Lors de sa déclaration de politique générale, la Première ministre n'a pas étonné par le contenu, mais par son attitude. Aurait-elle même pris du plaisir ?
Le discours de politique générale d'Elisabeth Borne a marqué le début de la session parlementaire. LR va devoir mettre en musique son positionnement ambigu.
Contrairement à nombre de ses prédécesseurs, la Première ministre ne se soumettra pas à un vote de confiance après avoir exposé les grandes priorités de son gouvernement.
Cela va requérir des efforts, pour réajuster ce programme sans le jeter, mais aussi pour aller vers "les autres" tels qu'ils sont, pas tels qu'on voudrait qu'ils soient.
Dans cette Assemblée où chaque groupe est minoritaire, à quoi bon se compter et se recompter tout en jurant que l'urgence est d'agir pour le bien des Français ?
Le président tente de reprendre la main au moment où il est le plus contraint.
Les débats autour de l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution sont révélateurs de l'ampleur de la crise démocratique actuelle.
Fier d'un groupe de 31 députés, le patron du PS refuse de donner un "chèque en blanc" au gouvernement et promet une rude bataille pour la loi sur le pouvoir d'achat.
Pour la philosophe Laurence Devillairs, les femmes au gouvernement n'ont pas droit à l'erreur.
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