Créée en 2011, l’entreprise DRONE VOLT, spécialiste du drone professionnel « sur mesure », a connu une croissance de 456% sur la période allant de 2013 à 2016 et a affiché un chiffre d’affaires de de 7,8 millions d’euros en 2017. Et elle ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin après les annonces qu’elle vient de […]
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En décembre dernier, lors d’une visite à la base russe de Hmeimim pour annoncer le retrait d’une grande partie de ses troupes de Syrie, le président Poutine affirma que les « forces armées russes, avec les forces syriennes, avaient détruit le groupe le plus efficace des terroristes internationaux », c’est à dire l’État islamique (EI ou Daesh). […]
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L’an passé, le mouvement taleb afghans n’a pas cherché à prendre le contrôle d’une capitale provinciale, même provisoirement, comme il le fit à Kunduz [nord] et à Lashkar Gah [sud], l’objectif de son offensive de printemps, appelée « Mansouri », étant de consolider ses gains territoriaux tout en continuant à s’en prendre aux forces étrangères et locales. […]
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(B2) La Commission a raison, envers et contre certains, de proposer de verser à l’avenir l’argent européen à l’aune du respect de l’État de droit, explique Jean-Guy Giraud
On sait que le fonctionnement général de l’UE est basé sur le nécessaire respect, par les États membres, des valeurs fixées par l’article 2 du Traité. Parmi ces valeurs ou principes figure celui de l’État de droit, c’est-à-dire l’existence de dispositions, procédures et structures internes nationales assurant le respect effectif du droit en vigueur, et notamment des décisions et règles européennes.
L’Europe aujourd’hui démunie en cas de déficience de l’État de droit
Parmi ces règles figure celle de la saine gestion des fonds européens par les États membres. Si l’Union européenne dispose de certains moyens pour sanctionner des cas ponctuels de mauvaise gestion, elle se trouve démunie en cas de déficience globale liée à des violations généralisées de l’État de droit par un État membre.
Ces violations peuvent porter sur une ou plusieurs atteintes aux principes suivants :
La protection des intérêts financiers de l’UE
La situation existante dans certains États membres en matière de respect de l’État de droit a conduit la Commission à proposer, dans le contexte du (futur) cadre [budgétaire] pour les années 2021-2027, un mécanisme spécifique de protection des intérêts financiers de l’UE en cas de telles violations généralisées. […]
L’opportunité de la proposition de la Commission
Cette proposition de la Commission peut inspirer les remarques suivantes.
Elle correspond bien à un sentiment général de l’opinion choquée par la double impunité des États qui, par le biais de violations de certains principes de base, tolèrent une gestion déficiente (voire frauduleuse) des fonds européens.
Sa rigueur et sa simplicité (six articles principaux sur trois pages de texte) sont méritoires.
Elle témoigne d’une réelle hardiesse de la Commission compte tenu des réactions prévisibles de certains États membres et de la responsabilité assumée de la Commission dans la procédure proposée.
Elle est susceptible de faciliter l’adoption du cadre financier pluriannuel (CFP) par les États membres les plus soucieux du bon usage des deniers publics.
Elle viendra utilement compléter la création en cours d’un Procureur européen, chargé notamment d’enquêter sur des infractions ponctuelles ou des fraudes au détriment des intérêts financiers de l’UE.
Une issue incertaine
Ceci dit, cette proposition […] devra trouver l’accord du Conseil (majorité qualifiée) et du Parlement.
Au vu de la situation politique dans certains États membres (où la question du respect des valeurs pose en ce moment même de graves problèmes), il faut s’attendre à de farouches oppositions – éventuellement assorties de menaces relatives à l’adoption (à l’unanimité …) du prochain cadre financier pluriannuel, voire au versement des contributions au budget de l’Union…
Menaces qui feront probablement douter certains de l’opportunité d’une telle mesure dans le climat politique actuel de l’Union – mesure qui interfère au surplus dans le domaine politique délicat du respect des valeurs et de la souveraineté des États.
Cette mesure ne pourra donc aboutir que si elle bénéficie d’une part du soutien actif et déterminé des États les plus “vertueux” (et contributeurs nets au budget …), et d’autre part d’une forte majorité au sein du Parlement (qui a maintes fois réclamé des mesures de ce type) (2).
Adoptée ou rejetée, cette proposition sera à mettre au crédit de la Commission Juncker – au même titre que son initiative tout aussi audacieuse relative au respect des valeurs de l’UE par la Pologne (article 7 du Traité).
En résumé : faut-il couper les crédits aux « États voyous » ? La question méritait au moins d’être posée.
(Jean-Guy Giraud)
(1) voir le texte officiel de la proposition
(2) l’avis de la Cour des comptes pourra aussi peser sur la décision.
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Cet article Carnet (14.05.2018). Conseil développement (agenda). Chambres spécialisées (avocats). Géorgie (Ossétie du Sud). Guinée-Bissau (RS ONU). Libye (insécurité). Coopération nordique. Arménie (Haut-Karabagh). Yémen (solution). Mogherini (Florence). Golan (Syrie/Iran/Israël). Indonésie (attentats). Irak, Liban, Tunisie, Malaisie (élections). Rép. Tchèque (gouvernement, Stropnicki). AIEA (démission). Agenda est apparu en premier sur Bruxelles2.
Brunot Racouchot, directeur du cabinet Comes, publie tous les mois une lettre sur l'influence, intitulée Communication et influence (voir site). En six pages, elle interroge un expert pendant deux pages et ajoute des extraits significatifs de ses écrits. Bruno Racouchot m'a interrogé pour ce dernier numéro, à la suite de noms prestigieux comme Philippe Bilger, Rony Brauman, Bernard Carayon, Gérard Chaliand, Dominique David, Michel Foucher, Jean-François Gayraud, Hervé Juvin, Gille Lipovetsky ou Hubert Védrine.
Je suis donc très honoré de ce numéro que vous pouvez télécharger entièrement ici. Mais voici déjà l'interview proprement dit, où j'essaie de décrire les liens très profonds entre la cyberconflictualité et la guerre économique, l’information n'était qu'en apparence le carburant de ces oppositions beaucoup plus profondes.
Existe-t-il des jeux d'influence dans le cyberespace ?
D'abord, il faut bien comprendre dans quel cadre se déploient les actions au sein du cyberespace. Ce dernier se structure en trois couches : physique, logique, sémantique. La première, physique, concerne l’ensemble des matériels de toutes sortes utilisés pour manier la donnée, l’information, et la transmettre. La seconde, logique ou logicielle, intègre l’ensemble des dispositifs de codage et de programmation qu’utilisent les machines et infrastructures afin de transformer et transférer l’information. La troisième est la couche sémantique. Elle s’intéresse au sens de l’information, étant donné que celle-ci ne peut être réduite à de la "donnée" neutre. C'est cette dernière couche, parfois dénommée couche cognitive ou couche informationnelle, qui constitue le cœur de la problématique qui nous intéresse ici.
En effet, cette couche sémantique concerne l'ensemble des données et informations qui circulent dans le cyberespace. A partir de leur exploitation, on donne de l'intelligence à ces masses de données qui deviennent de l'information. En conjuguant ces informations, en leur donnant du sens, on produit des connaissances qui vont devenir prenantes à des jeux de pouvoir. Il y a donc en permanence au sein de ce cyberespace des jeux d'instrumentalisation des données et des informations, qui servent des intérêts et donc alimentent des conflictualités. Et l'essentiel de ces conflictualités, entre États bien sûr mais aussi entre entreprises, se déploie sur la couche dite informationnelle.
A cet égard, il faut bien comprendre que l'on est passé d'un monde de concurrence et de compétition à un monde de conflictualité et de guerre économique, où la guerre de l'information joue un rôle majeur. Je dois confesser que j'ai longtemps été rétif à cette expression de "guerre économique", qui me paraissait excessive. Mais l'on doit bien reconnaître que, dès la décennie 1990-2000, on assiste à des affrontements où des acteurs hétérogènes (entreprises et États) s’allient afin de faire valoir des intérêts simultanément publics et privés. Les catégories classiques sont bouleversées de fond en comble. On voit ainsi de plus en plus intervenir les autorités publiques sur un mode direct ou feutré, afin de soutenir et faire gagner "leurs" entreprises.
La guerre informationnelle fait donc pleinement partie de la guerre économique, a fortiori dans le cyberespace…
Indéniablement. Le grand processus de mondialisation des années 1990 a été permis par l'éclosion des technologies de l'information et de la communication. Le paradigme de la "concurrence pure et parfaite" – si tant est qu'il ait d'ailleurs jamais existé – s'évanouit dans le cyberespace pour faire face à la conflictualité permanente et omniprésente. De même que s'efface un autre paramètre, à savoir la séparation entre le public et le privé. Pour preuve, aux États-Unis, l'interaction profonde et mutuellement profitable entre les services de renseignement et les grands acteurs du cyber. La NSA surveille certes les terroristes, mais l'essentiel de son activité concerne le renseignement économique. De même, la Chine a déployé un formidable dispositif cyber centré sur l'espionnage économique. Pourquoi ? Parce que par ce biais, la Chine compte renforcer sa souveraineté et permettre l'émergence de sa puissance. Ces deux superpuissances ont une pleine conscience de l'interaction entre public et privé.
Il faut en outre bien appréhender l'ampleur et la nouveauté du phénomène auquel nous nous trouvons confrontés. La mondialisation et la révolution du cyber qui la favorise et l'accompagne sont de formidables instruments de dissolution des structures. On évoque souvent les ravages de la corruption, mais celle-ci n'est que la conséquence dans l'aire économique de la dissolution des structures existantes. On observe ainsi un affaiblissement des États et en corollaire, le retour d'hommes forts à leur tête, tentant de contrer cette tendance générale. Car il existe bel et bien une demande émanant des populations du monde entier, de retour aux structures établies et à un ordre commun qui permette d'endiguer la fluidification générale et de revenir à une stabilité dont les peuples ont la nostalgie.
Quels sont les risques majeurs sur le plan informationnel pour une entreprise dans le cyberespace ?
On peut distinguer trois types majeurs d’agression dans cette guerre informationnelle. La guerre pour l’information équivaut à de l’espionnage. La guerre contre l’information correspond au sabotage. La guerre par l’information est assimilée à de la subversion.
Premier cas, l'espionnage : il vise à acquérir les informations sensibles de l'entreprise, sur son fonctionnement interne (organisation, finances…) ou sa stratégie externe (axes de développement, campagnes marketing à venir…). Second cas, le sabotage. Il va tendre à perturber voire corrompre le dispositif-cible. L'attaque peut être d'ordre technique ou aller plus loin, pouvant salir ou détruire la notoriété de la structure visée, en attaquant son image de marque, autrement dit en dévalorisant son capital immatériel. On entre ici dans le troisième type de menace évoqué, à savoir la subversion. Dès lors, nous ne sommes plus dans le simple domaine de l'e-réputation, mais bien dans une sphère autre, celle de l'utilisation de toutes les ressources du cyberespace dans la guerre informationnelle que se livrent les entreprises.
Alors que faire ?
Poursuivre et amplifier la démarche initiée par l'intelligence économique en la transformant en intelligence stratégique. Si l'intelligence économique consiste en l'utilisation de techniques de renseignement, de veille, d'influence au profit des entreprises, l'intelligence stratégique, elle, constitue l'étape d'après, celle qui intègre pleinement cette dimension supplémentaire amenée par la mondialisation et le digital que nous venons d'évoquer. Tous les champs sont désormais ouverts, mais dans une configuration de conflictualité généralisée, avec des kyrielles d'acteurs publics et privés, officiels et non-officiels, avec des jeux relationnels et de pouvoirs qui ne se situent pas dans le cadre d'organigrammes classiques, mais n'en sont pas moins bien réels. L'intelligence stratégique a dès lors pour but d'identifier les forces qui sont réellement à l'oeuvre derrière le paravent des institutions et d'en saisir le fonctionnement. Pour ma part, en tant que stratégiste, j'aide les entreprises à prendre conscience de ces nouveaux défis, à comprendre la nature des jeux de puissance et d'influence qui se déroulent dans ces conflictualités d'un nouveau genre, et enfin, à décider.
O. Kempf
Cet article Une mutation disciplinaire est du ressort du chef de mission (arrêt) est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Le travail de parlementaire européen, quelle belle expérience (Tarabella) est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) L’affaire du SAMU de Strasbourg — la mort de Naomi Musenga, la veille du Nouvel an 2017 — doit être regardée à l’aune du travail réel d’un permanencier. Expérience…
Pour rappel, les faits : Naomi Musenga est morte, le 29 décembre 2017, quelques heures après avoir appelé les pompiers, le Samu de Strasbourg, se plaignant d’une voix faible de douleurs au ventre. L’affaire n’a vraiment pris de l’ampleur qu’après la révélation par le site d’information alsacien Heb’di de l’enregistrement audio, le 27 avril dernier.
Il y a quelques (nombreuses) années, j’ai travaillé comme permanencier dans un gros SAMU de région parisienne, la nuit (en remplacement). Le temps a passé depuis. Et chaque SAMU est différent. Mais les principaux ressorts et mécanismes de l’urgence restent identiques.
Le permanencier un simple opérateur téléphonique ?
Cette dénomination est réductrice. Le permanencier de SAMU (comme chez les pompiers) n’est pas un simple standardiste. Il participe de la chaîne médicale de secours, connait son monde sur le bout des doigts, est capable de donner quelques premiers conseils d’urgence, de prendre des décisions éventuellement graves. Il doit à chaque moment choisir : pour aller vite, envoyer le moyen adéquat, trouver au besoin les premiers mots pour rassurer, pour déstresser. Dans l’anonymat d’une ville, le standard du SAMU (comme des pompiers ou de la police) reste un des derniers lieux où recevoir de l’aide.
Tout appel doit être suivi au médecin comme l’indique un responsable hospitalier ?
Cela fait partie des lignes directrices. Mais c’est la théorie. Il s’avère en pratique que c’est la permanence qui doit faire le premier tri, et prend même les premières décisions si l’urgence est avérée ou qu’il n’y aucune urgence. C’est elle qui fait le premier tri. C’est une question de rapidité parfois. Perdre une minute de plus pour passer l’appel au médecin, alors qu’il y a réellement une urgence n’est pas vraiment nécessaire. C’est une question pratique aussi : avec plusieurs appels en même temps, le (ou les) médecin(s) régulateur(s) au bout du fil, il faut décider : envoyer le moyen adéquat, donner les premiers conseils, ou faire attendre une personne plusieurs minutes supplémentaires. C’est une question de discipline aussi. Celui/celle qui s’aviserait de déranger un médecin pour tout ou n’importe quoi se ferait rapidement rabrouer par un « tu me passes vraiment n’importe qui ». Avec un peu d’expérience, on discerne facilement, ce qui recèle de l’urgence. Le passage au médecin régulateur est alors seulement nécessaire pour confirmer une décision, pour donner les premiers conseils par téléphone, obligatoire quand il s’agit d’un conseil médical, ou pour discerner une situation confuse.
Comment cela se passe concrètement ?
Dans la pratique, selon la situation sur place, le médecin est juste à côté, ou séparé par une vitre. Un simple geste ou une écoute (par haut parleur) du médecin régulateur permet de valider une décision sans passer au médecin. Le travail du PARM s’effectue en équipe. Mais il doit aussi faire le tri, et répondre à tous les appels qui arrivent souvent par grappes. Il faut aller vite… et bien.
Tout appel doit-il être suivi d’un secours ?
Normalement, tout appel doit être suivi par une réponse, sauf quand il s’agit d’un appel manifestement bidon. C’est toute la difficulté du travail du PARM. Dans le doute, le principe est d’envoyer un moyen non médicalisé (secouristes, pompiers, police…) ou médicalisé légèrement (médecin de ville) au moins pour s’assurer qu’il n’y a rien. Il faut alors avoir quelqu’un sous la main et faire, parfois, un effort de conviction. Trouver une équipe n’est pas toujours évident, surtout si on est en période de jour férié ou de vacances et qu’on n’est pas sûr qu’il y ait une urgence. Tout repose alors sur la confiance et la force de conviction du PARM. Cela coûte cher. Mais c’est le prix d’éviter une erreur. C’est une question, économique, posée à la collectivité.
Est-ce au PARM de déclencher un secours ?
Oui. C’est au PARM de transmettre (par radio, téléphone, interphone…) l’appel au service concerné (ambulance privée, médecin de ville, SOS médecin, Pompiers, Secours en montagne…). Il ne peut se contenter de donner le téléphone de SOS médecins, il y a, là, une erreur de procédure certaine (1). Ce n’est que si manifestement l’appel ne concerne pas un secours médical qu’il peut se passer de cette obligation.
Peut-on couper une conversation ?
Théoriquement non. Il faut que la personne raccroche. Il m’est arrivé de tenir durant plusieurs minutes une conversation par un déséquilibré en apparence, qui menaçait de suicider. Un appel totalement bidon… mais peut-on vraiment savoir. Cela c’est la théorique. Mais quand vous avez pour la nième fois en plusieurs heures, des appels blagueurs, voire des insultes ou des personnes apparemment avinées, il n’est pas possible de tenir la règle théorique.
Y-a-t-il eu une erreur d’aiguillage ?
Apparemment oui. Mais il faudrait avoir tout l’appel, complet, et toute la séquence de secours, ainsi que le son de salle de régulation (normalement pris en compte également), les appels précédents et suivants avant de se prononcer et condamner (sans appel) l’opératrice.
Quelques questions
Un responsable ou des responsables ?
Incriminer la permanencière du SAMU — qui semble avoir commis une réelle erreur — c’est prendre simplement un bout de l’erreur et non toute l’erreur. En amont, il y a eu auparavant les pompiers qui étaient impliqués au premier abord, et n’ont pas pris la mesure de l’appel. Ils auraient tout aussi bien jaugé la situation et envoyé une équipe au moins pour voir. Il y a eu aussi le médecin régulateur, sous lequel l’autorité du PARM travaille, qui aurait pu aussi se saisir du cas, pour le jauger. Il y a enfin l’autorité hospitalière. Le principe d’une chaîne de secours est de ne pas laisser une personne seule décider, d’avoir des correctifs. En l’espèce, au-delà de la faute (éventuelle) du permanencier, il y a bel et bien un dysfonctionnement de toute la chaîne de secours.
Une négligence administrative ?
Pourquoi a-t-il fallu la révélation du son audio par un site d’information, le site alsacien Heb’di, pour qu’une enquête soit diligentée quelques mois après les évènements. Il y a là une affaire dans l’affaire. Les autorités administratives et hospitalières semblent avoir tenté de masquer l’affaire. Les cris d’orfraie des principaux responsables (la ministre de la santé, …) sont plutôt indécents dans ce cas.
Y-a-t-il assez de moyens ?
Pas automatiquement. Pour un gros département urbain, la nuit à l’époque nous étions deux, pour des gardes qui s’étiraient sur huit heures. Je ne suis pas sûr que la situation est grandement évoluée aujourd’hui. C’est manifestement insuffisant. La question des moyens des SAMU et services de secours ne doit pas être sous-estimée, même si dans cette affaire, elle ne semble pas vraiment en cause.
Les erreurs sont-elles courantes ?
Elles sont rares. Mais elles existent et ne sont pas toujours suivies de sanctions. Je me souviens de deux affaires dont j’ai été le témoin direct non pas comme permanencier mais en qu’en tant que secouriste ambulancier. Deux policiers de Police Secours à l’époque, passifs devant une personne, en arrêt cardiaque également. Explication donnée à l’époque : « on ne sait pas quoi faire, ce n’est pas notre boulot ». Aucune poursuite, aucune admonestation n’avait été faite contre ce qui constitue manifestement une non assistance à personne en danger… Quelques années plus tard, un médecin de ville qui m’avait laissé en charge une personne « qui avait fait un malaise » et qu’il « fallait transporter à l’hôpital rapidement ». En fait de malaise, la personne était en arrêt cardiaque… Idem : aucune poursuite, aucune admonestation. Entre médecins, on reste coi.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) C’est le principe même du Centre 15 à la française de devoir rebasculer les appels vers le service compétent.
(2) Quand il y a deux, trois appels qui sonnent en même temps, il faut aller au plus vite. Alors oui, on doit alors au plus vite.
Crédit : secours d’urgence à Bruxelles (illustration © NGV / B2)
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Le premier porte-avions entièrement construit par la Chine a appareillé ce dimanche matin pour des essais en mer. L'agence Chine Nouvelle a diffusé des photos montrant le bâtiment quittant le quai du chantier naval de Dalian, dans la province de Liaoning (nord-est).
Le porte-avions, "100% Made in China", qui n'a pas encore de nom, a été mis à l'eau fin avril 2017. Sa construction a débuté en 2013; il ne devrait pas entrer en service avant 2020.
Ce bâtiment à propulsion conventionnelle pourra emporter des avions de combat Shenyang J-15.
Ces essais en mer doivent permettre d'inspecter et de vérifier la fiabilité et la stabilité de ses équipements, précise Chine nouvelle.
Fin avril, le premier PA chinois, le Liaoning, a effectué des manœuvres en mer avec ses J-15: