A chacun son fardeau, comme dans la mythologie. Et cette fois encore, Hercules l'emporte.
Dans un post d'hier, j'ai annoncé que la DCSA américaine avait eu le feu vert du DoS (State Department) pour la fourniture de quatre C-130J à l'armée de l'air française dont les Atlas ont bien du mal encore à remplir toutes les missions promises/escomptées.
L'annonce d'hier ne constitue pas une surprise, juste la confirmation que la DGA a choisi le vie du neuf.
L'avis de la DCSA précise que la partie "Major Defense Equipment (MDE)" concerne la fourniture de:
- deux C-130J équipés de moteurs Rolls Royce AE-2100D
- deux KC-130J (ravitailleurs) avec la même motorisation
- et quatre moteurs de rechange Rolls Royce AE-2100D.
La valeur estimée pour la partie MDE est de 355 millions de dollars.
La partie "Non-Major Defense Equipment (Non-MDE)" comporte:
- six AN/ALE 47 Electronic Countermeasure Dispensers
- six AN/AAR-47A(V)2 Missile Warning Systems
- six AN/ALR-56M Radar Warning Receivers
- dix Global Positioning/Inertial Navigation Systems
- dix AN/ARC-210 Radios
- dix AN/ARC-164 UHF/VF Radios
- deux HF Voice Radios
- dix KY-100 Secure Voice Terminals
- dixKYV-5 Secure Voice Equipment Units
Seront aussi fournis toute la doc technique, la formation du personnel français, le soutien technique américain etc.
La valeur total du marché est estimée à 650 millions de dollars
Après une commande initiale de six unités en mai dernier, la marine italienne a notifié la construction d’un septième bâtiment du type PPA (Pattugliatore Polivalente d’Altura). Bien que désignés sous le nom de patrouilleurs polyvalents hauturiers, ces navires seront de véritables frégates. D’autant que leur gabarit s’est encore accru ces derniers mois, la longueur passant à 132.5 mètres (contre 126 initialement) pour un déplacement qui excèdera les 4500 tonnes.
Equipements et armement
Le nouveau navire de la Compagnie Polynésienne de Transport Maritime est arrivé lundi 9 novembre au port de Papeete, à Tahiti. Construit par le chantier Hunghai de Shidao, en Chine, l’Aranui 5 débutera le mois prochain ses rotations vers les archipels polynésiens. D'ici là, l'aménagement de ses espaces intérieurs va se poursuivre.
Après le Silja Festival, devenu au printemps dernier Mega Smeralda, Corsica Ferries a racheté un second navire au groupe estonien Tallink. Il s’agit cette fois du Superstar, qui deviendra Mega Express 6 et entrera en service pour le compte de son nouvel opérateur début 2017. Il participera notamment au développement de la desserte sur les nouvelles lignes du Sud Corse et de la Sardaigne, que Corsica Ferries lancera en juin 2016. D’ici là, le Superstar poursuivra ses rotations au profit de Tallink en Baltique, où il assure une liaison entre Tallin et Helsinki.
Le groupe maritime français, numéro 3 mondial du transport maritime conteneurisé, a confirmé en début de semaine mener des « discussions préliminaires » en vue « d’un éventuel rapprochement » avec Neptune Orient Lines. CMA CGM se veut néanmoins prudent, précisant que, « du fait du caractère préliminaire de ces discussions, il n’existe aucun élément permettant de conclure qu’une opération aura effectivement lieu ».
Exploité par PortSynergy, le terminal Eurofos a acquis les plus grands portiques de manutention portuaire au monde et sera le premier terminal à disposer d’équipements de cette taille.
Haut de 72 mètres et offrant une portée de 72 mètres, ces outillages, fabriqués par la société Paceco España, seront montés in situ sur le terminal à partir de février. A l’issue de la mise en place et des essais, leur mise en service devrait intervenir en septembre/octobre 2016.
En attendant que son projet de nouveau paquebot France puisse devenir réalité, Didier Spade a décidé de lui offrir un petit frère. Cette nouvelle initiative concerne cette fois le domaine des croisières fluviales. Il s’agit de réaliser un navire de 31 mètres 100% électrique destiné à naviguer sur la Seine pour des opérations évènementielles. A l’approche de la COP 21, le projet, sélectionné parmi les 21 solutions climat du groupement portuaire Haropa, a été dévoilé cette semaine. L’objectif est de n’émettre aucune pollution, ni dans l’eau, ni dans l’atmosphère.
Inauguré officiellement à Monaco le 20 juin, en présence du prince Albert II, le Yersin a regagné lundi Concarneau, où il a été construit par Piriou. Un retour aux sources programmé afin de réaliser différentes révisions et poursuivre la mise au point de certains systèmes. Le navire passera ainsi plusieurs mois à la pointe Bretagne.
Construits par le chantier Piriou de Ben Luc, au Vietnam, les Challenger et Excalibur ont été livrés à North Sea Logistics, qui les exploitera sur des champs éoliens offshore en mer du Nord. Ces catamarans en aluminium du type Wind Farm Support Vessel (WFSV) 21w mesurent 21.85 mètres de long pour 7 mètres de large, avec un tirant d’eau de 1.1 mètre. Dotés de deux hydrojets et capables d’atteindre la vitesse de 25 nœuds, ils seront armés par un équipage de 3 marins et pourront transporter 12 techniciens.
Vard a annoncé le 11 novembre avoir sécurisé un contrat pour la conception et la construction d’un navire offshore livrable en 2017. Sa coque sera réalisée par le chantier roumain de Braila et remorquée jusqu’au site norvégien de Langsten pour achèvement. Le design proviendra quant à lui des bureaux d’études de Vard à Ålesund. Le type de navire et le nom du client n’ont pas été révélés. Au 30 septembre, le carnet de commandes de Vard comprenait 31 navires, dont 18 adoptant un design conçu par ses bureaux d’études.
(crédit : MOD UK)
(B2) La journée de jeudi dernier (5 novembre) a été rude pour les marins européens engagés dans l’opération EUNAVFOR MED / Sophia. Les avions de patrouille espagnol et luxembourgeois avaient signalé une douzaine de navires, dont un bateau de pêche et deux skiffs.
Outre les 258 personnes sauvées par la frégate belge (lire : 4 suspects arrêtés en Méditerranée par le Leopold Ier), 76 personnes ont pu être récupérées par le patrouilleur slovène Triglav et 134 hommes et femmes qui tentaient la traversée sur un dinghy surchargé ont été pris en charge par la frégate britannique HMS Richmond.
Une fois à bord du navire, « les migrants ont été enregistrés, ont reçu de l’eau et de la nourriture. Certains d’entre eux ont vu les médecins de bord » signale la Royal Navy, avant d’être transférés à bord d’un navire des gardes-côtes italiens Diciotti afin d’être débarqués en Sicile.
(NGV)
Commentaire : Pas de Brexit pour la Navy ?
On peut remarquer que à l’inverse de l’opération EUNAVFOR Atalanta, pourtant commandée par les Britanniques, où l’Etat-Major britannique tentait de masquer le caractère européen de l’opération — préférant souvent parler d’une opération multinationale ou d’une mission en liaison avec l’OTAN – il n’en est pas de même de l’opération Sophia. Communiqué après communiqué, la Royal Navy est fière d’annoncer la couleur : elle participe à une opération de l’Union européenne.
Dans sa dernière publication (lire ici), elle donne même la parole à une de ses jeunes recrues, Jade Convery, qui exprime son enthousiasme du haut de ses 23 ans : “I’ve really enjoyed working with the European Union Naval Force – working with other navies has been a huge learning experience, and we already feel part of one team. »
(Nicolas Gros-Verheyde)