Les dix athlètes réfugiés sélectionnés par le Comité international olympique pour participer aux Jeux olympiques ont été honorés d’une fresque gigantesque, peinte sur le boulevard olympique de Rio de Janeiro (Brésil).
Des artistes de rue brésiliens ont peint les portraits de ces dix sportifs venus de Syrie, du Congo ou encore du Soudan. Cette équipe de réfugiés est une première dans l’histoire de l’olympisme et l’honore .
Les concepteurs de la fresque souhaitent que leur œuvre fasse réfléchir les passants. « Ce sont les visages de l’espoir, ce sont les visages de la lutte et j’espère que les gens seront émus par ces portraits et se poseront les bonnes questions » a commenté une personne anonyme !
https://www.youtube.com/watch?v=BQYGy7hSUF8
Les vacances estivales ne suffiront pas à faire oublier les turpitudes d’avant. Chacun entend bien demander des comptes. La médiatrice, Emily O’Reilly, a demandé le 12 juillet à la Commission européenne de renforcer les règles sur les postes que les présidents de la Commission et anciens commissaires occupent après avoir quitté l’institution, suite à la controverse suscitée par la nomination de José Manuel Barroso comme président non exécutif de Goldman Sachs International.
La médiatrice se demande si les règles « sont suffisantes pour protéger l’Intérêt public (…) Les anciens commissaires doivent techniquement notifier à la Commission s’ils envisagent d’exercer une activité professionnelle dans les 18 mois après leur mandat, de manière à évaluer les conflits d’intérêts potentiels. Mais le respect technique des règles établies et mises en œuvre par la Commission elle-même pourrait ne pas être pleinement conforme à l’article 245 du traité. L’article ne fait aucune référence à une échelle de temps à cet égard » a déclaré Emily O’Reilly. Cet article stipule que les membres de la Commission doivent respecter « pendant la durée de leurs fonctions et après la cessation de celles-ci » les obligations découlant de leur charge, notamment les devoirs d’honnêteté et de délicatesse quant à l’acceptation, après cette cessation, de certaines fonctions ou de certains avantages. En cas de violation de ces obligations, la Cour de justice , saisie par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, ou par la Commission, peut , selon le cas, prononcer la démission d’office dans les conditions de l’article 247 ou la déchéance du droit à la pension de l’intéressé ou d’autres avantages en tenant lieu.
Pour la médiatrice, si l’esprit de la loi vient à être bafoué , cela risque de miner la confiance des citoyens en l’UE et de remettre en cause les mesures positives prise à ce jour par la Commission sur les questions éthiques. « Le traité de l’UE stipule que les anciens commissaires doivent se comporter avec intégrité et discrétion en ce qui concerne certains postes et avantages. Les citoyens ont besoin de clarté sur ce que cela signifie précisément en pratique », telle est la conclusion de la Médiatrice, qui a déjà demandé à la Commission de réviser le code de conduite et de prévoir des sanctions en cas de violation de ce code.
Il n’y a pas que les citoyens qui sont en droit de demander des comptes comme le souligne la Médiatrice, les fonctionnaires des Institutions également. Ils ont eu le sentiment d’avoir été bafoués dans leur honneur, leur dignité et leur professionnalisme. Dans une lettre ouverte adressée le 9 juillet au collège des commissaires européens (cf. « Pour en savoir plus »), le syndicat de fonctionnaires U4U se dit choqué. Pour lui cette nomination soulève des problèmes éthiques : « cette nomination ne peut qu’alimenter la propagande europhobe de tous les populismes et extrémismes selon laquelle l’intégration européenne est au service des intérêts de la finance ». Selon ce syndicat du personnel il ne s’agit pas ici d’un banal conflit d’intérêts, mais d’un évènement qui pourrait rendre encore plus impopulaire la construction européenne et qui pourrait discréditer notre institution ». Il serait particulièrement malvenu, selon U4U, que l’ancien président de la Commission puisse, pour le compte de son nouvel employeur, intervenir sur des dossiers sur l’union bancaire, la supervision des banques, les questions financières et fiscales et celles relatives au « passeport unique » qui « dans le cas du Brexit doit fortement préoccuper Goldman Sachs ».
Le syndicat s’inquiète de savoir si M. Barroso a consulté le collège avant d’accepter ce poste et si le comité d’éthique ad hoc a rendu un avis préalable. La Commission a déjà précisé qu’après un délais de 18 mois après l’exercice des anciennes fonctions, les membres de la Commission ne sont plus tenus de le notifier à la Commission. Passé ce délais les anciens commissaires sont toutefois tenus pour toujours à une obligation de discrétion, d’intégrité et au secret professionnel, conformément à l’article 245, paragraphe 2 et à l’article 339 du traité.
Les eurodéputés socialistes ont demandé que José Manuel Barroso soit privé de sa pension !
On aurait tort de sous-estimer l’importance et le retentissement de cette « affaire Barroso » .Pour preuve l’écho qu’en donne Corporate Europe Observatory qui a recensé un certain nombre de prises de positions (cf. « Pour en savoir plus »).
Pour savoir plus : principales sources d’information
-. Corporate Europe Observatory http://corporateeurope.org/revolving-doors/2016/07/barroso-and-goldman-sachs-dangerous-liaison
-. U4U letter ouverte au college concernant la nomination de M. Barroso comme président non executif de Goldman Sachs International http://u4unity.eu/dochtm2/communik20160709.htm
-. Site de Union for Unity U4U http://www.u4unity.eu/
-. Site de l’Ombudsman Emily O’Reilly http://www.ombudsman.europa.eu/fr/home.faces
-. Barroso chez Goldman Sachs : un bras d’honneur à l’Europe, Jean Quatremer , Liberation http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2016/07/09/barroso-chez-goldman-sachs-un-bras-dhonneur-europe/
-. Les eurodéputés socialistes demandent que José Manuel Barroso soit privé de sa pension http://lelab.europe1.fr/les-eurodeputes-ps-veulent-que-barroso-soit-prive-de-sa-retraite-de-lue-apres-son-embauche-chez-goldman-sachs-2797018
Y-a-t-il priorité plus grande que celle que nous propose le Conseil de l’Europe ? Axer les programmes d’enseignement sur vingt principes directeurs destinés à lutter contre la radicalisation et promouvoir des sociétés plus tolérantes plutôt que l’exclusion et la stigmatisation. C’est la proposition qui a été mise sur la table de la Conférence du Conseil de l’Europe des 11 et 12 avril dernier.
Une initiative judicieuse qui à ce jour est passée totalement inaperçu, pourtant depuis avril dernier les occasions de porter sous le feu de l’actualité cette initiative n’ont pas manqué. On a préféré multiplier des discours sécuritaires , identitaires et stigmatisants, tous plus inefficaces les uns que les autres. Parlant d’éducation, les plus lucides battent leur coulpe : « Nous avons donné trop d’importance à l’employabilité par le passé. Aujourd’hui , il faut redonner toute son importance à l’éducation, » a déclaré à l’issue de la conférence Snezama Samardzic-Markovic, directrice générale pour l’éducation au Conseil de l’Europe.
Le « projet sur les compétences pour une culture de la démocratie », développé bien avant les attentats de Paris a reçu depuis sa présentation une justification singulière. Il s’articule autour de 20 compétences considérées comme nécessaires pour jouer un rôle actif dans une société démocratique. Ces compétences sont réparties en 4 groupes :
-.valeurs (valoriser la dignité humaine et les droits humains ; valoriser la diversité culturelle, valoriser la démocratie, la justice l’équité, l’égalité et la loi) ;
-.attitudes (ouverture à la différence culturelle et aux autres croyances, visons du monde, respect, esprit civique, responsabilité, auto-efficacité, tolérance de l’incertitude );
-. compétences (apprentissage autonome, esprit critique et analytique, savoir écouter et observer, empathie, flexibilité et adaptabilité, compétences linguistiques et de communication, coopération et résolution des conflits) ;
-. Connaissances et compréhension critique (de soi, du monde ainsi que du langage et de la communication).
Le texte explique également le sens de ces différents concepts, comment définir et mesure ces compétences .Il s’adresse aux écoles ainsi qu’à l’enseignement supérieur et à l’enseignement professionnel. Il peut aussi être utilisé dans l’enseignement et l’éducation non formels ou continus ainsi que dans la formation de la police ou les programme d’intégration pour les migrants ou les réfugiés.
Les ministre de 50 pays( les 47 du Conseil de l’Europe ainsi que ceux de la Bielorussie, le Vatican et le Kazakhstan) apporte leur soutien et ont convenu de tester dans différents contextes.
Pourquoi ?
Les sociétés européennes sont confrontées à de nombreux défis :
-.taux de participation électorale en baisse ;
-. défiance croissante à l’égard des responsables politique ;
-. forte prévalence des infractions motivées par la haine, l’intolérance, les préjugés à l’égard des groupes ethniques et religieux minoritaires ;
-. soutien croissant à l’extrémisme violent.
Ces défis menacent la légitimité des institutions démocratiques et la coexistence politique au sein des pays européens. L’éducation formelle est un outil essentiel pour répondre à ces défis. Toute fois pour atteindre ces objectifs, il faut que les éducateurs comprennent parfaitement quelles compétences démocratiques doivent être acquises dans le cadre du programme d’études.
D’où ce nouveau modèle théourope,rique des compétences qui permettent aux citoyens de participer à une culture de la démocratie et de vivre ensemble dans des sociétés culturellement si diverses.
Mais ce n’est qu’un cadre conceptuel, théorique reconnait le Conseil de l’Europe, qui devra être mis en application par les systèmes éducatifs en préparant les élèves à devenir des citoyens tolérants et engagés. Un vaste effort de sensibilisation des opinions s’impose ; comment le mener à bien ? Là est toute la question. Il n’y a pas d’alternative ! Eulogos salue tout particulièrement cette initiative qu’il souhaite accompagner du mieux qu’il peut avec les moyens qui sont les siens. Une initiative qui rejoint son manifeste rendu public en juillet dernier et qui sera lancé à l’automne. Ce manifeste n’a pas d’autres objectifs que de porter la réplique à la propagande europhobe de tous les populismes et extrémismes .
Pour en savoir plus : principales sources d’informations
-. Conseil de l’Europe compétences pour un culture de la démocratie http://www.coe.int/t/dg4/education/Source/competences/competences-for-democratic-culture_fr.pdfhttp://www.coe.int/t/dg4/education/competences_en.asp
-. Compétences pour une culture démocratique http://www.coe.int/t/dg4/education/competences_en.asp
-. Facts sheets http://www.coe.int/t/dg4/education/Source/MED25/Factsheet-ConfMinEdu-Med25-Brussels2016_en.pdf
-. Déclaration finale de la conférence du 16 avril 2016 http://www.coe.int/t/dg4/education/Source/MED25/MED_25_Final-Declaration_en.pdf
-. Questions et réponses http://www.coe.int/t/dg4/education/competences/CDCID_FAQ_en.asp
-. Executive summary http://www.coe.int/t/dg4/education/Source/competences/competences-for-democratic-culture_en.pdf
-. Liens utiles http://www.coe.int/t/dg4/education/competences/CDCID_Useful_links.asp
Les efforts considérables déjà déployés par les autorités turques méritent d’être salués. La Turquie compte en effet la plus grande population de réfugiés au monde : 3,1 millions de personnes, dont environ 2,75 millions de Syriens. Il serait cependant utile que le Conseil de l’Europe apporte son soutien à la Turquie pour lui permettre de continuer à gérer la situation des réfugiés conformément aux normes de l’Organisation en matière de droits de l’homme, souligne le rapport. Entre le 30 mai et le 4 juin 2016, le Représentant spécial a effectué des visites sur le terrain, à Istanbul et dans les environs, et s’est rendu dans des camps et des centres de rétention situés en Thrace orientale, dans le sud-est de la Turquie et sur la côte égéenne. Il a aussi rencontré des représentants des autorités turques compétentes et d’OING et ONG travaillant avec les migrants et les réfugiés. Cette mission d’information visait à évaluer la situation des réfugiés et des migrants en Turquie et à recenser les domaines où le Conseil de l’Europe pourrait apporter une aide concrète, notamment en ce qui concerne les enfants et les mineurs non accompagnés.
Conclusions du rapport
Du rapport, très détaillé, on entend extraire les conclusions qui recensent les domaines dans lesquels le Conseil de l’Europe peut proposer son aide à la Turquie, avec l’accord du pays. L’essentiel dans cet exercice, précise-t-il, est de veiller à ce que les droits de l’homme des migrants et des réfugiés, tels que garantis par les divers instruments de l’Organisation soient pleinement respectés. A cet effet, plusieurs recommandations ont été élaborées à son intention. Le Conseil de l’Europe devrait :
o construire des centres supplémentaires d’accueil et « d’hébergement temporaire » et transformer les camps de tentes en camps de conteneurs
o offrir une protection sociale supplémentaire aux réfugiés et migrants vivant en dehors des camps
o offrir aux réfugiés et migrants les services d’un interprète chaque fois que nécessaire dans leurs contacts avec les offreurs des principaux services publics (par exemple, dans les domaines de la santé, l’éducation, la lutte contre la délinquance, la justice civile et administrative et pour les questions liées au statut civil et au droit familial
o construire des infrastructures, renforcer les capacités et fournir le soutien financier nécessaire pour encourager la fréquentation scolaire ;
o renforcer le secteur de la société civile afin qu’il puisse fournir aux réfugiés et migrants toutes les informations nécessaires concernant l’application de la législation turque qui régit leur traitement et
o permettre aux barreaux d’offrir une aide juridique à tous les réfugiés et migrants qui y ont droit conformément à la législation interne ;
Pour en savoir plus : principales sources d’information
Council of Europe Communications Texte du rapport (FR) (EN) councilofeuropecommunications@emailing.coe.int