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Diplomacy & Defense Think Tank News

Conseil de l'Europe, Appel aux respects des libertés en Russie

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
La Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic, appelle la Russie au respect de la liberté de réunion, après que de nombreux manifestants pacifiques ont été arbitrairement arrêtés lors de rassemblements politiques dans différentes villes du pays. Elle s'inquiète également de la liberté de la presse après des arrestations de journalistes sans explications.

OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, nouvelle Directrice générale de l'OMC

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Le 15 février, le Conseil général de l'Organisation mondiale du commerce a élu par consensus la nouvelle Directrice générale de l'organisation. Il s'agit de Ngozi Okonjo-Iweala, du Nigéria, qui devient la première femme et la première Africaine à être choisie à ce poste. Elle prendra ses fonctions le 1er mars pour un mandat, renouvelable, qui expirera le 31 août 2025.

CEDH, Accès à internet pour les détenus : la Turquie condamnée

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a jugé le 9 février que la Turquie a violé l'article 10 de la Convention des droits de l'Homme, lorsqu'elle a interdit à un avocat, emprisonné en 2016, l'accès à des sites internet tels que celui de la CEDH ou de la Cour constitutionnelle turque pour préparer sa défense.

Eurostat, Excédent du commerce international de biens en 2020

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Selon les chiffres publiés par Eurostat le 15 février, l'Union européenne a enregistré en décembre 2020 un excédent de 30,1 milliards € de son commerce international de biens avec le reste du monde et la zone euro de 29,2 milliards. Pour l'année 2020, la zone euro a enregistré un excédent de 234,5 milliards € (221 en 2019) et l'Union européenne de 217,3 milliards € (191,5 en 2019). Eurostat note que la Chine est devenue en 2020 le premier partenaire commercial de l'Union devant les États-Unis.

Eurobaromètre, Enquête sur les citoyens et la pandémie

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Selon une enquête Eurobaromètre pour le Parlement publiée le 12 février, 66% des Européens sont optimistes quant à l'avenir de l'Union et 72% soutiennent le plan de relance européen. Mais face aux défis mondiaux et conséquences de la pandémie, ils demandent une réforme des priorités politiques au Parlement et à revoir la hiérarchie des valeurs fondamentales.

Etudes/Rapports, Rapport sur la démographie de l'Union

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Un rapport publié le 11 février par le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission démontre les différences régionales de plus en plus importantes entre régions en matière de vieillissement de la population, et le lien de ce dernier avec l'activité économique. Le rapport entre dans le cadre du débat ouvert par la Commission sur la question du vieillissement de la population européenne.

Publications, Retour vers le futur, 10 leçons pour demain

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Dans Retour vers le futur, le politologue et essayiste américain Fareed Zakaria trace des pistes pour affronter les défis du monde comme le changement climatique, les bouleversements technologiques et la confrontation accrue entre la Chine et les Etats-Unis.

Culture, Les quatre éléments de Johann Jakob Hartmann au Belvédère

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Jusqu'au 29 août, le musée du Belvédère de Vienne permet de voir les représentations des quatre éléments par peintre du XVIIIème siècle Johann Jakob Hartmann dans leur intégralité pour la première fois depuis plus de 100 ans. L'exposition s'inscrit dans la série "Im Blick" qui met en lumière des aspects particuliers de la collection du musée et analyse les œuvres d'art sous de nouvelles perspectives scientifiques.

Culture, Anselm Kiefer au Bourget

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
La galerie Gagosian, au Bourget, présente sur réservation jusqu'au 28 mars, Field of the Cloth of Gold (Camp du drap d'or), une exposition de 4 grandes toiles d'Anselm Kiefer qui tirent leur inspiration de la poésie, de l'Ancien et du Nouveau Testament et la Kabbale.

Culture, Codex de Vinci à Madrid

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Jusqu'au 16 mai, l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando à Madrid présente "L'esprit au service du pouvoir", une exposition sur les codex de Leonard de Vinci à la cour de la Maison d'Autriche, qui siégeait à l'époque dans la capitale espagnole. On peut découvrir entre autres des projets d'architecture hydraulique et de génie civil, proposés par l'artiste.

Culture, Le National Museum de Cardiff en ligne

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Le National Museum de Cardiff propose une visite virtuelle à 360°, avec des informations sur les oeuvres de ses collections d'art gallois et internationales des 5 derniers siècles.

Culture, e-festival Opéra Rara

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Le festival Opera Rara de Cracovie se déroule en ligne jusqu'au 21 février. Le programme inclut Il ballo delle Ingrate, de Monteverdi, Così fan tutte, de Mozart, et Der goldene Drache, oeuvre du compositeur hongrois contemporain Peter Eötvös.

Culture, Les Quatre Saisons chorégraphiées

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Le théâtre San Carlo de Naples propose jusqu'au 28 février Les Quatre Saisons, une chorégraphie sur la musique d'Antonio Vivaldi enregistrée en novembre dernier.

Culture, Oedipe moderne à la Volksbühne

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 15/02/2021 - 01:00
Le 19 février, la Volksbühne à Berlin diffuse en streaming filmé à 360° la première d'Anthropus, tyran, une pièce d'Alexander Eisenach, inspirée de l'Œdipe roi de Sophocle pour explorer l'Histoire de l'humanité et sa relation avec le monde qui l'entoure.

Herausforderung Italien: Kann Draghi sie meistern?

SWP - Mon, 15/02/2021 - 00:00

Eine politische Krise war das Letzte, was Italien in der Pandemie noch brauchen konnte. Und doch führte ein persönlicher Konflikt zwischen dem Vorsitzenden von Italia Viva, Matteo Renzi, und dem bisherigen Premierminister Giuseppe Conte Mitte Januar zum Scheitern der Koalition. Präsident Mattarella beauftragte daraufhin den 73-jährigen Mario Draghi – ehemaliger Chef der Europäischen Zentralbank – mit der Bildung einer technischen Regierung, der er als Ministerpräsident vorstehen wird: Während der Pandemie wäre es laut Mattarella riskant geworden, vorgezogene Wahlen zu organisieren. Und in der Tat hätten Neuwahlen den Kampf gegen die Pandemie verzögert; das und die Aussicht auf eine rechtspopulistische Regierung hätten sich zudem wohl negativ an den Finanzmärkten ausgewirkt – ein Risiko, das es in der ohnehin prekären Situation dringend zu vermeiden galt.

Schweres Erbe

Mario Draghi tritt ein schweres Erbe an: In Italien hat die durch die Pandemie ausgelöste gesundheitliche, wirtschaftliche und soziale Krise die enormen strukturellen Probleme des Landes noch verstärkt. Die »sieben Todsünden« Italiens, wie sie der italienische Ökonom Carlo Cottarelli nannte, sind Steuerhinterziehung, Korruption, eine überbordende Bürokratie, ein ineffizientes Justizsystem, demografische Probleme, das Nord-Süd-Gefälle und die Schwierigkeit, innerhalb der Eurozone zu funktionieren. Als Folge der Pandemie sank das Bruttoinlandsprodukt (BIP) 2020 um fast neun Prozent, die Staatsverschuldung stieg auf rund 160 Prozent des BIP, und über 400 000 Arbeitsplätze gingen verloren. Die Unfähigkeit der traditionellen Parteien, eine Lösung für die wirtschaftlichen Probleme zu finden, hält die Unterstützung für die rechtspopulistische Koalition (Lega, Fratelli d’Italia, Forza Italia) bei nahezu 50 Prozent.

Auch wenn fast alle wichtigen politischen Kräfte ihren Willen zur Zusammenarbeit mit der Regierung Draghi erklärt haben, bietet der Rahmen einer technischen Regierung den Rechtspopulisten Angriffsfläche. Gut denkbar, dass sie Draghi seine fehlende demokratische Legitimation vorwerfen werden. Es wird zudem zur Herausforderung für den neuen Regierungschef, das Land ohne eigene Parlamentsmehrheit  zu regieren.

Gute Rahmenbedingungen

Oberste Priorität der neuen Führung wird das Management der Gesundheitskrise sein. Dabei geht es auch darum, Impfungen zu beschleunigen sowie Schulen und Arbeitsmarkt zu stützen. Hierfür gilt es, Gelder aus dem EU-Finanzhilfeplan zur Abmilderung der wirtschaftlichen und sozialen Folgen der Covid19-Pandemie, NextGenerationEU, zu beantragen – und erfolgreich einzusetzen. Die erwarteten rund 200 Mrd. € aus diesem Fonds könnten dem wirtschaftlichen Aufschwung sowie den geplanten Strukturreformen im Bereich der öffentlichen Verwaltung, dem Steuerwesen und der Justiz zugutekommen; das eröffnet der neuen Regierung einen größeren Spielraum in der Wirtschaftspolitik. Als Chance für Draghi ist auch die Tatsache zu bewerten, dass er anders als die letzte technische Regierung unter Mario Monti (2011-2013) keine politisch kostspielige Haushaltskonsolidierung mit möglichen negativen Auswirkungen auf das BIP-Wachstum vornehmen muss. Dies ist hauptsächlich auf die Tatsache zurückzuführen, dass Draghis Regierung von Anfang an unter dem Schutzschirm der EZB agieren wird, die nicht zulassen wird, dass die Kosten für das Bedienen der Staatsschulden übermäßig ansteigen und eine weitere Abwärtsspirale in Gang setzen. Auch wurden die Fiskalregeln der Eurozone vorübergehend ausgesetzt; damit ist es möglich, die Wirtschaft durch fiskalpolitische Maßnahmen zu stützen. Schließlich darf nicht vergessen werden, dass die italienische Wirtschaft trotz der strukturellen Probleme viele Stärken hat: Italien ist eines der am umfassendsten industrialisierten Länder Europas und die zweitgrößte Exportnation nach Deutschland. Werden einige Wachstumshindernisse beseitigt und etwa Kredite durch den italienischen Bankensektor freigegeben, könnte das Tempo der Erholung deutlich anziehen. Draghis Erfahrungen aus dem Finanzministerium und dem Zentralbankwesen könnten ihm helfen, die entscheidenden Weichen zu stellen.

Ungewisse Zukunft

Angesichts der großen Herausforderungen, vor denen Draghis technische Regierung steht, sollte man mit Erwartungen dennoch vorsichtig sein. Die nächste Parlamentswahl steht in weniger als zweieinhalb Jahren an, und es ist nicht auszuschließen, dass sie vorgezogen wird. Das ist sehr wenig Zeit, wenn es darum geht, strukturelle Probleme anzugehen, die schon seit Jahrzehnten bestehen. Um einen Sieg der Rechtspopulisten abzuwenden, wird der neue Regierungschef alles daransetzen, vorgezogene Parlamentswahlen zu verhindern, bis die derzeitige moderate Mehrheit im Parlament den Nachfolger des Präsidenten Mattarella gewählt hat. Dessen Amtszeit endet im Februar 2022. Es ist nicht auszuschließen, dass Draghi selbst Mattarella nachfolgen wird. Seine Autorität und Macht als Präsident könnte er für die Stabilisierung der Politik nutzen, wie es die Rolle des italienischen Präsidenten traditionell vorsieht.

Im Jahr 2012 rettete Draghi als Chef der wichtigsten europäischen Finanzinstitution die Eurozone; in der aktuellen Krise wird er nun als Chef einer der politisch fragilsten Regierungen Europas agieren – eine ungleich ungünstigere Ausgangsposition. Draghi wird seine Zeit als Regierungschef bestmöglich nutzen, so viel ist sicher. Angesichts der massiven Unterstützung für die Populisten lautet jedoch die wichtigste Frage: Wird nach Draghi jemand das Ruder übernehmen, der seine Errungenschaften nutzt oder sie zerstört? Davon hängt nicht nur die Zukunft Italiens, sondern auch die der gesamten Eurozone ab.

L’esprit Public – « La politique française se résume-t-elle à une opposition LREM-RN ? » et « À l’est de l’Europe : sale temps pour la démocratie ? »

Fondapol / Général - Sun, 14/02/2021 - 11:38

En France, nous avons vécu jeudi le grand retour de la politique à la TV, mais avec les têtes d’affiche du monde d’avant… Plus à l’Est, l’opposant russe Alexeï Navalny était de nouveau au tribunal cette semaine, tandis que la Hongrie privait de fréquence la principale radio indépendante du pays. Emilie Aubry reçoit ce dimanche […]

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Ryanair et les low cost : compagnies aériennes du monde d’après ?

Fondapol / Général - Sun, 14/02/2021 - 10:58

Acteurs courtisés de l’aménagement du territoire, les compagnies aériennes à bas coût, et la plus importante d’entre elles, Ryanair, se sont développées en 30 ans, surfant sur l’envie des consommateurs de voyager sans se ruiner. Les compagnies à bas coût s’appuient sur une optimisation économique impitoyable, inimaginables dans les compagnies traditionnelles. Par ailleurs, et depuis bien avant […]

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Présidentielle 2022 : comment lire les sondages avec attention ?

Institut Montaigne - Fri, 12/02/2021 - 16:15

La récente publication de deux sondages d’intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2022 marque le tout début d’une longue séquence qui verra le nombre de ces sondages s’accélérer très vite dans les semaines qui arrivent. Ces deux sondages (l’un réalisé par l’institut Harris Interactive, l’autre par…

Covid-19 : quelles avancées contre la pandémie ?

IRIS - Fri, 12/02/2021 - 15:18

Depuis déjà plus d’un an, la pandémie de Covid-19 met à rude épreuve l’OMS, qui vient d’envoyer des experts en Chine, afin d’en trouver l’origine. Alors que la Covax devait permettre un partage équitable des vaccins, les pays les plus riches ont fait cavaliers seuls captant la grande partie des doses. Le point sur la situation avec Anne Sénéquier, médecin, chercheuse et codirectrice de l’Observatoire de la Santé à l’IRIS.

Quels sont les objectifs des experts de l’OMS dépêchés à Wuhan ? Leurs recherches sont-elles libres et peuvent-elles apporter des solutions quant à la gestion actuelle de la pandémie ?

L’objectif des experts de l’OMS était d’en savoir plus sur l’origine du virus du Covid-19. On sait à l’heure actuelle qu’il s’agit d’une zoonose, une maladie du monde animal qui a eu l’opportunité de passer chez l’être humain. La question demeure de savoir quel est cet animal, et quelle est cette opportunité. Le patient 0 avait été identifié au marché aux frais de Wuhan. Jusqu’alors, pour toutes les différentes zoonoses qu’a connues l’Humanité, on a pu identifier l’animal source, ce qui est primordial pour éviter une seconde émergence et pour essayer de comprendre où l’opportunité a eu lieu afin d’éviter ce genre de situation à l’avenir.

Ces recherches sont faites à chaque émergence d’une nouvelle zoonose, mais dans le cas du Covid-19, elle a été particulièrement médiatisée, du fait qu’il s’agisse d’une pandémie mondiale, mais aussi en raison de l’antagonisme très important entre la Chine et les États-Unis. L’OMS est du reste devenue une arène dans laquelle les deux nations se sont opposées.

L’objectif était donc de savoir d’où venait ce virus et d’infirmer ou confirmer plusieurs hypothèses. La première hypothèse est celle d’une zoonose provenant du monde sauvage à travers les animaux en vente (vivants ou non) sur le marché aux frais de Wuhan. La deuxième hypothèse concerne un accident de laboratoire, en raison de l’existence d’un laboratoire P4 à Wuhan, et d’une « fuite » du virus. La troisième hypothèse, évoquée notamment par la Chine, est l’arrivée du Covid-19 sur le territoire chinois à travers l’importation extérieure d’aliments congelés, ce qui signifierait dans ce cas que le virus ne vient pas de Chine.

Les experts de l’OMS ont procédé à de nombreuses visites et rencontres au cours des derniers jours, avant de rendre leur rapport lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée mardi dernier. Ils ont évoqué ce qu’ils n’avaient pas trouvé plutôt que d’évoquer ce qu’ils avaient trouvé. Ils n’ont pour l’instant ni identifié l’espèce animale d’où est venu le Covid-19 ni d’hôte intermédiaire.  C’est assez problématique, et il faudra continuer à travailler sur cette question. Néanmoins, ils ont décrété qu’il était fortement improbable que le Covid-19 vienne du laboratoire P4.

Depuis le début de cette crise, plusieurs problématiques demeurent quant à la transparence sur les données, le nombre de cas, de décès, sur les protocoles et les procédures dont fait preuve la Chine. Il a fallu plus d’une année pour que l’équipe d’experts soit montée. L’enquête ne peut se dire indépendante dans le sens où ils ont dû demander l’aval des autorités pour rencontrer des gens et visiter des structures. Toutefois, tout est ni blanc ni noir, il ne faut pas partir du principe que tout ce qui vient du gouvernement chinois est faux et, à l’inverse, il ne faut pas trop être optimiste et penser que tout est su.

La problématique avec la zoonose est qu’on focalise sur des origines nationales du virus, et donc ici chinoises. Or, aujourd’hui, des zoonoses émergent partout. C’est vrai en Asie avec le Sars-Cov-1. C’est vrai au Moyen-Orient avec le Mers, en Afrique avec Ebola et Zika. C’est aussi vrai en Amérique du Nord avec la maladie de Lyme qui a pris énormément d’ampleur suite à la fragmentation du couvert forestier sur la côte est-américaine et qui prolifère aujourd’hui en Europe. Il ne s’agit donc pas d’une problématique nationale, mais plutôt d’environnement qui est propice aux opportunités qui génèrent des passerelles pour les maladies zoonotiques vers les humains. De plus, une étude a mis en avant l’existence de facteurs de risque. Les zones à risque se situent surtout sur la bande tropicale avec des changements d’utilisation des terres, un couvert forestier qui devient une zone agricole, une faune sauvage qui ne trouve plus son habitat dans les zones périurbaines. Mais c’est aussi vrai dans la fragmentation des forêts primaires dans l’hémisphère nord, en Europe et sur la côte Est des États-Unis. Tout cela représente un risque. Si l’on avait pris les choses par ce biais-là, on aurait pu probablement moins se braquer les uns contre les autres et permettre une meilleure transparence.

Il faut donc continuer les recherches en Chine, mais aussi un peu partout dans le monde. Les experts n’ont cherché qu’à un seul endroit. Ces recherches auront un impact que lorsque l’on aura trouvé le pourquoi du comment afin de mettre en place toutes les mesures pour limiter de nouvelles émergences du Covid-19 et prévenir les autres pandémies.

Qu’est-ce que la pandémie révèle sur la place et le rôle de l’OMS, alors que ses préconisations semblent ignorées par de nombreux pays ?

L’année écoulée et ses antécédents sont pour beaucoup dans le manque de confiance que connait aujourd’hui l’OMS de la part des populations et des gouvernements. C’est très dommageable, car l’OMS avait un rôle de coordinateur en réponse à la pandémie, et de chef d’orchestre. En 2020, elle a donné de nombreuses consignes, à essayer de coordonner, de donner des caps sur les recherches, de proposer une réponse coordonnée et commune. C’est la première fois qu’il y avait, hors réchauffement climatique, un ennemi commun au niveau international. L’OMS a aussi mis en place le programme Covax pour que tous les pays puissent être vaccinés en même temps et ainsi avoir une réelle pertinence au niveau sanitaire et une diminution des décès du Covid-19 plus importante que si l’on vaccinait les pays riches en premier.

Cela préfigure la nécessité d’une réforme de l’OMS. Le financement fait partie des points à réformer. Basé sur les contributions obligatoires des pays, ils ne suffissent plus à l’organisation pour faire ce qu’on peut attendre d’elle. Le budget de l’OMS n’est même pas équivalent à celui des hôpitaux de Paris. On peut difficilement gérer une pandémie avec ce budget, alors que les hôpitaux de Paris eux-mêmes n’arrivent pas à gérer les patients d’une seule ville. C’est illusoire. Il est donc nécessaire de trouver des financements innovants, mais aussi de donner un peu plus de pouvoir à l’organisation.

Le problème est que l’organisation a le pouvoir que les États membres lui donnent, soit quasiment aucun. Pour que l’OMS enquête dans un pays, il faut que ce pays l’accepte, l’invite. C’est d’ailleurs pour cela que l’an dernier les représentants de l’OMS n’ont pu se déplacer que fin janvier. On voit bien ici les limites d’un système.

L’OMS avait aussi été beaucoup critiquée en 2009 suite à ses alertes sur la grippe aviaire, qui avaient provoqué une panique dans le monde et généré des achats de vaccins par millions. En 2014, avec Ebola, l’OMS a pris du retard dans sa réaction, à cause de 2009. À chaque fois, ils agissent en fonction de la crise précédente. Il faudrait aujourd’hui un peu plus d’anticipation et arriver à construire une organisation qui ait les moyens financiers et les ressources humaines pour agir.

Mais pour l’instant, l’OMS demeure un chef d’orchestre qu’on n’écoute pas, une bibliothèque scientifique que l’on ne consulte que lorsque l’on en a besoin. D’autant plus que les pays qui ont leur propre unité de santé comme le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américain ou européen sont aussi moins attentifs à ce que peut évoquer l’organisation.

Alors que l’efficacité du vaccin AstraZeneca est remise en doute et que les variants se propagent, où en sont les vaccins et les vaccinations ? Et ce avec quelles disparités géographiques ? 

L’efficacité du vaccin AstraZeneca n’est pas tant remis en cause, il n’est cependant pas recommandé pour les plus de 65 ans (pour l’agence européenne du médicament). L’OMS avait mis comme seuil d’efficacité un seuil proche de 50%, mais les vaccins ARN messager de Pfizer et Moderna ont mis la barre très haute avec une efficacité à 90%. C’est d’ailleurs ce qui explique l’abandon de certains candidats vaccins qui n’arrivaient pas à avoir des taux pertinents. Cela aurait créé une vaccination à deux vitesses qui n’aurait été ni acceptable ni pertinente.

Pour le moment, on a trois variants : V1 (Angleterre), V2 (Afrique du Sud) et V3 (Brésil). On a demandé à ne pas les nommer comme variant anglais, variant sud-africain et variant brésilien, pour ne pas retomber peu à peu dans la faute nationale, comme ce qui s’est passé avec le « virus chinois ». Ces variants offrent une double problématique. Pour le moment, V1 et V2 sont déclarés comme étant plus transmissibles à hauteur de plus de 70%. Ce qui signifie que plus de personnes vont attraper le Covid et développer une pathologie grave. Il y a donc un réel intérêt à ce que les vaccins soient efficaces avec ces variants. Pour le V1, il semblerait que le vaccin soit efficace. Pour le V2, la question de l’efficacité commence à se poser. Pour le V3, cela reste à vérifier. C’est d’autant plus problématique si par exemple le V3 prend le lead et devient dominant et résistant à la vaccination ; il faudra alors sortir un second vaccin et revacciner la population des pays riches qui a déjà été vaccinée. Ce serait un peu le même système que la grippe annuelle, où chaque année une nouvelle vaccination s’impose, celle de l’année précédente n’étant plus efficace.

De plus, les vaccins Pfizer et Moderna n’ont pas prouvé leur efficacité concernant la diminution de la transmission intrapersonnelle. Avec les nouveaux variants, l’immunité collective n’est plus estimée à 60%, mais bien plus, jusqu’à 80%. Dans cette configuration, il faut vacciner tout le monde et abandonner l’idée d’une immunité collective.

Le fait que les pays occidentaux aient coadapté la vaccination risque de provoquer l’émergence de nouveaux variants. Une des hypothèses de l’origine des variants concerne les Covid longs chez des personnes vulnérables qui vont garder le virus en elles plusieurs semaines, plusieurs mois. Le virus va donc avoir l’opportunité de muter plus souvent avant d’être transmis à quelqu’un d’autre. En ayant fait le choix de vacciner des populations nationales entières plutôt que vacciner les populations vulnérables, on a fait le choix de prendre le risque de voir de nouveaux variants émerger. Et potentiellement de voir un jour les vaccins actuels ne plus fonctionner face aux nouveaux variants et qu’il faille revacciner tout le monde. On peut craindre qu’une fois de plus, le choix soit fait de vacciner les pays riches en premier.

Le vaccin polyvalent est un véritable besoin pour lutter contre les variants. Comme c’est le cas pour la polio, avec des vaccins trivalents où il y a la cellule souche du virus de la polio, mais aussi les variants qui ont émergé par la suite.

En termes de vaccinations, les pays occidentaux ont réussi à acheter des doses très tôt grâce aux accords bilatéraux avec les laboratoires pharmaceutiques. Il existe plusieurs vaccins. Au niveau occidental, il y a pour l’instant Pfizer, Moderna et AstraZeneca. Les deux premiers utilisent une nouvelle technologie : l’ARN message. Le vaccin AstraZeneca est un vaccin plus classique avec un vecteur viral. On a pris un virus que l’on connaissait déjà qui va véhiculer l’information que l’on veut au sein des cellules. Ce vaccin est logistiquement plus simple, il n’a pas besoin d’être conservé à -70°C. Il peut être conservé à 5°C pendant plusieurs mois. Il est donc aussi beaucoup moins cher, ce qui le rend plus utilisable dans les pays à revenu faible et intermédiaire pour une question de prix et de facilité de transport puisqu’il y aurait moins de risque de rupture de chaine du froid.

Il existe d’autres vaccins. Il y a le vaccin russe Sputnik V. Il a commencé à être administré en Russie dès l’été. En l’absence de publication scientifique, le vaccin a été mis en doute par les Occidentaux. Mais récemment une étude dans le Lancet, a annoncé une efficacité à 91%. Les puissances occidentales ont alors commencé à regarder vers la Russie, d’autant plus que les vaccins occidentaux commencent à connaître des ruptures de stock. La Chine a, quant à elle, cinq vaccins en phase d’essai, qu’elle administre depuis l’été dernier.

La Russie, la Chine ou encore l’Inde se positionnent au chevet des pays à revenu faible et intermédiaire pour leur proposer des accords, initiant une véritable diplomatie des vaccins.

L’Inde, au travers d’un partenariat avec Oxford, a fait un transfert de capacité de production permettant au Serum Institute of India de produire le vaccin AstraZeneca. Le pays va le proposer aux pays limitrophes, à savoir le Bangladesh, le Népal, la Thaïlande, etc., travaillant son influence régionale. La Chine a notamment avancé ces pions en Amérique latine en testant ses vaccins (lors des phases II et III de ses essais cliniques) sur la population, en échange de doses. La Russie positionne elle aussi ses pions en Amérique latine et au Moyen-Orient. Il est important de suivre de près cette géopolitique des vaccins, susceptible de dessiner les contours des relations internationales de demain.

Aujourd’hui, les pays occidentaux ont fait le choix d’une réponse individuelle à défaut d’une réponse collective. Il est fort probable que cela ait un retentissement sur les futures décisions des pays à revenu faible et intermédiaire qui s’en souviendront certainement. Mais au-delà de cela, ce choix n’est pas pertinent au niveau sanitaire : cela ne diminue pas le nombre de décès comme le ferait une vaccination prioritaire sur l’ensemble des populations vulnérables. Ni même au niveau économique : les pays en voie de développement ne pourront reprendre une activité économique totale sans vaccination, or ils nous fournissent les produits bruts qui font tourner nos économies. Et au niveau sociétal, c’est une fois de plus la mise en avant d’une distinction entre les pays du Nord et ceux du Sud. Il n’y a pas meilleur moyen pour engranger les problèmes de demain. Notre approche des choses est une vision à très court terme sans aucun sens de la prospective.

¿Liquidez para el desarrollo?: el uso de microcréditos y transferencias de efectivo como herramientas de desarrollo

Real Instituto Elcano - Fri, 12/02/2021 - 12:57
Aitor Pérez, Nicolás Ayensa, Maricruz Lacalle. 12/2/2021

El informe aporta detalles de los últimos avances en estas herramientas de liquidez para el desarrollo en el momento en que la UE está remodelando sus instrumentos de financiación del desarrollo para el período 2021-27.

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