De nombreux observateurs attendaient une politique plus souverainiste et protectionniste de la part de Giorgia Meloni, avec un blocage naval des frontières maritimes par exemple. Après dix mois de gouvernement, la stratégie opérée semble bien différente et la collaboration avec les pays du sud devient un point central de la politique étrangère italienne de ce quinquennat des Fratelli d’Italia.
Historiquement tournée vers le nord, l’Italie élargit ses possibilités
Le barycentre géopolitique de la péninsule italienne a changé de position au cours de l’histoire, passant du centre du monde connu lors de l’antiquité à un pays de frontière méridionale de l’Union européenne. Si ces changements pouvaient être considérés comme un déclassement (surtout pour l’Italie du Sud), le contexte actuel remet au cœur des relations internationales l’Italie, trait d’union entre deux continents, du fait de son histoire.
Au XIXe siècle, les artisans de l’unification italienne, principalement Piémontais (et francophones), avaient une préférence stratégique et culturelle pour les pays du nord de l’Europe, notamment l’Allemagne et la France, respectivement premier et deuxième partenaire commercial de l’Italie encore aujourd’hui. Une politique qui a aidé le nord de l’Italie à se développer pour obtenir le bassin de productivité septentrional que nous connaissons de nos jours. Un développement qui a cependant créé une Italie à deux vitesses, avec un drainage de la croissance vers les régions septentrionales, creusant un peu plus chaque année l’écart économique entre le nord et le sud de la péninsule.
Mais l’Italie n’a pas toujours été seulement orientée vers les partenaires commerciaux germaniques et francophones. Francesco Crispi, président du Conseil à plusieurs reprises au début du XXe siècle avait une vision totalement différente et plutôt vindicative envers la France. Cette idée avait porté l’Italie à chercher de nouveaux accords vers le sud : un commerce plus intense en Méditerranée, mais aussi le début de la politique coloniale italienne en Afrique. Cette tactique d’expansion fut aussi reprise par Mussolini durant le fascisme, même si l’objectif n’était pas uniquement d’étendre le territoire italien, mais aussi de faire partie des pays colonisateurs, comme la France ou le Royaume-Uni. Une politique vers le sud pour peser au niveau international.
La fin de l’épisode colonial italien, qui coïncidait avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, clôturait les rapports de force avec les pays africains. Après-guerre, les liens entre l’Italie et l’Afrique changent, surtout lors du miracolo economico, les trentes glorieuses transalpines. Les investissements pétroliers de la Société de l’énergie italienne (l’ENI), guidée par Enrico Mattei, étaient principalement sur le continent africain, pour garantir aux Italiens une énergie abondante et à bas coût et maintenir au plus haut la croissance de l’Italie. Cette méthode,appelée Piano Mattei, est l’un des modèles que Giorgia Meloni veut appliquer. Elle parle d’un nouveau plan Mattei pour l’Afrique.
Le Piano Mattei remis au goût du jour par Giorgia Meloni
Giorgia Meloni multiplie les voyages diplomatiques en Afrique depuis le début de l’année : en Algérie, en Libye, en Éthiopie et plusieurs fois en Tunisie. Ces déplacements sont dans la lignée de ceux de Mario Draghi, qui avait commencé lui aussi à se rapprocher des pays du nord de l’Afrique. La guerre en Ukraine a encore plus accéléré le besoin en gaz et en pétrole pour l’Italie et l’Europe. Madame Meloni reprend donc la stratégie d’Enrico Mattei, à savoir des accords gagnant-gagnant basés sur l’exploitation des ressources naturelles contre des investissements massifs pour le développement. C’est par exemple le cas de la Libye où le plan Mattei y est vraiment appliqué à la lettre. Un accord historique d’exploitation de deux puits libyens par ENI a été signé, contre plus de 7 milliards d’investissements sur le territoire. Les rapports avec les pays voisins producteurs d’énergie sont d’autant plus importants que les pipelines qui acheminent le gaz en Europe passent aussi par la Sicile.
Les accords avec la Tunisie regardent plus la crise migratoire : le soutien de l’Union européenne à l’économie tunisienne évite une vague migratoire importante sur les côtes italiennes, tout du moins pour l’instant. Madame Meloni a pris part au dernier voyage d’Ursula Von der Leyen à Tunis, de manière à montrer aussi à son électorat qu’elle travaille pour limiter les arrivées de migrants.
Dans le contexte actuel, l’Italie est aussi bien l’exploitant, le transporteur et l’intermédiaire d’une partie importante de l’énergie vers l’Union européenne. On peut comprendre l’intérêt croissant du gouvernement italien à travailler dans cette zone : les régions du sud de l’Italie, qui jusqu’hier était un problème, pourraient devenir le levier des ressources énergétiques pour l’Europe.
L’Égypte, une amélioration des rapports à la suite de la libération de Patrick Zaki
Après trois ans d’incarcération, l’activiste égyptien et étudiant de l’université de Bologne, Patrick Zaki, a été gracié par le président Al-Sisi. Un geste qui rapproche les deux pays et qui représente une victoire diplomatique pour l’Italie. Le pays a réussi, contre toute attente, à faire libérer le jeune étudiant qui est rentré en Italie il y a quelques jours.
Personne n’est dupe, la libération de Patrick Zaki n’est pas uniquement un acte de bonté du président égyptien. Un accord avec l’Italie a très certainement été signé (tout du moins de manière officieuse), car il reste un autre contentieux plus épineux et tragique : l’assassinat de l’étudiant romain Giulio Regeni au Caire, en 2016. Les premières enquêtes italiennes indiquent que Giulio Regeni aurait été abattu par des membres du contre-espionnage égyptien. La collaboration égyptienne dans l’enquête n’a pas été totale, car les autorités égyptiennes n’ont jamais accepté d’extrader les militaires incriminés, se contentant d’un interrogatoire au Caire où ces mêmes soldats ont réfuté les accusations. Ce statu quo entre les deux pays dans l’affaire Regeni pourrait donc évoluer grâce à (ou à cause de) la libération de Patrick Zaki : il ne serait pas étonnant de voir les instances de Rome abandonner leurs recherches sur l’homicide du jeune chercheur italien, comme l’indiquait le journal Left.
Aucune preuve de cet accord pour l’instant, l’unique certitude est que l’Égypte et l’Italie se parlent de nouveau après des années de tensions palpables entre les deux nations. Un renouveau diplomatique qui élargit les perspectives italiennes, à présent en bon terme avec tous ses voisins de la méditerranée méridionale.
Que peut-on attendre de cette nouvelle stratégie italienne ?
Il est évident que la politique internationale appliquée par l’actuel gouvernement n’est pas exactement en phase avec le programme électoral pour lequel Giorgia Meloni a été élue. Le blocage naval revendiqué en septembre dernier semble bien loin, et la politique étrangère italienne moins défensive que l’on pouvait l’attendre. Les rapports positifs avec Bruxelles et la position géographique de l’Italie lui donnent l’opportunité d’être un acteur du monde méditerranéen et un vrai trait d’union entre les deux continents. Le statut de l’Italie et son rapport commercial en Méditerranée (sans oublier pour autant son passé colonial) offrent des perspectives plus positives avec le continent africain. La crise migratoire touche principalement l’Italie, qui a tout intérêt à être un protagoniste actif : ce positionnement a le double avantage de tenter de trouver une solution au problème migratoire, mais aussi de remettre en avant l’Italie sur la scène européenne et devenir un acteur des politiques du Sud.
Reste à savoir si le gouvernement Meloni pourra tenir cette ligne sans pour autant provoquer une certaine colère de son électorat : le leader de Forza Nuova (extrême-droite) Roberto Fiore a déjà fait savoir dans les médias sa déception quant aux politiques appliquées par le gouvernement. L’équilibre entre les promesses électorales aux Italiens et les réalités internationales risquent de se télescoper. Dans tous les cas, il faudra que les résultats soient là, surtout dans le cas de la crise migratoire, car les statistiques actuelles ne vont pas dans ce sens : depuis le début de l’année, plus de 90 000 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes. Un chiffre impressionnant qui oblige même les garde-côtes à collaborer avec les ONG, pourtant tant critiquées par le gouvernement.
Les alliés de Giorgia Meloni acceptent cette nouvelle ligne plus européenne, pour l’instant. Mais si le vent électoral tourne, il ne serait pas surprenant de voir des dissidences dans la majorité. Matteo Salvini, dans l’ombre de Giorgia Meloni depuis des mois, attend très certainement une occasion de revenir au premier plan, tandis que l’actuelle opposition pourrait prendre de l’ampleur en cas d’alliance (possible) entre le Mouvement 5 Étoiles et le Parti démocrate.
El Hadj Souleymane Gassama, dit Elgas, est journaliste, écrivain, docteur en sociologie, et chercheur associé à l’IRIS. Il répond aux questions de Pascal Boniface à l’occasion de la parution de son ouvrage Les bons ressentiments. Essai sur le malaise post colonial aux éditions Riveneuve.
Vous écrivez que les héros africains sont plus jugés à leur capacité à tenir tête à l’Occident qu’à construire une alternative en s’adressant aux Africains…
Il faut invoquer l’histoire longue pour comprendre dans quelle mesure ce réflexe convenu est entretenu à dessein à partir d’une légitimité incontestable. Tous les héros africains tués par la mécanique coloniale, toutes les figures de la résistance qui se sont élevés contre l’injustice et incarnent ainsi un imaginaire courageux, ont laissé un fort héritage, modèle s’il en est pour la jeunesse, entre autres. Qu’il s’agisse de Lumumba ou Sankara, se dresser contre l’Occident était l’essence d’un combat qui n’était nullement dans une posture. Ce qui s’est produit, c’est qu’au fur et à mesure, cela est devenu une bouée facile de pouvoirs faillis et de dirigeants sans scrupule qui pillent cet héritage glorieux. Les acteurs politiques ne sont plus comptables de la transformation de leur pays, mais négocient leur sursis par cette opposition factice avec l’Occident, avec lequel souvent ils sous-traitent en coulisse. Le déplacement de la logique populaire du siège de l’action positivement collective au ministère du discours performatif destiné à manipuler les affects et s’attribuer les retombées des gloires passées est le glissement majeur. Il annonce cette défausse épidémique dans le continent de dirigeants qui abdiquent les chantiers nationaux pour s’en prendre à un ennemi commode et fédérateur, ne faisant ainsi que différer les explosions de colères dues essentiellement à des défaillances de l’appareil d’État à régler les problèmes.
Senghor, reconnu en France, serait peut-être pour cela déconsidéré en Afrique ?
La causalité est un peu hâtive je dirais. Senghor a été reconnu pas qu’en France il n’a été rien de moins que le président sénégalais, dont l’héritage vit encore avec vigueur au Sénégal à bien des égards. Ce qui se passe avec les transformations postcoloniales actuelles, c’est une forme d’ascendant que prennent ses rivaux intellectuels en matière d’influence sur les jeunesses africaines. Si Senghor a une actualité riche en France (biographies, expositions, colloques…), il est évident qu’au Sénégal c’est plus confidentiel, même si nombre de chercheurs locaux sont au cœur de cet intérêt. Il n’a pas une immense aura et est particulièrement contesté. Cette impopularité en partie est tributaire en effet d’un lien avec la France qu’il trainera aux yeux de beaucoup comme une tare incurable. Mais les offres de lectures de son œuvre récemment publiées permettent d’aller au-delà des manichéismes pour rendre justice à un parcours avec ses forces et faiblesses.
Vous reprochez à certains intellectuels africains de refuser de penser contre soi, le préalable de l’introspection au profit de ce que vous qualifie de « fureur accusatrice »
Je rappelle, à l’aide d’exemples récents et historiques, comment la pluralité des idées, des opinions, la richesse de la controverse intellectuelle, ont été victime d’une forme de censure au cœur identitaire. Il fallait pour vivre les joies de la quiétude et être bien perçu par la « communauté » produire sous une certaine dictée d’une optique unique. S’émanciper des canons arbitrairement établis du « Nous » équivalait à vivre au ban, considéré comme un traitre. Il ne fallait pas trahir un front contre l’Occident, au prix de renoncements à des lessives internes, d’accointances avec des logiques conservatrices, de tolérances de discours intérieurs violents et traditionalistes, au seul motif d’un particularisme et d’une chronologie qui le légitimaient. Cet impensé persistant a dévoyé une part de l’énergie dans ce face à face réactif avec la tentation de la diaspora de tomber dans une idéalisation fantasmée d’un continent où la disqualification est devenue une épuration intellectuelle admise. Réinstituer ce goût du dialogue, l’introspection, l’autoscopie, la capacité à être intransigeant avec nous-mêmes et les autres est un principe essentiel pour ne pas nourrir cette nécrose des idées et faire du statut de victime une condition éternelle.
Certains satrapes africains embrassent un tournant de colonial, parfois islamistes pour se refaire une virginité…
Oui, c’est la recette facile du rachat de virginité à peu de frais. Idriss Déby, Denis Sassou Nguesso, Laurent Gbagbo pour ne citer qu’eux, ont tous, d’une certaine manière, flirté avec ce discours pour se voir décerner leurs galons de panafricaniste. Ils braconnent ainsi sur des terres intellectuelles longuement ensemencées de cette idée décoloniale devenue à bien des égards, loin de la rigueur de la pensée du même nom, un argument de prolongation de mandat sur la base d’un chantage affectif et historique. On se retrouve dans une alliance objective et contre nature entre discours religieux sur l’Occident décadent sur lesquels prospèrent les récits et lexiques djihadistes, mais aussi la tentation des hommes au pouvoir de s’affranchir des règles constitutionnelles subitement affiliées à la colonisation. C’est un bal hélas tragique de défausse qui fait du tort à des initiatives de recherches d’alternatives sérieuses. C’est le temps dans lequel semble entrer pleinement le continent. Le fruit d’une longue démission et d’un maniement d’un discours identitaire avec l’entrée en scène d’acteurs et d’héritiers plus radicaux dans une séquence mondiale marquée par le ressentiment et sa propension au nihilisme.
Der erste Scientific Use File des Zusammenhaltspanels (ZHP-FGZ) ist nun verfügbar.
Das ZHP ist eine neu etablierte Längsschnittstudie, die die vielfältigen Aspekte sozialen Zusammenhalts in Deutschland erfasst. Es basiert auf einer repräsentativen Bevölkerungsstichprobe aus den deutschen Einwohnermelderegistern und wurde erstmals im Jahr 2021 durchgeführt. Neben den ausgewählten Personen richtet sich die jährliche Befragung auch an alle anderen erwachsenen Mitglieder ihrer Haushalte. Das ZHP wird vom Bundesministerium für Bildung und Forschung (BMBF) finanziert, in Kooperation vom Forschungsinstitut Gesellschaftlicher Zusammenhalt (FGZ) und dem Deutschen Sozioökonomischen Panel (SOEP) geleitet und durch das Umfrageinstitut infas implementiert.
Der SCP 2021_1 (Anchor)-DatensatzDer veröffentlichte Datensatz umfasst erste Umfragedaten und generierte Indikatoren von 13.055 Haushaltsankerpersonen, die aus den Bevölkerungsregistern gezogen und anschließend befragt wurden. Zukünftige Datensätze werden umfassendere Informationen enthalten, einschließlich der Haushaltsdaten und der Umfragedaten aller erwachsenen Haushaltsmitglieder.
Weitere Informationen sowie die Dokumentation zum Datensatz sind auf der Landing Page des FGZ zu finden.
DatenzugangDie Daten können von allen Postdoktorandinnen und Postdoktoranden, die einer wissenschaftlichen Institution angehören, bestellt werden. Dafür ist eine Registrierung unter https://fgz-risc-data.de/en/registration notwendig. Dieses Konto können Sie in Zukunft zur Bestellung aller im Forschungsdatenzentrum des Forschungsinstituts Sozialer Zusammenhalt (FDZ-FGZ) verfügbaren Scientific Use Files nutzen. Kontoinhaber (Primärnutzer) können die Daten mit Forscherinnen und Forschern unter ihrer Aufsicht (Sekundärnutzer) teilen. Sekundärnutzer müssen im Datenbenutzerkonto des Primärnutzers aufgeführt sein und eine Datenschutzerklärung unterzeichnen, die vom Primärnutzer verwahrt werden muss. Wir möchten darauf hinweisen, dass die Daten ausschließlich für wissenschaftliche Zwecke zur Verfügung gestellt werden.
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With just a few months until the SDG and Climate Ambition Summits, and with COP28 fast approaching, member states must do more to meet their climate commitments. Current projections estimate a global 2.8-degree increase in temperature by 2100. The Paris Agreement’s goal to limit warming to a 1.5-degree increase is still achievable, but global carbon emissions must be cut by 45 percent.
In response to the recent IPCC synthesis report, the UN Secretary-General has launched an “acceleration agenda” to raise ambition on cutting emissions and achieve a quantum leap in the delivery of climate justice. Last year at COP27, the UN Secretary-General called for a Climate Solidarity Pact urging all big emitters to cut emissions, efforts to secure financing for emerging economies to reduce their emissions, and an “acceleration agenda” to advance the process. These efforts require stakeholders to come together to supercharge efforts for a just transition.
To accelerate action by governments, business, finance, local authorities, and civil society, and hear from “first movers and doers,” the UN Secretary-General is convening a Climate Ambition Summit at UN Headquarters in New York on September 20, 2023. And in the words of the Secretary-General, “The world is watching—and the planet can’t wait.”
Ahead of the Climate Ambition Summit, this policy forum on July 27th examined what could be achieved from the summit. IPI President and Chief Executive Officer Zeid Ra’ad Al Hussein and Special Adviser to the Secretary-General on Climate Action and Just Transition Selwin Charles Hart discussed the Summit, ways to make it a success, and inspire climate action. Al Hussein underscored that the Summit will be taking place against a backdrop where there is “a growing state of mistrust between the developing and the developed world.” At the core of this mistrust are the promises made that have not been kept.
Among the many issues affected by this distrust is the new loss and damage fund, which parties agreed to last year. Agreement on its details and operationalization will be a major test of trust and political will between countries. Read IPI’s report on loss and damage by Michael Franczak to learn more.
There are two cross-cutting themes at the core of the Summit: cooperation and acceleration. It highlights the need for cooperation across borders and across society to accelerate decarbonization and build climate-resilient societies. Engaging young people is critical, as evidenced by the Secretary-General’s establishment of a youth advisory group, whose input will feed into the summit and help push the needle.
Hart asserted that “we’ve run out of time. Decisions taken within this decade will make or break our efforts to have a livable, sustainable, prosperous, and secure future. Human activity has caused this problem, and human ingenuity and creativity can get us out.”
Speakers:
Zeid Ra’ad Al Hussein, President and Chief Executive Officer, International Peace Institute
Selwin Charles Hart, Special Adviser to the Secretary-General on Climate Action and Just Transition
Une semaine après le lancement de la 9e édition de la coupe du monde féminine de football organisée en Australie et en Nouvelle Zélande, cette première édition post-pandémie nous apporte une nouvelle fois la preuve que les questions politiques et sociétales prennent place au sein même des compétitions sportives. Que ce soit à l’initiative ou non des différents acteurs de la scène internationales – comme cela a pu être le cas avec le mondial masculin qui s’est tenu au Qatar en décembre dernier – la reconnaissance des peuples, le port du hijab ou encore la défense des droits des femmes et LGBTQIA+ sont autant de sujets qui ont déjà émergé durant cet événement. Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS et responsable du Programme sport et géopolitique répond à nos questions.
Le mondial de football féminin a démarré. Quel état des lieux peut-on dresser d’un point de vue géopolitique ?
Si l’on s’intéresse à ce qui fait en premier lieu la géopolitique, à savoir la géographie, c’est la première fois qu’un mondial féminin de football se déroule, d’une part, dans deux pays différents – Australie et Nouvelle-Zélande – et, d’autre part, en Océanie. Jusqu’à présent, trois continents avaient eu l’opportunité d’accueillir un mondial féminin : l’Europe, l’Asie et l’Amérique. Désormais, quatre continents auront accueilli cette compétition internationale. Le Mondial féminin semble donc suivre les traces de l’expansion du Mondial masculin, en s’exportant et en s’internationalisant à son tour. C’est un signe de bonne santé et de progression dans l’imaginaire global que les observateurs et observatrices portent sur le « football féminin ».
Pour la première fois, 32 équipes participent à la Coupe du monde, ce qui, évidemment, représente autant de pays différents et donc a un impact à l’échelle internationale plus important que les précédentes éditions. Parmi ces participants, on retrouve notamment quatre pays africains, dont le Maroc. Il est intéressant de noter que ce dernier développe, par l’intermédiaire du roi Mohammed VI, une stratégie politico-économico-sportive qui se concentre sur le développement du football de haut-niveau, aussi bien « masculin » que « féminin ». La participation du Maroc s’inscrit donc dans une stratégie plus large : faire rayonner le Maroc à l’international.
Autre élément important à l’échelle internationale et non des moindres, les drapeaux aborigène et maori flottent en Australie et en Nouvelle-Zélande durant chaque match pour représenter respectivement les peuples autochtones des deux pays. Depuis octobre 2022 et la création d’un comité aborigène et maori féminin pour conseiller les organisateurs de l’événement, la FIFA s’inscrit dans un travail de mémoire et reconnaissance réalisé par ces deux pays. La carte du monde selon la FIFA n’est pas la même que la cartographie des nations reconnues par l’ONU. En effet, la FIFA reconnaît 211 associations, alors que l’ONU reconnaît 193 pays. De fait, cela donne lieu à des situations inédites concernant la reconnaissance des peuples et nations et leur légitimation par les acteurs internationaux.
L’expansion du Mondial se traduit également à travers un record d’affluence annoncé par le président Gianni Infantino avec plus de 1.5 million de billets vendus. L’événement semble d’une certaine manière, refléter l’entrée du football « féminin » de haut niveau dans une nouvelle ère. Pour autant, cela ne signifie pas que les stades seront remplis. L’appel formulé par la FIFA pour inciter les supporters à se rendre dans les stades néo-zélandais afin d’assister aux rencontres rappelle le chemin qu’il reste à parcourir pour valoriser la pratique. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, mais de ce point de vue là, cette édition pourrait malgré tout être une réussite.
Par ailleurs, le match des Bleues qui a eu lieu le week-end dernier, a réuni 3.5 millions de téléspectateurs et téléspectatrices. Pour un match d’ouverture de l’équipe de France programmé un dimanche à midi, c’est une très bonne audience qui fait taire ou ravive – au choix – les débats autour de la diffusion des matchs et de l’intérêt pour la pratique. Des sujets qui posaient encore un problème aux diffuseurs un mois avant le début de la compétition. Bien qu’une solution ait été trouvée in extremis, cela rappelle une nouvelle fois qu’il y a encore du travail à faire sur la médiatisation du football « féminin ».
La FIFA n’hésite pas à prendre position notamment sur un sujet politique tel que celui de la reconnaissance des peuples autochtones. Existe-t-il un autre cas de figure pour lequel elle s’oppose à des politiques nationales menées par ses pays membres ?
Oui, il existe au moins un autre cas de figure, celui du port du hijab. Dans certains sports il est autorisé, mais dans le cas du football il fait l’objet de débat. En France par exemple, le 29 juin dernier, le Conseil d’État a maintenu l’interdiction du port du hijab dans le cadre des compétitions footballistiques nationales alors que paradoxalement, la Fédération internationale de football l’autorise depuis 2014 dans le but de lutter contre les discriminations. Cela s’explique notamment par le fait que la FIFA par son rôle d’instance internationale prend en compte de nombreux partis différents à l’échelle internationale, notamment celui des pays musulmans ou non musulmans (Royaume-Uni, Finlande, États-Unis …) qui autorisent le port du hijab et participent au rayonnement du football, là où les conseillers d’État français, dans une problématique nationale, choisissent de l’interdire. Ainsi, le 24 juillet dernier, la joueuse marocaine Nouhaila Benzina était-elle la première joueuse à pouvoir jouer en portant un hijab lors d’un match de Coupe du monde. Elle ne devrait pas être la seule femme concernée puisque l’arbitre palestinienne Heba Saadieh devrait également officier en portant – comme elle le fait habituellement – un hijab.
Megan Rapinoe, Marta, Ada Hegerberg, Alex Morgan… Le football féminin semble disposer de nombreuses figures militantes majeures. Comment expliquer cela ?
Il y a plusieurs façons de répondre à cette question. La façon la plus logique finalement, c’est de bien se rendre compte qu’évidemment, les femmes représentent à l’échelle mondiale environ 50 % de la population. La plupart des sociétés, qu’elles soient occidentales ou non occidentales, sont des sociétés patriarcales dans lesquelles de nombreux sports restent des bastions de la masculinité. On le sait notamment par l’intermédiaire de Pierre de Coubertin qui en 1894, en créant le CIO, puis en 1896 la première édition des Jeux olympiques modernes à Athènes, a décidé d’interdire la participation des femmes à la compétition. Selon lui, les femmes ne pouvaient pas pratiquer un sport de haut niveau parce que c’était inesthétique, parce que ce n’était pas féminin et parce que ça allait les enlaidir. Encore à ce jour, le regard porté sur la pratique sportive des femmes est sexiste, même si l’on tend lentement vers la reconnaissance des performances et l’égalité.
Beaucoup de personnes à l’échelle du monde pensent de cette façon et sont encore très étonnées de constater que le football peut être pratiqué par les femmes, alors que le football est le sport le plus pratiqué à l’échelle planétaire. Ça n’a donc évidemment rien d’illogique, d’autant plus qu’il n’y a pas de sport sexué ou genré par essence. En fait, cette différence de rapport entre les hommes et les femmes est représentative de cette différence de regard et de représentation que l’on porte sur les hommes et les femmes à l’égard de la pratique du sport de haut niveau. Ceci explique justement cette montée en puissance de nombreuses figures de contestation et de revendication dans le football féminin. Il y a cette idée qu’il faut défendre à la fois les droits des femmes, il faut les augmenter, évidemment, à l’échelle internationale, à travers le football. Dans une perspective intersectionnelle, il y a également la défense des droits des LGBTQIA+. Sur ce sujet encore largement tabou, le football « féminin » a d’une certaine manière pris de l’avance grâce aux actes militants de joueuses emblématiques alors que dans le football « masculin » il est plutôt invisibilisé et reste un sujet tabou. Il existe un écart abyssal entre les joueuses “outées” (95 joueuses selon le média Outsports[1]) et/ou se revendiquant queers et les joueurs “outés” et/ou queers (aucun lors du mondial au Qatar).
Néanmoins, paradoxalement, la FIFA a réitéré son positionnement par rapport à la Coupe du Monde au Qatar concernant le refus du port du brassard aux couleurs LGBTQIA+. En effet, l’instance doit composer avec énormément de pays dont les législations sont encore ouvertement homophobes. On le voit de nouveau, la FIFA dispose de ses propres géographies et de ses propres logiques géopolitiques. Cela n’empêche pas les joueuses de passer le message de manière originale. Comme l’ont déjà fait Ali Riley, joueuse et capitaine australienne qui s’est vernie les ongles aux couleurs LGBTQIA+ ou encore Thembi Kgatlana, joueuse sud-africaine qui s’est teint un arc-en-ciel dans les cheveux. Plusieurs équipes nationales étant particulièrement engagées sur la question, il faut probablement s’attendre à d’autres événements de ce type durant la compétition.
En réalité, le football, et plus largement le sport, est le reflet de l’évolution des sociétés. Cette Coupe du monde n’a pas encore révélé tous ses secrets.
[1] Outsports. « At Least 94 out LGBTQ Athletes in the 2023 Women’s World Cup » . Outsports, 25 juillet 2023. https://www.outsports.com/2023/7/11/23787885/world-cup-women-gay-lesbian-lgbtq-usa-australia-brazil.
Le second sommet Russie-Afrique s’ouvre aujourd’hui à Saint-Pétersbourg, après le premier qui avait eu lieu à Sotchi en 2019. S’il y a beaucoup moins de participants lors de cette édition, la Russie compte sur un tel évènement pour montrer que, dans le contexte de la guerre en Ukraine, si elle est coupée du monde occidentale, elle ne l’est pas du reste du monde. Ce sommet a par ailleurs lieu dans le contexte de la récente annulation de l’accord sur l’exportation de céréales ukrainiennes, un enjeu majeur pour les États africains. Mon analyse.
Nicolas REGAUD, conseiller climat du Major général des armées répond à nos questions sur la stratégie Climat & Défense du ministère des Armées :
The “One Health” approach has found its way into political processes at various levels. The reason for this is the increased occurrence of zoonoses, i.e. infectious diseases that can be reciprocally transmitted between animals and humans. One Health is located at the intersection of human, animal, and ecosystem health on the one hand and calls for trans-sectoral solutions on the other. Numerous substantive issues beleaguer the practical design of the One Health approach as well as its implementation by the World Health Organization (WHO), regional institutions, and states. One Health is currently being addressed in three contexts in particular: in the negotiations on the pandemic treaty, in the EU’s Global Health Strategy, and in the German government’s strategy on global health.
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The women, peace, and security (WPS) agenda consists of four pillars, including participation and protection. However, engagement on these pillars has often been disconnected, with inadequate attention to the relationship between them. This can undermine progress on both pillars, as efforts to promote women’s meaningful participation in peacebuilding processes fall short without adequate protection measures that make that participation possible.
On July 26th, IPI hosted a launch event to share research findings on the nexus of women’s protection and participation in Libya presented in a new report authored by scholars Catherine Turner and Aisling Swaine. This report builds on previous IPI research focused on protection and participation in Northern Ireland.
During the event, participants heard directly from women representing civil society organizations in the region. Founder and CEO of Karama Hibaaq Osman discussed her work with the WPS agenda and some of the challenges she’s encountered. Osman highlighted Resolution 1325, which is non-binding and falls to the discretion of governments, many of whom do not see it as a priority, leaving its success in the hands of civil society and women’s organizations. While discussing gender parity and the relevancy of women’s integration into specific male-dominated roles, such as defense minister or director of the CIA, Osman urged participants to ask the question “Is the military becoming feminized, or are the women becoming militarized?”
Co-Founder and CEO of the Libyan Women’s Platform for Peace Zahra’ Langhi, drew upon her 12 years of activism in Libya and asserted that women’s participation is grounded in traditional, customary mechanisms and local contexts, “It is not enough to empower women, we need to dis-empower warlords.”
UN Women Policy Specialist Sarah Taylor outlined key recommendations, one of which includes responding to evolving threats and evolving participation spaces, both online and offline. Senior Gender Advisor and Chief of Gender Equality Section, United Nations Support Mission in Libya (UNSMIL) Nada Darwazeh expressed that we don’t need women with a PhD or women to be fully engaged in politics: “What matters is that they’re there.”
The launch event provided an opportunity to share the report’s findings with policymakers and to engage in conversation with other researchers and practitioners. It further sought to help member states and UN officials align policies related to women’s protection and participation with the realities on the ground.
Welcoming Remarks:
Adam Lupel, Vice President and Chief Operating Officer, International Peace Institute
Speakers:
Catherine Turner, Associate Professor of International Law and Deputy Director of the Durham Global Security Institute, Durham Law School (virtual)
Aisling Swaine, Professor of Gender Studies in the School of Social Policy, Social Work and Social Justice, University College Dublin (virtual)
Hibaaq Osman, Founder and CEO of Karama
Zahra’ Langhi, Co-Founder and CEO of the Libyan Women’s Platform for Peace
Nada Darwazeh, Senior Gender Advisor and Chief of Gender Equality Section, United Nations Support Mission in Libya (UNSMIL) (virtual)
Sarah Taylor, Policy Specialist, UN Women
Moderator:
Phoebe Donnelly, Senior Fellow and Head of Women, Peace, and Security, International Peace Institute
Die israelische Regierung hat im Rahmen der umstrittenen Justizreform ein Gesetz verabschiedet, das dem Obersten Gericht künftig untersagt, Entscheidungen der Regierung oder einzelner Minister auf ihre »Angemessenheit« hin zu überprüfen. Dies ist ein erster Schritt in einem umfassenderen Versuch, die Kontrollfunktion der Justiz gegenüber Regierung und Parlament sukzessive abzuschaffen.
Anders als in Deutschland ist die Überprüfung der Angemessenheit von Regierungs- und Verwaltungshandeln nicht gesetzlich verankert. Vielmehr hat sich dieser Mechanismus durch die Rechtsprechung der Gerichte selbst herausgebildet, wie es in für Common-Law-Traditionen wie Israel üblich ist.
Einschränkung mit weitreichenden FolgenDie Angemessenheitsprüfung bezieht sich nicht auf konkrete Gesetzesverstöße, sondern darauf, ob alle entscheidungsrelevanten Faktoren berücksichtigt und im Sinne einer Güterabwägung angemessen gewichtet wurden: Dazu zählen die Abwägung von Rechtsnormen, Individual- und Menschenrechten, aber auch Fragen des Gemeinwohls und des öffentlichen Interesses. Dabei erkennt diese Prüfung an, dass es eine Bandbreite unterschiedlicher legitimer Meinungen geben kann, und das Gericht interveniert nur, wenn es eine Entscheidung für »extrem unangemessen« hält.
Diese Prüfung kann sich auf sehr unterschiedliche Sachverhalte beziehen. So hat das Gericht beispielsweise die Regierung verpflichtet, alle Klassenzimmer einer von Raketenbeschuss bedrohten Schule raketensicher zu machen und nicht nur einige wenige aus finanziellen Gründen. In anderen Fällen hob es die Entscheidung eines ultraorthodoxen Ministers auf, der den Bau eines Fußballstadions in Jerusalem blockierte, wohl weil seine Wählerinnen und Wähler dies ablehnten. Auch die wiederholte Entscheidung verschiedener Verteidigungsminister, eine gemeinsame israelisch-palästinensische Veranstaltung an einem israelischen Gedenktag aus Sicherheitsgründen zu untersagen, wurde vom Gericht wiederholt als unangemessen aufgehoben.
Die Angemessenheitsprüfung erstreckt sich aber noch auf einen weiteren Bereich, nämlich auf Personalentscheidungen der Exekutive. In der Vergangenheit hat der Gerichtshof wiederholt Ernennungen von Amtsträgern für ungültig erklärt, wenn diese in laufende Korruptionsverfahren verwickelt waren, bereits verurteilt worden waren oder Disziplinarstrafen wegen gravierender Verstöße erhalten hatten, die sie aus Sicht des Gerichts für entsprechende Ämter disqualifizierten. Dies reichte bis auf die Ministerebene, wo das Gericht verschiedentlich ernannte Minister wegen laufender Verfahren oder Verurteilungen ausschloss, etwa mehrfach den Vorsitzenden der ultraorthodoxen Schass-Partei, Arye Deri, wegen unterschiedlicher Korruptionsvergehen.
In Israel gab es durchaus Diskussionen, ob der Angemessenheitsstandard nicht zu weit gefasst sei, insbesondere in Bezug auf die Anwendung auf Ernennung von Ministern. Kritiker führten an, dass dies einen zu großen Eingriff in die Kompetenzen der Regierung darstelle. Befürworter argumentieren dagegen, dass dies notwendig sei, weil in Israel Korruption von Politikern kaum von den Wählern bestraft werde und das Gericht als Korrektiv fungieren müsse.
Eine illiberale WendeDass der Versuch, die Angemessenheit gänzlich abzuschaffen, weit über das Ziel hinausschießt, darüber sind sich allerdings auch die meisten Kritiker einig. Denn die Angemessenheit ist zwar nicht die einzige, aber die wichtigste Rechtsnorm zur Kontrolle der Exekutive. Es bestehe die Gefahr, so etwa der konservative Rechtswissenschaftler Yoav Dotan, dass Regierungen weitgehend willkürliche Entscheidungen treffen könnten, deren Rechtmäßigkeit dann viel schwerer zu überprüfen wäre, etwa durch reine Klientelpolitik.
Hinzu kommt noch ein wichtiger Aspekt, der insbesondere bei dieser Regierung eine zentrale Rolle spielt: Auch wenn hier juristisches Neuland betreten, wird, so wird es nach Einschätzung vieler Expertinnen und Experten durch die Abschaffung des Angemessenheitskriteriums wesentlich einfacher sein, führende Staatsangestellte zu entlassen. Dazu gehören unter anderem die Generalstaatsanwältin, der Polizeichef oder der Oberbefehlshaber der israelischen Streitkräfte.
Mitglieder der Regierungskoalition haben bereits angekündigt, die Generalstaatsanwältin Gali Baharav-Miara nach der Aufhebung der Angemessenheit zu entlassen. Aber auch in anderen Positionen ist die aktuelle Regierung umstritten. So beschwerte sich der als rechtsextrem geltende Minister für Nationale Sicherheit, Itamar Ben Gvir, wiederholt darüber, dass die Polizei seinen Anweisungen zu härterem Durchgreifen nicht ausreichend nachkomme und kritisierte insbesondere Beamte in Führungspositionen. Die Liste ließe sich auf fast alle Bereiche der Exekutive ausdehnen, die in der einen oder anderen Form Ergebnisse hervorbrachten, die den Wünschen der Regierung nicht entsprachen, selbst wenn sie auf professionellen Standards fußten. Neben der Justiz, dem Militär und der Polizei gehörten dazu auch die Bank of Israel, das zentrale Statistikbüro, der öffentliche Rundfunk und sogar die Nationalbibliothek.
Selbst wenn die Regierung nicht so weit gehen sollte, leitende Beamte in unterschiedlichen Funktionen zu entlassen, schwebt über ihnen immer die Drohung, dass die Regierung es tun könnte. Diese Möglichkeit allein untergräbt bereits die Unabhängigkeit staatlicher Institutionen, die fachlich fundierte Entscheidungen in Sachfragen treffen müssen und nicht allein den parteipolitischen Präferenzen von Regierungsmitgliedern folgen sollten.
In all dem zeigt sich der majoritäre Charakter der Regierung: Nur Mehrheiten sollen gelten, Einschränkungen seien undemokratisch. Die Abschaffung der Rechtsnorm der Angemessenheit war ein erster Schritt, in liberalen Demokratien übliche Kontrollfunktionen der Regierung durch die Justiz abzuschaffen. Die Abschaffung oder starke Einschränkung weiterer richterlicher Kontrollfunktionen, etwa der Normenkontrolle von Gesetzen, wurden bereits angekündigt.
Die Bundesregierung will die heimische Wasserstoff-Produktionskapazität von fünf auf zehn Gigawatt bis 2030 verdoppeln. Das hat das Bundeskabinett heute beschlossen. Dazu ein Statement von Claudia Kemfert, Leiterin Energie, Verkehr, Umwelt des Deutschen Instituts für Wirtschaftsforschung (DIW Berlin):
Historically, the women, peace, and security (WPS) agenda’s four pillars—prevention, protection, participation, and relief and recovery—have largely developed along separate trajectories. This has started to change with the UN Security Council’s recent progress in recognizing the link between women’s participation in peace and security and their protection, as well as the need to create “enabling environments” for women’s participation. Nonetheless, there is often a gap between international frameworks on participation and protection and the realities experienced by women, especially in conflict-affected contexts.
To address that gap, this paper analyzes the experiences of women in Libya and the obstacles they face when participating in peace and security and political processes. Using an ecological framework, it details the risks that women who participate encounter at six levels: individual, interpersonal, community, national institutional, societal, and global institutional. Through this analysis, the report deepens the evidence for and understanding of the critical relationship between protection and participation, broadens analysis of and provides pointers for the mainstreaming of WPS in UN mission mandates, and provides a new framework to advance the creation of safe and enabling environments for women’s participation.
In order to advance women’s full, equal, meaningful, and safe participation, the report offers the following recommendations.
For the Security Council and member states:
For UN missions, agencies, and partners:
Seit Jahren schürt der Präsident der Republika Srpska (RS), Milorad Dodik, ethnische Spannungen und treibt seine Sezessionsbestrebungen voran. Die Ende Juni in der RS verabschiedeten Gesetze sind jedoch einer der schwersten Verstöße gegen das Friedensabkommen von Dayton und die Verfassung von Bosnien-Herzegowina seit 1995. Auf Dodiks Betreiben hin beschloss das Parlament der RS, die Entscheidungen des Verfassungsgerichts von Bosnien-Herzegowina nicht anzuerkennen und die Vorgaben des Hohen Repräsentanten (HR) für Bosnien-Herzegowina, Christian Schmidt, zu umgehen. Schmidt kann mit seinen Bonner Befugnissen verfassungsgefährdende Entscheidungen aufheben. Davon machte er auch Gebrauch: Er erklärte die Beschlüsse des Parlaments der RS für ungültig und drohte mit Strafen. Dodik erklärte seinerseits die Entscheidungen des HR für rechtswidrig – und stellt damit die EU vor ein ernsthaftes Problem.
Die RS ist eine der beiden Entitäten von Bosnien-Herzegowina, wird mehrheitlich von Serben bewohnt und von Milorad Dodik regiert. Mit seinem Streben nach Wiedervereinigung mit Serbien fährt er der serbischen Regierung oft in die Parade, vor allem jetzt, wo Serbien sich als ein konstruktiver Akteur im Dialog mit Kosovo inszenieren möchte.
Zunächst einmal ist dieser jüngste Versuch Dodiks, Wege zur Abspaltung zu suchen, nicht neu. Seit Juli 2021 boykottieren Vertreter der RS die Arbeit der Institutionen Bosnien-Herzegowinas, nachdem der ehemalige HR Valentin Inzko Gesetzesänderungen durchgesetzt hatte, die die Genozidleugnung verbieten. Ende 2021 kündigte Dodik den Rückzug der RS aus der gemeinsamen Armee, der obersten Justiz und der Steuerverwaltung von Bosnien-Herzegowina an. Diese Pläne wurden dann als Reaktion auf die russische Invasion auf die Ukraine auf Eis gelegt, um zu verhindern, dass »die politische Lage der RS unter komplexen geopolitischen Umständen noch komplizierter wird«, so Dodik.
Warum die Lage in der RS ernst genommen werden sollte
Die Umstände, unter denen Dodik seine Entscheidungen getroffen hat, unterscheiden sich jedoch von denen früherer Krisen. Die EU sollte die gegenwärtige Krise in Bosnien-Herzegowina daher ernster nehmen, auch wenn sie nur eine Fortsetzung der jahrelangen Separationsbestrebungen der RS ist. Was ist also anders?
An erster Stelle ist Russlands Krieg gegen die Ukraine zu nennen, dessen Verlauf und Folgen die Entscheidungen in der RS beeinflussen. Dodik selbst hat bereits Parallelen zwischen dem Krieg und den Entscheidungen der RS gezogen. Je länger der Krieg in der Ukraine andauert und je weiter Russland voranschreitet, desto intensiver wird Dodik versuchen, die Grenzen des Westens gegenüber seiner separatistischen Politik auszutesten. Methoden wie die Bonner Befugnisse oder US-Sanktionen gegen Dodik wegen Untergrabung der Staatsordnung von Bosnien-Herzegowina haben sich bisher als ineffektiv erwiesen. Mit seinen jüngsten Entscheidungen hat Dodik den HR de facto aus der RS verwiesen. Da die Polizei den Entitäten untersteht, hat der HR auch keine Möglichkeit, seine Entscheidungen in der RS durchzusetzen. Das EU-Parlament hat den Rat kürzlich aufgefordert, EU-Sanktionen gegen Dodik zu verhängen. Diese könnten wirksamer als US-Sanktionen sein, da Bosnien-Herzegowina (sicherheits-)politisch und wirtschaftlich viel enger mit der EU verbunden ist als mit den USA. Entscheidend wird jedoch sein, wie effektiv sich der Westen der russischen Aggression in der Ukraine entgegensetzen kann. Wenn vor allem die EU beweisen kann, dass sie in der Lage ist, einheitliche, koordinierte und vor allem zügige sicherheitspolitische Entscheidungen zu treffen, dann wird Dodik mehr Angst vor möglichen Konsequenzen haben als jetzt. Dabei wird auch eine Rolle spielen, wie die territorialen Fragen in der Ukraine nach dem Krieg gelöst werden.
An zweiter Stelle sind die regionalen Sicherheitsdynamiken zu nennen, insbesondere die Unruhen im Nordkosovo, die im Mai 2023 in gewaltsamen Auseinandersetzungen gipfelten. Die aktuelle Situation im Nordkosovo zeigt die mangelnde Durchsetzungsfähigkeit der EU, eine effektive Lösung zwischen Belgrad und Pristina zu vermitteln, was Dodik weiter ermutigen könnte. Wenn die EU dort seit Jahren nur Krisenmanagement betreibt, aber nicht in der Lage ist, Belgrad und Pristina von den Vorteilen einer friedlichen Lösung zu überzeugen, wird Dodik ihr Handlungspotential als nicht allzu groß wahrnehmen. Das bedeutet: Je länger der Konflikt im Nordkosovo ungelöst bleibt, desto größer wird die Gefahr, dass er sich auf Bosnien-Herzegowina ausweitet.
Dodik verschärft die aktuelle Situation auch deshalb, weil seine Machtposition in der RS bedroht ist. Krisen waren bisher ein bewährtes Mittel, um seine Popularität zu steigern. Die jüngsten Wahlen in der RS gewann er nur knapp gegen eine angeblich von Belgrad unterstützte Oppositionskandidatin. Schon länger wird in den politischen Debatten im Westbalkan vermutet, dass Serbiens Präsident Aleksandar Vučić unzufrieden mit Dodik ist, obwohl er ihn öffentlich unterstützt. Die separatistische Politik der RS kommt Serbien gerade nicht zugute, da Serbien selbst unter dem Druck des Westens steht, sich außen- und sicherheitspolitisch der EU anzunähern, und die Kosovo-Frage endlich zu lösen. Diese Prioritäten sind für die EU seit Februar 2022 angesichts des veränderten geopolitischen Umfelds wichtiger geworden.
Die EU muss sich durchsetzen
Es ist daher entscheidend, dass die EU es endlich wagt, ihre »hard power« in der RS und gegen Dodik einzusetzen. Entscheidungen des HR, die in der RS nicht durchgesetzt werden können, bleiben Makulatur. Auch wenn EU-Sanktionen im Rat an Ungarn scheitern sollten, da Ungarn gute Beziehungen zu Dodik pflegt, sollten bilaterale Sanktionen veranlasst und in der RS klar kommuniziert werden. Eine konfrontative Politik der EU gegenüber Dodik birgt natürlich das Risiko, die Lage weiter zu verschärfen und Dodik noch erratischer handeln zu lassen. Jedoch sind alle anderen bisherigen Versuche gescheitert. Das Blatt muss daher gewendet werden. Gleichzeitig muss die EU entschiedener im Kosovo-Serbien-Dialog vermitteln und eine Deeskalation der Situation im Nordkosovo sowie die vollständige Umsetzung des Normalisierungsabkommens vom Februar und März erwirken. Es muss klar gemacht werden, dass der Separatismus auf dem Balkan ein Ende hat.
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