Avec 14 millions de morts par an, le risque infectieux des grandes pandémies (sida, tuberculose, paludisme) demeure majeur par l’impact sanitaire, social et économique. Les premières épidémies sont apparues au néolithique. Les sociétés humaines se sédentarisent alors, l’agriculture comme la domestication se développent, rapprochant hommes et animaux. Les premières épidémies se développent. Elles n’ont depuis jamais cessé. De la lèpre au coronavirus, en passant par Ebola, elles réveillent peurs et stigmatisations. Comment, entre chaque crise, éduquer, apprendre des épidémies ? Entretien avec Patrice Debré, professeur d’immunologie à la Sorbonne.
Alors que les premiers journalistes doivent intégrer prochainement le nouveau siège du groupe Le Monde, des travailleurs sans papiers, embauchés par la société de nettoyage Golden Clean, occupent les lieux. Ils exigent leurs fiches de paie et des hausses de salaire.
Sur un ton badin, inquiet ou interrogatif, l’épidémie de coronavirus s’est invitée dans toutes les discussions au travail, dans les familles, villages et quartiers. La crainte d’une propagation incontrôlée du virus est tout à fait légitime. Et nous ne pouvons que conseiller de suivre les préconisations des autorités sanitaires. Un gouvernement devrait en pareil cas suspendre ses travaux pour se concentrer sur l’édification d’un dispositif de soins d’urgence apte à faire face à l’afflux prévisible de personnes malades ou croyant l’être.
Dans son nouvel ouvrage, titré « Pourquoi les paysans vont sauver le monde » (1), paru en février 2020, la géographe Sylvie Brunel insiste sur le rôle majeur de la profession agricole. Car le XXIème siècle nous promet une croissance soutenue de la population mondiale tandis que les risques de chute des rendements agricoles liés au réchauffement climatique sont élevés. Bien que marqué par un parti pris productiviste, ce livre a aussi et surtout le mérite de montrer les limites de certaines ruptures souvent présentées comme des alternatives mais généralement trop simplistes pour être réalistes.
L’an dernier, l’Humanité avait publié une série de textes d’étudiant.e.s de l’université de Paris 8 sur les gilets jaunes. Nous réitérons cette année avec ce poème en prose rédigé à six mains, qui interroge le commun.
« Etudiantes aux profils et horizons variés (âges, milieux, parcours, projets), nous avons souhaité penser une prise de parole groupale, en ces temps où le commun semble presque une utopie. Est-il encore possible d’accéder à une unité dans notre rapport au monde ? Fruit d’une expérience témoignant de notre désir d’unité, de nos voix plurielles, sensibles, et vivaces, ce texte présente nos aspirations, nos luttes et nos endroits de complexité. Il rend compte de notre histoire collective, et de la possibilité d’une espace commun ». Par Amédine Sédès, Chloé Azzoppardi, Flora Donars, Toto El Toto, Agathe Anne, Stéphanie Vovor, Lisa Ducasse