexit oblige, et le site le montre bien…
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article Macron, Merkel, May… face à la décision de Donald Trump (la preuve par l’image) est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Parus récemment. Sur la décision américaine de retrait de l'accord iranien (blog) Macron, Merkel, May… face à la décision de Donald Trump (la preuve par l’image) Un nouvel accord plus global ? L’Iran dit ‘Non’ L’accord sur le nucléaire iranien doit être préservé, une nouvelle négociation à engager (E3) Trump retire les États-Unis de […]
L’article Carnet (09.05.2018). COPS (Agenda). Centrafrique, Yemen (sanctions). EUTM Mali (ROE). EDIDP (suivi). Kosovo (procureur). Burundi (référendum). Arménie (Premier ministre). Liban (élections). Tunisie (municipales). Irak (législatives). Yemen (ONG). Regroupement familial (CJUE). OIAC (présidence). est apparu en premier sur B2 Pro.
Cet article Carnet (09.05.2018). COPS (Agenda). Centrafrique, Yemen (sanctions). EUTM Mali (ROE). EDIDP (suivi). Kosovo (procureur). Burundi (référendum). Arménie (Premier ministre). Liban (élections). Tunisie (municipales). Irak (législatives). Yemen (ONG). Regroupement familial (CJUE). OIAC (présidence). est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Dans une déclaration tenue aussitôt après la décision américaine, le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, défend les vertus de l'accord existant mais refuse toute négociation d'un nouvel accord, renvoyant les Occidentaux à leurs responsabilités. Mohammad Javad Zarif répète les principaux tenants de l'accord iranien, dans la même tonalité que les Européens (lire […]
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(B2) Les trois dirigeants français (E. Macron), allemand (A. Merkel) et britannique (T. May) — parties prenantes de l'accord sur le nucléaire iranien — n'ont pas tardé à réagir, ainsi que la Haute représentante de l'Union (F. Mogherini) négociatrice en chef et garante de l'accord, chacun dans son rôle mais dans une tonalité un peu […]
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Que sait-on vraiment de Sparte et des Spartiates ? Beaucoup de choses, croit-on (enfin, c'est mon cas). Voici un livre remarquable qui, en détaillant le fonctionnement de la collectivité des Spartiates, corrige quelques idées fausses ou erronées.
L'auteur, Nicolas Richer, est professeur des universités à l’Ecole normale supérieure de Lyon et spécialiste de l’histoire grecque archaïque et classique, en particulier de Sparte. D'ailleurs, il a déjà publié Les Éphores. Études sur l’histoire et sur l’image de Sparte (VIIIe-IIIe siècle avant J.-C.) et La religion des Spartiates.
Son étude part de l’époque archaïque et va jusqu’à la fin de l’époque classique, quand Sparte ne parvient plus à conserver le premier rang qu’elle a longtemps occupé en Grèce, ainsi que l'ont narré les historiens de l’Antiquité comme Hérodote, Thucydide ou encore Xénophon.
Dans cette étude fluide et précise, on notera en particulier les chapitre XI, XII et XIII consacrés à "la cité des armes" qui jouissait d'une grande réputation militaire. Une cité "militariste" où dès le plus jeune âge, les garçons sont soumis à une formation martiale collective et où l'armée exerçait une influence prépondérante sur la vie collective.
Sparte, Nicolas Richer, éditions Perrin, 480 pages, 25 euros.