American writer Andy Griffith once stated, “Whether a man is guilty or innocent, we have to find that out by due process of law.” For anyone who lives in a democratic society, these basic principles are a given but following Israel’s detention of Lara Alqasem, it appears as though the international media pushed those principles aside.
After Israel detained Lara Alqasem at Ben-Gurion Airport, numerous media outlets across the globe were up in arms.
The Huffington Post called the move anti-democratic. Salon Magazine claimed that her detention goes against the “Jewish liberal tradition.” The Independent stated that detaining Alqasem was an attack on her academic freedom.
However, now since the Israeli Supreme Court has ruled in favor of Alqasem, what do such critics have to say? Do they still view Israel as an anti-democratic state fighting against the Jewish liberal tradition who attacks the academic freedom of any potential critic?
The international media did not behave fairly towards Israel. The Israeli Knesset passed a BDS Law, which barred foreigners active in the BDS Movement from coming to the State of Israel. Israel passed this law because frequently in the past, BDS supporters would come and engage in hostile actions towards the country. It was a law that was passed by a democratic government, who is presently fighting a war against terrorism. When a nation is at war, it is common to pass such laws.
Israel does not ban individuals based on religion and nationality. For Israel, all that mattered was the fact that she served as President of the Students for Justice in Palestine at the University of Florida, which supports BDS. During her tenure, she held an event in support of Palestinian terrorist Rasmea Odeh and promoted the boycott of Sabra Hummus. Given the present political situation in Israel and also the passage of the BDS Law, it was only natural that Alqasem would be detained.
However, even though Israel had every reason in the book to deport her immediately, the State of Israel gave her the right to appeal her deportation all the way to the Israeli Supreme Court and Alqasem was given legal representation. Ultimately, she was successful in her desire to study in Israel because she claimed her support of the BDS Movement was a thing of the past.
According to the Times of Israel, Alqasem erased her social media account in order to hide current support for the BDS Movement. Dr. Dana Barnett, who heads Israel Academia Monitor, a group that monitors anti-Israel activities within academia, also noted how problematic it was for Alqasem’s supporters in the Israeli Supreme Court to argue that the fact that she wished to study in Israel was proof that she was not a supporter of the BDS Movement anymore since BDS Movement co-founder Omar Barghouti studied ethics in the philosophy department at Tel Aviv University. In addition, she proclaimed that Kobi Snitz of BDS from Within, Dr. Neve Gordon, Dr. Rachel Giora and Dr. Anat Matar all advocated in favor of BDS while being part of Israeli universities: “Using Israeli products and services does not stop BDS activists from calling for BDS.”
But these facts were all ignored by the Israeli Supreme Court, who wished to give Alqasem the benefit of the doubt since she was a young student activist and not one of the main leaders of the BDS Movement. This demonstrates that Israel is a democratic country which honors the liberal Jewish tradition and respects the academic freedom of its critics.
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Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Céline Marangé propose une analyse de l’ouvrage de Shaun Walker, The Long Hangover: Putin’s New Russia and the Ghosts of the Past (Oxford University Press, 2018, 288 pages).
Voici un essai sur le poids de l’histoire en Russie et en Ukraine. Son auteur s’interroge sur les « fantômes du passé » (la « longue gueule de bois »…) qui hantent les mémoires et tourmentent les vivants : les ivresses idéologiques et les excès de violence du XXe siècle taraudent encore les consciences. Correspondant du Guardian à Moscou, Shaun Walker cherche moins à développer une argumentation serrée qu’à rassembler des témoignages évocateurs. D’une plume alerte, il brosse une succession de portraits qui composent un tableau d’ensemble.
La première partie explore les ambiguïtés du rapport au passé à partir de quatre événements traumatiques de l’histoire russe contemporaine. Elle montre que l’importance accordée par Vladimir Poutine à la restauration de l’État russe entrave le travail de mémoire et contribue à imposer une histoire officielle. La fétichisation de l’État empêche, en effet, de reconnaître sa nature criminelle à l’époque stalinienne.
Le premier chapitre illustre la perte de repères induite par l’effondrement du communisme et l’implosion de l’Union soviétique. Le deuxième s’intéresse à la mémorialisation de la Seconde Guerre mondiale, objet d’un réinvestissement politique croissant. En atteste la fête du 9 mai qui commémore la victoire sur l’Allemagne nazie avec toujours plus de pompe depuis l’époque brejnévienne, alors que cette journée était auparavant réservée au souvenir des morts. Le troisième chapitre évoque l’écharde tchétchène et son histoire. Il montre comment de la deuxième guerre de Tchétchénie émerge un nouveau contrat social, fondé non seulement sur l’amnistie de milliers de combattants en échange d’une loyauté quasi-féodale à l’égard du président russe, mais aussi sur deux amnésies imposées, celle de la déportation et celle des guerres récentes.
Le quatrième chapitre, sans doute le plus touchant, porte sur la mémoire des répressions staliniennes à partir de l’exemple de la Kolyma. L’auteur cherche – presque en vain – dans la région des traces de ce passé, d’abord à Magadan, puis sur la « route des os ». Il croise le chemin de personnages tragiques tout droit sortis d’un roman de Dostoïevski : Oleg le chauffeur, Panikarov le collectionneur, Olga l’Ukrainienne, déportée sans raison en 1946 et libérée en 1956 avec interdiction de rejoindre sa terre natale. Chacun à sa manière témoigne de l’extrême difficulté que les survivants et les descendants éprouvent à affronter un passé lancinant.
La deuxième partie du livre éclaire les antagonismes du présent à la lueur du passé. Elle montre que les conflits autour de l’Ukraine s’enracinent dans des expériences historiques et des visions opposées du passé. L’auteur revient sur l’histoire de l’Ukraine dans l’entre-deux-guerres puis expose comment, dans les années 2000, le président Iouchtchenko a instrumentalisé la politique de la mémoire et réhabilité des figures controversées pour conjurer sa baisse de popularité.
Particulièrement éclairant, le chapitre sur les Tatars de Crimée explique l’attitude inébranlable des dirigeants tatars après l’annexion de la Crimée à la lumière de l’histoire longue de leur peuple, floué par le pouvoir impérial russe au XVIIIe siècle et déporté par les autorités soviétiques en 1944. Les derniers chapitres décrivent la spirale de la violence et la nostalgie de l’Union soviétique qui ont conduit à la déstabilisation du Donbass.
Toute personne intéressée par la culture politique russe devrait lire ces pages qui offrent, de manière vivante et incarnée, une réflexion sur l’imbrication du passé et du présent.
Céline Marangé
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